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samedi 4 août 2018

Fêter l'anniversaire de la révolution sankariste du 4 août 1983, c'est mettre en place les CDR partout en Afrique : Mali, Togo, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Bénin, Ghana, Sénégal, Guinée, RDC, Congo, Cameroun etc..

Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
04/08/2018


Pourquoi les CDR ?
Historiquement, vous savez que rien n’est plus faux que de dire que les CDR ont été créés au lendemain du 4 août 1983. Les CDR ont été créés avec les premiers coups de feu qui ont été tirés ici. Les CDR ont été créés le 4 août 1983, précisément. [Applaudissements]
Les CDR sont nés dialectiquement en même temps que la révolution au Burkina Faso. [Applaudissement] Parce que… à l’instant même où nous avons prononcé le mot révolution dans ce pays, la nécessité de la défendre s’est fait sentir et celui qui parle de révolution sans prendre les dispositions pour protéger cette révolution commet une grave erreur et méconnaît les capacités de lutte, les capacités de destruction de la réaction.
Pour notre part, nous avons invité le peuple dans la nuit du 4 août, à se constituer partout en Comités de défense de la révolution parce que nous ne nous faisions pas d’illusion : la révolution allait être attaquée. Elle l’a été, elle l’est et elle le sera. Donc, les Comités de défense de la révolution l’ont été, le sont et le seront. [Applaudissement] 











La révolution du 4 août 1983 est une des dates les plus importantes du 20° siècle.
Une des dates les plus importantes parce que cette révolution a abouti à la mise en place d'institutions humanocrates. Comme le sont les dates du 27 février et du 7 novembre 1917 où furent instaurés les CDR russes - les soviets avec des délégués révocables 1 pour 1000.
Les CDR, comités de défense de la révolution, constituent une arme institutionnelle contre les impérialistes et les classes sociales spoliatrices.
Sankara n'a pas pu développer les institutions qu'il avait crées car il a été rapidement assassiné le 15 octobre 1987 - 4 ans après le début de la révolution.
Ce qu'il a conçu est  d'une productivité historique importante et un apport énorme pour tous les opprimés.


THOMAS SANKARA : "LES CDR ONT ÉTÉ CRÉES LE 4 AOUT 1983, PRÉCISÉMENT

LES CDR SONT NÉS DIALECTIQUEMENT EN MÊME TEMPS QUE LA RÉVOLUTION AU BURKINA FASO"


Le meilleur témoin de la révolution c'est Sankara.

Sankara explique dans son discours de clôture de la première conférence nationale des CDR le 4 avril 1986, que la révolution du 4 aout 1983 et concomitante des CDR car sans CDR il ne peut y avoir de révolution victorieuse.

Les CDR ont été créés le 4 août 1983, précisément. [Applaudissements] Les CDR sont nés dialectiquement en même temps que la révolution au Burkina Faso

"Pourquoi les CDR ?
Historiquement, vous savez que rien n’est plus faux que de dire que les CDR ont été créés au lendemain du 4 août 1983. Les CDR ont été créés avec les premiers coups de feu qui ont été tirés ici. Les CDR ont été créés le 4 août 1983, précisément. [Applaudissements]
Les CDR sont nés dialectiquement en même temps que la révolution au Burkina Faso. [Applaudissement] Parce que… à l’instant même où nous avons prononcé le mot révolution dans ce pays, la nécessité de la défendre s’est fait sentir et celui qui parle de révolution sans prendre les dispositions pour protéger cette révolution commet une grave erreur et méconnaît les capacités de lutte, les capacités de destruction de la réaction.
Pour notre part, nous avons invité le peuple dans la nuit du 4 août, à se constituer partout en Comités de défense de la révolution parce que nous ne nous faisions pas d’illusion : la révolution allait être attaquée. Elle l’a été, elle l’est et elle le sera. Donc, les Comités de défense de la révolution l’ont été, le sont et le seront. [Applaudissement] Rien de ce qui a été fait de positif sous la révolution n’a pu être réalisé sans les CDR."Extrait du Discours de cloture de la première conférence national des CDR 4 avril 1986
Ces institutions il faut les lire, il faut les étudier, il faut les amender.
C'est ce que Yanick Toutain a fait en préconisant principalement d'y ajouter un quota.

CDR Statut général des Comités de Défense de la Révolution 17 mai 1984 + 30 propositions d'amendements 2015

 La révolution ce sont les CDR pourtant tous ceux qui se prétendent mensongèrement partisans de Sankara en 2018 ne disent un mot sur les CDR et n'appellent jamais à les construire.
Le "Balai citoyen" du Burkina, les" y'en a marre" du Sénégal ne sont pas dignes de Sankara. Ce sont des imposteurs qui se prévalent de l'héritage d'une révolution en en cachant tout son substrat.

Le discours d'orientation politique, le DOP éclaire encore plus le rôle des CDR.





Le Conseil national de la révolution, qui est dans le processus révolutionnaire déclenché depuis le 4 août le pouvoir de conception, de direction, et de contrôle de la vie nationale tant sur le plan politique, économique que social, se doit d’avoir des instances locales dans les divers secteurs de la vie nationale.
Et c’est là que réside le sens profond de la création des CDR qui sont les représentants du pouvoir révolutionnaire dans les villages, les quartiers des villes, les lieux de travail.

Les CDR constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. C’est l’instrument que le peuple s’est forgé pour se rendre véritablement souverain de son destin et étendre de ce fait son contrôle dans tous les domaines de la société. Les armes du peuple, le pouvoir du peuple, les richesses du peuple, ce sera le peuple qui les gérera et les CDR sont là pour cela.

Quant à leurs rôles, ils sont immenses et diversifiés. Leur mission première est l’organisation du peuple voltaïque tout entier en vue de l’engager dans le combat révolutionnaire.
Le peuple ainsi organisé dans les CDR acquiert non seulement le droit de regard sur les problèmes de son devenir, mais aussi participe à la prise de décision sur son devenir et à son exécution.
La révolution comme théorie juste pour détruire l’ordre ancien et, en lieu et place, édifier une société d’un type nouveau ne saurait être menée que par ceux qui y ont intérêt.


Les CDR sont alors les détachements d’assaut qui s’attaqueront à tous les foyers de résistance.
Ce sont les bâtisseurs de la Haute-Volta révolutionnaire. Ce sont les levains qui devront porter la révolution dans toutes les provinces, tous nos villages, tous les services publics et privés, tous les foyers, tous les milieux.
Pour ce faire, les militants révolutionnaires au sein des CDR doivent rivaliser d’ardeur dans les tâches primordiales suivantes :

1°) L’action en direction des membres du CDR : il revient aux militants révolutionnaires le travail d’éducation politique de leurs camarades. Les CDR doivent être des écoles de formation politique. Les CDR sont les cadres adéquats où les militants discutent des décisions des instances supérieures de la révolution, du CNR et du gouvernement.

2°) L’action en direction des masses populaires vise à les entraîner à adhérer massivement aux objectifs du CNR par une propagande et une agitation intrépides et sans relâche. A la propagande et aux calomnies mensongères de la réaction, les CDR doivent savoir opposer une propagande, une explication révolutionnaires appropriées selon le principe que seule la vérité est révolutionnaire.

Les CDR se doivent d’être à l’écoute des masses afin de se rendre compte de leur état d’esprit, de leurs besoins, pour en informer à temps le CNR et faire à ce sujet des propositions concrètes. Ils sont invités à examiner les questions touchant l’amélioration des intérêts des masses populaires, en soutenant les initiatives prises par ces dernières.

Le contact direct avec les masses, populaires, par l’organisation périodique des assemblées ouvertes où sont discutées les questions qui les intéressent, est une nécessité impérieuse pour les CDR s’ils veulent aider à l’application correcte des directives du CNR. Ainsi, dans l’action de propagande, les décisions du CNR seront expliquées aux masses. Seront aussi expliquées toutes les mesures destinées à l’amélioration de leurs conditions de vie. Les CDR doivent lutter avec les masses populaires des villes et des campagnes contre leurs ennemis et l’adversité de la nature, pour la transformation de leur existence matérielle et morale.
TEXTE INTEGRAL

AMEDI 27 FÉVRIER 2016



Le 4 Août 1983, la révolution dans le pays des hommes intègres, Burkina Faso a lieu. Thomas Sankara donne son premier discours :

Peuple de Haute-Volta !Aujourd’hui encore, les soldats, sous-officiers et officiers de l’Armée nationale et des forces para-militaires se sont vus obligés d’intervenir dans la conduite des affaires de l’Etat pour rendre à notre pays son indépendance et sa liberté et à notre peuple sa dignité.
En effet, ces objectifs patriotiques et progressistes qui ont justifié l’avènement du Conseil du salut du peuple (CSP) le 7 novembre 1982, ont été trahis le 17 mai 1983, soit seulement six mois après, par des individus farouchement hostiles aux intérêts du peuple voltaïque et à ses aspirations à la démocratie et à la liberté.
Ces individus, vous les connaissez, car ils se sont frauduleusement introduits dans l’Histoire de notre peuple ; ils s’y sont tristement illustrés, d’abord par leur politique à double face, ensuite, par leur alliance ouverte avec toutes les forces conservatrices réactionnaires qui ne savent rien faire d’autre que de servir les intérêts des ennemis du peuple, les intérêts de la domination étrangère, et du néo-colonialisme.
Aujourd’hui, 4 août 1983, les soldats, sous-officiers et officiers de toutes les armes et de toutes les unités, dans un élan patriotique, ont décidé de balayer le régime impopulaire, le régime de soumission et d’aplatissement, mis en place depuis le 17 mai 1983 par le médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo sous la houlette du colonel Gabriel Somé Yoryan et de ses hommes de main.
Aujourd’hui, 4 août 1983, des soldats, sous-officiers et officiers patriotes et progressistes ont ainsi lavé l’honneur de notre peuple et de son armée et leur ont rendu leur dignité, leur permettant de retrouver le respect et la considération que chacun, en Haute-Volta comme à l’étranger leur portait du 7 novembre 1982 au 17 mai 1983.
Pour réaliser ces objectifs d’honneur, de dignité, d’indépendance véritable et de progrès pour la Haute-Volta et pour son peuple, le mouvement actuel des Forces armées voltaïques tirant les leçons des amères expériences du CSP, a constitué ce jour, 4 août 1983, le Conseil national de la révolution (CNR) qui assume désormais le pouvoir d’État, en même temps qu’il mette fin au fantomatique régime du CSP du médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo qui l’avait du reste arbitrairement dissous.
Peuple de Haute-Volta,Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous.
Sur le plan international, le Conseil national de la révolution proclame son engagement à respecter les accords qui lient notre pays aux autres États. Il maintient également l’adhésion de notre pays aux organisations régionales, continentales et internationales.
Le Conseil national de la révolution n’est dirigé contre aucun pays, aucun État ou peuple. Il proclame sa solidarité avec tous les peuples, sa volonté de vivre en paix, et en bonne amitié avec tous les pays et notamment avec tous les pays voisins de la Haute-Volta.
La raison fondamentale et l’objectif du Conseil national de la révolution, c’est la défense des intérêts du peuple voltaïque, la réalisation de ses profondes aspirations à la liberté, à l’indépendance véritable et au progrès économique et social.
Peuple de Haute-Volta !
Tous en avant avec le Conseil national de la révolution pour le grand combat patriotique, pour l’avenir radieux de notre pays.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Vive le peuple voltaïque !
Vive le Conseil national de la révolution !
Burkina 24

Dans son premier discours Thomas avait annoncé la dissolution des partis politiques et et appelé le peuple à FORMER des  Seuls de ont la légalité pour représenter la population.
Fêter la révolution du 4 août 1983 c'est mettre en place les CDR.
Il est impossible de rendre hommage à Sankara et à la révolution du 4 août 1983 en mettant sous le tapis les CDR !
Tous les Africains doivent suivre le modèle de cette révolution humanocrate et égaliste et se choisir des délégués révocables 1 pour 25 pour constituer des CDR....

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