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samedi 24 novembre 2018

Gilets jaunes : Une citation de Lénine sur les colonies d'Afrique et l'Irlande tronquée par les auxiliaires de Dupont-Aignan dans l'extrême-gauche sert à promouvoir l'aventurisme VS l'humanocratie des délégués révocables et la construction d'un gouvernement du peuple par 25M de délégateurs

Par Julie Amadis
et Yanick Toutain
24/11/2018

 Voici ce que Lénine pensait des Gilets Jaunes de 1916

 Les profits élevé que tirent du monopole les capitalistes d'une branche d'industrie parmi beaucoup d'autres, d'un pays parmi beaucoup d'autres, etc. leur donnent la possibilité économique de corrompre certaines couches d'ouvriers, et même momentanément une minorité ouvrière assez importante, en les gagnant à la cause de la bourgeoisie de la branche d'industrie ou de la nation considérée en les dressant contre toutes les autres...
Ainsi se crée la liaison de l'impérialisme avec l'opportunisme.6
Cette couche d'ouvriers embourgeoisés ou de l' « aristocratie ouvrière », entièrement petits-bourgeois par leur mode de vie, par leurs salaires, par toute leur conception du monde
, est le principal soutien de la IIe Internationale, et, de nos jours, le principal soutien social (pas militaire) de la bourgeoisie. Ce sont de véritables agents de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier, des commis ouvriers de la classe capitaliste, de véritables propagateurs du réformisme et du chauvinisme.7

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 IMPOSTEURS AVENTURISTES DU  NPA
TRUQUENT LES CITATIONS DE LENINE



Depuis quelques jours des militants de la pseudo extrême gauche formoise dégénérée utilisent une fausse citation de Lénine pour pousser leurs bases militantes à participer au mouvement des gilets jaunes.

Ils ont truqué la citation de Lénine en retirant colonies et petites nations.

 Utiliser un texte de 1916 pour décrire une France pré-révolutionnaire où des racistes entrainent des milliers de Gilets Jaunes à Paris dans une protestation confuse dont le seul point commun des participants est de hurler Macron Démission sans qu'on sache s'ils appellent à un putsch militaire, à de nouvelles élections.... truquées, ou à l'irruption magique d'une solution politique surgie du .... néant.
La véritable citation qu'ils ont tronquée portait sur un débat - principalement avec Rosa Luxemburg - où Lénine évoquait les perspectives révolutionnaires.... dans les colonies et les petits pays.... d'Europe.... et donc absolument pas le cas de la France de 1916, ni de l'Allemagne ou de la Grande-Bretagne de 1916.
Ces gredins osent parler de l'aristocratie ouvrière en Gilets Jaunes, cette moyenne formoisie vivant avec plus de 150% du PIB moyen mondial comme s'il s'agissait des travailleurs d'Afrique ou du Tiers-Monde !
En gras et gros caractère le passage effacé par ces néo-staliniens à la remorque des FAF de Dupont Aignan :
Croire que la révolution sociale soit concevable sans insurrections des petites nations dans les colonies et en Europe, sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c'est répudier la révolution sociale.
Voici la citation complète que les imposteurs NPA ont sorti de son contexte en effaçant les mots "colonies" etc....

extrait de

LENINE

10. L'insurrection irlandaise de 1916
On ne peut parler de "putsch", au sens scientifique du terme, que lorsque la tentative d'insurrection n'a rien révélé d'autre qu'un cercle de conspirateurs ou d'absurdes maniaques, et qu'elle n'a trouvé aucun écho dans les masses. Le mouvement national irlandais, qui a derrière lui des siècles d'existence, qui est passé par différentes étapes et combinaisons d'intérêts de classe, s'est traduit, notamment, par un congrès national irlandais de masse, tenu en Amérique (Vorwärts du 20 mars 1916), lequel s'est prononcé en faveur de l'indépendance de l'Irlande; il s'est traduit par des batailles de rue auxquelles prirent part une partie de la petite bourgeoisie des villes,ainsi q'une partie des ouvriers, après un long effort de propagande au sein des masses, après des manifestations, des interdictions de journaux, etc. Quiconque qualifie de putsch pareille insurrection est, ou bien le pire des réactionnaires, ou bien un doctrinaire absolument incapable de se représenter la révolution sociale comme un phénomène vivant.

Croire que la révolution sociale soit concevable sans insurrections des petites nations dans les colonies et en Europe, sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c'est répudier la révolution sociale. C'est s'imaginer qu'une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu'une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l'impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale ! C'est seulement en procédant de ce point de vue pédantesque et ridicule qu'on pouvait qualifier injurieusement de "putsch" l'insurrection irlandaise.

Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n'est qu'un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu'est une véritable révolution.

La révolution russe de 1905 a été une révolution démocratique bourgeoise. Elle a consisté en une série de batailles livrées par toutes les classes, groupes et éléments mécontents de la population. Parmi eux, il y avait des masses aux préjugés les plus barbares, luttant pour les objectifs les plus vagues et les plus fantastiques, il y avait des groupuscules qui recevaient de l'argent japonais, il y avait des spéculateurs et des aventuriers, etc. Objectivement, le mouvement des masses ébranlait le tsarisme et frayait la voie à la démocratie, et c'est pourquoi les ouvriers conscients étaient à sa tête.

La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l'explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement - sans cette participation, la lutte de masse n'est pas possible, aucune révolution n'est possible - et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais, objectivement, ils s'attaqueront au capital, et l'avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d'une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l'unir et l'orienter, conquérir le pouvoir, s'emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d'autres mesures dictatoriales dont l'ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme, laquelle ne "s'épurera" pas d'emblée, tant s'en faut, des scories petites-bourgeoises.

La social-démocratie, lisons-nous dans les thèses polonaises (1,4), "doit utiliser la lutte menée par la jeune bourgeoisie coloniale contre l'impérialisme européen pour aggraver la crise révolutionnaire en Europe" (les italiques sont des auteurs).

N'est-il pas clair que, sous ce rapport moins que sous tous les autres, on n'a pas le droit d'opposer l'Europe aux colonies ? La lutte des nations opprimées en Europe, capable d'en arriver à des insurrections et à des combats de rues, à la violation de la discipline de fer de l'armée et à l'état de siège, "aggravera la crise révolutionnaire en Europe" infiniment plus qu'un soulèvement de bien plus grande envergure dans une colonie lointaine. A force égale, le coup porté au pouvoir de la bourgeoisie impérialiste anglaise par l'insurrection en Irlande a une importance politique cent fois plus grande que s'il avait été porté en Asie ou en Afrique.

Ce que ces imposteurs tentent de camoufler c'est l'opinion de Lénine.... trois mois avant ce texte qu'ils tronquent et manipulent concernant...... LEUR classe sociale

L'impérialisme, qui signifie le partage du monde … et qui procure des profits de monopole élevés à une poignée de pays très riches, crée la possibilité de corrompre les couches supérieures du prolétariat ; par là même, il alimente l'opportunisme, lui donne corps et le consolide.5
Les profits élevé que tirent du monopole les capitalistes d'une branche d'industrie parmi beaucoup d'autres, d'un pays parmi beaucoup d'autres, etc. leur donnent la possibilité économique de corrompre certaines couches d'ouvriers, et même momentanément une minorité ouvrière assez importante, en les gagnant à la cause de la bourgeoisie de la branche d'industrie ou de la nation considérée en les dressant contre toutes les autres...
Ainsi se crée la liaison de l'impérialisme avec l'opportunisme.6
Cette couche d'ouvriers embourgeoisés ou de l' « aristocratie ouvrière », entièrement petits-bourgeois par leur mode de vie, par leurs salaires, par toute leur conception du monde, est le principal soutien de la IIe Internationale, et, de nos jours, le principal soutien social (pas militaire) de la bourgeoisie. Ce sont de véritables agents de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier, des commis ouvriers de la classe capitaliste, de véritables propagateurs du réformisme et du chauvinisme.7
 
si elle n'est pas indissolublement liée à la lutte contre l'opportunisme, la lutte contre l'impérialisme est une phrase creuse et mensongère.8
Ces truqueurs utilisent une fausse citation de Lénine pour rejoindre les fachos anti taxe carbone des gilets jaunes quand l'urgence serait d'appeler la population à se choisir des délégués révocables.


Lénine agissait de façon opposé aux militants NPA de 2018. Il faisait baisser la température d'avril à juillet car il considérait que la population n'était pas suffisamment organisée (soviets) pour une révolution victorieuse.



En France aucun délégué n'a été désigné. La population n'est pas encore organisée..... le résultat du sabotage depuis 2010 des anciens militants d'extrême-gauche devenus ouvertement auxiliaires du pouvoir en participant - comme au Havre la candidate NPA Stéphanie Rio - à la chasse aux révolutionnaires.
Tony Cliff avait eu la lucidité d'expliquer ce que les gredins Poutou, Besancenot sont incapables de faire : appeler à construire le gouvernement du peuple tout en devenant les POMPIERS de la mobilisation

Tony CliffLénine(volume 2)Tout le pouvoir aux soviets
Tony Cliff, Lenin 2 : All Power to the Soviets,
Pluto Press, London, 1976.
Traduction Jean-Marie Guerlin, 2015.
Traductions de citations russes et allemandes par Sylvestre Jaffard.

 Chapitre 9 — Lénine fait baisser la température Au début d'avril, Lénine était engagé dans la tâche qui consistait à réarmer idéologiquement le parti – à le convaincre que la Révolution de Février n'était que la première étape de la révolution, qui devait être suivie par la prise du pouvoir d'Etat par le prolétariat. De façon répétée, il affirmait : « le « pays » des ouvriers et des paysans pauvres... est mille fois plus à gauche que les Tchernov et les Tsérétéli ; il est même cent fois plus à gauche que nous. » 1 Cela dit, pendant les Journées d'Avril, comme plus tard au cours des Journées de Juin et de Juillet, sa tactique fut celle d'un pompier – doucher l'enthousiasme des membres du parti, parmi lesquels de nombreux dirigeants de base, pour un assaut direct sur le pouvoir d'Etat ; les dissuader de se joindre aux sections les plus résolues des ouvriers et des soldats, qui s'efforçaient précisément à cela – à un renversement immédiat du Gouvernement provisoire, sans se soucier de savoir si la majorité de la classe ouvrière était arrivée au même point. Lénine était très conscient du danger qu'il y avait pour l'avant-garde prolétarienne de se précipiter en avant et de se couper du reste de la classe ouvrière, ouvrant ainsi la voie à la victoire de la réaction. Le travail de pompier s'avéra très difficile. De nombreuses années plus tard, dans un discours au sujet des Journées de Juillet, Kroupskaïa disait : Tous ceux qui ont participé à la lutte révolutionnaire savent que c'est beaucoup plus gratifiant quand tu fais de l'agitation, que tu appelles à l'action, et que ça réussit.Mais quand les gens veulent agir et qu'il faut dire « Non camarades, il faut démonter les barricades... il faut attendre un peu pour passer à l'action, » c'est difficile. Et pour les bolcheviks c'était très difficile.2 Les Journées d'Avril La première épreuve pour Lénine dans son rôle de pompier se présenta à l'occasion des Journées d'Avril. Les événements furent provoqués par Milioukov, ministre des affaires étrangères du Gouvernement provisoire. Le 23 mars, il présenta son programme à la presse : prise de Constantinople, conquête de l'Arménie, division de l'Autriche et de la Turquie, conquête du nord de la Perse.3 La réaction populaire fut si hostile que Kérensky se hâta d'ajouter : « Le programme de Milioukov ne représente que son opinion personnelle. » Tsérétéli exigea que le gouvernement fasse clairement savoir que pour la Russie la guerre était exclusivement défensive. Le ministre cadet céda, et le 27 mars le gouvernement annonçait que le but de la Russie libre n'est pas la domination sur d'autres nations, ou la saisie de leurs possessions nationales, ou l'occupation forcée de territoires étrangers, mais l'établissement d'une paix stable sur la base de l'autodétermination des peuples. Le peuple russe n'entend pas accroître sa puissance mondiale aux dépens d'autres nations. Mais le Gouvernement provisoire ne manquerait pas « de remplir en même temps toutes ses obligations envers nos alliés. » 4 Le 18 avril, jour où le Premier Mai était traditionnellement célébré, Milioukov envoya une note aux alliés de la Russie. Il y indiquait que les phrases pacifistes du gouvernement ne devaient donner à personne « la moindre raison de penser que la révolution qui a eu lieu mènera à l'affaiblissement du rôle de la Russe dans la lutte commune des Alliés. « Bien au contraire, l'aspiration générale de tout 1 Lénine, Œuvres, vol.24, p.373. 2 N.K. Kroupskaïa, Ленин и партия, Moscou 1963, p.118. 3 Browder et Kerensky, vol.2, pp.1044-45. 4 Browder et Kerensky, vol.2, p.1046. le peuple à mener la Guerre Mondiale à une victoire décisive n'a fait que se renforcer ». » 5 Cette déclaration fut accueillie par des protestations générales. Même la Rabotchaïa Gazéta menchevique était enragée. Le 18 avril, le jour où la démocratie russe a proclamé la fraternité internationale des peuples et appelé la démocratie mondiale à s'unir dans la lutte pour la paix, en ce jour même elle a été poignardée dans le dos par le Gouvernement provisoire... C'est là vraiment un acte de folie, et des actions fermes immédiates de la part du Soviet des Députés Ouvriers et Soldats sont nécessaires pour éviter ses terribles conséquences.6 Tchkheïdzé se plaignait amèrement : « Milioukov est le mauvais génie de la révolution. » A peine le texte de la note fut-il rendu public qu'éclata une tempête d'indignation populaire. Le 20 avril, une manifestation massive eut lieu. Les manifestants se dirigèrent vers le palais Marie, où siégeait le Gouvernement provisoire, portant des banderoles où figuraient des slogans tels que « A bas le gouvernement provisoire! », « A bas la politique impérialiste! », « Milioukov, Goutchkov, démission! » La manifestation n'avait pas été appelée par un parti, mais par un individu, un certain F.F. Linde, « savant, mathématicien, philosophe », un sans-parti. Anarchiste, il était en même temps défensiste, et craignait que la note de Milioukov n'affaiblisse l'armée en y semant des désordres. Il n'y avait qu'une façon d'éviter ce désastre. Le Soviet devait prendre en charge les affaires étrangères de la révolution. C'était là sa motivation pour appeler à la manifestation.7 (Linde fut tué plus tard sur le front sud-ouest, où il servait comme commissaire, par ses propres soldats lorsqu'il tenta de les lancer à l'assaut.8 ) « Sans prendre conseil de personne... — raconte son biographe - il se mit tout de suite à agir... il se rendit au régiment de Finlande, convoqua le Comité et proposa que le régiment marchât immédiatement sur le palais Marie... La proposition de Linde fut adoptée et, à trois heures, par les rues de Pétrograd, s'avançait déjà une imposante manifestation des « Finlandais » avec des pancartes provocantes. » A la suite du régiment de Finlande marchèrent les soldats du 180ème de réserve, des régiments de Moscou, Pavlovsky, Kekholmsky, les matelots de la deuxième division des équipages de la flotte balte, au total de vingt-cinq à trente mille hommes, tous en armes. Dans les quartiers ouvriers, l'agitation commença, le travail s'arrêta et, par groupes d'usines, l'on descendit dans la rue à la suite des régiments.9 En fait, l'histoire n'est pas aussi simple que cela. La manifestation n'était pas l'œuvre d'un individu isolé. Un certain nombre de militants bolcheviks prirent une part active au développement des manifestations du 20 avril et des jours suivants. Le 21 avril, les manifestants étaient à nouveau dans la rue en force, et alors que des colonnes ouvrières se heurtaient à des processions bourgeoises sur la perspective Nevsky, où elles furent accueillies par des banderoles proclamant leur soutien à Milioukov et au Gouvernement provisoire, le sang coula dans les rues de la capitale pour la première fois depuis la chute du tsar.
 Que ferait Lénine en 2018 ?
La même chose que ce que nous faisons depuis 2010 : appeler patiemment à la construction d'un gouvernement de délégués révocables... en France, en Afrique, sut toute la planète !








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