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samedi 2 juin 2018

La prothèse pour les bénéficiaires de la CMU qualifiée de "céramique de lavabo" par Patrick Solera, président de la Fédération des syndicats dentaires

Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
Le 02/06/2018


Quand vous avez la CMU et que vous allez chez le dentiste,on ne vous dit bien évidemment pas la vérité sur la qualité bas de gamme de la prothèse que l'on vous pose.
On ne vous dit pas que la prothèse que l'on va vous installer ne pourra que durer quelques années et que les matériaux sont tellement bas de gamme qu'ils pourraient être dangereux pour votre santé.
Il faut que ces prothèses CMU soient élargies aux autres Français (ceux qui ont les moyens d'avoir une mutuelle mais pas les moyens de payer des sommes folles pour une prothèse de qualité) pour que l'on apprenne par la voie des syndicats de dentistes et des fabricants de prothèses que ce que l'on met dans la bouche des pauvres peut être dangereux pour leur santé

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Macron avait une réforme soit disant sociale qui devait aider à faire passer la pilule de toutes les autres anti sociales d'attaque des droits sociaux des Français.
Cette réforme c'était celle du remboursement par la sécurité sociale des frais de lunettes et des prothèses dentaires.
Sauf que c'était de la poudre aux yeux.
Les prothèses remboursées seront selon le Président de la Fédération des syndicats dentaires libéraux des "céramiques de lavabo".
Le modèle le plus bas de gamme qui correspond à ce que l'on met aux bénéficiaires de la CMU.
Lionel Marslen, président de la Fédération des prothésistes artisans du dentaire était interrogé sur France Info aujourd'hui.


"franceinfo : La Fédération des syndicats dentaires libéraux explique que les patients auront des prothèses de mauvaise qualité. Son président dit même que les patients bénéficieront d'une "céramique de lavabo". Que lui répondez-vous ?
Lionel Marslen : Il a tout à fait raison. C'est aussi ce que l'on craint. On craint une recherche de rentabilité maximale sur les paniers reste à charge zéro et les paniers maîtrisés. Le panier zéro, clairement, c'est la prothèse de qualité CMU pour tous les assurés. On est face à cette problématique d'offrir un maximum de prothèses au détriment de la qualité.
Le premier panier dont vous parlez comprend des couronnes destinées aux dents de devant en céramique et des molaires en métal. Le retour au métal, est-ce un bond en arrière ?
Oui. C'est un produit bas de gamme, que l'on utilise aujourd'hui pour des prothèses de CMU."France Info

Quand vous avez la CMU et que vous allez chez le dentiste. On ne vous dit bien évidemment pas la vérité.
On ne vous dit pas que la prothèse que l'on va vous installer ne pourra que durer quelques années et que les matériaux sont tellement bas de gamme qu'ils pourraient être dangereux pour votre santé.
Il faut que ces prothèses CMU soient élargies aux autres Français (ceux qui ont les moyens d'avoir une mutuelle mais pas les moyens de payer des sommes folles pour une prothèse de qualité) pour que l'on apprenne par la voie des syndicats de dentistes et des fabricants de prothèses que ce que l'on met dans la bouche des pauvres peut être dangereux pour leur santé !


Si cette mesure peut faire venir plus de patients dans les cabinets, rendre les soins dentaires accessibles à davantage de Français, ce n'est pas positif ?
Le soin dentaire est pris en charge à 100%. Ce qui n'est pas pris en charge à 100%, c'est la prothèse. Elle est malheureusement trop chère pour certains parce qu'elle n'est simplement pas bien prise en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles. La prothèse est une production qui demande du temps, du savoir-faire, de l'humain, tout ça a un coût. C'est un investissement une prothèse dentaire, ce n'est pas un produit de grande consommation. C'est un investissement qui, s'il est bien réalisé, va durer des années et s'il est mal réalisé, ne protègera pas aussi bien et sera même responsable de dégâts sur les autres dents ou même sur votre santé France Info

Mais on a l'habitude d'être la dernière roue du carrosse quand on est pauvre.
On a l'habitude d'avoir des spécialistes qui vous regarde de travers parce que vous êtes un pauvre.
Alors que l'on nous mette des prothèse qui peuvent être "responsable de dégâts sur les autres dents ou même sur notre santé", on n'est même plus étonné !

Mais cette dangerosité des prothèses CMU dénoncée par Lionel Marslen sera aggravée par le fait que des produits pouvant être dangereux pour la santé vont être posés dans la bouche de la majorité des Français parce que Macron veut donner l'illusion qu'il a fait une réforme sociale tout en dépensant très peu d'argent !
Patrick SOLERA Président de la FSDL dénonce cette politique qui va "à l'encontre de tous les objectifs de santé publique"

C’est donc bien un modèle d’efficience low cost qui va devenir la référence en matière de santé bucco-dentaire car au-delà des soins ne pouvant faire vivre économiquement un cabinet dentaire, le RAC zéro va déclencher des effets induits dont nous ne mesurons pas encore les conséquences dévastatrices. La “ pseudo gratuité” sur des couronnes métalliques ou des céramiques monolithiques type « lavabo » va à l’encontre de tous les objectifs de santé publique à savoir favoriser et orienter nos pratiques vers une dentisterie micro invasive dans un seul but de préservation tissulaire de notre dent. https://www.fsdl.fr/la-fsdl-quitte-la-table-des-negociations/


Leur soit disant égalisme face à la santé n'est qu'une vaste imposture.
La CMU de Martine Aubry n'est qu'une vaste imposture.
Il n'y a pas d'égalité devant la santé sous le capitalisme !
Ils se foutent carrément du monde.
Mais les sans dent dont se moquait  Hollande n'ont pas dit leur dernier mot.
Quand les pauvres vont vraiment se révolter ...
Quand les pauvres vont commencer à se choisir leurs représentants, leurs délégués révocables.
Ce sera la fin de leurs privilèges.
Et ce sera la fin de la santé au rabais pour les SDF  les chômeurs et les précaires.

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COMPLÉMENT


La FSDL quitte la table des négociations



Monsieur le Directeur Général,

Les discussions conventionnelles se terminent après 8 mois de réunions, plus ou moins productives, parfois reportées ou annulées. Elles auraient dû aboutir à un texte faisant la part belle à une dentisterie conservatrice, en y associant des actes de prévention, et ce pour inverser la situation actuelle induite par les conventions précédentes dévalorisant les soins précoces. Est-ce que cette mission a été remplie ?  Allons nous enfin nous diriger vers ce changement de paradigme auquel nous étions si attachés en début de discussion ?
Il faut reconnaître que la promesse démagogique présidentielle du panier RAC zéro a compliqué les conditions de négociations et fini d’enterrer tout espoir de changement de pratique : comment favoriser ce changement de pratique quand  un cabinet dentaire en 2023 ne pourra, économiquement parlant, être viable en ne réalisant que des soins préventifs et conservateurs.
A ce jour nous sommes au regret de  constater que la majorité des débats fut consacrée à remplir des paniers, pour accoucher d’un texte conventionnel, vous le reconnaîtrez, qui est loin d’être un choc de simplification, mais une formidable usine à gaz surpassant, à n’en point douter, le calcul du  fameux taux URSSAF!
À côté de cela, la mise en place de la CCAM en juin 2015 apparaîtra comme étant  d’une simplicité incontestable.
Ces derniers mois nous avons écouté nos consoeurs et confrères, la conférence des Doyens, les sociétés savantes, des leaders d’opinions et nous avons senti monter une  inquiétude légitime au fur et à mesure de l’avancée des séances. En effet les propositions devant permettre une prévention efficace et économiquement viable restent mineures et floues, et ce, même si, et nous vous en remercions, le sujet a pu enfin être abordé et sera, nous l’espérons, discuté dans les années à venir. Aujourd’hui, concrètement, nous nous retrouvons finalement avec un BBD de plus et, par exemple, une prise en charge parodontale pour les patients diabétiques, dont on ne sait plus si l’assainissement buccal non chirurgical sera pris en charge.

Nous avons pris la peine de vous parler longuement de la notion de gradient thérapeutique qui est véritablement le socle de la dentisterie contemporaine.
Qualifiée de biomimétique, cette dentisterie  repose sur 2 paramètres fondamentaux, l’adhésion et la préservation tissulaire.
Comme le disait l’un des plus grands artisans français  de cette dentisterie contemporaine « pourquoi se précipiter pour faire  en 10 secondes avec une fraise ce que la carie aurait mis de longs mois à détruire comme substance dentaire ? ».
Est-ce que le texte conventionnel que vous nous proposez d’adopter va dans le sens de cette dentisterie que nous défendons dans l’intérêt de nos patients ? L’entêtement à s’accrocher à un panier RAC maîtrisé va-t-il dans le sens de l’innovation concernant les matériaux ?
Même si nous prenons acte de vos propositions, les maigres valorisations contenues dans ce texte conventionnel  concernant les soins conservateurs ne peuvent contrebalancer 30 années de retard tarifaire. C’est un constat sans appel.
Un tiers des cabinets, pas seulement ceux que vous nommez de manière péjorative « de Parisiens » vont, hélas, connaître de graves difficultés économiques en raison de plafonds imposés et totalement déconnectés des réalités clinique et économique de réalisation des actes par votre administration. Ce ne sont pas des cabinets qui pratiquent une dentisterie élitiste et qui peuvent du jour au lendemain  se déconventionner comme vous l’énoncez : Non! ce sont des cabinets dans lesquels des praticiennes et praticiens consciencieux consacrent du temps aux soins conservateurs et mettent tout en œuvre pour préserver les dents et plus généralement la santé bucco-dentaire de chacun de leurs patients.
C’est donc bien un modèle d’efficience low cost qui va devenir la référence en matière de santé bucco-dentaire car au-delà des soins ne pouvant faire vivre économiquement un cabinet dentaire, le RAC zéro va déclencher des effets induits dont nous ne mesurons pas encore les conséquences dévastatrices.
La “ pseudo gratuité”  sur des couronnes métalliques ou des céramiques monolithiques type « lavabo » va à l’encontre de tous les objectifs de santé publique à savoir favoriser et orienter nos pratiques vers une dentisterie micro invasive dans un seul but de préservation  tissulaire de notre dent.
Aujourd’hui, malheureusement, les exemples de pratiques basées sur la solvabilisation de prothèses à bas coût existent et se généralisent dans des centres dentaires associatifs, et nous montrent concrètement les dérives à craindre d’un tel système. Connaissant les coûts d’un cabinet et les besoins constants d’investissements nous craignons de voir apparaître dans les cabinets libéraux ce genre de dérives, privant ainsi les patients d’alternatives viables et notamment dans certaines zones économiques où l’offre de soin sera difficile à maintenir, allant ainsi à l’encontre de l’effet recherché. Le rééquilibrage annoncé et voulu par tous les acteurs de cette négociation n’est pas atteint par votre proposition et pire cette proposition ancre davantage  pour les cabinets dentaires leur dépendance aux actes prothétiques.
Pour conclure, je dois vous informer que le bureau de la FSDL, a voté unanimement  lors de la réunion téléphonique du mardi 16 mai, d’envoyer cet après midi une délégation syndicale  réduite afin de vous signifier notre intention de ne pas participer à la séance de correction d’un texte dont le contenu ne répond  pas à nos attentes ni à celles de la majorité des chirurgiens dentistes français.
Pour respecter  les statuts de notre syndicat, un Conseil d’Administration aura lieu le samedi 16 juin pour valider, avec l’ensemble des cadres qui composent notre syndicat, notre décision finale concernant la signature éventuelle de ce projet conventionnel en se posant la seule question qui vaille : ce projet conventionnel permet-il l’amélioration de la santé bucco-dentaire de nos concitoyens et l’amélioration du cadre d’exercice de nos consoeurs et confrères ?
Nous espérons, Monsieur le Directeur Général,  que vous aurez la courtoisie d’attendre le résultat de ce vote car il ne serait pas très correct de faire abstraction de l’avis du syndicat placé en tête aux dernières élections URPS.


Patrick SOLERA
Président de la FSDL

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