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CDR et CNR dans le DOP 83 Discours d'Orientation Politique prononcé par Thomas Sankara le 2 octobre 1983 sur rédaction Valère Somé
4ème anniversaire du décès de Valère Somé, le bras gauche de Thomas Sankara, disparu le 30 Mai 2017. Il fut en octobre 1983 le rédacteur du DOP "Discours d'Orientation Politique" prononcé par Sankara : Un révolutionnaire ne meurt jamais tant qu'il reste un révolutionnaire pour poursuivre son combat et donc qu'il reconstruit les CDR, les seules institutions légales du Burkina Faso, à généraliser à toute l'Afrique
Un révolutionnaire ne meut jamais tant qu'il reste un révolutionnaire pour poursuivre son combat.
Nous poursuivons le combat de Valère Somé le rédacteur du Discours d'Orientation Politique (DOP) de 1983 en travaillant chaque jour à l'amélioration des CDR Comité de Défense de la Révolution dont il avait posé les bases.
En souvenir de #ValèreSomé mort le 30 mai 2017, il y a 4 ans, les révolutionnaires sankaristes qui ne l'ont pas encore...
Publiée par Yanick Toutain sur Dimanche 30 mai 2021
#ValèreSomé UN REVOLUTIONNAIRE NE MEURT JAMAIS TANT QU'IL RESTE UN REVOLUTIONNAIRE POUR POURSUIVRE SON COMBAT Je...
Publiée par Yanick Toutain sur Dimanche 30 mai 2021
La voix de Thomas Sankara prononçait les mots de Valère Somé... en hésitant parfois dans son discours à déchiffrer les mots écrits immédiatement avant par son bras gauche.
"Le Conseil national de la révolution, qui est dans le processus révolutionnaire déclenché depuis le 4 août le pouvoir de conception, de direction, et de contrôle de la vie nationale tant sur le plan politique, économique que social, se doit d’avoir des instances locales dans les divers secteurs de la vie nationale.
Et c’est là que réside le sens profond de la création des CDR qui sont les représentants du pouvoir révolutionnaire dans les villages, les quartiers des villes, les lieux de travail." (extrait du DOP)
Thomas Sankara et Valère Somé considéraient que les CDR constituaient la force principale du peuple pour sauver la révolution.
Les CDR constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. C’est l’instrument que le peuple s’est forgé pour se rendre véritablement souverain de son destin et étendre de ce fait son contrôle dans tous les domaines de la société. Les armes du peuple, le pouvoir du peuple, les richesses du peuple, ce sera le peuple qui les gérera et les CDR sont là pour cela.Ils comparent les CDR à des armées. Des armées pour combattre l'impérialisme et les foyers de féodalisme persistant au Burkina Faso.
Les CDR sont alors les détachements d’assaut qui s’attaqueront à tous les foyers de résistance.Les CDR sont à la fois des courroies de transmission des décisions nationales vers les villages mais ils sont aussi des organes de débats et de propositions révolutionnaires. En cela, ils sont ce que Valère Somé et Thomas Sankara appellent des "écoles de formation politique".
Ce sont les bâtisseurs de la Haute-Volta révolutionnaire. Ce sont les levains qui devront porter la révolution dans toutes les provinces, tous nos villages, tous les services publics et privés, tous les foyers, tous les milieux.
Pour ce faire, les militants révolutionnaires au sein des CDR doivent rivaliser d’ardeur dans les tâches primordiales suivantes :
1°) L’action en direction des membres du CDR : il revient aux militants révolutionnaires le travail d’éducation politique de leurs camarades. Les CDR doivent être des écoles de formation politique. Les CDR sont les cadres adéquats où les militants discutent des décisions des instances supérieures de la révolution, du CNR et du gouvernement." (extrait du DOP)
Quant à leurs rôles, ils sont immenses et diversifiés. Leur mission première est l’organisation du peuple voltaïque tout entier en vue de l’engager dans le combat révolutionnaire.Le peuple ainsi organisé dans les CDR acquiert non seulement le droit de regard sur les problèmes de son devenir, mais aussi participe à la prise de décision sur son devenir et à son exécution.La révolution comme théorie juste pour détruire l’ordre ancien et, en lieu et place, édifier une société d’un type nouveau ne saurait être menée que par ceux qui y ont intérêt.(extrait du DOP)
Le Discours d'Orientation Politique est lu par Thomas Sankara le 2 octobre 1983 à la radio. C'est Valère Somé qui a écrit presque l'intégralité du discours (sauf la partie sur l'Internationale qui vient de Thomas Sankara) :
"C'est Valère qui a écrit tout le discours sauf la partie sur l'Internationale que Thomas Sankara a ajouté.
Valère écrit les textes et Sankara les corrige. Vers 16 heures passe Soumane Touré. Sankara lui propose de contribuer au texte, mais il décline l’invitation. Ils travaillent ainsi jusqu’à minuit. Blaise Compaoré les rejoint. Lorsqu’ils pensent avoir terminé, on fait entrer les journalistes et Sankara prononce le discours dans la salle du Conseil de l’Entente où il sera assassiné. Blaise Compaoré et Valère Somé attendent dans une salle en face. Il s’interrompt un moment car il se rend compte qu’il manque une partie traitant de la politique internationale . Sankara les fait appeler pour la rédiger. Si l’on en étudie le contenu du DOP on remarque en effet que la partie concernant l’international est assez sommaire contrairement aux longs développements que l’on trouve dans les parties précédentes. Elle ne contient que quelques mots d’ordre en signe d’orientation, sans réelle analyse approfondie du contexte international. C’est ainsi que fut rédigé le document de référence de la Révolution.» Bruno Jaffré « Biographie Thomas Sankara, La patrie ou la mort »,pages 195 et196
Nous avons amélioré le système des CDR de Valère Somé et Thomas Sankara en y ajoutant des quotas (délégué de base 1 pour 25 (comité de quartier), délégué conseiller 1 pour 625 (comité de district), délégué député 1 pour 15 625 (comité de région), délégué nationale 1 pour 390 625 (comité nationale )et en fusionnant l'appareil politique et l'appareil d'Etat, les fonctionnaires devenant des fonctionnantes délégués par la population et révocables à tout moment.
Chaque délégué a une mission, pédagogie, santé, sécurité (protection ou défense), santé, justice, écologie, économie.
extrait de Panstitution :
I PRINCIPES GENERAUX
article 1 Tout individu est responsable de ses actes et des conséquences de ses actes
article 2 En conséquence de l'article 1, tout individu déléguant ses pouvoirs est en permanence coresponsable des actes commis par son représentant
article 3 En conséquence des articles 1 et 2, tout individu prétendant être représentant d'une ou plusieurs personnes et d'agir en son nom doit donc donner les noms de ceux qu'il prétend représenter.
article 4 L'équilibre des pouvoirs est un équilibre qui va du haut vers le bas et du bas vers le haut.
article 5 L'équilibre des pouvoirs est assuré vers le haut par la révocation possible à tout moment des délégués des comités supérieurs. Un délégué n'ayant plus son quota de délégateurs perdant immédiatement le pouvoir de son statut et de sa fonction pour descendre au statut et à la fonction inférieurs.
article 6 L'équilibre des pouvoirs est assuré vers le bas par la primauté des comités de rang supérieur sur les comités de rang inférieur.
article 7 L'équilibre des pouvoirs est donc assuré par la distinction entre les conseils (de délégateurs) sans pouvoir de gestion et les comités de zones assumant la gestion des zones qu'ils dirigent.
article 8 L'équilibre des pouvoirs entre les responsables titulaires de fonctions et le peuple est assurée par leur révocabilité permanente et la coresponsabilité de leurs délégateurs.
article 9 L'équilibre des pouvoirs entre les responsables judiciaires et le peuple est assuré par la désignation et la révocabilité de tous les juges, accusateurs et la coresponsabilité de leurs délégateurs.
article 10 Les comités gérant une zone géographique sont formés de délégués révocables à tout moment
article 11 Les règles de fonctionnement de chaque comité sont édictées par les comités de rang supérieur qui les imposent pour une zone définie.
II REGLES
article 1 Tout représentant du peuple présente en permanence la liste complète des délégateurs qu'il représente. Cette liste est publique et apparaît sur les réseaux télématiques.
article 2 Tout représentant du peuple représente un nombre défini de délégateurs. Ce nombre étant puissance du quota défini par le comité de rang le plus élevé.
article 3 Tout représentant du peuple rend publiques les modalités permettant sa révocation éventuelle.
article 4 Tout représentant du peuple doit être en permanence contrôlé et révocable par un conseil restreint formé de délégués du peuple de rang inférieur. Ce conseil ne pourra pas être composé de plus de 30 personnes.
article 5 Toute personne dérogeant aux mesures énoncées dans les articles 1, 2, 3 ou 4 sera déclarée illégitime et délinquante.
5.a En conséquence, tout individu se prévalant d'un statut sans pouvoir présenter la liste de ses délégateurs sera déclaré usurpateur.
5.b Tout individu prétendant ne pouvoir être révoqué pour quelque raison que ce soit ou refuse de valider les conditions de sa révocation, sera déclaré usurpateur.
5.c En cas de danger imminent et circonstancié, il pourrait être sursoit provisoirement à l'un ou plusieurs des articles précédents.
article 6 La totalité des délégateurs ayant désigné un représentant sont pénalement responsables des actes commis par un délégué. Il ne peut être invoqué aucune excuse : le fait de confier sa représentation à un individu implique instantanément de se porter responsable des actes de celui-ci.
article 7 Il découle des règles 1 à 6 qu'aucun groupe d'aucune sorte ne peut se prévaloir d'un droit quelconque à contrôler ou faire appliquer aucune règle spéciale ou ordinaire – en particulier appelée « constitutionnelle »- si ce groupe entend déroger à ces règles 1 à 6.
article 8 Tout représentant du peuple est membre d'un comité de zone. Un pourcentage conséquent des délégateurs de ce délégué doivent être résidents de cette zone.
article 9 Les comités de zone d'une zone géographique édictent et font respecter les règles valables dans cette zone géographique dans le respect des règles édictées par le comité de zone de rang supérieur.
article 10 La limite et la taille de chaque zone est décidée par le comité de zone de rang supérieur.
10.a Au cas où un comité de zone aurait un désaccord avec son comité de zone de rang supérieur, il peut réclamer une décision de la part du comité de zone de rang supérieur encore
10.b Exemple : un comité de quartier remet en cause les frontières édictées par le comité de ville peut réclamer l'arbitrage du comité de région
10.c Exemple : un comité de région souhaitant faire sécession d'un pays contrairement à l'avis du comité national peut réclamer l'intervention du comité mondial
article 11 Le nombre de délégués de chaque comité de zone est proportionnel au nombre de délégateurs résidant dans cette zone.
article 12 Les comités de zones sont composés d'un nombre de participants inférieur à 30 pour permettre la participation de tous aux débats. En cas d'une zone donnant un nombre plus grand de délégués il faudra choisir une des deux solutions
12.a Soit division géographique de la zone
12.b Soit désignation d'un bureau exécutif formé de délégués intermédiaires
article 13 Alors les comités de zones sont hétérogènes, le conseil restreint qui contrôle les actes, décisions, votes de chaque délégué membre d'un comité de zone est réputé être homogène et donc assumer immédiatement tous les actes, décisions et votes du délégué contrôlé par ce conseil.
article 14 En cas de manquement ou de comportement illégal d'un représentant du peuple, la totalité des délégateurs ayant désigné un représentant sont instantanément pénalement responsables des crimes et délits commis par ce représentant dans le cadre des activités correspondant à son statut et à ses fonctions. Que ce soit les membres du conseil restreint surveillant ce délégué ou les membres des conseils de niveau inférieur surveillant ces derniers.
article 15 A défaut de disposition contraire décidée par le comité de niveau supérieur, le quota de un délégué pour 25 adopté en Espagne en 1936 est le quota qui sera de facto adopté. Des délégués (1 pour 5) intermédiaires devront dans certains cas être désignés pour certains statuts (commissions par exemple) ou certaines fonctions (auxiliaires de délégués par exemple)
article 16 Le choix du quota de 1 pour 25 pour la désignation du délégué de l'étage supérieur entraîne le quota de 1 pour 5 pour la désignation du délégué intermédiaire. Le délégué est donc un délégué intermédiaire choisi par les quatre autres délégués intermédiaires.
III MODALITES
Les délégués ayant un statut et une fonction, sont désignés par (au moins un) conseil sont membres d'un ou plusieurs comités correspondant à leur statut
article 1 Les délégués sont désignés par des conseils de délégateurs ou des conseils de délégués.
1.a Le premier niveau est celui de délégué de base. Il représente 25 personnes. C'est un conseil de 25 délégateurs qui se réunit, désigne et peut révoquer le délégué de base par simple départ non remplacé d'un des 25 membres de ce conseil.
i Pour ce niveau comme pour les autres, il peut être établi une liste d'attente en cas de départ d'un des 25 membres
1.b Le 2° niveau est celui de délégué conseiller. Il représente 625 personnes. Le délégué conseiller est désigné par un conseil de 25 délégués de base. Sa révocation est automatique si un des 25 délégués de base quitte le conseil sans être immédiatement remplacé.
1.c Le 3° niveau est celui de délégué député. Il représente 15625 délégateurs (25^3). Le délégué député est désigné et contrôlé par 25 délégués conseillers. Sa révocation est automatique si un des 25 délégués conseillers quitte le conseil sans être immédiatement remplacé.
1.d Le 4° niveau est celui de délégué national. Il représente environ 400 000 délégateurs (25²² = 390625) Le délégué national est désigné et contrôlé par 25 délégués députés. Sa révocation est automatique si un des 25 délégués députés quitte le conseil sans être immédiatement remplacé.
1.e Le 5° niveau est celui de délégué international. Il représente environ 10 millions de délégateurs (25^5 = 9 765 625) Le délégué international est désigné et contrôlé par 25 délégués nationaux. Sa révocation est automatique si un des 25 délégués nationaux quitte le conseil sans être immédiatement remplacé.
1.f Le 6° niveau est celui de délégué mondial. Il représente environ 250 millions de délégateurs (25^6 = 244 140 625) Le délégué mondial est désigné et contrôlé par 25 délégués internationaux. Sa révocation est automatique si un des 25 délégués internationaux quitte le conseil sans être immédiatement remplacé.
article 2 Les délégués sont membres de droit de comités
2.a Sauf perte de ses droits par décision de justice motivée au niveau supérieur, un délégué d'un certain rang et résident d'une zone géographique est membre de droit du comité de cette zone géographique.
2.b Pour tous les comités , au cas où il réunirait plus de 30 membres, l'article I.12 serait appliqué (scission de la zone ou désignation d'un bureau exécutif formé de délégués intermédiaires)
2.c Les comités de quartiers ou de villages sont formés de délégués de base..
2.d Les comités de secteurs sont formés de délégués conseillers. Les secteurs peuvent être des villes, des groupes de villages ou des arrondissements au sein de grandes villes.
2.e Les comités de région sont formés de délégués députés. Les comités de région prennent le nom de la région qu'ils administrent.
2.f Les comités réunissant des délégués nationaux seront appelés CNR+ un ou deux lettres initiales du nom du pays. Le CNRBF sera, par exemple le comité qui reprendra l'héritage de la révolution humanocratique de 1983-1987 au Burkina Faso de Thomas Sankara.
2.g Les comités réunissant des délégués internationaux seront des comités continentaux ou semi-continentaux : CIRAf pour l'Afrique, CIREur pour l'Europe, CIRAs pour l'Asie, CIRAw pour l'Awérique
2.h Le comité réunissant des délégués mondiaux sera appelé comité mondial de la révolution ou CMR
article 3 Les délégués ont tous une fonction.
Les fonctionnaires sont intégrés dans l'appareil de direction sociale et sont donc impérativement des délégués dont le statut correspond à l'importance de leur fonction.
3.a Cette fonction leur aura été donnée par le conseil de base qui les aura désignés et sous le contrôle du délégué de niveau supérieur. Dans certains cas, il pourra être demandé à ces comités de bien vouloir modifié la mission originelle ou encore de valider une caractéristique supplémentaire à cette fonction.
3.b Aucun fonctionnaire de base et au-dessus ne peut exercer sa fonction sans avoir été validé par un conseil de base.
3.c Il en résulte que les fonctionnaires sont tous des délégués de base ou à défaut des délégués intermédiaires de base.
3.d Tout fonctionnaire exerçant une fonction sans avoir le nombre de délégateurs correspondant à son rang sera déclaré usurpateur et chassé immédiatement du poste qu'il aura occupé illégalement
3.e Les fonctions sont réparties comme suit
32% de délégués pédagogie
20 % de délégués santé
20% de délégués sécurité
8% de délégués justice
20 % écologie économie
NB : (nous avons modifié les quotas j'ai intégré les modifications ici qui ne sont pas dans l'article panstitution initiale)
Projet de panstitution mondiale (version 1.6.3) (liste de règles rendant illégales toutes constitutions antérieures et ultérieures
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