Par Julie Amadis
et Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
13/09/2019
L'avenir de Hong Kong passe par la construction de l'humanocratie.
Il ne faudrait pas que le nom d'Hanna Arendt soit le paravent de l'invasion de la Chine par les impérialistes.
Il ne faudrait pas que le nom de celle qui tentait de mettre en lumière de nombreux aspects de l'humanocratie du peuple contre la démocratie des partis servent d'enfumage pour saboter la révolution Taiping du 21° siècle. Une révolution Taiping que l'ensemble des Chinois devraient nourrir des acquis des révolutionnaires conseillistes comme des enseignements du Duc de Zhou, il y a 3000 ans - un génie qui avait compris que former des groupes de 5 personnes maximise la productivité historique institutionnelle.
Au lieu de crier "Démocratie !" avec Joshua Wong
tout en citant le nom de
Hanna Arendt,
Brian Leung Kai-Ping devrait plutôt étudier "On Revolution" et appeler
les HKers à former des conseils de 25
en désignant des délégués
révocables
Brian Leung Kai-Ping , 25 ans, étudiant en sciences politiques, leader du mouvement contre the "extradition bill" à Hong Kong a publié un tweet faisant l'éloge d'Hannah Arendt, philosophe allemande et étasunienne du XX° siècle.
2/ I've been deeply influenced by Arendt's philosophy that, through both speech and action, we create a political space in which we are free to make new, and to create something meaningful. That thought drives me to keep thinking, writing, and engaging in political activities.— Brian Leung Kai-Ping (@BrianLeungKP) 13 septembre 2019
Traduction sur google traduction
2 / La philosophie d'Arendt m'a profondément influencée: à travers le discours et l'action, nous créons un espace politique dans lequel nous sommes libres de créer de nouvelles choses et de créer quelque chose de significatif. Cette pensée me pousse à continuer à penser, à écrire et à participer à des activités politiques.
Brian Leung Kai-Ping tout comme son camarade Joshua Wong refuse de mettre en place les délégués révocables et de reprendre l'héritage des Taiping du 19° siècle alors que, depuis 2014 et la mobilisation Occupy Hong-Kong, Yanick Toutain les incite à désigner des délégués révocables en leur postant à plusieurs reprises des schémas explicatifs pour organiser de façon autonome les Hongkongais sur ce modèle.
The question is#HongKongProtests=> #GrenobleOrMontmedy ?— Yanick Toutain (@YanickToutain) 5 septembre 2019
pre-revolution in 1788 #RévolutionDesTuiles or #Montmédy #counterrevolutionary bastion of #imperialism using #JoshuaWong as a #FrederickTownsendWard and his #demosisto as #常勝軍 #EverVictoriousArmyhttps://t.co/6DVRiMMloH
Pourtant Hanna Arendt, la philosophe dont Brian Leung Kai-Ping dit qu'elle l'a "profondément influencé" faisait référence aux soviets qu'elle considérait comme un apport majeur pour l'organisation et l'émancipation des peuples.
#HannahArendt #OnRevolution— Yanick Toutain (@YanickToutain) 13 septembre 2019
"Both #Jefferson's plan and the French "sociétés révolutionnaires" anticipated with an utmost weird precision those #councils #Soviets and #Räte, which were to make their appearance in every genuine #revolution throughout the 19th and 20th centuries" pic.twitter.com/3JuQ8ucNRo
Elle écrit en 1963 dans son livre "On Revolution" :You #BrianLeungKaiPing can not claim to follow the teachings of #HannaArendt #OnRevolution by refusing to build in #HongKong "#councils #Soviets and #Räte" #1for5 #1for25 in #humanocratie #humanocracy as I suggest to #JoshuaWong and #OCLPHK since 2014https://t.co/w165JrhlGV— Yanick Toutain (@YanickToutain) 13 septembre 2019
[On peut télécharger gratuitement la version anglaise du livre ici sur archive.org]
The Revolutionary Tradition and Its Lost Treasure 249
As Cato concluded every speech with the words, Carthago delenda est, so do I every opinion, with the injunction, "divide the counties into wards".' [51] Thus Jefferson once summed up an exposition of his most cherished political idea, which, alas, turned out to be as incomprehensible to posterity as it had been to his contemporaries. [The reference to Cato was no idle slip of a tongue used to Latin quotations]; it was meant to emphasize that Jefferson thought the absence of such a subdivision of the country constituted a vital threat to the very existence of the republic. Just as Rome, according to Cato, could not be safe so long as Carthage existed, so the republic, according to Jefferson, would not be secure in its very foundations without the ward system. "Could I once see this I should consider it as the dawn of the salvation of the republic, and say with old Simeon, "Nunc dimittis Domine." ' [52]
Had Jefferson's plan of elementary republics been carried out, it would have exceeded by far the feeble germs of a new form of government which we are^able to detect in the sections of the Parisian Commune and the popular societies during the French Revolution. However, if Jefferson's political imagination surpassed them in insight and in scope, his thoughts were still travelling in the same direction. Both Jefferson's plan and the French societis rivolutionaires anticipated with an utmost weird precision those councils, Soviets and Rate, which were to make their appearance in every genuine revolution throughout the nineteenth and twentieth centuries. Each time they appeared, they sprang up as the spontaneous organs of the people, not only outside of all revolutionary parties but entirely unexpected by them and their leaders. Like Jefferson's proposals, they were utterly neglected by statesmen, historians, political theorists, and, most importantly, by the revolutionary tradition itself. Even those historians whose sympathies were clearly on the side of revolution and who could not help writing the emergence of popular councils into the record of their story regarded them as nothing more than essentially temporary organs in the revolutionary struggle for liberation; that is to say, they failed to understand to what an extent the council system confronted them with an entirely new form of government, with a new public space for freedom which was constituted and organized during the course of the revolution itself.
La traduction en français :
La tradition révolutionnaire et son trésor perdu 249
3"Cato a conclu chaque discours avec les mots" Carthago delenda est ", de même que chaque opinion, avec l'injonction," divisez les comtés en quartiers "." Ainsi, Jefferson résumait-il un jour un exposé de son idée politique la plus chère, qui, hélas, s’avéra aussi incompréhensible pour la postérité que pour ses contemporains. [La référence à Cato n’était pas une langue de glissement utilisée par des citations latines]; Jefferson estimait que l'absence d'une telle subdivision du pays constituait une menace vitale pour l'existence même de la république. De même que Rome, selon Caton, ne pourrait être en sécurité tant que Carthage existerait, de même la république, selon Jefferson, ne serait pas en sécurité dans ses fondements mêmes sans le système de quartier. "Pourrais-je voir cela une fois que je devrais le considérer comme l'aube du salut de la république et dire avec le vieux Siméon:" Nunc dimittis Domine. "'[52]
Si le plan de Jefferson concernant les «républiques élémentaires» avait été mis en oeuvre, il aurait largement dépassé les faibles germes d'une nouvelle forme de gouvernement que nous pourrons détecter dans les sections de la commune parisienne et les sociétés populaires de la Révolution française. Cependant, si l'imagination politique de Jefferson les surpassait en perspicacité et en portée, ses pensées allaient toujours dans le même sens. Le plan de Jefferson et celui de la société française anticipaient avec une précision étrange ces conseils, Soviets et Rate, qui devaient faire leur apparition dans chaque véritable révolution des XIXe et XXe siècles. Chaque fois qu'ils sont apparus, ils sont apparus comme les organes spontanés du peuple, non seulement en dehors de tous les partis révolutionnaires, mais tout à fait inattendus de leur part et de leurs dirigeants. Comme les propositions de Jefferson, elles ont été complètement négligées par les hommes d'État, les historiens, les théoriciens de la politique et, plus important encore, par la tradition révolutionnaire elle-même. Même les historiens dont les sympathies étaient manifestement du côté de la révolution et qui ne pouvaient s'empêcher d'inscrire dans leurs récits l'émergence des conseils populaires, ne les considéraient que comme des organes essentiellement temporaires de la lutte révolutionnaire pour la libération; c'est-à-dire qu'ils n'ont pas compris à quel point le système de conseil les a confrontés à une forme de gouvernement entièrement nouvelle, à un nouvel espace public pour la liberté qui s'est constitué et organisé au cours de la révolution elle-même.
Hanna Harendt rappelle que le système humanocrate était défendu par Jefferson et par les révolutionnaires français pendant la révolution française.
Ce système de "soviet" on le voit éemerger lors de chaque révolution du XIX° et XX° siècle.
These things have become very familiar through the course of the Russian Revolution, where the Bolshevik party emasculated and perverted the revolutionary soviet system with exactly the same methods. However, this sad familiarity should not prevent us from recognizing that we are confronted even in the midst of the French Revolution with the conflict between the modern party system and the new revolutionary organs of self-government. These two systems, so utterly unlike and even contradictory to each other, were born at the same moment.Traduction en français :
The spectacular success of the party system and the no less spectacular failure of the council system were both due to the rise of the nation-state, which elevated the one and crushed the other, whereby the leftist and revolutionary parties have shown themselves to be no less hostile to the council system than the conservative or reactionary right. Wc have become so used to thinking of domestic politics in terms of party politics that we are inclined to forget that the conflict between the two systems has actually always been a conflict between parliament, the source and seat of power of the party system, and the people, who have surrendered their power to their representatives; for no matter how successfully a party may ally itself with the masses in the street and turn against the parliamentary system, once it has decided to seize power and establish a one-party dictatorship, it can never deny that its own origin lies in the factional strife of parliament, and that it therefore remains a body whose approach to the people is from without and from above.
When Robespierre established the tyrannical force of the Jacobin faction against the non-violent power of the popular societies, he also asserted and re-established the power of the French Assembly with all its inner discord and factional strife. The seat of power, whether he knew it or not, was again in the Assembly and not, despite all revolutionary oratory, in the people. Hence, he broke the most pronounced political ambition of the people as it had appeared in the societies, the ambition to equality, the claim to be able to sign all addresses and petitions directed to delegates or to the Assembly as a whole with the proud words *our Equal'. And while the Jacobin Terror may have been conscious and overconscious of social fraternity, it certainly abolished this equality - with the result that when it was their turn to lose in the incessant factional strife in the National Assembly, the people remained indifferent and the sections of Paris did not come to their aid. Brotherhood, it turned out, was no substitute for equality.
Ces choses sont devenues très familières au cours de la révolution russe, où le parti bolchevik a émasculé et perverti le système soviétique révolutionnaire avec exactement les mêmes méthodes. Cependant, cette triste familiarité ne doit pas nous empêcher de reconnaître que nous sommes, même en pleine révolution française, confrontés au conflit entre le système de partis moderne et les nouveaux organes révolutionnaires de gouvernement autonome. Ces deux systèmes, si totalement opposés et même contradictoires, sont nés au même moment.
Le succès spectaculaire du système de partis et l'échec non moins spectaculaire du système de conseils sont tous deux dus à la montée de l'État-nation, qui a élevé l'un et a écrasé l'autre, de sorte que les partis de gauche et révolutionnaires se sont montrés non moins hostile au système de conseil que le droit conservateur ou réactionnaire. Nous sommes tellement habitués à penser la politique intérieure en termes de politique de parti que nous sommes enclins à oublier que le conflit entre les deux systèmes a toujours été un conflit entre le Parlement, source et siège du pouvoir du système de parti, et le les gens qui ont cédé leur pouvoir à leurs représentants; quelle que soit la force avec laquelle un parti peut s'allier avec les masses dans la rue et se retourner contre le système parlementaire, une fois qu'il a décidé de prendre le pouvoir et d'instaurer une dictature à parti unique, il ne peut jamais nier que sa propre origine réside dans la faction. conflit entre les parlements, et qu’il reste donc un organe dont l’approche envers le peuple est de l’extérieur et d'en haut.
Lorsque Robespierre a établi la force tyrannique de la faction jacobine contre le pouvoir non-violent des sociétés populaires, il a également affirmé et rétabli le pouvoir de l'Assemblée française avec toute sa discorde intérieure et ses luttes entre factions. Le siège du pouvoir, qu'il le sache ou non, était de nouveau à l'Assemblée et non, malgré tous les oratoires révolutionnaires, dans le peuple. Par conséquent, il a brisé l'ambition politique la plus prononcée du peuple telle qu'elle était apparue dans les sociétés, l'ambition d'égalité, la prétention de pouvoir signer toutes les adresses et pétitions adressées aux délégués ou à l'Assemblée dans son ensemble avec les mots orgueilleux. * notre égal '. Et bien que la Terreur jacobine ait pu être consciente et inconsciente de la fraternité sociale, elle a certainement aboli cette égalité - avec pour résultat que, lorsque c’était à leur tour de perdre le conflit incessant entre factions à l’Assemblée nationale, le peuple restait indifférent et les sections de Paris n'est pas venu à leur secours. Il s'est avéré que la fraternité ne pouvait se substituer à l'égalité.
Brian Leung Kai-Ping, étudiant en sciences politiques devraient étudier ces passages d'Hanna Arendt auquel il doit ajouter l'étude de la révolution Taiping et leur regroupement par groupes de 5 qui reprend les quotas du Duc de Zhou dans son Tchéou Li.
Ces lectures doivent être accompagnés de l'étude des tableaux de Yanick Toutain qui a synthétisé tous ces héritages en les améliorant.
L'avenir de Hong Kong passe par la construction de l'humanocratie.
Il ne faudrait pas que le nom d'Hanna Arendt soit le paravent de l'invasion de la Chine par les impérialistes.
Il ne faudrait pas que le nom de celle qui tentait de mettre en lumière de nombreux aspects de l'humanocratie du peuple contre la démocratie des partis servent d'enfumage pour saboter la révolution Taiping du 21° siècle. Une révolution Taiping que l'ensemble des Chinois devraient nourrir des acquis des révolutionnaires conseillistes comme des enseignements du Duc de Zhou, il y a 3000 ans - un génie qui avait compris que former des groupes de 5 personnes maximise la productivité historique institutionnelle.
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