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mercredi 10 janvier 2018

Avec ses terroristes Ennahdha et les collabos, l'impérialisme écrase les Tunisiens : une nouvelle révolution est commencée

Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
Le 10/01/2018


Frantz Fanon anti colonialiste ayant été psychiatre à Tunis écrivit :"Les masses luttent contre la même misère, se débattent avec les mêmes gestes et dessinent avec leurs estomacs rapetissés ce que l'on a pu appeler la géographie de la faim. Monde sous-développé, monde de misère et inhumain. Mais aussi monde sans médecins, sans ingénieurs, sans administrateurs. Face à ce monde, les nations européennes se vautrent dans l'opulence le plus ostentatoire. Cette opulence  européenne est littéralement scandaleuse car elle a été bâtie sur le dos des esclaves, elle vient en droite ligne du sol et du sous-sol de ce monde sous-développé." p 94 Les damnés de la Terre






La révolution tunisienne a eu lieu il y a 7 ans.
Un vent de colère et d'espoir qui a démarré en Tunisie et s'est très vite étendue à tout le Maghreb.
Des révolutions en cascade mettant fin aux dictatures soutenues par les impérialistes...
C'était beau.
Mais les impérialistes ont été plus fort. Ils se sont dépêchés d'infiltrer les révolutions et de les pourrir.
Ils ont tout fait pour que faire croire à l'opinion que ces révolutions avaient accouchées de monstres islamofascistes alors que ce sont eux qui organisé la prise de pouvoir de ces agents de l'impérialisme.

Les impérialistes du FMI n'ont pas totalement réussi leur projet...
Le peuple est toujours plus fort.... et ne peut être dupé longtemps...

Le Tunisiens sont en insurrection depuis plusieurs jours. Ils refusent les mesures d'austérité du FMI.
Des mesures d'austérité frappent une fois de plus les plus pauvres...
Le salaire moyen en Tunisie est de 1043 dinars soit 354 euros par mois, 5 fois moins que le salaire moyen d'un Européen.


INSURRECTION EN TUNISIE A TUNIS, TEBOURBA, GAFSA, THALA, KASSERINE, MEKNASSY, SIDI BOUZID

 Depuis lundi les Tunisiens manifestent contre la loi de Finances 2018 qui répond aux exigences du FMI et a pour conséquence de faire augmenter rapidement le nombre de miséreux...

Le gouvernement a réagi très violemment face aux manifestants, gaz lacrymogènes et manifestants tués.
Mardi le Front populaire qui rassemble plusieurs groupements opposés au gouvernement a appelé les Tunisiens à poursuivre le mouvement.


La colère des tunisiens non canalisés dans des CDR part dans tous les sens et les émeutes surgissent.

"Des manifestants opposés au gouvernement se sont attaqués à des véhicules et ont affronté des forces de l’ordre à Jelma à Sidi Bouzid, ville du centre du pays fortement mobilisée. Des courses poursuites ont eu lieu à Tunis entre manifestants et policiers, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Un poste de police a été incendié à Bouhsina et un autre attaqué à Beja. Casseurs à Sousse, saccage du magasin Carrefour Express à El Ysaminettes Ben Arous, dans la banlieue sud de Tunis  : la liste est longue de toutes les échauffourées ayant émaillé cette seconde nuit de colère. De nombreuses images témoignent de ces incidents survenus dans au moins douze villes du pays, qui ont fait des dizaines de blessés, dont 49 policiers. La police a procédé à 200 arrestations, selon le ministère de l'Intérieur."RT


SANCTIONS FINANCIÈRES DU FMI INFLIGÉES AUX TUNISIENS POUR LES PUNIR D'ÊTRE A L'ORIGINE DU PRINTEMPS ARABE


La vie est de plus en plus chère, le chômage monte en flèche et la misère s'accroit.

Les Tunisiens à la tête du Printemps arabe, révolutions qui ont touché l'ensemble des pays du Maghreb en 2011, sont punis par les capitalistes Parasites qui dirigent le monde.



La peur que leur ont infligé tous ces jeunes des pays sous emprise coloniale devait subir selon eux la sanction des "vaincus".
La sanction consiste à s'attaquer aux libertés individuelles des Tunisiens.

ENNAHDHA POUR SUPPRIMER LES LIBERTES ET TUER LES REBELLES CHOKRI BELAID ET MOHAMED BRAHMI


En leur subissant les islamofascistes du parti Ennahdha les Tunisiens ont vu les libertés supprimées et les leaders  contestataires Chokri Belaid et Mohamed Brahmi assassinés en 2013.
A noter que les criminels - protégés de Ghannouchi Ennhdha sont les mêmes que les assassins des écrivains et dessinateurs critiques de Charlie Hebdo en France en janvier 2015 (c'est le même réseau).
Le recruteur Boubakeur Al Hakim des terroristes de Paris était aussi l'organisateur du crime en Tunisie - protégé en France par la DGSE et en Tunisie par Ghannouchi



Ces protecteurs d'assassins sont toujours au pouvoir. Youssef Chahed a choisi des ministres du parti terroriste Ennahdha.


Quand on sait que ce sont les réseaux Obama Clinton et CIA qui sont à l'origine de Daech et Al Qaeda, on comprend très rapidement au service de qui le gouvernement tunisien infiltré par Ennahda qui a protégé les assassins des leaders rebelles de Tunisie travaille.




Barack Obama et Hillary Clinton ont créé DAECH le 8 avril 2013 : nom de code Timber Sycamore (Financement Arabie Saoudite)

La sanction des impérialistes aux Tunisiens est aussi économique.
Le FMI impose des mesures drastiques à l'Etat tunisien qui ont pour conséquence l'augmentation des prix, l'augmentation des impôts, la baisse du nombre de fonctionnaires, un chômage massif des jeunes...

METTRE AU PAS UN PAYS DE RÉSISTANTS AU CAPITALISME ET A L'IMPERIALISME


La version officielle de l'explication de ces mesures d'austérité est que le FMI attendrait la contrepartie d'un prêt.

"À la tête d’un chancelant « gouvernement d’union nationale », sous étroite surveillance du FMI qui attend les contreparties des 2,9 milliards de dollars de la troisième tranche de prêt débloquée l’an dernier" L'humanité
Mais les sanctions financières sont tellement énormes, qu'il ne s'agit pas de "contrepartie à un prêt" mais de mettre au pas les habitants d'un pays de résistants au capitalisme et à l'impérialisme.

DÉVALUER LE DIRAM COMME ILS ONT DÉVALUÉ

LE FRANC CFA EN 1994


La première mesure pour détruire l'économie d'un pays est de dévaluer sa monnaie.
C'est ce que la France avait fait en 1994 avec le franc CFA, le FMI le réalise actuellement avec le dinar.
La dévaluation d'une monnaie a pour conséquence l'augmentation des prix des produits importés et la baisse des prix des produits exportés.
"La dévaluation sauvage du dinar
La hausse des salaires qui s’établit à plus de 6% en rythme annuel moyen depuis 2011, conjuguée avec l’alourdissement des charges sociales supportées par les entreprises inscrit dans la loi de finances 2018, va obérer encore plus que par le passé, les coûts salariaux. La dévaluation lisse et rampante du dinar n’a aucune raison de se modérer au vu du rythme auquel se détériore la compétitivité tunisienne. On échange aujourd’hui trois dinars contre un euro. La situation ne peut être  qu’aggravé dans le proche avenir par la hausse des prix mondiaux des matières premières. En bref, l’inflation a encore de beaux jours devant elle
Bien entendu les hommes qui sont au gouvernement en Tunisie actuellement ne sont que les pantins de la coalition de tous les impérialistes."Mondafrique
Les prix augmentent donc et c'est l'inflation.

"La menace inflationniste est plus forte que jamais ; les risques d’une spirale inflationniste sont réels. A +6,3% en rythme annuel en novembre, la hausse des prix endurée par les tunisiens a atteint un plus haut depuis plus de quatre ans. L’inflation qu’il ressent (l’inflation ressentie) mesurée à l’aune de la valse des étiquettes des produits d’alimentation libres s’est établie à +10,4% en rythme annuel et à plus de 16,0% lorsque mesurée en rythme annualisé. La fin de la période la Troïka pendant laquelle l’inflation a culminé à +6,6% (milieu de l’année 2013), mise à part, jamais la Tunisie n’a connu en plus de deux décennies, une telle flambée des prix. Et le plus préoccupant c’est que les sources auxquelles s’abreuve l’inflation tunisienne sont loin de se tarir. La forte demande de consommation sur fond d’une politique monétaire accommodante va perdurer au moins jusqu’en 2019."Mondafrique
Le pays ne peut rembourser l'emprunt qu'il a dû contracter auprès des puissances impérialistes et c'est l'endettement voir le surendettement.

"Avec un endettement extérieur qui flirte avec 80% du PIB, la Tunisie encourt un risque de surendettement. Le stock de dette extérieure du pays s’établit à mi-parcours de l’année à l’équivalent en dinars de 75,8 milliards. En gros, cela représente l’équivalent de 80% de la valeur totale des richesses produites en une année (79,2% du PIB si nous considérons que la croissance du PIB aux prix courants va s’établir à +7,5% cette année). Rapportée à la population tunisienne (11 446 300 tunisiens au milieu de l’année selon les chiffres de l’INS), il en résulte que chaque tunisien supporte désormais une dette contractée à l’égard des autres pays, supérieure à 6600 dinars contre 5570 dinars en 2016 à la même date. Un fardeau qui a plus que doublé depuis 2011où il était de 2970 dinars. Au rythme effréné avec lequel elle enfle (+19,4% en rythme annuel depuis le début de l’année ; +13,3% depuis l’année 2011), la Tunisie encourt un risque réel d’inscription sur la liste des pays surendettés." Mondafrique
Cet endettement n'en est pas un puisque ceux qui prêtent de l'argent sont les mêmes que ceux qui ont volés l'argent. Mais cela sert à duper une partie de la population pour la forcer à accepter les mesures d'austérité.


Frantz Fanon anti colonialiste ayant été psychiatre à Tunis écrit :

"Les masses luttent contre la même misère, se débattent avec les mêmes gestes et dessinent avec leurs estomacs rapetissés ce que l'on a pu appeler la géographie de la faim. Monde sous-développé, monde de misère et inhumain. Mais aussi monde sans médecins, sans ingénieurs, sans administrateurs. Face à ce monde, les nations européennes se vautrent dans l'opulence le plus ostentatoire. Cette opulence  européenne est littéralement scandaleuse car elle a été bâtie sur le dos des esclaves, elle vient en droite ligne du sol et du sous-sol de ce monde sous-développé." p 94 Les damnés de la Terre

FACE A UNE TELLE ATTAQUE DES IMPÉRIALISTES, DES MANIFESTATIONS MÊME GÉANTES COMME AUX PRINTEMPS ARABES NE SUFFIRONT PAS

IL FAUT DES CDR DES DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES ET UN VÉRITABLE GOUVERNEMENT DU PEUPLE

Le gouvernement tunisien actuel est la coalition de tous les impérialistes sous toutes leurs formes, des islamofascistes d'Ennadha aux capitalistes libéraux du parti du premier ministre Youssef Chahed, Nidaa Tounes aux recyclés du parti de Ben Ali.


La contre révolution impérialiste continue son opération et se fait plus offensive encore au moment où les insurrections se développent partout en Afrique. Il ne faudrait quand même pas perdre le territoire de l'esclavage salarial où les capitalistes font leurs plus gros bénéfices.

"L’offensive antidémocratique s’est accélérée à la fin de l’été 2017. Dans un entretien accordé le 7 septembre à la presse locale, reniant sa prestation de serment, le président de la République s’en est pris violemment à la Constitution et au régime parlementaire, a mis en cause les institutions indépendantes et s’est livré à un véritable plaidoyer pour le retour du présidentialisme et l’obtention des pleins pouvoirs. Au passage, il a qualifié la révolution de « parenthèse de haine et de ressentiment » et annoncé le report des élections municipales. La composition du gouvernement Youssef Chahed II est venue de suite confirmer cette volonté de refermer la parenthèse : plus de la moitié des ministres nommés sont issus de l’ancien RCD, tandis que les principaux portefeuilles sont attribués à des proches de Caïd Essebsi. Dans la foulée, une tentative avortée a failli donner un siège à l’ARP au fils du chef de l’Etat. Point d’orgue de l’offensive, le 13 septembre, les élus Nidaa Tounès et Ennahdha ont voté la loi dite de réconciliation administrative, qui arrête les poursuites pour cause de corruption impliquant des responsables de l’époque Ben Ali. Le président de la République n’a pu agir comme il l’a fait que parce qu’il pouvait compter sur la connivence intéressée de Rached Ghannouchi, qui l’a soutenu dans chacune de ses initiatives, y compris dans son népotisme. Les deux hommes et leurs partis sont ensemble à la manœuvre depuis des années. Pour faire avancer leurs intérêts, ils s’étaient contentés jusque-là d’une forme insidieuse de restauration. Désormais, l’entreprise s’affiche au grand jour et se donne à voir telle qu’elle est." Mediapart

Appeler à des manifestations sans délégués révocables comme le fait l'UGTT ne sert pas à grand chose. En tout cas ça ne servira pas à donner le pouvoir au peuple.
Entre décembre 2010 et janvier 2011, les manifestations étaient énormes et régulières mais à part des milices d'autodéfense il n'y a eu de construction de CDR, de désignation de délégués révocables.
Besancenot fut envoyé en Tunisie pour y jouer le rôle de pompier anti CDR !!
Et donc il a été relativement facile pour les impérialistes de pourrir la révolution et de mettre en place leurs nouveaux pantins.
La population doit donc dès le début du mouvement insurrectionnel prévoir la suite de la chute du régime et s'inscrire dans une dynamique d'autonomie.
Les représentants du peuple doivent être choisis parmi les pauvres, parmi les gens de la base. Au premier niveau, le délégué de base représente 24 personnes et est inscrit dans un groupe de 25. Le délégué de base révocable siège au comité de son village ou de son quartier.
Il choisit un délégué de conseil en se réunissant avec 24 autres délégués de base.
Et ainsi de suite jusqu'au délégué national.




Projet de panstitution mondiale (version 1.6.3) (liste de règles rendant illégales toutes constitutions antérieures et ultérieures)



CONCLUSION


L'impérialisme avec ses terroristes d'Ennahdha a cru avoir tué toute contestation en Tunisie.
Les impérialistes US, Français, Européens ont cru qu'ils avaient gagné définitivement la partie et qu'ils pourraient continuer encore longtemps d'instaurer des salaires esclavagistes à tous les Africains.
Mais si l'empire colonial se s'est pas écroulé en 2011 lors du Printemps arabe, il risque bien de s'écrouler prochainement.
Si un pays africain commence une révolution structurée, en se choisissant des délégués révocables et qu'il instaure un gouvernement du peuple, c'est le début de la fin pour eux.
Et le début d'un nouveau monde.... Le monde de l'égalisme stoppé à partir du début des premières "civilisations" reprendra. Les valeurs de partage, d'entraide et de respect de la nature seront la norme....  Un monde d'Innovants solidaires, altruistes et gentils verra le jour...

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