Par Julie Amadis
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Le 17/06/2016
Les radios ont perdu leur combat réactionnaire anti innovations. La commission mixte paritaire sous l'impulsion d'artistes pro diversité a décidé de valider l'amendement imposant aux radios de diversifier leur offre musicale.
"Au terme de cinq heures de discussions mercredi soir pour s'accorder sur le projet de loi « Liberté de la création, architecture et patrimoine » dans lequel est arbitrée cette question, la commission mixte paritaire entre députés et sénateurs a en effet expédié en cinq minutes la résurrection d'un amendement du gouvernement qu'avait rejeté le Sénat à la grande joie des radios.
Concrètement, les radios sont poussées à leur corps défendant à « diversifier » leur programmation francophone : si plus de la moitié des diffusions de chansons francophones par une radio est concentrée sur dix titres, les diffusions supplémentaires de ces titres ne seront plus prises en compte dans les quotas et la radio devra donc passer, pour compenser, d'autres chansons en français." Les échos
LES RADIOS MÈNENT UN COMBAT RÉACTIONNAIRE
CONTRE LA CRÉATIVITÉ MUSICALE
Les radios voulaient continuer à abrutir la population en passant des chansons en boucle connues archi connues du public, empêchant de nouveaux artistes de se faire connaître.
Car elles font tourner en boucle 10 titres.
Emilie Yojenka, une artiste havraise. Ses belles chansons ne passent pas à la radio |
Malgré les quotas qui imposent aux radios privées de diffuser 40% de chansons en français, les députés ont relevé que sur certaines antennes, "10 titres francophones peuvent représenter jusqu'à 75% des diffusions francophones mensuelles", ce qui "ne permet plus aux nouveaux talents de rencontrer leur public". Francetvinfo
Et elles s'opposaient pour cela au projet de loi visant à forcer les radios à diversifier leurs offres de musiques.
Les radios dites de Jeunes, NRJ, Fun Radio, Virgin avaient en septembre 2015 tenté de mobiliser la jeunesse contre les quotas.
Elles demandaient aux auditeurs :
" d’appeler en masse le standard du Premier Ministre pour défendre leurs radios avec le slogan "A la radio, j'écoute ce que je veux" au 01-42-75-80-00" .
L'objectif était de de supprimer l'amendement prévoyant de favoriser la diversité musicale.
LIRE :
Le libre droit de bourrer le crâne des jeunes avec 10 chansons en boucle !
Leur manipulation des jeunes avaient fonctionné en partie.
"Mis sur le tapis cet automne, ce durcissement avait soulevé une bronca de toutes les radios privées et en particulier des musicales NRJ et Fun Radio, du groupe RTL. Au cours du processus législatif qui a suivi, ces acteurs avaient obtenu des concessions. Les quotas pouvaient être assouplis en fonction de comportements « vertueux » en faveur de la diversité évalués par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)." Les Echos
LA MOBILISATION DE 2000 ARTISTES A MODIFIE
LE RAPPORT DE FORCE EN FAVEUR DE L'INNOVATION
Mais c'était sans compter sur la mobilisation de 2000 artistes.
"La Sacem tient à remercier tout particulièrement les 2 000 artistes qui se sont mobilisés pour soutenir cet amendement, artistes auteurs-compositeurs-interprètes membres de la Sacem, mais aussi écrivains, cinéastes, peintres et autres personnalités du monde de la culture."Site de la Sacem
Le rapport de force s'est donc modifié et les pro diffusion de nouveautés créatives ont gagné.
Il sera désormais obligatoire de faire passer des nouvelles chansons sur les radios. Faire
Baptiste Job un artiste qui a autant de talent que Cabrel mais que l'on entend pas à la radio |
"Or, si plus de la moitié des diffusions de chansons francophones est focalisée sur 10 titres (ça peut monter jusqu’aux trois quarts sur une playlist type NRJ, jusqu’aux deux tiers pour Fun Radio ou Skyrock), avec la nouvelle règle du jeu, les diffusions supplémentaires des titres en question ne seront plus comptabilisées dans les quotas : il faudra par conséquent sélectionner des titres moins matraqués pour parvenir au fameux seuil des 40 %. Soucieux de conciliation, le texte prône également la tolérance pour les radios qui, sous le contrôle du CSA, programmeraient 45 % de nouveautés et s’engageraient à ne pas dégainer la même chanson plus de cinq fois par jour." Libération
LUTTE DE STRATES ENTRE INNOVANTS ET PARASITESLUTTE DE CLASSE DE L'INNOVOISIE
Cette législation est le résultat d'une lutte de strate entre Innovants et Parasites.
C'est la partie innovante de l'Innovoisie (les artistes) qui a mené le combat. Leurs héritiers percepteurs de droits d'auteurs eux aussi mais sans jamais innover n'étaient pas présents dans cette bataille pour la promotion de la diversité musicale.
Les Parasites sont les radios bourrant le crâne des jeunes de discours plus débiles les uns que les autres et de chansons préfabriqués.
Mais c'est la classe sociale des droits d'auteurs l'Innovoisie qui a mené ce petit combat.
Il ne s'agit pas d'une bataille de tous les Innovants.
Car les créateurs de chansons gratuites sont beaucoup plus nombreux que ceux qui perçoivent des "droits d'auteurs" et ce n'est pas ceux là que promeut la Sacem.
Cette petite mesure ne permettra toujours pas à d'excellents artistes comme Baptiste Job ou Emilie Yojenka d'être diffusés !
Pour écouter les très belles chansons de Emilie Yojenka :
http://sonotheque-normandie.com/artiste-806-emilie_yojenka.php
3 chansons de Baptiste Job sont sur Soundcloud :
https://soundcloud.com/job-musique
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