ARTICLES

lundi 11 février 2019

Iran : Anniversaire du complot CIA Carter pour installer Khomeini et les islamofascistes ribanazis


Par Julie Amadis
et Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
11/02/2019

Quand les médias serviles camouflent la preuve des complots, ils sont 10% des Français à ne plus les croire sur Strasbourg et trois quarts des Gilets Jaunes. L'anniversaire de la pseudo révolution iranienne démontre que pour l'Iran comme pour la Côte d'Ivoire, comme pour le Mali, comme pour la Syrie, pour la Libye, la Tunisie ou l’Égypte, c'est l'impérialisme qui infiltre ses miliciens islamofascistes pour saboter l'humanocratie du peuple. Khomeyni était un agent des USA tous les médias le savent mais pour ne pas déranger Trump ils vont continuer de vous camoufler la vérité.



Les manifestations contre le Shah dictateur à la solde des impérialistes américains commencent le 7 janvier 1978.
Les Américains ont compris qu'une révolution se préparait.
Pour garder leur hégémonie sur ce pays, ils ont construit de toute pièce "leur opposition" avec pour leader Khomeini, leur agent.
L'histoire qui nous présente Khomeini comme un anti américain n'est qu'un mensonge.

In the official Iranian narrative of the revolution, Khomeini bravely defied the United States and defeated "the Great Satan" in its desperate efforts to keep the Shah in power.
But the documents reveal that Khomeini was far more engaged with the US than either government has ever admitted. Far from defying America, the ayatollah courted the Carter administration, sending quiet signals that he wanted a dialogue and then portraying a potential Islamic Republic as amenable to US interests.BBC

"Dans le récit iranien officiel de la révolution, Khomeiny a bravement défié les États-Unis et défait "le Grand Satan" dans ses efforts désespérés pour maintenir le Shah au pouvoir.

Mais les documents révèlent que Khomeiny était beaucoup plus impliqué avec les États-Unis que l'un ou l'autre gouvernement n'a jamais admis. Loin de défier les États-Unis, l'ayatollah a courtisé l'administration Carter, envoyant des signaux discrets indiquant qu'il souhaitait un dialogue, puis décrivant une possible République islamique comme susceptible de satisfaire les intérêts des États-Unis."BBC traduit en Français

Le 11 février le Shah est destitué. Khomeini prend sa place.

Le soir du 11 février 1979, l'Ayatollah Khomeini arrive enfin au pouvoir et Mehdi Bazargan est son Premier ministre. Cette date marque alors la fin de l'Empire d'Iran, et la chute du gouvernement de Shapour Bakhtiar, contraint à la fuite. Au même moment, les forces révolutionnaires s'emparent des télévisions et des radios
Wikipédia
La suite, c'est 40 ans de dictature islamofasciste et un cauchemar pour toutes les femmes.
Marjane Satrapi raconte le fascisme de ces faux musulmans avec son regard d'enfant vivant en Iran.




Quand les médias serviles camouflent la preuve des complots, ils sont 10% des Français à ne plus les croire sur Strasbourg et trois quarts des Gilets Jaunes. L'anniversaire de la pseudo révolution iranienne démontre que pour l'Iran comme pour la Côte d'Ivoire, comme pour le Mali, comme pour la Syrie, pour la Libye, la Tunisie ou l’Égypte, c'est l'impérialisme qui infiltre ses miliciens islamofascistes pour saboter l'humanocratie du peuple.
Khomeyni était un agent des USA tous les médias le savent mais pour ne pas déranger Trump ils vont continuer de vous camoufler la vérité.

Le soutien des États-Unis à l'ayatollah  Ruhollah Khomeiny et aux islamofascistes commence avant la révolution.
 Les discours anti américain de l'ayatollah ne sont que des rideaux de fumée pour que le peuple iranien qui manifestait contre le Shah en même qu'il manifestait contre l'impérialisme américain ne connaisse pas la vérité sur le "mariage" de Khomeiny avec les impérialistes américains.
Jimmy Carter s'allie avec Khomeiny. La BBC le démontre avec des documents preuves.


On 27 January, 1979, Ayatollah Ruhollah Khomeini - founder of Iran's Islamic Republic, the man who called the United States "the Great Satan" - sent a secret message to Washington.
From his home in exile outside Paris, the defiant leader of the Iranian revolution effectively offered the Carter administration a deal: Iranian military leaders listen to you, he said, but the Iranian people follow my orders.
If President Jimmy Carter could use his influence on the military to clear the way for his takeover, Khomeini suggested, he would calm the nation. Stability could be restored, America's interests and citizens in Iran would be protected BBC


"Le 27 janvier 1979, l'ayatollah Ruhollah Khomeiny - fondateur de la République islamique d'Iran, l'homme qui a appelé les États-Unis "le grand Satan" - a envoyé un message secret à Washington.
Depuis son domicile en exil près de Paris, le leader défiant de la révolution iranienne a effectivement proposé un accord à l'administration Carter: les chefs militaires iraniens vous écoutent, a-t-il déclaré, mais le peuple iranien suit mes ordres.
Si le président Jimmy Carter pouvait utiliser son influence sur l'armée pour dégager le chemin de sa prise de contrôle, a suggéré Khomeiny, il calmerait la nation. La stabilité pourrait être rétablie, les intérêts de l'Amérique et les citoyens iraniens seraient protégés." BBC traduit en Français

Les contacts entre les Etats-Unis et Khomeini étaient nombreux.

US had extensive contact with Ayatollah Khomeini before Iran revolution
Documents seen by BBC suggest Carter administration paved way for Khomeini to return to Iran by holding the army back from launching a military cou.
Iranian leaders have reacted with fury to reports that newly declassified US diplomatic cables revealed extensive contacts between Ayatollah Khomeini and the Carter administration just weeks ahead of Iran’s Islamic revolution.
It was previously known that Ruhollah Khomeini, the charismatic leader of the Iranian revolution, had exchanged some messages with the US through an intermediary while living in exile in Paris. But new documents seen by the BBC’s Persian service show he went to a great lengths to ensure the Americans would not jeopardise his plans to return to Iran – and even personally wrote to US officials. The Guardian
Les Etats-Unis avaient de nombreux contacts avec l'ayatollah Khomeiny avant la révolution iranienne Des documents vus par la BBC suggèrent que l'administration Carter a ouvert la voie à Khomeiny pour revenir en Iran en empêchant l'armée de lancer un coup militaire Saeed Kamali Dehghan à Londres et David Smith à Washington .
L'Ayatollah Ruhollah Khomeini est accueilli à l'aéroport de Téhéran le 1er février 1979 à son retour d'exil en France. L'Ayatollah Ruhollah Khomeini est accueilli à l'aéroport de Téhéran le 1er février 1979 à son retour d'exil en France.
Les dirigeants iraniens ont réagi avec fureur aux informations selon lesquelles des câbles diplomatiques américains récemment déclassifiés ont révélé de nombreux contacts entre l'ayatollah Khomeiny et l'administration Carter à quelques semaines de la révolution islamique iranienne. Auparavant, on savait que Ruhollah Khomeini, le leader charismatique de la révolution iranienne, avait échangé des messages avec les États-Unis par un intermédiaire alors qu'il vivait en exil à Paris. Mais de nouveaux documents vus par le service persan de la BBC montrent qu'il s'est donné beaucoup de mal pour s'assurer que les Américains ne compromettent pas son plan de retour en Iran - et a même écrit personnellement à des responsables américains. The Guardian traduit

Les contacts avec les USA étaient aussi très anciens. Comme à chaque fois - cela a été le cas aussi lors du printemps arabes en Syrie, Tunisie, Egypte - les impérialistes américains choisissent et préparent des "opposants" islamofascistes longtemps avant l'arrivée de la révolution au cas où elle aurait lieu.
Pour l'Iran, 16 ans avant la révolution qui dégage le Shah, en 1963, les Américains sont en contact avec Khomeini.

The BBC Persian service obtained a draft message Washington had prepared as a response to Khomeini, which welcomed the ayatollah’s direct communications, but was never sent.
The corporation also published a previously released but unnoticed declassified 1980 CIA analysis titled Islam in Iran, which shows Khomeini’s initial attempts to reach out to the US dated back to 1963, 16 years before the revolution. The Guardian


Le service persan de la BBC a obtenu un brouillon du message préparé par Washington en réponse à Khomeiny, qui saluait les communications directes de l'ayatollah, mais n'a jamais été envoyé. La société a également publié une analyse de la CIA publiée en 1980, intitulée "Islam en Iran", qui révèle que les tentatives initiales de Khomeiny pour se rapprocher des États-Unis remontaient à 1963, 16 ans avant la révolution.The Guardian traduit

L'objectif des États-Unis était de mettre Khomeini au pouvoir. Ils ont donc tout fait pour faciliter son entrée en fonction, notamment en empêchant à la fois une révolution victorieuse avec des délégués révocables et en empêchant l'armée de faire un coup d’État.

The BBC’s reporting suggests that the Carter administration took heed of Khomeini’s pledges, and in effect paved the way for his return by holding the Iranian army back from launching a military coup. The Guardian
Selon les reportages de la BBC, l'administration Carter aurait tenu compte des promesses de Khomeiny et aurait ouvert la voie à son retour en empêchant l'armée iranienne de lancer un coup d'État.The Guardian traduit

Selon les témoignages de la Maison Blanche, deux stratégies complémentaires étaient menées à l'époque, soutenir le Shah autant que possible et préparait la suite avec Khomeini au cas où une révolution avait lieu.
Sick said the US wanted to preserve the Iranian military as an institution and ensure that the transition would be orderly and not collapse into bloodshed and civil war, but said the talks with an American emissary in 1979 had little significance.
“The Khomeini forces were concerned that the Iranian military would launch a coup, which they definitely wanted to avoid at all costs. The US side tried to preserve the threat of a coup as a bargaining lever.”
Stuart Eizenstat, a former chief White House domestic policy adviser to Carter, said talks of the US abandoning the shah was “not historically accurate”. He said: “We did everything we could to keep the shah in power. There was no notion that we were trying to facilitate the Ayatollah coming into power.” The Guardian
"Sick a déclaré que les Etats-Unis souhaitaient préserver l'armée iranienne en tant qu'institution et veiller à ce que la transition se déroule de manière ordonnée et non effondrée dans l'effusion de sang et la guerre civile, mais a déclaré que les négociations avec un émissaire américain en 1979 avaient peu d'importance. «Les forces de Khomeiny craignaient que l’armée iranienne déclenche un coup d’Etat, qu’elle voulait absolument éviter à tout prix. La partie américaine a essayé de préserver la menace d'un coup d'État en tant que levier de négociation. " Stuart Eizenstat, ancien conseiller en chef de la Maison Blanche pour la Maison Blanche à la Maison Blanche, a déclaré que les discussions sur l'abandon du shah par les États-Unis n'étaient «pas historiquement exactes». Il a déclaré: «Nous avons fait tout notre possible pour garder le chah au pouvoir. Il n'y avait aucune notion que nous essayions de faciliter l'entrée de l'Ayatollah au pouvoir. ""The Guardian traduit

Les Américains craignaient par dessus tout une révolution mondiale et une contagion des idées égalistes. Leur rôle partout dans le monde est de détruire l'opposition marxiste ou égaliste.
En Iran, choisir les islamofascistes étaient le plus sûr moyen de faire executer les opposants marxistes.

Les opposants politiques seront executés en masse.

"Aux prisons d'Evin et Gohardasht à Téhéran, le régime va exécuter toutes les heures de 7h30 à 17h00, jeunes à partir de 13 ans, femmes enceintes, hommes ou vieillards, près de 3 800 personnes seront exécutées la première nuit. Quand les cadences ne sont pas respectées à la prison d'Evin de Téhéran, les prisonniers sont exécutés en leur servant des rafraîchissement empoisonnés[réf. nécessaire]. Deux médecins (M. Mirzaï et Ata Foroughi, responsable de la clinique de la prison) supervisent les exécutions avec M. Lajavardi, directeur de la prison d'Evin. En moyenne, ce sont plusieurs centaines d'exécutions par jour qui ont lieu en août et septembre 1988, atteignant le record de 8000 pendus en deux semaines. Les cadavres des victimes sont stockés et expédiés par convois nocturnes vers un terrain vague du quartier Khavaran dans le Sud de la capitale, jetés dans des fosses communes. Les charniers seront d'abord découverts par les chiens qui déterrent les cadavres. Khavaran va vite devenir un charnier à ciel ouvert. Dans d'autres endroits, les cadavres seront enterrés dans des canaux ou dans des cimetières[réf. nécessaire].
Le nombre exact d'exécutions ainsi que les conditions seront tus par la République Islamique. Mais le nombre des victimes s'élève à plus de 30 000. Les exécutions ont eu lieu dans pratiquement toutes les villes iraniennes, province comprise, même si les massacres principaux ont eu lieu à Téhéran." Wikipédia


Cette alliance des impérialistes américains avec les islamofascistes a toujours eu lieu. Ils sont leurs meilleurs garants contre la révolution mondiale anti capitaliste humanocrate !
Al Qaeda et Daech sont l'émanation du Deep State américain.
On a même une vidéo dans laquelle Hillay Clinton se vante d'avoir crée Al Qaeda.




-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

COMPLEMENT : ARTICLE DE LA BBC AVEC TRADUCTION EN FRANCAIS


Two Weeks in January: America's secret engagement with Khomeini 

 Deux semaines en janvier: l'engagement secret de l'Amérique avec Khomeiny


On 27 January, 1979, Ayatollah Ruhollah Khomeini - founder of Iran's Islamic Republic, the man who called the United States "the Great Satan" - sent a secret message to Washington.
From his home in exile outside Paris, the defiant leader of the Iranian revolution effectively offered the Carter administration a deal: Iranian military leaders listen to you, he said, but the Iranian people follow my orders.
If President Jimmy Carter could use his influence on the military to clear the way for his takeover, Khomeini suggested, he would calm the nation. Stability could be restored, America's interests and citizens in Iran would be protected.
At the time, the Iranian scene was chaotic. Protesters clashed with troops, shops were closed, public services suspended. Meanwhile, labour strikes had all but halted the flow of oil, jeopardising a vital Western interest.
Persuaded by Carter, Iran's autocratic ruler, Mohammad Reza Shah Pahlavi, known as the Shah, had finally departed on a "vacation" abroad, leaving behind an unpopular prime minister and a military in disarray - a force of 400,000 men with heavy dependence on American arms and advice.
Khomeini feared the nervous military: its royalist top brass hated him. Even more worrying, they were having daily meetings with a US Air Force General by the name of Robert E Huyser, whom President Carter had sent on a mysterious mission to Tehran.
The ayatollah was determined to return to Iran after 15 years in exile and make the Shah's "vacation" permanent. So he made a personal appeal.

en Français :

Le 27 janvier 1979, l'ayatollah Ruhollah Khomeiny - fondateur de la République islamique d'Iran, l'homme qui a appelé les États-Unis "le grand Satan" - a envoyé un message secret à Washington.

Depuis son domicile en exil près de Paris, le leader défiant de la révolution iranienne a effectivement proposé un accord à l'administration Carter: les chefs militaires iraniens vous écoutent, a-t-il déclaré, mais le peuple iranien suit mes ordres.
Si le président Jimmy Carter pouvait utiliser son influence sur l'armée pour dégager le chemin de sa prise de contrôle, a suggéré Khomeiny, il calmerait la nation. La stabilité pourrait être rétablie, les intérêts de l'Amérique et les citoyens iraniens seraient protégés.
À l'époque, la scène iranienne était chaotique. Les manifestants se sont affrontés aux troupes, les magasins ont été fermés, les services publics suspendus. Pendant ce temps, les grèves ouvrières avaient pratiquement stoppé les flux de pétrole, mettant en péril un intérêt vital pour l’Occident.
Persuadé par Carter, le dirigeant autocratique iranien Mohammad Reza Shah Pahlavi, dit le Shah, était finalement parti en "vacances" à l'étranger, laissant derrière lui un Premier ministre impopulaire et un militaire en déroute - une force de 400 000 hommes fortement dépendants des forces américaines. bras et conseils.
Khomeiny avait peur des militaires nerveux: ses hauts dirigeants royalistes le détestaient. Encore plus inquiétant, ils rencontraient quotidiennement un général de l'US Air Force, Robert E. Huyser, que le président Carter avait envoyé en mission mystérieuse à Téhéran.
L'ayatollah était déterminé à retourner en Iran après 15 ans d'exil et à rendre les "vacances" du Shah permanentes. Il a donc lancé un appel personnel.
Khomeini in France


In a first-person message, Khomeini told the White House not to panic at the prospect of losing a strategic ally of 37 years and assured them that he, too, would be a friend.
"You will see we are not in any particular animosity with the Americans," said Khomeini, pledging his Islamic Republic will be "a humanitarian one, which will benefit the cause of peace and tranquillity for all mankind".
Khomeini's message is part of a trove of newly declassified US government documents - diplomatic cables, policy memos, meeting records - that tell the largely unknown story of America's secret engagement with Khomeini, an enigmatic cleric who would soon inspire Islamic fundamentalism and anti-Americanism worldwide.
This story is a detailed account of how Khomeini brokered his return to Iran using a tone of deference and amenability towards the US that has never before been revealed.
The ayatollah's message was, in fact, the culmination of two weeks of direct talks between his de facto chief of staff and a representative of the US government in France - a quiet process that helped pave the way for Khomeini's safe return to Iran and rapid rise to power - and decades of high-stakes tension between Iran and America.
In the official Iranian narrative of the revolution, Khomeini bravely defied the United States and defeated "the Great Satan" in its desperate efforts to keep the Shah in power.
But the documents reveal that Khomeini was far more engaged with the US than either government has ever admitted. Far from defying America, the ayatollah courted the Carter administration, sending quiet signals that he wanted a dialogue and then portraying a potential Islamic Republic as amenable to US interests.

Traduction en Français :

Dans un message à la première personne, Khomeiny a demandé à la Maison-Blanche de ne pas paniquer à la perspective de perdre un allié stratégique de 37 ans et leur a assuré qu'il serait lui aussi un ami.

"Vous constaterez que nous ne sommes pas animés par une animosité particulière avec les Américains", a déclaré M. Khomeiny, affirmant que sa république islamique serait "une organisation humanitaire qui bénéficiera à la cause de la paix et de la tranquillité pour toute l'humanité".
Le message de Khomeiny fait partie d'un ensemble de documents du gouvernement américain récemment déclassifiés - câbles diplomatiques, mémos de politique, comptes rendus de réunions - qui racontent l'histoire largement inconnue de l'engagement secret de l'Amérique avec Khomeiny, un clerc énigmatique qui allait bientôt inspirer le fondamentalisme islamique et l'anti-américanisme dans le monde. .
Cette histoire est un récit détaillé de la façon dont Khomeiny a organisé son retour en Iran en utilisant un ton de déférence et de tolérance envers les États-Unis qui n'avait jamais été révélé auparavant.
Le message de l'ayatollah était en fait l'aboutissement de deux semaines de discussions directes entre son chef de cabinet de facto et un représentant du gouvernement américain en France - un processus silencieux qui a ouvert la voie au retour en toute sécurité de Khomeiny en Iran et à son ascension rapide. au pouvoir - et des décennies de tensions entre l'Iran et l'Amérique.
Dans le récit iranien officiel de la révolution, Khomeiny a bravement défié les États-Unis et défait "le Grand Satan" dans ses efforts désespérés pour maintenir le Shah au pouvoir.
Mais les documents révèlent que Khomeiny était beaucoup plus impliqué avec les États-Unis que l'un ou l'autre gouvernement n'a jamais admis. Loin de défier les États-Unis, l'ayatollah a courtisé l'administration Carter, envoyant des signaux discrets indiquant qu'il souhaitait un dialogue, puis décrivant une possible République islamique comme susceptible de satisfaire les intérêts des États-Unis.

vidéo


To this day, former Carter administration officials maintain that Washington - despite being sharply divided over the course of action - stood firm behind the Shah and his government.
But the documents show more nuanced US behaviour behind the scenes. Only two days after the Shah departed Tehran, the US told a Khomeini envoy that they were - in principle - open to the idea of changing the Iranian constitution, effectively abolishing the monarchy. And they gave the ayatollah a key piece of information - Iranian military leaders were flexible about their political future.
What transpired four decades ago between America and Khomeini is not just diplomatic history. The US desire to make deals with what it considers pragmatic elements within the Islamic Republic continues to this day. So does the staunchly anti-American legacy that Khomeini left for Iran.

Message to Kennedy

It wasn't the first time Khomeini had reached out to Washington.
In 1963, the ayatollah was just emerging as a vocal critic of the Shah. In June, he gave a blistering speech, furious that the Shah, pressed hard by the Kennedy administration, had launched a "White Revolution" - a major land reform programme and granted women the vote.

Traduction en Français :

À ce jour, d'anciens responsables de l'administration Carter soutiennent que Washington - malgré la division marquée dans son action - s'est tenu fermement derrière le Shah et son gouvernement.

Mais les documents montrent un comportement américain plus nuancé dans les coulisses. Deux jours seulement après le départ du Shah de Téhéran, les États-Unis ont déclaré à un envoyé de Khomeiny qu'ils étaient, en principe, ouverts à l'idée de modifier la constitution iranienne, abolissant ainsi la monarchie. Et ils ont donné à l'ayatollah une information essentielle: les dirigeants militaires iraniens étaient flexibles quant à leur avenir politique.
Ce qui s'est passé il y a quatre décennies entre l'Amérique et Khomeiny, ce n'est pas seulement l'histoire diplomatique. Le désir des États-Unis de négocier des accords sur ce qu’ils considèrent comme des éléments pragmatiques au sein de la République islamique se poursuit. Il en va de même pour l'héritage résolument anti-américain que Khomeiny a laissé pour l'Iran.

Message à Kennedy

Ce n’était pas la première fois que Khomeiny s’allait à Washington.
En 1963, l'ayatollah était en train d'émerger en tant que critique du Shah. En juin, il a prononcé un discours brûlant, furieux que le Shah, pressé par l’administration Kennedy, ait lancé une "révolution blanche" - un programme de réforme agraire majeur et accordé le droit de vote aux femmes.

Shah land reforms




Khomeini was arrested. Immediately, three days of violent protests broke out, which the military put down swiftly.

A recently declassified CIA document reveals that, in November 1963, Khomeini sent a rare message of support to the Kennedy administration while being held under house arrest in Tehran.
It was a few days after a military firing squad executed two alleged organisers of the protests and ahead of a landmark visit by the Soviet head of state to Iran, which played into US fears of Iran tilting towards a friendlier relationship with the USSR.

Khomeiny a été arrêté. Immédiatement, trois jours de violentes manifestations ont éclaté, que l'armée a rapidement réprimés.
Un document de la CIA récemment déclassifié révèle qu'en novembre 1963, Khomeiny avait envoyé un rare message de soutien à l'administration Kennedy alors qu'il était en résidence surveillée à Téhéran.
C'était quelques jours après l'exécution par un peloton d'exécution de deux présumés organisateurs de la manifestation et avant la visite historique du chef de l'Etat soviétique en Iran, qui a contribué à faire craindre aux États-Unis que l'Iran se penche vers une relation plus amicale avec l'URSS.






Shah Kennedy
Khomeini wanted the Shah's chief benefactor to understand that he had no quarrel with America.
"Khomeini explained he was not opposed to American interests in Iran," according to a 1980 CIA analysis titled Islam in Iran, partially released to the public in 2008.
To the contrary, an American presence was necessary to counter the Soviet and British influence, Khomeini told the US.
The embassy cable containing the full text of Khomeini's message remains classified.

Traduction en Français :

Khomeiny voulait que le principal bienfaiteur du Shah comprenne qu'il n'avait aucune querelle avec l'Amérique.

"Khomeiny a expliqué qu'il n'était pas opposé aux intérêts américains en Iran", selon une analyse de la CIA intitulée "Islam in Iran", publiée en 1980 et partiellement rendue publique en 2008.
Au contraire, une présence américaine était nécessaire pour contrer l'influence soviétique et britannique, a déclaré Khomeiny aux États-Unis.
Le câble de l'ambassade contenant le texte intégral du message de Khomeiny reste classifié.

1980 "Islam in Iran" report







It's not clear if President Kennedy ever saw the message. Two weeks later, he would be assassinated in Texas.
A year later, Khomeini was expelled from Iran. He had launched a new attack on the Shah, this time over extending judicial immunity to US military personnel in Iran.
"The American president should know that he is the most hated person among our nation," Khomeini declared, shortly before going into exile.
Fifteen years later, Khomeini would end up in Paris. He was now the leader of a movement on the verge of ridding Iran of its monarchy. So close to victory, the ayatollah still needed America.

Traduction en Français :

Ce n'est pas clair si le président Kennedy a jamais vu le message. Deux semaines plus tard, il serait assassiné au Texas.

Un an plus tard, Khomeiny a été expulsé d'Iran. Il avait lancé une nouvelle attaque contre le Shah, cette fois pour avoir étendu l'immunité judiciaire au personnel militaire américain en Iran.
"Le président américain devrait savoir qu'il est la personne la plus détestée de notre pays", a déclaré Khomeiny peu avant de partir en exil.
Quinze ans plus tard, Khomeiny se retrouverait à Paris. Il était maintenant le leader d'un mouvement sur le point de débarrasser l'Iran de sa monarchie. Si proche de la victoire, l'ayatollah avait encore besoin de l'Amérique

Key players

Iran

Ayatollah Ruhollah Khomeini - Shia Muslim religious leader, living in exile in Paris in early 1979
Ayatollah Mohammad Beheshti - Khomeini's second-in-command in Iran, a Shia cleric seen by the US as a pragmatist
Ebrahim Yazdi - Iranian-American physician living in Houston, Texas, who became a spokesman and advisor to Khomeini
Mohammad Reza Shah Pahlavi - the last king of Iran, formerly backed by the US government
Shapour Bakhtiar - the Shah's last prime minister

Carter administration

William Sullivan - the US ambassador to Iran
Cyrus Vance - US Secretary of State
Warren Zimmermann - a political counsellor with the US embassy in France, used as a messenger for the US to Khomeini
Robert E Huyser - an US Air Force general sent by Carter on a secretive mission to Tehran in January 1979

Traduction en Français :

Joueurs clés

Iran

Ayatollah Ruhollah Khomeini - Chef religieux musulman chiite, exilé à Paris au début de 1979
Ayatollah Mohammad Beheshti - Commandant en second de Khomeiny en Iran, un religieux chiite perçu par les États-Unis comme un pragmatique
Ebrahim Yazdi - Médecin américano-iranien résidant à Houston (Texas), devenu porte-parole et conseiller de Khomeini
Mohammad Reza Shah Pahlavi - le dernier roi d'Iran, anciennement soutenu par le gouvernement américain
Shapour Bakhtiar - le dernier Premier ministre du Shah

Administration Carter

William Sullivan - l'ambassadeur américain en Iran
Cyrus Vance - secrétaire d'État américain
Warren Zimmerma nn - conseiller politique à l'ambassade américaine en France, utilisé comme messager des États-Unis à Khomeiny
Robert E Huyser - un général de l'US Air Force envoyé par Carter pour une mission secrète à Téhéran en janvier 1979

By January 1979, Khomeini had the momentum, but he also deeply feared a last-minute American intervention - a repetition of the 1953 coup, when the CIA had helped put the Shah back in power.
The situation became explosive after the Shah's new prime minister, Shapour Bakhtiar, deployed troops and tanks to close the airport, disrupting Khomeini's planned return in late January.
It seemed Iran was on the brink of a civil war: the elite Imperial Guard divisions were ready to fight to the death for their king; the die-hard followers of the Imam were ready for armed struggle and martyrdom.
The White House feared an Iranian civil war that would have major implications for US strategic interests. At stake were the lives of thousands of US military advisors; the security of sophisticated American weapons systems in Iran, such as F-14 jets; a vital flow of oil; and the future of the most important institution of power in Iran, the military.
It was less alarmed by the rise of Khomeini, and the downfall of the Shah.


Traduction en Français :

En janvier 1979, Khomeiny avait le vent dans les voiles, mais il craignait profondément une intervention américaine de dernière minute - une répétition du coup d'État de 1953, lorsque la CIA avait aidé à rétablir le Shah au pouvoir.

La situation est devenue explosive après que le nouveau Premier ministre du Shah, Shapour Bakhtiar, ait déployé des troupes et des chars pour fermer l'aéroport, perturbant ainsi le retour prévu de Khomeiny à la fin du mois de janvier.
Il semblait que l'Iran était au bord d'une guerre civile: les divisions d'élite de la Garde Impériale étaient prêtes à se battre jusqu'à la mort pour leur roi; les adeptes assidus de l'imam étaient prêts pour la lutte armée et le martyre.
La Maison Blanche craignait une guerre civile iranienne qui aurait des implications majeures pour les intérêts stratégiques des États-Unis. La vie de milliers de conseillers militaires américains était en jeu; la sécurité des systèmes d'armes américains sophistiqués en Iran, tels que les avions à réaction F-14; un flux vital d'huile; et l'avenir de la plus importante institution du pouvoir en Iran, l'armée.
Il était moins alarmé par l'ascension de Khomeiny et la chute du Shah.
Carter and shah

But President Carter had previously rejected a proposal to cut a deal between Khomeini and the military.

On 9 November 1978, in a now-famous cable, "Thinking the Unthinkable," the US ambassador to Iran, William Sullivan, warned that the Shah was doomed. He argued that Washington should get the Shah and his top generals out of Iran, and then make a deal between junior commanders and Khomeini.
Sullivan's bold proposal caught President Carter off-guard, and caused their relationship to go sour.
But by early January, the reluctant president concluded that the Shah's departure was necessary to calm the opposition.
Amid reports of an impending military coup, the president summoned his top advisors on 3 January. After a brief discussion, they decided to subtly encourage the Shah to leave, ostensibly for a vacation in California.
"A genuinely non-aligned Iran need not be viewed as a US setback," the president said, according to minutes of the meeting.

Traduction en Français :

Mais le président Carter avait auparavant rejeté une proposition visant à conclure un accord entre Khomeiny et l'armée.

Le 9 novembre 1978, l'ambassadeur des États-Unis en Iran, William Sullivan, a annoncé dans un câble désormais célèbre "Penser l'impensable" que le Shah était condamné. Il a fait valoir que Washington devrait faire sortir le Shah et ses principaux généraux d'Iran, puis conclure un accord entre les commandants subalternes et Khomeiny.
La proposition audacieuse de Sullivan a surpris le président Carter et fait déprécier leur relation.
Mais début janvier, le président réticent a conclu que le départ du Shah était nécessaire pour calmer l'opposition.
Au milieu d'informations faisant état d'un coup d'Etat militaire imminent, le président a convoqué ses principaux conseillers le 3 janvier. Après une brève discussion, ils ont décidé d'encourager subtilement le Shah à partir, apparemment pour des vacances en Californie.
"Un Iran véritablement non aligné ne doit pas nécessairement être considéré comme un revers des Etats-Unis", a déclaré le président, selon un compte rendu de la réunion.


Sullivan and carter


 Sullivan's (right) attempt to get the US to consider removing support from the Shah in November 1978 soured his relationship with Carter
That day, Carter dispatched General Robert E Huyser, Deputy Commander of US Forces in Europe, to Tehran to tell the Shah's generals to sit tight and "not jump into a coup" against Prime Minister Bakhtiar.
But Bakhtiar had no real support among the opposition, who called him the Shah's agent.
Sullivan praised Bakhtiar's courage to his face, but behind his back, told Washington that the man was "quixotic", playing for high stakes, and would not take "guidance" from the US.
The state department saw his government as "not viable". The White House strongly backed him in public, but in private, explored ousting him in a coup.
"The best that can result, in my view, is a military coup against Bakhtiar and then a deal struck between the military and Khomeini that finally pushes the Shah out of power," wrote Deputy National Security Advisor David Aaron to his boss Zbigniew Brzezinski on 9 January 1979.
"Conceivably this deal could be struck without the military acting against Bakhtiar first," he added.
Two days later, President Carter finally told the depressed and cancer-stricken Shah to "leave promptly".
By then, a broad consensus had emerged within the US national security bureaucracy that they could do business with the ayatollah and his inner circle after all.
Khomeini had sent his own signals to Washington.
"There should be no fear about oil. It is not true that we wouldn't sell to the US," Khomeini told an American visitor in France on 5 January, urging him to convey his message to Washington. The visitor did, sharing the notes of the conversation with the US embassy.


Traduction en Français :

Ce jour-là, Carter a envoyé le général Robert E. Huyser, commandant adjoint des forces américaines en Europe, à Téhéran pour demander aux généraux du Shah de rester assis et de "ne pas participer à un coup d'Etat" contre le Premier ministre Bakhtiar.

Mais Bakhtiar n'avait aucun soutien réel de la part de l'opposition, qui l'appelait l'agent du chah.
Sullivan a loué le courage de Bakhtiar, mais dans son dos, il a déclaré à Washington que l'homme était "quixotique", jouant pour de gros enjeux, et qu'il ne prendrait pas les "conseils" des États-Unis.
Le département d'Etat considérait son gouvernement comme "non viable". La Maison Blanche l'a fortement soutenu en public, mais en privé, a envisagé de l'évincer par un coup d'État.
"Le meilleur qui puisse résulter, à mon avis, est un coup d'Etat militaire contre Bakhtiar, puis un accord conclu entre l'armée et Khomeiny qui éloigne finalement le Shah du pouvoir", a écrit le conseiller adjoint à la sécurité nationale, David Aaron, à son patron, Zbigniew Brzezinski, sur 9 janvier 1979.
"Il est concevable que cet accord puisse être conclu sans que l'armée agisse d'abord contre Bakhtiar", a-t-il ajouté.
Deux jours plus tard, le président Carter a finalement ordonné au Shah, dépressif et atteint du cancer, de "partir rapidement".
À ce moment-là, un large consensus s'était dégagé au sein de la bureaucratie américaine chargée de la sécurité nationale: ils pourraient faire des affaires avec l'ayatollah et son entourage, après tout.
Khomeiny avait envoyé ses propres signaux à Washington.
"Il ne faut pas craindre le pétrole. Ce n'est pas vrai que nous ne vendrions pas aux Etats-Unis", a déclaré Khomeiny à un visiteur américain en France, le 5 janvier, l'invitant à transmettre son message à Washington. Le visiteur a partagé les notes de la conversation avec l'ambassade des États-Unis.
"We would do a disservice to Khomeini to consider him simply as a symbol of segregated education and an opponent of women's rights







In a key meeting at the White House Situation Room on 11 January, the CIA predicted that Khomeini would sit back and let his moderate, Western-educated followers and his second-in-command, Ayatollah Mohammad Beheshti, run the government.
Beheshti was considered by US officials to be a rare bird: a pragmatic, English-speaking cleric with a university education, experience of living in the West, and close ties to Khomeini. In short, he was someone with whom the Americans could reason.
"We would do a disservice to Khomeini to consider him simply as a symbol of segregated education and an opponent to women's rights," said the then-head of the State Department Intelligence Bureau, Philip Stoddard.
President Carter was relieved that General Huyser had now arrived in Tehran. Huyser was good at following orders, and had the confidence of the Iranian military leaders.
Once there, Huyser was tasked with taking the temperature of the military's top brass and convincing them to "swallow their prestige" and go to a meeting with Beheshti. The US believed such a meeting would lead to a military "accommodation" with Khomeini.
To help break the stalemate, President Carter swallowed his own prestige. On the evening of 14 January, US Secretary of State Cyrus Vance sent a cable to US embassies in Paris and Tehran: "We have decided that it is desirable to establish a direct American channel to Khomeini's entourage."

Traduction en Français :

Lors d'une réunion clé le 11 janvier dans la salle de crise de la Maison-Blanche, la CIA avait prédit que Khomeiny laisserait ses partisans modérés éduqués à l'occident et son second, l'Ayatollah Mohammad Beheshti, diriger le gouvernement.

Les autorités américaines considéraient Beheshti comme un oiseau rare: un prêtre anglophone pragmatique, possédant une formation universitaire, une expérience de la vie en Occident et des liens étroits avec Khomeiny. En bref, il était quelqu'un avec qui les Américains pouvaient raisonner.
"Nous rendrions un mauvais service à Khomeiny en le considérant simplement comme un symbole d'éducation séparée et un opposant aux droits des femmes", a déclaré Philip Stoddard, alors responsable du bureau du renseignement du département d'Etat.
Le président Carter était soulagé que le général Huyser soit maintenant arrivé à Téhéran. Huyser était doué pour suivre les ordres et avait la confiance des chefs militaires iraniens.
Une fois sur place, Huyser fut chargé de prendre la température des hauts gradés de l'armée et de les convaincre "d'avaler leur prestige" et de se rendre à une réunion avec Beheshti. Les Etats-Unis pensaient qu'une telle réunion conduirait à un "accommodement" militaire avec Khomeiny.
Pour aider à sortir de l'impasse, le président Carter a avalé son prestige. Dans la soirée du 14 janvier, le secrétaire d'État américain Cyrus Vance a envoyé un câble aux ambassades américaines de Paris et de Téhéran: "Nous avons décidé qu'il était souhaitable d'établir une chaîne américaine directe avec l'entourage de Khomeiny".

Vance and Carter




Secret meetings

Around noon on 15 January, political counsellor Warren Zimmermann of the US embassy in France arrived at a quiet inn at the small town of Neauphle-le-Château, outside Paris, where Khomeini lived. Zimmermann had borrowed his boss's private Peugeot, which didn't have diplomatic plates, to avoid being tracked.
"I go in and there was this large dining room empty except for this one guy sitting at a table, and that was Yazdi," recalled Zimmermann years later in his oral history.
This was Khomeini's de facto chief of staff, Ebrahim Yazdi, an Iranian-American physician.
A resident of Houston, Texas, Yazdi had already established ties with US officials in Washington through a former CIA operative who had turned into a liberal, anti-Shah scholar, Richard Cottam.
Establishing a direct link with Khomeini was a highly sensitive matter; if revealed, it would be interpreted as a shift in US policy, a clear signal to the entire world that Washington was dumping its old friend, the Shah.

Réunions secrètes

Le 15 janvier, vers midi, le conseiller politique de l'ambassade des États-Unis en France, Warren Zimmermann, est arrivé dans une auberge tranquille de la petite ville de Neauphle-le-Château, près de Paris, où vivait Khomeiny. Zimmermann avait emprunté la Peugeot privée de son patron, dépourvue de plaques diplomatiques, pour ne pas être traquée.
"J'y suis allé et il y avait cette grande salle à manger vide, à l'exception de l'un des gars assis à une table, et c'était Yazdi", se souvient Zimmermann des années plus tard dans son histoire orale.
C'était le chef de cabinet de facto de Khomeiny, Ebrahim Yazdi, un médecin américano-iranien.
Résidant à Houston, au Texas, Yazdi avait déjà noué des liens avec des responsables américains à Washington par l'intermédiaire d'un ancien agent de la CIA devenu un érudit libéral et anti-Shah, Richard Cottam.
Établir un lien direct avec Khomeiny était une question extrêmement délicate. si cela était révélé, cela serait interprété comme un changement de politique américaine, un signal clair au monde entier que Washington se débarrassait de son vieil ami, le Shah.

Timeline

newspaper





A celebratory headline marking the Shah's exit from Iran
1953: Mohammad Reza Shah Pahlavi (the Shah) is restored to power after a US and British-backed coup overthrows the prime minister of Iran
1963: Ayatollah Ruhollah Khomeini rises to prominence for denouncing the Shah
1964: Khomeini is arrested and expelled from Iran. He spends the next 15 years in Turkey and Iraq preaching against the Shah
15 January1979: Khomeini enters into a two-week dialogue from exile in France with the Carter administration
16 January 1979: The Shah flees Iran as the country inches towards civil war
1 February 1979: Khomeini returns to Tehran, where millions line the streets to welcome him as the leader of the Iranian revolution

Traduction en Français :

1953 : Mohammad Reza Shah Pahlavi (le Shah) est rétabli au pouvoir après un coup d'État soutenu par les États-Unis et la Grande-Bretagne renversant le Premier ministre iranien

1963 : l'ayatollah Ruhollah Khomeiny se fait remarquer pour avoir dénoncé le chah
1964 : Khomeiny est arrêté et expulsé d'Iran. Il passe les 15 prochaines années en Turquie et en Irak à prêcher contre le Shah
15 janvier 1979 : Khomeiny entame un dialogue de deux semaines d'exil en France avec le gouvernement Carter.
16 janvier 1979 : le Shah fuit l'Iran alors que le pays s'approche de la guerre civile
1er février 1979 : Khomeiny retourne à Téhéran, où des millions de personnes jalonnent la rue pour l’accueillir comme le chef de la révolution iranienne.

Earlier in the day, Secretary Vance informed the French government that Washington urgently needed to be in direct contact with Khomeini's group. The reason: to obtain Khomeini's support for secret talks in Tehran between Beheshti, and the Shah's military and intelligence chiefs.
Beheshti had met Sullivan, but out of security concerns, refused to meet with the Iranian generals. So, Washington finally appealed to Khomeini to tell his deputy to show some flexibility "in working out a site for the meeting", wrote Vance.
A second meeting was quickly scheduled, and Zimmermann was told to pass along that the military had seriously discussed a coup plan upon the Shah's departure, but General Huyser talked them out of it. The army would "remain calm during that period, provided troops are not provoked," a cable from the US embassy in Tehran said.
On 17 January, President Carter wrote in his diary that he was pushing hard to keep Khomeini out of Iran. But the next day, his administration told Khomeini that it had no problem with his "orderly" homecoming.
The Carter administration began secret talks with Khomeini with the primary objective of making an elusive deal between the ayatollah and the military. It's also possible that they wanted to slow down Khomeini's momentum or read his intentions. But they ended up achieving none of those goals.
Khomeini wanted a decisive victory, not a deal. But a tactical engagement with Washington suited him well. Khomeini, in fact, had a set of key questions to determine Carter's commitment to the Shah's regime and the orientation of the Iranian military.
The ayatollah didn't have to try very hard. America would easily reveal its hand.

Traduction en Français :

Plus tôt dans la journée, la secrétaire Vance a informé le gouvernement français que Washington devait de toute urgence être en contact direct avec le groupe de Khomeiny. La raison: obtenir le soutien de Khomeiny pour des pourparlers secrets à Téhéran entre Beheshti et les chefs de l'armée et du renseignement du Shah.

Beheshti avait rencontré Sullivan, mais pour des raisons de sécurité, il avait refusé de rencontrer les généraux iraniens. Ainsi, Washington a finalement fait appel à Khomeiny pour qu'il demande à son adjoint de faire preuve de souplesse "pour élaborer un site pour la réunion", a écrit Vance.
Une deuxième réunion a été rapidement programmée et on a dit à Zimmermann de laisser entendre que l'armée avait sérieusement discuté d'un plan de coup d'Etat lors du départ du Shah, mais le général Huyser les en a dissuadés. L'armée "restera calme pendant cette période, à condition que les troupes ne soient pas provoquées", a déclaré un câble de l'ambassade américaine à Téhéran.
Le 17 janvier, le président Carter a écrit dans son journal qu'il exerçait des pressions pour que Khomeyni reste hors d'Iran. Mais le lendemain, son administration a déclaré à Khomeiny que son retour au pays "ordonné" ne lui posait aucun problème.
L'administration Carter a entamé des pourparlers secrets avec Khomeiny dans le but primordial de conclure un accord insaisissable entre l'ayatollah et l'armée. Il est également possible qu'ils aient voulu ralentir l'élan de Khomeiny ou lire ses intentions. Mais ils n’ont finalement atteint aucun de ces objectifs.
Khomeiny voulait une victoire décisive, pas un accord. Mais un engagement tactique avec Washington lui allait bien. Khomeiny avait en fait un ensemble de questions clés pour déterminer l'engagement de Carter envers le régime du chah et l'orientation de l'armée iranienne.
L'ayatollah n'a pas eu à faire beaucoup d'efforts. L'Amérique dévoilerait facilement sa main.

'Protect the constitution'?

By the third time Zimmermann and Yazdi met, they had good news for each other. It was the morning of 18 January 1979. The venue: the same quiet inn near Khomeini's compound outside Paris.
Khomeini had authorized Beheshti to meet with the generals, Yazdi confirmed. And Zimmermann had an important clarification for the ayatollah.
During their second meeting, Washington had warned Khomeini that his "sudden return" would lead to a disaster, as the Iranian military might react "to protect the constitution" which stated in no uncertain terms that the constitutional monarchy was "unchangeable for eternity".
But what did "to protect the constitution" mean? Did it mean preserving the institution of monarchy? Or saving the integrity of the military? Khomeini wanted a straight answer.
Put frankly, did the US think the Iranian military had given up on the Pahlavi regime and was "willing to work within the framework of a new democratic republic"?
It took two days for Washington to clarify. The answer, which was kept secret for 35 years, made clear to Khomeini that America was "flexible" about the Iranian political system.

Traduction en Français :

"Protéger la constitution"?

La troisième fois que Zimmermann et Yazdi se sont rencontrés, ils ont eu de bonnes nouvelles l'un pour l'autre. C'était le matin du 18 janvier 1979. Le lieu: la même auberge tranquille près de l'enceinte de Khomeiny, près de Paris.
Khomeiny avait autorisé Beheshti à rencontrer les généraux, a confirmé Yazdi. Et Zimmermann avait une clarification importante à faire pour l'ayatollah.
Lors de leur deuxième rencontre, Washington avait averti Khomeiny que son "retour subit" conduirait à un désastre, l'armée iranienne pouvant réagir pour "protéger la constitution", qui énonçait sans ambages que la monarchie constitutionnelle était "immuable pour l'éternité".
Mais que signifie "protéger la constitution"? Cela voulait-il dire préserver l’institution de la monarchie? Ou sauver l'intégrité de l'armée? Khomeiny voulait une réponse directe.
Franchement, les États-Unis pensaient-ils que l'armée iranienne avait abandonné le régime de Pahlavi et était "disposée à travailler dans le cadre d'une nouvelle république démocratique"?
Il a fallu deux jours à Washington pour clarifier. La réponse, qui a été gardée secrète pendant 35 ans, a clairement montré à Khomeiny que l’Amérique était "flexible" à propos du système politique iranien.

"We do not say the constitution can be changed"







Like most official statements, it began with generalities. The main point was put at the end.
"We do not say that the constitution cannot be changed, but we do believe that the established, orderly procedures for making changes should be followed.
"If the integrity of the army can be preserved, we believe there is every prospect the leadership will support whatever political form is selected for Iran in the future."
In other words, Washington, in principle, was open to the idea of abolishing the monarchy, and the Shah's military, whose top brass met daily with General Huyser, would be willing to accept such an outcome provided the process was gradual and controlled.
Khomeini's biggest fear was that the all-powerful America was on the verge of staging a last-minute coup to save the Shah. Instead, he had just received a clear signal that the US considered the Shah finished, and in fact was looking for a face-saving way to protect the military and avoid a communist takeover.
As usual, Khomeini's chief of staff "took copious notes" in Persian to be delivered to the ayatollah.
The American diplomat wanted to make sure that the Iranian envoy understood what exactly the message entailed.

Traduction en Français :

Comme la plupart des déclarations officielles, cela commençait par des généralités. Le point principal a été mis à la fin.

"Nous ne disons pas que la constitution ne peut être changée, mais nous pensons que les procédures établies et ordonnées pour apporter des changements devraient être suivies.
"Si l'intégrité de l'armée peut être préservée, nous pensons qu'il y a toutes les chances pour que les dirigeants soutiennent la forme politique choisie pour l'Iran à l'avenir."
En d'autres termes, Washington était en principe ouvert à l'idée d'abolir la monarchie et les forces militaires du Shah, dont les hauts dirigeants rencontraient quotidiennement le général Huyser, seraient disposées à accepter un tel résultat à condition que le processus soit progressif et contrôlé.
La plus grande crainte de Khomeiny était que la toute-puissante Amérique soit sur le point d’organiser un coup d’État de dernière minute pour sauver le Shah. Au lieu de cela, il venait juste de recevoir un signal clair indiquant que les États-Unis considéraient que le Shah était terminé et cherchaient en fait un moyen de protéger l’armée et d’éviter une prise de contrôle par les communistes.
Comme d'habitude, le chef de cabinet de Khomeiny "prit de nombreuses notes" en persan pour être remis à l'ayatollah.
Le diplomate américain voulait s'assurer que l'envoyé iranien comprenait bien le sens du message.

"You can tell the American Jews not to worry about the Jewish future in Iran" - Ebrahim Yazdi, 18 January 1979







"While Zimmermann did cite the points on the constitution in the paragraph, he called Yazdi's primary attention to the last two sentences of it, which hopefully conveyed to Yazdi a sense of US flexibility on the constitution," said the US ambassador in France to Washington in a separate cable.
The US had effectively told Khomeini that the military had lost its nerve. "These officers fear the unknown; they fear an uncharted future," Zimmermann told Yazdi during the same meeting.
To Washington's relief, the ayatollah pledged not to destroy the military. His emissary urged America not to pull its sophisticated weapons systems out of Iran.
Yazdi also clarified an Islamic Republic would make a distinction between Israel and its own Jewish residents - which had begun fleeing Iran in droves.
"You can tell the American Jews not to worry about the Jewish future in Iran," he said.
Khomeini and Carter both wished to avoid a violent clash between the military and the opposition. But their aims were fundamentally different.
Carter wanted to preserve the military - which Sullivan once described as an unpredictable "wounded animal" - in order to use it as powerful leverage in the future.
But Khomeini wanted to trap the beast and finish it. The military was a long-term threat to his regime. Its decapitation and destruction was a top priority.
Washington had answered Khomeini's questions about the future of the monarchy and the orientation of the military. Now, it was the ayatollah's turn. The Carter administration wanted to know about the future of US core interests in Iran: American investments, oil flow, political-military relations, and views on the Soviet Union.
Khomeini answered the questions in writing the next day - sent back with Yazdi.

Traduction en Français :

"Tandis que Zimmermann a cité les points sur la constitution dans le paragraphe, il a attiré l'attention principale de Yazdi sur ses deux dernières phrases, ce qui, espérons-le, confère à Yazdi un sentiment de flexibilité de la part de la Constitution américaine", a déclaré l'ambassadeur américain en France à Washington. dans un câble séparé.

Les États-Unis avaient effectivement indiqué à Khomeiny que l'armée avait perdu son sang-froid. "Ces officiers craignent l'inconnu; ils craignent un avenir inconnu", a déclaré Zimmermann à Yazdi lors de la même réunion.
Au grand soulagement de Washington, l'ayatollah s'est engagé à ne pas détruire l'armée. Son émissaire a exhorté l'Amérique à ne pas retirer ses systèmes d'armes sophistiqués d'Iran.
Yazdi a également précisé qu'une République islamique ferait une distinction entre Israël et ses propres résidents juifs - qui avaient commencé à fuir l'Iran en masse.
"Vous pouvez dire aux Juifs américains de ne pas s'inquiéter de l'avenir des Juifs en Iran", a-t-il déclaré.
Khomeini et Carter souhaitaient tous deux éviter un affrontement violent entre l'armée et l'opposition. Mais leurs objectifs étaient fondamentalement différents.
Carter voulait préserver l'armée - que Sullivan avait autrefois décrite comme un "animal blessé" imprévisible - afin de l'utiliser à l'avenir comme un puissant levier.
Mais Khomeiny voulait piéger la bête et la finir. L'armée était une menace à long terme pour son régime. Sa décapitation et sa destruction étaient une priorité absolue.
Washington avait répondu aux questions de Khomeiny sur l'avenir de la monarchie et l'orientation de l'armée. Maintenant, c'était le tour de l'ayatollah. L’administration Carter souhaitait connaître l’avenir des principaux intérêts des États-Unis en Iran: investissements américains, flux de pétrole, relations politico-militaires et points de vue sur l’Union soviétique.
Khomeiny a répondu aux questions par écrit le lendemain - renvoyé avec Yazdi.



newspaper





Khomeini calls on Iranians to expand their protests - on the same day Zimmermann told Yazdi the military was flexible about its future
It was an artfully-crafted portrait of an Islamic Republic, mirroring what Carter had sketched at a conference of world leaders on Guadeloupe Island earlier that month: an Iran free of Soviet domination, neutral, if not friendly to America, one that would not export revolution, or cut oil flow to the West.
"We will sell our oil to whoever purchases it at a just price," Khomeini wrote.
"The oil flow will continue after the establishment of the Islamic Republic, except for two countries: South Africa and Israel," he added.
To develop the country, Iran needed the assistance of others, "in particular the Americans", Khomeini wrote.
As for foreign investments, the US was likely to have a role. He implied that the Islamic Republic would be interested in buying tractors, not tanks, making it also clear that he had no "particular affinity" for the Russians.
"The Russian government is atheistic and anti-religion. We will definitely find it more difficult to have a deep understanding with the Russians," Yazdi added to Zimmermann as he delivered the answers.
"You are Christians and believe in God and they don't. We feel it easier to be closer to you than to Russians," Yazdi said.
Khomeini also vowed not to destabilise the region.
"Non-interference in other people's affairs", he wrote, would be the policy of the future government.
The Islamic Republic, unlike the Shah's regime, would not act as the policeman of the Gulf, but it would not get into the business of exporting the revolution either.
"We will not ask the people of Saudi, Kuwait, or Iraq to kick the foreigners out," Khomeini wrote.
The chaos in Iran had alarmed most of Iran's Arab neighbours, who feared that after the Shah's downfall armed Marxist groups would take over. A CIA assessment concluded Arab conservatives found it hard to believe Khomeini or a regime associated with his ideas could be a lasting government in Iran.
But the ayatollah would soon eliminate all the Marxist groups that had supported his struggle. Before liquidating the left, Khomeini and his radical followers would push out the moderates, including Yazdi, on the grounds that they were pro-American and not real revolutionaries.

Traduction en Français :

C’était un portrait astucieusement construit d’une République islamique reflétant ce que Carter avait esquissé lors d’une conférence des dirigeants mondiaux sur l’île de la Guadeloupe au début du mois: un Iran libre de toute domination soviétique, neutre, sinon amical envers l’Amérique, qui n’exporterait pas. révolution, ou couper le flux d'huile vers l'ouest.

"Nous allons vendre notre huile à celui qui l'achète à un prix juste", a écrit Khomeiny.
"Le flux de pétrole continuera après la création de la République islamique, à l'exception de deux pays: l'Afrique du Sud et Israël", a-t-il ajouté.
Pour développer le pays, l’Iran avait besoin de l’aide d’autres, "en particulier des Américains", a écrit Khomeiny.
En ce qui concerne les investissements étrangers, les États-Unis avaient probablement un rôle à jouer. Il a laissé entendre que la République islamique serait intéressée par l'achat de tracteurs, et non de chars d'assaut, précisant également qu'il n'avait aucune "affinité particulière" pour les Russes.
"Le gouvernement russe est athée et anti-religion. Nous trouverons certainement plus difficile d'avoir une compréhension profonde avec les Russes", a ajouté Yazdi à Zimmermann en répondant aux questions.
"Vous êtes chrétiens et croyez en Dieu, mais ils ne le pensent pas. Nous pensons qu'il est plus facile d'être plus proches de vous que des Russes", a déclaré Yazdi.
Khomeiny a également promis de ne pas déstabiliser la région.
"La non-ingérence dans les affaires des autres", écrit-il, serait la politique du futur gouvernement.
La République islamique, contrairement au régime du Shah, n'agirait pas en tant que policier du Golfe, mais ne se lancerait pas non plus dans l'exportation de la révolution.
"Nous ne demanderons pas aux peuples saoudiens, koweïtiens ou irakiens de chasser les étrangers", a écrit Khomeiny.
Le chaos en Iran avait alarmé la plupart des voisins arabes de l'Iran, qui craignaient qu'après la chute du Shah, des groupes marxistes armés prennent le pouvoir. Une évaluation de la CIA a conclu que les conservateurs arabes avaient du mal à croire que Khomeyni ou un régime associé à ses idées puisse constituer un gouvernement durable en Iran.
Mais l'ayatollah éliminerait bientôt tous les groupes marxistes qui avaient soutenu sa lutte. Avant de liquider la gauche, Khomeiny et ses partisans radicaux chasseraient les modérés, y compris Yazdi, au motif qu’ils étaient pro-américains et non de vrais révolutionnaires.

vidéo

On 24 January, key members of the secret Islamic Revolutionary Council, including a cleric by the name of Ayatollah Mousavi Ardebili - the future Chief Justice of the Islamic Republic who would play a major role in the executions of thousands of political opponents - met with the US ambassador, William Sullivan.
The cleric seemed reasonable. He was a more forceful type, reported Sullivan to Washington, but "no fanatic".
Three days later, Khomeini himself made a direct appeal to the White House.
"It is advisable that you recommend to the army not to follow Bakhtiar," wrote Khomeini in his "first first-person" message on 27 January.
Khomeini, in effect, had three requests: smooth the way for his return, press the constitutional government to resign, and force the military to capitulate.
The ayatollah also included a subtle warning that if the army cracked down, his followers would direct their violence against US citizens in Iran.
Still, he made sure to end on a positive note, emphasising the urgent need for a peaceful resolution of the crisis.
Cabled from the US embassy in France after being delivered by Yazdi, the message reached the highest levels of the US government.

Traduction en Français

Le 24 janvier, des membres clés du Conseil secret de la révolution islamique, dont un religieux appelé Ayatollah Mousavi Ardebili - le futur président de la Cour suprême de la République islamique, qui jouerait un rôle majeur dans l'exécution de milliers d'opposants politiques - ont rencontré le L'ambassadeur américain, William Sullivan.
Le clerc semblait raisonnable. Il était un type plus puissant, a déclaré Sullivan à Washington, mais "pas fanatique".
Trois jours plus tard, Khomeiny a lui-même lancé un appel à la Maison-Blanche.
"Il est conseillé que vous recommandiez à l'armée de ne pas suivre Bakhtiar", écrit Khomeiny dans son message de "première première personne" le 27 janvier.
Khomeiny avait en réalité trois demandes: lisser la voie pour son retour, faire pression sur le gouvernement constitutionnel pour qu'il démissionne et forcer les militaires à capituler.
L'ayatollah a également inclus un avertissement subtil que, si l'armée réprimait, ses partisans dirigeraient leur violence contre les citoyens américains en Iran.
Néanmoins, il s’est assuré de terminer sur une note positive, soulignant l’urgente nécessité d’un règlement pacifique de la crise.
Transmis par l'ambassade américaine en France après avoir été livrés par Yazdi, le message a atteint les plus hauts niveaux du gouvernement américain.


First, first person








In a phone conversation on 27 January, Defence Secretary Harold Brown told General Huyser about Khomeini's secret message and his discussion with President Carter about it. Brown made it clear to Huyser that Khomeini's return was a "tactical" matter that had to be left to the Iranian authorities.
The administration was pleased that the ayatollah had agreed to direct methods of communication and wished to continue the talks, according to the newly declassified version of Washington's draft response to Khomeini.
The proposed response warned Khomeini against setting up his own government, stressing the crisis should be resolved through dialogue with the Iranian authorities.
The text was sent to the US embassy in Tehran for feedback, where it ended up on the shelf, never making it to Khomeini in France.
But it didn't matter. Soon, the ayatollah would be on his way back to Iran.

Lors d'une conversation téléphonique le 27 janvier, le secrétaire à la Défense, Harold Brown, a informé le général Huyser du message secret de Khomeiny et de son entretien avec le président Carter à ce sujet. Brown a précisé à Huyser que le retour de Khomeiny était une affaire "tactique" qui devait être laissée aux autorités iraniennes.
L'administration s'est félicitée de ce que l'ayatollah ait accepté de diriger les méthodes de communication et souhaitait poursuivre les pourparlers, selon la version récemment déclassifiée du projet de réponse de Washington à Khomeini.
La réponse proposée a mis en garde Khomeyni contre la mise en place de son propre gouvernement, soulignant que la crise devrait être résolue par le dialogue avec les autorités iraniennes.
Le texte a été envoyé à l'ambassade des États-Unis à Téhéran pour commentaires, où il s'est retrouvé sur le plateau, sans jamais parvenir à Khomeiny en France.
Mais ça n'avait pas d'importance. Bientôt, l'ayatollah serait sur le chemin du retour en Iran.

Option C



taken 01 February 1979 at Tehran airport of revolutionary leader Ayatollah Ruhollah Khomeini (C) posing aboard the Air France Boeing 747 jumbo

 Khomeini aboard the plane that brought him back to Tehran in triumph
Washington had already tacitly agreed to a key part of Khomeini's requests by telling the military leaders to stay put. General Huyser had told the military that Khomeini's return alone did not itself constitute a sufficient cause for implementing "Option C", a direct reference to the coup option.
On 29 January, Prime Minister Bakhtiar, under enormous domestic pressure, opened the Iranian airspace to Khomeini. Bakhtiar had fallen back to his plan B: Khomeini "should be drowned in mullahs" in the religious city of Qom near Tehran.
"This might make him more reasonable or at least less involved in political affairs," he told the American ambassador, two weeks before being swept away by the Khomeini wave.
Two days before the ayatollah's arrival, the Shah's top commander had given specific assurances to Khomeini representatives that the military in principle was no longer opposed to political changes, including in "the cabinet".
"Even changes in the constitution would be acceptable if done in accordance with constitutional law," the US embassy was told by a reliable source in the Khomeini camp, according to a cable declassified in November 2013.
The American ambassador was pleased. "Sounds like military have come around to accepting Khomeini arrival and are prepared to cooperate with Islamic movement as long as constitutional norms be respected," reported Sullivan to Washington.

Washington avait déjà tacitement accepté une partie essentielle des demandes de Khomeiny en demandant aux chefs militaires de rester en place. Le général Huyser avait déclaré à l'armée que le seul retour de Khomeiny ne constituait pas en soi une raison suffisante pour mettre en œuvre "l'option C", une référence directe à l'option du coup d'Etat.
Le 29 janvier, le Premier ministre Bakhtiar, sous une pression intérieure énorme, a ouvert l’espace aérien iranien à Khomeiny. Bakhtiar était revenu à son plan B. Khomeiny "devrait être noyé dans des mollahs" dans la ville religieuse de Qom, près de Téhéran.
"Cela pourrait le rendre plus raisonnable ou au moins moins impliqué dans les affaires politiques", a-t-il déclaré à l'ambassadeur américain, deux semaines avant d'être balayé par la vague Khomeiny.
Deux jours avant l'arrivée de l'ayatollah, le haut commandant du Shah avait donné des assurances précises aux représentants de Khomeiny que l'armée en principe n'était plus opposée aux changements politiques, y compris au sein du "cabinet".
"Même des modifications de la constitution seraient acceptables si elles étaient effectuées conformément à la loi constitutionnelle", a déclaré à l'ambassade américaine une source fiable dans le camp de Khomeiny, selon un câble déclassifié en novembre 2013.
L'ambassadeur américain était ravi. "On dirait que les militaires ont accepté l’arrivée de Khomeiny et sont prêts à coopérer avec le mouvement islamique tant que les normes constitutionnelles seront respectées", a rapporté Sullivan à Washington.

Khomeini arrives in Iran







Khomeini arrived at Tehran airport on the morning of 1 February, mobbed by thousands of supporters. In a few days, he had appointed a rival prime minister.
By then, the military had no fundamental problems with a change in the form of government, so long as change was done "legally and gradually", a CIA report, only declassified in 2016, concluded on 5 February, 1979.
At this point, the army's cohesion had significantly eroded. Many junior officers and conscript soldiers were now with Khomeini.
Soon a mutiny occurred in the air force. The opposition armed itself, and led by radical Marxist groups, attacked army bases and police stations across the capital.
The military leadership had no stomach for an all-out civil war. Behind the back of Bakhtiar, they convened an emergency meeting and declared neutrality. In effect, they surrendered. The Shah's prime minister ran for his life.
The day Khomeini won his first revolution, President Carter wasn't in Washington. Over the weekend, he had hit the slopes around Camp David. In the morning of Sunday, 11 February, Mr Carter and his Secretary of State were at a church, temporarily out of reach.
In their absence, the President's National Security Advisor convened an emergency meeting at the White House Situation Room.
The once-powerful Iranian armed forces had disintegrated, but Brzezinski, who had been among the most pro-Shah voices in the Carter administration, was thinking of Option C, but he was told it wouldn't be possible, given the state of the military.

Khomeiny est arrivé à l'aéroport de Téhéran dans la matinée du 1er février, envahi par des milliers de partisans. En quelques jours, il avait nommé un Premier ministre rival.
À ce moment-là, le changement de la forme du gouvernement ne posait aucun problème fondamental aux militaires, tant que le changement se faisait "légalement et progressivement", selon un rapport de la CIA, déclassifié en 2016, conclu le 5 février 1979.
À ce stade, la cohésion de l'armée s'était considérablement érodée. Beaucoup d'officiers subalternes et de conscrits étaient maintenant avec Khomeiny.
Bientôt une mutinerie s'est produite dans l'armée de l'air. L'opposition s'est armée et, sous la conduite de groupes marxistes radicaux, a attaqué des bases militaires et des postes de police dans la capitale.
Les dirigeants militaires n'étaient pas enclins à une guerre civile totale. Dans le dos de Bakhtiar, ils ont convoqué une réunion d'urgence et ont déclaré la neutralité. En effet, ils se sont rendus. Le Premier ministre du Shah a couru pour sa vie.
Le jour où Khomeiny a remporté sa première révolution, le président Carter n'était pas à Washington. Au cours du week-end, il avait dévalé les pentes autour de Camp David. Dans la matinée du dimanche 11 février, M. Carter et son secrétaire d’État se trouvaient dans une église temporairement inaccessible.
En leur absence, le conseiller à la sécurité nationale du président a convoqué une réunion d'urgence à la salle de crise de la Maison Blanche.
Les forces armées iraniennes autrefois puissantes s'étaient désintégrées, mais Brzezinski, qui figurait parmi les voix les plus pro-Shah de l'administration Carter, pensait à l'option C, mais on lui a dit que ce ne serait pas possible, étant donné l'état des lieux. militaire.


Zbignew Brzezinski was among the staunchest Shah supporters - considered a coup in mid-February

Zbignew Brzezinski was among the staunchest Shah supporters in the Carter administration
Soon, General Huyser was connected to the Situation Room via a secure phone line from Europe. The general would soon face a barrage of public accusations that he went to Tehran to help neutralise the Shah's military and pave the way for Khomeini's victory, a charge that he strongly rejected. Most of his reports back to Washington remain classified.
But on 11 February, Huyser's tone was slightly different, expressing no surprise that the military had taken themselves out of the equation.
"We have always urged the military to make deals," said Huyser, according to the record of the phone conversation.
"They must have gone to [Mehdi] Bazargan directly," he said, a moderate Islamist who had already been named Khomeini's PM.
But all the concessions made by the military weren't enough for Khomeini. On 15 February four senior military generals were summarily executed on the rooftop of a high school. It was just the beginning of a slew of executions.
Many have come to believe that that the Carter administration - plagued by intelligence failures and internal division - was by and large a passive observer to the rapid demise of the Shah.
But it's now clear that, in the final stages of the crisis, America had in effect hedged its bet by keeping a firm foot in both camps in the hopes of a soft landing after the fall of the Shah's regime.
But Carter's gambit proved to be a massive blunder. The real danger was overlooked, Khomeini's ambitions were underestimated, and his moves were misread.
Unlike Carter, Khomeini pursued a consistent strategy and played his hand masterfully. Guided by a clear vision of establishing an Islamic republic, the ayatollah engaged America with empty promises, understood its intentions, and marched toward victory.
Less than a year later, Khomeini - while holding the US Charge d'Affaires and dozens of other Americans during the Iranian hostage crisis - declared: "America can't do a damn thing."
He then celebrated the first anniversary of his victory with a major proclamation: Iran was going to fight American Imperialism worldwide.
"We will export our revolution to the entire world," he said, once again asserting: "This is an Islamic revolution."


Bientôt, le général Huyser fut connecté à la salle de situation via une ligne téléphonique sécurisée en provenance d'Europe. Le général serait bientôt confronté à une foule d'accusations publiques selon lesquelles il serait allé à Téhéran pour aider à neutraliser l'armée du Shah et ouvrir la voie à la victoire de Khomeiny, accusation qu'il a fermement rejetée. La plupart de ses rapports à Washington restent classifiés.
Mais le 11 février, le ton de Huyser était légèrement différent, n'exprimant pas que l'armée se soit retirée de l'équation.
"Nous avons toujours exhorté les forces armées à conclure des accords", a déclaré Huyser, selon le compte rendu de la conversation téléphonique.
"Ils doivent être allés directement à [Mehdi] Bazargan", a-t-il déclaré, un islamiste modéré qui avait déjà été nommé Premier ministre de Khomeiny.
Mais toutes les concessions faites par l'armée n'étaient pas suffisantes pour Khomeiny. Le 15 février, quatre généraux de l'armée ont été sommairement exécutés sur le toit d'un lycée. Ce n'était que le début d'une série d'exécutions.
Beaucoup en sont venus à penser que l'administration Carter - en proie à des défaillances du renseignement et à des divisions internes - était dans l'ensemble un observateur passif de la chute rapide du Shah.
Mais il est maintenant clair que, dans les dernières phases de la crise, les États-Unis avaient en réalité couvert leur pari en gardant un pied ferme dans les deux camps dans l’espoir d’un atterrissage en douceur après la chute du régime du Chah.
Mais le jeu de Carter s'est avéré être une gaffe massive. Le danger réel a été négligé, les ambitions de Khomeiny ont été sous-estimées et ses actions mal interprétées.
Contrairement à Carter, Khomeiny poursuivit une stratégie cohérente et joua sa main avec brio. Guidé par une vision claire de l'établissement d'une république islamique, l'ayatollah a engagé l'Amérique avec des promesses vides, a compris ses intentions et s'est dirigé vers la victoire.
Moins d'un an plus tard, Khomeini - alors qu'il occupait la charge d'affaires américaine et des dizaines d'autres Américains pendant la crise des otages iraniens - a déclaré: "Les États-Unis ne peuvent rien faire."
Il a ensuite célébré le premier anniversaire de sa victoire par une proclamation majeure: l'Iran allait combattre l'impérialisme américain dans le monde entier.
"Nous allons exporter notre révolution dans le monde entier", a-t-il déclaré, affirmant une nouvelle fois: "C'est une révolution islamique".

A British assessment


Anthony Parsons

Sir Anthony Parsons in 1979
British ambassador to Iran Anthony Parsons wrote on 20 January 1979, that he had no doubt that the masses of people in Iran wanted "Khomeini's prescription of an Islamic Republic".
The problem was, Parsons explained, the military was not psychologically ready for the Khomeini package.
"The generals agreed to the Shah's withdrawal and to support Bakhtiar on condition that the 1906 constitution including the monarchy was retained," said Parsons in a cable declassified in November 2013.
"If a transition to a Khomeini dominated republic takes place within days of their attempting the Bakhtiar package, military might well try to react."
The British Ambassador thought that the sooner Khomeini and the generals got together, and the military transferred their allegiance, the better the chances of saving the country.
Parsons' frank assessment was also shared with the Carter administration.
US documents show that the cable was in fact on Vice President Walter Mondale's desk on 27 January 1979 - the same day that Khomeini's first-person message reached the White House.

Anthony Parsons, ambassadeur de Grande-Bretagne en Iran, écrivit le 20 janvier 1979 qu'il ne doutait pas que les masses iraniennes voulaient une "ordonnance de Khomeiny d'une République islamique".
Le problème était, a expliqué Parsons, que l'armée n'était pas psychologiquement prête pour le paquet Khomeiny.
"Les généraux ont accepté le retrait du Shah et leur soutien à Bakhtiar à condition que la constitution de 1906, y compris la monarchie, soit maintenue", a déclaré Parsons dans un câble déclassifié en novembre 2013.
"Si une transition vers une république dominée par Khomeyni a lieu quelques jours après leur tentative du paquet Bakhtiar, les militaires pourraient bien essayer de réagir."
L'ambassadeur britannique a estimé que plus tôt Khomeyni et les généraux se réuniraient et que l'armée transférerait leur allégeance, meilleures seraient leurs chances de sauver le pays.
L'évaluation franche de Parsons a également été partagée avec l'administration Carter.
Des documents américains montrent que le câble figurait en fait sur le bureau du vice-président Walter Mondale le 27 janvier 1979 - le jour même où le message à la première personne de Khomeini a atteint la Maison-Blanche.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire