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vendredi 19 mars 2021

Hirak en Algérie : Il est absurde et dangereux de critiquer le pouvoir néo colonial sans prendre le pouvoir

Par Julie Amadis
et Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
19/03/2021

Les arouch étaient à la fois conseils et comités. C’est cette ambiguïté, cette confusion qu’il faut clarifier puis dépasser dialectiquement. Cela implique donc de conceptualiser deux sens bien distincts aux mots « conseil » et « comité ».
On appellera comité (ou aarch de zone) un groupe de délégués (évidemment révocables) désignés par les habitants d’une zone géographique pour prendre des décisions concernant la gestion de cette zone. On appellera conseil (ou aarch de choix) un groupe de personnes (appelées délégateurs) qui désigneront un délégué. On remarque donc aussitôt quelle fut la source de confusion : le fait d’attribuer à un comité le pouvoir d’un conseil : c’est à dire le fait de donner le pouvoir de désigner un délégué (de rang supérieur) à un groupe de personnes réunies en comité.

Le pouvoir ne se réclame pas ! 
Il se prend !
Le mot d'ordre de cette manifestation "Remettez le pouvoir au peuple" est absurde !
Désigner vos 400 000 délégués de base par groupe de 25,  vos 16 000 délégués d'Arouch par groupe de 625, vos 640 délégués députés 1 pour 15625, et vos 25 délégués nationaux 1 pour 390625 pour un gouvernement national révolutionnaire de l'Algérie CNRA !

LIRE AUSSI :

Hirak 12 mars 2021 Pour que les cris du peuple "Pour une souveraineté populaire" "Pas d'élections avec des gangs mafieux" aient une réalité, il faut désigner 16 000 délégués d'Arouch et 25 ministres révocables pour un CNRA (Comité National Révolutionnaire Algérien)


Hirak en Algérie :
Il est absurde et dangereux
de critiquer le pouvoir néo colonial
sans prendre le pouvoir


109° vendredi du Hirak algérien.
Des milliers de manifestants dans la quasi totalité des villes d'Algérie, Ora, Alger, Annaba, Sétif...
Des slogans anti colonialistes mais ni délégués d'Arouch, ni d'appel à en désigner....
C'est une situation dangereuse car le régime continuera de tenter de faire dégénérer la situation, comme à Tlemcen aujourd'hui.

Sans auto-organisation - en particulier sans délégués sécurité - les manifestations peuvent être la cible d'agents provocateurs infiltrés ou de répression sauvage visant à rendre violents les manifestants pacifiques du Hirak

NI QUEMANDEURS, NI AUTO-ORGANISES PRENANT LEUR POUVOIR
LE HIRAK ENTRE DEUX EAUX

Il y a deux types de contestation. Il y a tout d'abord la contestation de mendicité (la technique habituelle des "quémandeurs" syndicaux .... qui se complaisent dans une société dirigée par les capitalistes) - qui consiste à faire pression sur les autorités en place pour qu'elles vous octroient plus de miettes, plus de droits... bien souvent au détriment de catégories moins protégées.... en particulier du Tiers monde esclavagiste.
Et il existe une contestation révolutionnaire qui consiste à dégager les autorités en place et à les remplacer par les représentants du peuple en lutte.
Le Hirak algérien, lui, reste entre ces deux types de contestation. Il a refusé depuis le début de mendier au système mais il n'a pas encore atteint la seconde étape, l'auto-organisation permettant d'instaurer un gouvernement du peuple avec 16000 délégués d'Arouch et 25 ministres nationaux révocables. 
Cette situation est d'autant plus absurde que la proto-révolution de 2001 en Kabylie leur donnait un modèle à suivre et à améliorer.
Les Algériens en lutte sont lucides, ils dénoncent la stratégie électorale de Tebboune et la mainmise des impérialistes qui ont besoin de leur fausse légitimité électorale pour imposer leurs marionnettes.
Mais comme ils ne s'auto-organisent pas en désignant leurs délégués révocables 1 pour 25, 1 pour 625, leur révolte reste bancale car sans perspective.
Leur révolte ne peut que se transformer en révolution de palais sans auto-organisation !

"La Liberté est de m'exprimer comme je veux, non comme toi tu veux", pouvait-on lire sur une pancarte. "Remettez le pouvoir au peuple!", ont intimé les protestataires à l'adresse des dirigeants alors que l'Algérie célébrait vendredi la fête de la Victoire marquant l'anniversaire du cessez-le-feu le 19 mars 1962 après une guerre d'indépendance de près de huit ans avec la France. "19 mars 1962: cessez-le feu, 19 mars 2021: cessez-la-répression", pouvait-on lire sur une pancarte tendue par un jeune.

Les manifestants ont scandé les slogans historiques du Hirak: "Etat de droit et justice indépendante", "Etat civil et non militaire", pour la "démilitarisation" du régime, et "Silmiya!" (Pacifique!) en référence au caractère non-violent du soulèvement populaire inédit né en février 2019.

Ils ont aussi fustigé la décision du président Abdelmadjid Tebboune d'organiser des élections législatives anticipées le 12 juin pour tenter de sortir de la crise politique et économique qui ébranle le plus grand pays du Maghreb. "Pas d'élection avec la bande de mafieux (au pouvoir)", ont chanté les contestataires.L'Orient du Jour

"Remettez le pouvoir au peuple!" clament les manifestants !

Réclamer le pouvoir à des impérialistes n'a aucun sens !
Tebboune est au pouvoir pour faire une politique en faveur des multinationales impérialistes !

Tebboune quittera le pouvoir si la pression est trop forte...
Par des élections les impérialistes imposeront un autre pantin, comme ils l'ont fait en dégageant Bouteflika et en le remplaçant par Tebboune.
S'il n'y a pas d'auto-organisation du peuple, cette situation de remplacement de marionnettes pour durer très longtemps. C'est exactement la même situation en Tunisie : sans délégués révocables désignés le soir du 14 janvier 2011, la situation tourne en rond depuis 10 ans ! A tel point que les révolutionnaires de 2011 en viennent à s'engouffrer dans le débat stupide pour choisir démocratie présidentielle ou démocratie parlementaire. Un débat aussi utile que celui du choix du modèle de chaînes pour les esclaves de 1850.

Leur lucidité sur la démocratie impérialiste doit les amener à s'auto-organiser OU ils ne subiront que répressions ...
La formoisie française qui a choisi de ne faire que des luttes sociales de "mendicité" perd batailles sur batailles depuis 40 ans !
La formoisie et proto-formoisie algérienne qui craignent le pouvoir des pauvres en refusant les délégués d'Arouch devraient "se méfier" de ses modèles occidentaux, leaders de partis politiques décadents, et revenir aux sources des luttes algériennes, les Arouch.

Les Arouch sont l'héritage ancestral que tous les Algériens devraient connaître et reprendre comme modèle d'auto-organisation!
Les arouch étaient à la fois conseils et comités. C’est cette ambiguïté, cette confusion qu’il faut clarifier puis dépasser dialectiquement. Cela implique donc de conceptualiser deux sens bien distincts aux mots « conseil » et « comité ».
On appellera comité (ou aarch de zone) un groupe de délégués (évidemment révocables) désignés par les habitants d’une zone géographique pour prendre des décisions concernant la gestion de cette zone. On appellera conseil (ou aarch de choix) un groupe de personnes (appelées délégateurs) qui désigneront un délégué. On remarque donc aussitôt quelle fut la source de confusion : le fait d’attribuer à un comité le pouvoir d’un conseil : c’est à dire le fait de donner le pouvoir de désigner un délégué (de rang supérieur) à un groupe de personnes réunies en comité.
Si l’Aarch de Ain Dekkar se forme, en réunissant par exemple 20 délégués, cette aarch sera un comité de zone. (appelons la « aarch-comité ») Mais cet « aarch-comité » ne devrait pas avoir le pouvoir de désigner un ou plusieurs délégués. Ce pouvoir devra être réservé à un conseil de délégateurs (qu’on appellera « aarch-conseil ») (un de nos articles)

Nous, révolutionnaires sankaristes seuls héritiers de la Commune de Paris et des soviets de la révolution russe, nous avons travaillé depuis vingt ans à améliorer le système des Arouch. En particulier sur les méthodes à suivre pour organiser la fusion de l'appareil d'Etat et appareil politique. Comment désigner des fonctionnaires révocables et choisis par la population comme la Commune de Paris. Nous avons continué et amélioré le système présenté en référence par Marx et Lénine en y ajoutant les procédés de la révolution espagnole de 1936 inspirée par la Grande révolution chinoise de 1851 avec ses groupes de  25 pour le premier niveau. Une technique chinoise que les révolutionnaires Taiping avait adoptée selon le modèle du Tcheou Li vieux de 3000 ans.
En humanocratie, p
lus vous avez de délégateurs et plus vous avez de responsabilités.



Le pouvoir ne se réclame pas ! 
Il se prend !
Le mot d'ordre de cette manifestation "Remettez le pouvoir au peuple" est absurde !
Désigner vos 400 000 délégués de base par groupe de 25,  vos 16 000 délégués d'Arouch par groupe de 625, vos 640 délégués députés 1 pour 15625, et vos 25 délégués nationaux 1 pour 390625 pour un gouvernement national révolutionnaire de l'Algérie CNRA !








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