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mercredi 7 août 2019

#SmileForFuture Lausanne Les jeunes imposteurs de la haute formoisie européenne organisent le sabotage de l'humanocratie pour protéger les privilèges de leurs parents en empêchant de verser la taxe carbone aux Africains


Par Julie Amadis
et Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF

07/08/2019








#SmileForFuture Lausanne Les jeunes imposteurs de la haute formoisie européenne organisent le sabotage de l'humanocratie pour protéger les privilèges de leurs parents en empêchant de verser la taxe carbone aux Africains


Les militants humanocrates, pour sauver la Terre appellent 1,4 milliard de jeunes de 7 à 17 ans à prendre leur pouvoir, à désigner 56 millions de délégués de base #1pour25 puis le nombre de délégués nécessaire pour donner #accréditation à 700 ministres jeunes.
Le but est d'en finir avec la démocratie pour sauver la Terre avec des tickets rationnement carbone 1,8 kg de carbone par jour et par humain.
Smile For Future est un jumeau camoufleur raciste pour manipuler les jeunes et les dissuader d'exiger que la France achète 82Mds€ de tickets rationnements carbone et que la Suède soit contrainte d'acheter 20Mds€ de taxe carbone à l'Afrique.
Greta Thunberg est promotionnée par les criminels écologiques de Suède pour camoufler l"égoïsme raciste de son pays.
Et les militants Smile For Future France sont eux aussi des racistes missionnés pour saboter l'exigence du respect du principe #PolluéPayé.

EMPÊCHER 450 JEUNES DE DESIGNER 18 DÉLÉGUÉS DE BASE
 #1pour25 PARMI 90 DIB #1pour5


Il suffit de lire ce "compte-rendu" pour comprendre l'imposture Smile for future de ces proto-haut formois manipulés et manipulateurs.
Dans la salle, l’assemblée travaille sur un texte qui forgera les «valeurs et principes» de Smile For Future. Des suggestions ont été envoyées par les différents groupes (38 pays représentés). Elles sont remodelées en plénière selon une méthode apparemment bien rodée. Tolérance, respect des minorités, lutte contre le populisme et justice sociale figurent en toile de fond de l’action des jeunes qui doit déboucher sur une Initiative citoyenne européenne (ICE) en vue d’inciter l’UE à enclencher le grand braquet dans sa lutte contre le climat. Lise Bourgeois 24 Heures
"Populisme" autant dire que Bilderberg et les Young Leaders ont déjà décrété en coulisse les lignes à ne pas dépasser et comment participer à l'organisation des 3 blocs dont la série Baron Noir est une éclatante démonstration.
Quand 450 personnes sont réunies, il est très facile de structurer leur volonté, d'organiser l'expression de leurs choix.
Et cela sans utiliser les gesticulations des Indignados.
La plupart des 450 personnes connaîtront évidement 4 autres personnes dans le groupe avant même que commence la rencontre.
En humanocratie, il serait donc très simple, avant même l'arrivée à Lausanne que soient désignés - par groupes de 5 - 90 DIB, 90 délégués intermédiaires de base.
Il aurait donc été tout aussi simple que ces 90 DIB soient appelés à se grouper par 5 en formant 18 groupes de 5 DIB
On voit donc immédiatement que les techniques grégaires organisées par les chefs secrets de Smile For Future dans la coulisse sont délibérées. Comme étaient délibérées les assemblées de centaines de participants à Nuit Debout..... dont une messagerie Telegram connue a postériori mis sous les projecteurs les hypocrites chefs secrets braillant "horizontalité" pour mieux asservir les foules et les canaliser vers les élections françaises de 2017.
Des organisateurs honnêtes - et donc humanocrates - auraient donc incité 450 personnes à former 18 groupes de 25. 18 groupes avec un délégué de base, 4 adjoints DIB et 20 délégateurs.
La foule manipulable formée de 450 isolés "réunis" en AG se serait transformée en organisation structurée avec 18 délégués de base révocables, 72 délégués DIB en contact permanent avec leur délégué de base - qu'ils pourraient révoquer à tout moment -, plus 360 délégateurs de base.
Les 360 délégateurs (en 18 groupes de 20 personnes ou en 90 groupes de 4 personnes) auraient alors été appelés à choisir un des 5 thèmes de commissions (ou un des 25 thèmes de sous-commissions)
Pédagogie, Santé, Sécurité, Economie et Justice.
Cela aurait donc incité à la formation de 4 commissions de 110 personnes.... nombre trop important pour débattre et donc à la formation de 25 sous-commissions d'environ 18 membres et donc permettant à chacun de s'exprimer sans les gesticulations de la Formoisie
Naturellement les 18 délégués de base représentant les 450 participants se seraient répartis dans les 5 commissions principales et les - possibles - 25 sous-commissions.
"Réunis ce mercredi en séance plénière, les jeunes de Smile For Future ont progressé dans leur chemin vers un message commun. Pas facile, à 440, de définir une charte des valeurs et principes qui définira leur mouvement. Dans la salle Aletsch de l’Amphimax, à Dorigny, de curieux gestes ponctuent les discours des orateurs. Pour approuver, on agite les mains comme des soleils. Quand c’est non: poignets croisés en forme de croix. Et lorsqu’il faut du silence, une forêt de bras se lève progressivement, mains fermées mimant des becs clos.Ce qu’ils veulent? «Climate justice!» hurlent-ils en chœur. Le slogan tonne dans la salle. Mais ce n’est pas encore l’heure de la manif. Elle aura lieu ce vendredi." Lise Bourgeois 24 Heures
Pas facile à 440 ?
Et pour diriger un pays ? Un continent ? La planète ?
Pas facile à 440 ?
C'est en réalité de rhétorique pour préparer les esprits à la manipulation.
Quant au fait de faire avaliser "Une charte des valeurs et principes" à 440 participants encore faut-il qu'ils soient de vrais représentants des jeunes.
Ces 440 ne représentant qu'eux même - car n'étant délégués d'aucun groupe les désignant comme leur représentants - leur prétendue charte européenne censée représenter les jeunes ne vaut rien car elle n'est pas représentative des opinions des participants au mouvement Fridays For Future lycéens, collégiens et étudiants.
Ce qu’ils veulent? «Climate justice!» hurlent-ils en chœur.

Climate justice est un slogan creux....
Un slogan que des LREM pourraient avoir sans problème....
Ça ne remet pas en cause le capitalisme et ça n'accuse pas les responsables de la destruction de la Terre que sont les criminels écologiques.
Et pourquoi pas "abolir le capitalisme" ? pourquoi pas "vivent les tickets rationnement carbone"
Un slogan creux pour manipuler encore une fois.

"Dans la salle, l’assemblée travaille sur un texte qui forgera les «valeurs et principes» de Smile For Future. Des suggestions ont été envoyées par les différents groupes (38 pays représentés). Elles sont remodelées en plénière selon une méthode apparemment bien rodée. Tolérance, respect des minorités, lutte contre le populisme et justice sociale figurent en toile de fond de l’action des jeunes qui doit déboucher sur une Initiative citoyenne européenne (ICE) en vue d’inciter l’UE à enclencher le grand braquet dans sa lutte contre le climat.La nécessaire indépendance du mouvement revient constamment. Il doit se distancier des lobbies et des partis. La transparence est impérative: «Nous ne voulons être noyautés par aucune organisation.»Lise Bourgeois 24 Heures
Les propositions réfléchies des groupes ne seront que des "suggestions". Des suggestions par quels chefs secrets à qui Greta Thunberg a laissé le champ libre en refusant d'appeler à désigner des délégués révocables.
"Elles sont remodelées en plénière selon une méthode apparemment bien rodée. Tolérance, respect des minorités, lutte contre le populisme et justice sociale figurent en toile de fond de l’action des jeunes qui doit déboucher sur une Initiative citoyenne européenne (ICE) en vue d’inciter l’UE à enclencher le grand braquet dans sa lutte contre le climat." Lise Bourgeois 24 Heures
Les critères pour "remodeler" les propositions qui deviennent "suggestions" des 440 participants à Smile For Future sortent tout droit des laboratoires Bilderberg, Youngleaders...et des Open Society de George Soros !
Le vocabulaire des fascistes d’extrême centre Clinton, Obama, Macron, Merkel est aussi celui des organisateurs du Smile For Future...
Les propositions des participants ne doivent pas être "populistes".
"Populistes" c'est le terme par lequel des riches attaquent tous ceux qui défendent un peu le peuple... un terme pour assimiler les révolutionnaires anticapitalistes aux fascistes racistes d'extrême-droite.
En résumé, les participants à Smile For Future ne doivent surtout pas défendre les pauvres donc les pollués et ne surtout pas s'attaquer aux pollueurs, les riches.

Le rôle des jeunes doit être "d'inciter l'UE à enclencher le grand braquet dans sa lutte contre le climat"....
"Inciter l'UE" ? Aller quémander à la commission européenne comme sont allées quémander à Versailles les femmes de 1789 ?
Imposture !!
Le capitalisme doit être aboli et ses chefs incarcérés !
Comme si les résistants anti nazis avaient ..... été parler aux nazis pour que les nazis arrêtent d'envoyer les juifs dans des camps d'extermination....
L'UE est une instance capitaliste criminelle écologique responsable du crime climatique !
Les criminels écologiques doivent être jugés par un Nuremberg pour la planète ....
L'UE doit être dissoute !
Tous les criminels écologiques au pouvoir doivent être virés et remplacés par des délégués révocables.

Une phrase parmi les 24 «valeurs et principes» soumis à l’examen fait réagir la salle; celle qui précise que Smile For Future demande aux scientifiques et aux politiques des solutions, mais n’en fournit pas lui-même. «Nous ne sommes pas responsables de la situation actuelle! s’enflamme une oratrice. Mais si vous avez l’occasion de parler à des représentants politiques, voire de vous engager, allez-y.» Lise Bourgeois 24 Heures
Un mouvement qui n'a pas de représentants et qui en plus ne propose rien !!!
En somme, les jeunes sont des pleurnichards qui quémandent ... mais sans remettre en cause les structures politiques actuelles.
Les capitalistes ne peuvent rêver mieux !!!!
Le débat du plénum s’interrompt quelques instants pour poursuivre la rédaction du texte d’une autre manière. Dans des petits groupes de cinq, les plus bigarrés possible ont demandé les organisateurs, les participants auscultent le texte. Puis ils viennent coller aux tableaux, près de la scène, leurs amendements écrits sur des Post-it. Lise Bourgeois 24 Heures
Des groupes de 5 ?!!!!
Comme quoi les organisateurs doivent lire les propositions des humanocrates... pour mieux les saboter.
Nous préconisons des groupes de 5 les plus homogènes possibles pour désigner un DIB, un délégué intermédiaire de base portant la parole des 4 autres...
Si les organisateurs veulent que les groupes soient hétéroclites au lieu de constituer des groupes par affinités (humanistes, politiques etc) pour que toutes les tendances (humanistes, politiques etc) du grand groupe de 440 soient exprimées, c'est pour mieux manipuler les participants et faire avaliser "leurs propositions" Macron Merkel compatibles.
Encore une fois les organisateurs créent un jumeau camoufleur de l'Humanocratie, en utilisant le chiffre 5 de regroupement en vidant de son substrat l'Humanocratie.
La session de ce mercredi va bientôt se terminer. Elle reprendra ce jeudi avec un «forum ouvert» en plusieurs ateliers, où seront traités des thèmes plus scientifiques, techniques ou simplement pratiques, comme celui consacré à la vie d’activiste, difficile à conjuguer avec celle d’écolier ou d’étudiant. Lise Bourgeois 24 Heures
En humanocratie, les 5 d'un mini-conseils se répartiraient les 5 missions : pédagogie, santé, économie, sécurité et justice.
En Humanocratie, les ateliers scientifiques et techniques seraient organisés par les délégués pédagogie du mouvement qui auraient une légitimité car ils auraient un quota de délégateurs.
Leur rôle dans l'organisation des ateliers dépendrait du nombre de délégateurs les soutenant....


SMILE FOR FUTURE : MÊMES MÉTHODES DE MANIPULATION DE FOULES QUE PODEMOS/INDIGNADOS ET QUE OCCUPY WALL STREET

Toute la ruse consiste à protéger la démocratie esclavagiste en donnant l'illusion aux foules qu'elles auront eu l'occasion d'exprimer leur volonté.
Plutôt que de structurer des petits groupes de 25 personnes maximum, on va resurgir les manipulations des imposteurs indignados (manipulant les espagnols pour construire un nouveau parti PODEMOS) et les étasuniens pour rabattre les naïfs vers le Parti Démocrate et faire réélire Obama.
Dans tous les cas il s'agit de faire fonctionner un simulacre d'humanocratie : bouger les mains donne l'illusion aux participants qu'ils ont exprimé leur volonté.
Quand il ne s'agit que de leur faire exprimer leurs émotions.

Les origines de la gestuelle de réunion sont diverses. C'est surtout depuis 2011 avec le mouvement des Indignés que l'utilisation de certains gestes a été largement diffusée. Puis quelques mois après c'est le mouvement Occupy wall Street qui a aussi utilisé un certains nombre de gestes. Pas toujours les mêmes et pas forcément des mêmes sources.
Dans le contexte francophone, c'est surtout en 2016 avec les manifestations de Nuit Debout et ses assemblées générales participatives sur la place de la république à Paris que la gestuelle de réunion s'est vraiment diffusée.
Plusieurs médias ont relayés des infographies et des vidéos avec le décodage du langage de Nuit Debout.
Cependant il y a des sources plus anciennes qui montrent que certains signes étaient déjà utilisés, notamment par le mouvement des Verts aux USA, par le Camp Action Climat, par le mouvement des droits civiques US, dans le mouvement Action directe Network12, et dans les rencontres des Quakers13.
L'applaudissement silencieux est issu de la langue des signes.
De nombreuses gestuelles se retrouvent dans plusieurs domaines, comme chez les traders (langue des signes des traders wikipedia en) ou dans l'armée avec le langage tactique.
Les entreprises de développement informatique qui utilisent des méthodes agiles, emploient parfois la gestuelle de réunion dans leur séances, comme c'et le cas pour le Government Digital Service du gouvernement britannique14.

Ce à quoi on assiste avec Smile For Future c'est la fabrication d'un pompier préventif : des jeunes de la haute Formoisie réunis à Lausanne sont censés saboter en Europe toute possibilité de désigner des ministres jeunes, de réunir des délégués accrédités sur la base d'un quota.
Ils sont missionnés pour protéger les privilèges bourgeois et formois de leur parents
Saboter humanocratie et empêcher que les Africains réclament à l'Europe le paiement de la taxe carbone.
On croirait voir un remake de l'épisode du Baron Noir quand les Jeunes Socialistes MJS viennent  infiltrer la mobilisation des lycéens du technique pour conserver leurs privilèges de places à l'université.

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COMPLÉMENTS : COMMENT MANIPULER DES FOULES EN LES EMPÊCHANT DE DESIGNER DES DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES
LES RUSES DE "SORTIR DU NUCLÉAIRE"



Comment animer une réunion ? (méthodes, gestes, rôles)


 


L’animodération, propositions de pratique pour un groupe

Source : https://chichechambery.free.fr/spip/spip.php?article58&artsuite=4
Modifié par le Réseau "Sortir du nucléaire"
INTRODUCTION
Dans le cadre de réunions ou de séminaires européens et internationaux, on se retrouve souvent à essayer de faciliter au maximum les débats, pour que tous puissent y prendre part, en passant au-dessus des barrières de la langue. C’est au cours de nos expériences ici ou ailleurs que nous avons réalisé que ces méthodes alternatives devaient bien pouvoir être utilisées par des personnes qui (croient qu’elles) parlent la même langue.
Toute une série de techniques, véritables " petits trucs ", permettent, si elles sont appliquées totalement ou partiellement, en fonction du type de réunion, du nombre de participants, de débattre dans les meilleures conditions possibles. Les meilleures conditions possibles, c’est l’équité dans les prises de parole, la compréhension par tous de l’enjeu des débats, la parité favorisée, éviter que les " grandes gueules " monopolisent la discussion. C’est la possibilité pour tous de s’exprimer, pour que la discussion soit vraiment constructive, car elle sera élaborée collectivement.
Par exemple, on utilisera des signes visuels, à la fois faciles à faire et à comprendre et sympathiques, et qui positionnent tous les participants sur un pied d’égalité. Ce sont des signes " de main " (hand signs en anglais), qui permettent à tous de s’impliquer, de façon non-intrusive, lors des interventions de chacun. Ils permettent un débat dynamique, avec des retours de la salle, en évitant les monologues qui sont toujours fatigants pour tous. Ils permettent de " sentir l’ambiance " d’une réunion. Une règle d’or : on évitera toujours les attaques personnelles, en faisant la part entre ce que les gens disent et eux-mêmes.
a) "Je suis d’accord avec ce que tu dis" Les deux mains en l’air, je les agite comme des marionnettes. C’est un retour encourageant pour la personne qui parle, et permet de voir si une proposition est majoritairement acceptée (il y a moins de rupture dans la discussion que si l’on doit organiser un vote indicatif). Ce signe permet d’éviter plusieurs prises de parole par des interlocuteurs-trices différentEs pour dire la même chose. D’une certaine manière, ça évite de perdre du temps, et surtout de se répéter.
b) "Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis" Pas de signe spécifique avec un sens, sauf lever la main pour demander la parole. On attendra alors son tour pour exprimer son désaccord.
c) "Je suis perdu, je ne comprends plus" J’agite énergiquement la main devant mes yeux, pour illustrer le brouillard que je ressens. Ce signe évite les interventions intempestives. Si l’orateur-trice le souhaite, il-elle peut demander ce qui n’est pas clair dans son intervention, mais en aucun cas un débat ne doit s’instaurer seulement entre l’orateur-trice et celui ou celle qui ne comprends pas.
d) "Parle moins vite, parle moins fort, ne deviens pas agressif" Les paumes tournées vers le bas, on effectuera un mouvement descendant. L’énervement et l’agressivité sont des sentiments qui sont souvent ressenties par les participants d’une réunion un peu tendue. Avec ce signe, tout le monde peut exprimer son mécontentement face à la tournure que prend le débat. Chacun devra en tenir compte, quitte à s’arrêter un peu pour se calmer et reprendre la parole plus tard.
e) "Parle plus fort, on n’entend rien ici" Les paumes tournées vers le haut, on effectuera un mouvement ascendant. On n’ose pas toujours dire que l’on entend pas, ou mal, car on sait que, d’une certaine façon, il va falloir interrompre l’orateur-trice. Avec ce signe, tout le monde peut s’exprimer, en s’interdisant d’utiliser l’ancienne méthode (crier du fond de la salle). Chacun devra en tenir compte.
f) "Où veux-tu en venir ?" Avec les deux mains, je mime un moulinet. "T’as déjà dis ça""C’est bon, on a compris, tu te répètes""T’aurais pas envie de conclure ?". Le mieux est d’accompagner ce signe d’un grand sourire, car il peut être mal pris, mais souvent il est quand même bien compris par l’orateur-trice qui ressasse un argument car il ou elle veut prouver qu’il ou elle a raison.
g) Point d’ordre. Je forme un angle droit au dessus de ma tête avec les mains tendues. Ce signe permet d’intervenir à tout moment dans le débat, sans avoir demandé auparavant son tour de parole. L’intervention aura lieu après celle de celui ou celle qui est en train de parler, mais elle n’aura pas de rapport avec le débat à proprement parler. Ce n’est pas un moyen pour placer ses arguments, mais de proposer une réflexion ou des conseils sur le processus et l’organisation du débat lui-même, son déroulement. Ce signe permet aussi d’intervenir pour dire des trucs du genre " Y’a le feu ! ! ! ! ", ou moins grave, de demander de l’aide pour éplucher des légumes ou porter une table, par exemple. On peut aussi s’en servir pour rappeler régulièrement l’heure qu’il est, et donc le temps qu’il reste avant de conclure.
h) "Je connais la réponse à cette question précise" Je lève mes deux index. Ce signe sert à indiquer qu’on connaît la réponse précise à une question qui est soulevée pendant une intervention. Je ne prends la parole que si l’orateur-trice me la donne. Et je me contente de répondre effectivement à la question.
i) "Je suis absolument contre" Je lève un poing. Ce signe est très fort, il ne doit pas être utilisé à tout bout de champs. Il signifie que si une telle décision est prise, celui ou celle qui a levé le poing ne pourra rester plus longtemps dans le groupe. Si ce signe est fait, n’importe qui dans l’assemblée peut demander pourquoi. Mais souvent, simplement demander la parole permet de s’expliquer plus sereinement.
AUTRES TECHNIQUES
A. Préliminaires
a) Il existe de nombreux "jeux", appelés energizers, ou motivateurs (on n’a pas trouvé de meilleure traduction). Ces petites activités permettent de marquer le début ou la fin d’un débat, en évacuant les mauvaises ondes et en faisant le plein de bonnes, et de renforcer la cohérence du groupe (voir exemples - Annexe 1).
b) Avant tout débat, il faut se répartir les tâches, en impliquant plusieurs personnes, et en changeant à chaque session de débat. Pour faire un bon débat, il faut :
 une ou deux personnes pour prendre des notes, dans le but de faire une synthèse du débat ;
 un-e président-e de séance, ou animodérateur-trice, qui distribue les tours de parole. Son autorité n’est pas remise en cause. Il ou elle s’interdit de prendre trop souvent la parole, et trop longtemps. Lorsque tout le monde ne se connaît pas, de petites pancartes devant chaque participant-e avec nom et prénom évite à l’animodérateur-trice d’avoir à demander le nom de chaque personne qui demande la parole en levant la main ;
 un-e gardien-ne du temps, qui veillera au respect de l’ordre du jour fixé, à proposer des pauses régulièrement, et éventuellement à indiquer, en levant un papier ou un objet, que le temps imparti à chaque intervenant arrive à sa fin. En effet, si de nombreuses personnes souhaitent intervenir, l’animodérateur-trice peut proposer que chaque intervenant-e ait 3, 4 ou 5 minutes pour parler, pas plus. Pour que chacun-e puisse s’exprimer, on s’attachera à respecter cette règle ;
 éventuellement, un-e guetteur-se d’ambiance, pour donner au groupe un regard distancié sur la tonalité des échanges et de la communication, pour s’assurer que ce ne sont pas toujours les mêmes qui parlent, pour proposer des pauses régulièrement avec le-la gardien-ne du temps, impulser des tours de table lorsque cela lui paraît nécessaire ou bienvenu.
c) Il existe quelques techniques simples et amusantes pour faciliter la bonne tenue du débat. Par exemple, tenir une double liste de tours de parole femmes/hommes. Ça permet d’avoir un début de parité, en faisant intervenir successivement une femme et un homme, et souvent, à la fin il n’y a plus que des hommes qui causent mais bon... On peut aussi se munir d’un bâton de parole (ou une balle), objet symbolisant la parole. Celui ou celle qui l’a peut parler, pas les autres. Ça permet d’éviter que tout le monde parle en même temps. A utiliser si les gens visent bien, parce que sinon, ça peut troubler le débat, tout le monde se dissipe car on observe plus le bâton que le silence. Et encore, on peut aussi utiliser une bobine de fil : celui ou celle qui parle reçoit la bobine quand il ou elle prend la parole, mais garde un bout de la ficelle lorsqu’il ou elle la passe. A la fin de la bobine, on peut observer qui a pris de nombreuses fois la parole, qui ne l’a pas du tout prise. Dans ce cas-là, on peut proposer que ceux qui ne se sont pas exprimé le fasse. La bobine sert de bâton de parole également.
B. Pendant
On tâchera d’aménager régulièrement des pauses, pas forcément longues mais souvent. Rappel : en Allemagne, les cours durent 45 minutes à l’école. D’après eux, l’attention échappe aux élèves après 45 min. ; quand on fait de la politique, on est habitué à rester des heures assis en réunion, mais c’est pas une raison pour en abuser... Il n’y a aucun intérêt à poursuivre une réunion où plus de la moitié des participants ont décroché. On affectionne particulièrement les tours de table, exercice qui consiste à donner la parole successivement à tout le monde.
Le bâton de parole tourne dans un sens (celui des aiguilles d’une montre, ou l’inverse), passant d’un voisin à l’autre. Il permet à tous de s’exprimer, comme un exercice imposé, ce qui peut permettre à ceux qui ne s’étaient pas exprimés de le faire. Ce peut être l’occasion de voir qu’un certain nombre de personnes n’a rien compris au débat. Mais surtout, ce peut être l’occasion d’entendre des idées modestes et géniales, que la nouvelle ou le nouveau n’avait pas dite, parce que bon, " je sais pas parler en public, moi... ". Le travail en petits groupes et à la fois plus convivial et plus efficace. Mais il faut de l’autodiscipline. L’intérêt, c’est que dans un groupe de 5 à 10, on parle plus facilement que dans un groupe de 20 à 100. Tout le monde est sollicité, le débat est plus " à bâton rompu ", on déblaye le sujet, en créant les conditions du débat. A la fin, on a quelques propositions à soumettre au reste de l’assemblée, en général les propositions sur lesquelles on n’a pas réussi à se mettre d’accord, même au sein du petit groupe. Chacun se sera approprié les arguments des uns et des autres, et seront présentés, de retour en réunion plénière, les arguments pour et contre de chaque proposition. Encore une fois, les grandes gueules ne sont pas favorisées par ce système, mais les timides oui.
Dans tous les cas, lors d’une réunion, d’un débat, d’une discussion, on utilisera beaucoup l’écrit. En effet, régulièrement, on notera les idées-forces du débat sur des grandes feuilles de papier fixées au mur. On s’équipera de rouleaux de papier (kraft, nappe), ou d’affiches obsolètes dont on utilisera le verso, ainsi que de marqueurs de différentes couleurs. Écrire régulièrement de sortes de " synthèse en cours " permettent de clarifier pour tous les enjeux du débat, et le point où on en est dans la discussion.
Les brainstorming : on prend beaucoup de papier, plein de stylos, et on note toutes les idées qui nous passent par la tête, en fonction d’un thème défini. Association d’idées, suite logique, idées folles... à la fin, sous nos yeux ébahis apparaissent des idées formidables que seule l’émulation collective pouvait faire naître. Pour faire d’une "tempête de cerveau" une réussite, on s’écoutera tous parler, quitte à hausser un peu la voix si vraiment l’excitation monte, mais en respectant toutes les idées dites, parce qu’elles peuvent faire rebondir les autres participants... On s’abstiendra de juger, parce que ça bousille l’ambiance.
C. Après
Si on affectionne les tours de table, exercice qui consiste à donner la parole successivement à tout le monde, on commence à faire de plus en plus souvent des tours de table de conclusion. Après plusieurs heures ou plusieurs jours de débats, pendant lesquels des conflits seront peut-être advenus, ou des frustrations et des insatisfactions se seront peut-être accumulés, il est important de faire un bilan. On se donnera collectivement la chance de parler publiquement une dernière fois. On s’arrange pour que personne ne soit à une position excentrée par rapport au reste du groupe, et on minimise les distractions extérieures.
A ce moment-là, on peut arrêter les prises de notes, car il s’agit plus de sentiments. Ce sera là l’occasion non pas de poursuivre les interventions politiques, mais plutôt d’essayer de faire le bilan de ce qu’on a vécu. On peut parler de ce qui était formidable et ce qui ne l’était pas, des idées pour les prochains débats, un peu plus de soi et un peu moins de politique. Ce tour de table final, bien que pas évident à mettre en place, à l’énorme avantage d’éviter entre autres que l’on retrouve frustré-e par telle idée extraordinaire dont on a oublié de parler, ou par l’envie de dire à tous les autres qu’on aime beaucoup ce qu’on fait ensemble, ou qu’on ne se sent pas satisfait-e par la direction prise par le groupe.


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