dessin de ANNA WANDA GOGUSEY (source Le Monde) |
Et ces élèves en lutte contre Total Elf auraient certainement gagné des accréditations, beaucoup de personnes découvrant leur combat leur auraient donné leur confiance pour qu'il devienne les nouveaux chefs militaires de la France.
Une entreprise bourreau des Africains et des Asiatiques
Les élèves de l'École polytechnique de nationalité française sont sous statut militaire d'officier durant leur scolarité. Les polytechniciens sont nommés aspirant par arrêté du ministre de la Défense à compter du premier jour de la deuxième année suivant leur incorporation137, à ce titre, ils perçoivent une solde138. Le dernier jour de leur scolarité, sous réserve d'avoir obtenu le titre d'ingénieur diplômé de l'École polytechnique, ils sont nommés sous-lieutenant, ou enseigne de vaisseau de 2e classe, sous contrat de l'armée, ou de la gendarmerie nationale, au sein de laquelle ils ont effectué leur stage de formation d'élève officier137.
Les polytechniciens suivent une formation militaire initiale (FMI) d'élèves-officiers. Cette formation a lieu au camp de La Courtine depuis 2009. Depuis 2010, la FMI est ouverte aux élèves étrangers volontaires de la voie 1 (filière classes préparatoires)139. À la suite de cette formation, les élèves français suivent un service militaire ou civil au cours de leur première année scolaire. Ce stage, dit de formation humaine et militaire a vu sa durée réduite à sept mois et demi, formation initiale incluse, à la suite de la suspension du service national et de la réforme X 2000 de la scolarité.
Les stages militaires, réservés aux élèves français, peuvent se faire au sein de l'Armée de terre (avec une formation initiale complémentaire au sein du 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr sauf pour la brigade de sapeurs-pompiers de Paris), environ 125 postes ; dans l'Armée de l'air (avec une formation initiale complémentaire à l'École de l'air), qui propose environ 60 postes ; dans la Marine nationale (avec une formation initiale complémentaire à l'École navale ou à l'École des fusiliers marins à l'exception du bataillon de marins-pompiers de Marseille), environ 60 postes ; dans la Gendarmerie nationale (avec une formation initiale complémentaire à l'École des officiers de la Gendarmerie nationale), environ 60 postes ; ou encore à la direction générale de l'Armement, environ 10 postes140.
Les stages civils (environ 140 au total) existent depuis 1997141 et sont ouverts aux élèves français et aux élèves étrangers francophones volontaires. Ils peuvent se faire au sein de nombreux organismes, dont la Police nationale, avec une formation initiale complémentaire à l'École nationale supérieure des officiers de police, environ 15 postes ; l'Éducation nationale ; la Fondation d'Auteuil ; ATD Quart Monde ; l'Ordre de Malte ; les Maisons des jeunes et de la culture (MJC)140.
L'autorité commandant l'École est un général. Le chef de corps est généralement un colonel. Chaque promotion est encadrée par un commandant de promotion, généralement du grade de lieutenant-colonel, qui suit les élèves pendant toute leur scolarité. Chaque compagnie est encadrée par un commandant d'unité, subordonné au commandant de promotion, officier du grade de lieutenant, capitaine ou commandant. Les chefs de section sportive sont des sous-officiers sous l'autorité du commandant d'unité qui assurent simultanément des missions d'encadrement et de moniteur de sport136.
Les résistants africains doivent applaudir les 350 élèves de Polytechnique ayant le grade d'aspirants (sous-lieutenants) militaires en lutte VS Total Elf entreprise criminelle bourreau de l'Afrique #OnNeParlePasOnVousVoit
350 élèves de l'école militaire Polytechnique - qui reproduit l'élite de la Franceàfric - ont manifesté "sous les fenêtres de la direction" de leur établissement contre l'entreprise esclavagiste Total-Elf le 1er juin 2021.
Le mardi 1er juin 2021 à 19 heures, un événement tout à fait inhabituel s’est produit dans la cour Vaneau de l’Ecole polytechnique, au cœur du verdoyant plateau de Saclay (Essonne). Sur ce site hautement symbolique – c’est ici que les cérémonies en uniforme se déroulent, comme la passation du drapeau, rite de transmission entre les promotions –, une action militante à des années-lumière de la tradition militaire a eu lieu.Ce jour-là, pas de bicorne ni d’épée : environ 350 élèves ingénieurs se sont regroupés pour former un « X » géant, lettre qui désigne à la fois l’école et ses élèves. L’objectif : montrer, à nouveau, leur opposition au projet de construction d’un centre de recherche et d’innovation de Total Energies (le nouveau nom du groupe Total) à quelques mètres de leur campus. Le chantier devrait démarrer mi-juillet, selon le permis de construire.« On ne parle pas mais on vous voit »Sur la photo de l’assemblée qui a circulé entre les élèves, on distingue deux banderoles. Sur la première, on peut lire : « On ne parle pas mais on vous voit », une phrase qui résume le dilemme des élèves : sous statut militaire, ils disposent d’une solde mais aussi d’un devoir de réserve qui les empêche de s’exprimer publiquement. Sur l’autre : « Hypocrisie Total », qui résume le sentiment de révolte de ces élèves face au projet d’implantation du géant pétrolier. Le Monde
Quand la plus haute élite militaro-sociale de la société française, vouée à devenir ceux qui vont perpétuer l'esclavage Franceàfric en Afrique se révoltent contre l'entreprise Total-Elf qui a été de tous les complots contre les Africains, mallettes pour les dictateurs, trucages électoraux et pillage des ressources, c'est le début de la fin pour la Franceàfric esclavagiste !
Les élèves officiers, dans leur grande majorité, s'opposent à ce projet depuis qu'ils en ont pris connaissance, en novembre 2019. Leur crainte, exprimée dans une lettre adressée au conseil d'administration le 16 juin ? Que le futur emplacement du bâtiment Total confère à l'entreprise « un accès privilégié aux élèves d'une école qui a vocation à former des ingénieurs au service de l'intérêt général ». Déplorant, au passage, « un rapprochement supplémentaire de l'école avec une entreprise dont l'éthique est remise en question [à cause] de pratiques politiques discutables dans des pays dont la stabilité de la démocratie est faible. » Tout de suite les grands mots ! C.B Le Canard Enchaîné 7 Juillet 2021
Il fallait du courage pour abhorrer des banderoles "On ne parle pas mais on vous voit", "c'est l'hypocrisie totale" en formant le X de l'école.
Car la répression en retour ne s'est pas fait attendre. Le colonel Bertrand Leduc directeur de la formation humaine et militaire a "décidé de relégué en fin de classement tous les élèves ayant pris part à la manifestation".
En tout cas, le « rapprochement » entre la direction et les élèves rebelles n'est pas, lui, au
programme. Quelques heures avant le rassemblement des étudiants, le colonel Leduc, directeur de la « formation humaine et militaire », avait, dans un mail, rappelé la promotion à son « devoir de réserve ». « Déroger à ce devoir n'est pas sans risque, prévenait-il. Risque de se mettre à la merci des groupes d'influence, des lobbys... » Pour le lobby pétrolier, en revanche, pas de problème.Après la mobilisation des X, le colonel Leduc a sévi. Alors qu'il devait choisir les étudiants (ou « chefs de section ») appelés à encadrer la formation militaire de la future promo, à la rentrée, il a « décidé de reléguer en fin de classement tous les élèves ayant pris part à la manifestation ».Le « commandant d'unité 7e compagnie » (sic), qui a relayé la nouvelle dans un mail, a précisé que le colonel s'était « inspiré du modèle [du militaire] Lyautey (...) : "Une troupe bien en main moins instruite vaut mieux qu'une troupe plus instruite moins en main."» La politique de la main tendue, oui, mais dans ta figure...C. B. Le Canard Enchaîné 7 Juillet 2021
Le 8 juillet 2021
La Sphinx, association d’étudiants et anciens étudiants de l’École polytechnique, a déposé hier 7 juillet 2021 au Tribunal administratif de Versailles un référé suspension et un recours en annulation contre le permis de construire accordé à Total par la mairie de Palaiseau pour l’implantation d’un bâtiment qui prévoit d’accueillir 250 salariés du groupe au cœur du campus étudiant. Alors que le début des travaux est prévu pour le 15 juillet, il s’agit de la nouvelle étape de la bataille judiciaire initiée contre la major pétrolière française, après le dépôt d’une plainte pour prise illégale d’intérêts contre Patrick Pouyanné le 22 avril 2021. La plainte a été confiée au Parquet national financier. source
Ce sont des élèves officiers ayant un grade équivalent à celui de sous-lieutenants - ce qu'il deviendront en sortant de l'école.
Les élèves de l'École polytechnique de nationalité française sont sous statut militaire d'officier durant leur scolarité. Les polytechniciens sont nommés aspirant par arrêté du ministre de la Défense à compter du premier jour de la deuxième année suivant leur incorporation137, à ce titre, ils perçoivent une solde138. Le dernier jour de leur scolarité, sous réserve d'avoir obtenu le titre d'ingénieur diplômé de l'École polytechnique, ils sont nommés sous-lieutenant, ou enseigne de vaisseau de 2e classe, sous contrat de l'armée, ou de la gendarmerie nationale, au sein de laquelle ils ont effectué leur stage de formation d'élève officier137.
Les polytechniciens suivent une formation militaire initiale (FMI) d'élèves-officiers. Cette formation a lieu au camp de La Courtine depuis 2009. Depuis 2010, la FMI est ouverte aux élèves étrangers volontaires de la voie 1 (filière classes préparatoires)139. À la suite de cette formation, les élèves français suivent un service militaire ou civil au cours de leur première année scolaire. Ce stage, dit de formation humaine et militaire a vu sa durée réduite à sept mois et demi, formation initiale incluse, à la suite de la suspension du service national et de la réforme X 2000 de la scolarité.
Les stages militaires, réservés aux élèves français, peuvent se faire au sein de l'Armée de terre (avec une formation initiale complémentaire au sein du 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr sauf pour la brigade de sapeurs-pompiers de Paris), environ 125 postes ; dans l'Armée de l'air (avec une formation initiale complémentaire à l'École de l'air), qui propose environ 60 postes ; dans la Marine nationale (avec une formation initiale complémentaire à l'École navale ou à l'École des fusiliers marins à l'exception du bataillon de marins-pompiers de Marseille), environ 60 postes ; dans la Gendarmerie nationale (avec une formation initiale complémentaire à l'École des officiers de la Gendarmerie nationale), environ 60 postes ; ou encore à la direction générale de l'Armement, environ 10 postes140.
Les stages civils (environ 140 au total) existent depuis 1997141 et sont ouverts aux élèves français et aux élèves étrangers francophones volontaires. Ils peuvent se faire au sein de nombreux organismes, dont la Police nationale, avec une formation initiale complémentaire à l'École nationale supérieure des officiers de police, environ 15 postes ; l'Éducation nationale ; la Fondation d'Auteuil ; ATD Quart Monde ; l'Ordre de Malte ; les Maisons des jeunes et de la culture (MJC)140.
L'autorité commandant l'École est un général. Le chef de corps est généralement un colonel. Chaque promotion est encadrée par un commandant de promotion, généralement du grade de lieutenant-colonel, qui suit les élèves pendant toute leur scolarité. Chaque compagnie est encadrée par un commandant d'unité, subordonné au commandant de promotion, officier du grade de lieutenant, capitaine ou commandant. Les chefs de section sportive sont des sous-officiers sous l'autorité du commandant d'unité qui assurent simultanément des missions d'encadrement et de moniteur de sport136.
Ces 350 résistants de l'Ecole Polytechnique doivent valider leur grade de sous-lieutenant/aspirant en obtenant l'accréditation de 100 citoyens 19 fonctionnaires et 5 étudiants. Ils seront des délégués défense, délégués intermédiaires conseillers et siègeront au comité exécutif de la Commune (petit quartier ou village de 4000 habitants) qui les aura désigné à ce statut.
Ces étudiants de polytechnique en lutte contre Total Elf doivent devenir des délégués défense de la révolution sankariste qui mettra fin à l'esclavagisme Franceàfric.
Dans chaque CDR de 25 délégués révocables, 2 sont des délégués révocables défense ce qui représente 8% des délégués, les autres sont délégués pédagogie, santé, justice, protection, économie-écologie.
Parmi les 25 coordinateurs nationaux révocables, ministres révocables représentant chacun 2 millions de Français il y aura 2 délégués défense.
Parmi les 100 commissaires nationaux 8 délégués défense généraux de division représentant chacun 78125 personnes.
Parmi les 500 sous-commissaires, 40 seront des délégués députés défense, colonels désignés et révocables par 15625 personnes.
Parmi les 12875 délégués conseillers désignés et révocables par 625 personnes, 1030 seront des délégués défense capitaine.
Parmi les 64000 délégués intermédiaires conseillers 5120 seront des lieutenants désignés et révocables par 125 personnes
Parmi les 320 000 délégués de base révocables, 128000 seront des délégués défense sergents désignés et révocables par 25 personnes.
Ces jeunes de Polytechnique en lutte contre Total Elf sont l'espoir des Africains victimes de la Franceàfric. Ils sont l'espoir de l'humanité.... qu'ils aillent jusqu'au bout de leur combat humaniste en se faisant désigner délégués défense révocables !
LA TERRE EST NOTRE PATRIE NOUS VAINCRONS !
COMPLEMENT SOURCE
Rappel des principales étapes du projet et de la mobilisation
- Avril 2018 : Dans une lettre adressée au Conseil d’Administration de Polytechnique, Patrick Pouyanné fait connaître sa volonté d’installer un bâtiment Total sur le campus de l’X.
- 21 juin 2018 : Le Conseil d’administration de Polytechnique donne son accord de principe pour le projet.
- 20 septembre 2018 : Patrick Pouyanné est nommé membre du Conseil d’Administration de Polytechnique en tant que personnalité qualifiée (arrêté du 20/09/2018).
- Bien que le projet ait été validé en 2018, la majorité des étudiants n’apprend son existence qu’à la fin du mois de novembre 2019.
- 11 décembre 2019 : dans une tribune intitulée “L’Ecole n’est pas à vendre” et publiée dans le journal interne, 205 élèves de l’X demandent de modifier l’emplacement prévu du projet de bâtiment, jugé beaucoup trop proche des lieux de vie des élèves.
- 17 décembre 2019 : Les élèves polytechniciens des promotions 2017 et 2018 se prononcent à 61% contre le projet d’implantation de Total lors d’un vote organisé par les représentants des élèves (70% de participation).
- 28 janvier et 18 février 2020 : Deux députés de la majorité (Sacha Houlié et Hervé Pellois) interrogent la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et la ministre des armées pour demander des garanties sur l’indépendance de l’école et le sens du projet.
- 07 mars 2020 : Un collectif d’anciens élèves, appartenant à toutes les générations de polytechniciens, appelle Patrick Pouyanné à déplacer le centre de R&D de Total en dehors du campus de l’X dans une tribune publiée dans Le Monde.
- 10 mars 2020 : Les élèves de Polytechnique installent un chantier cour Vaneau, sous les fenêtres de la direction, avec une banderole “Cluster d’entreprises : pourquoi pas là ?”. Plusieurs centaines de polytechniciens se rassemblent en uniforme pour protester contre l’implantation du bâtiment. Parallèlement, une lettre ouverte des élèves est addressée aux membres du CA de l’X.
- 12 mars 2020 : Les représentants des élèves interviennent devant le CA de l’X pour faire entendre les revendications des élèves, en particulier demander que la bâtiment soit déplacé hors des lieux de vie des élèves. Ce même jour, Greenpeace et d’autres ONG organisent une action à l’X pour dénoncer l’implantation de Total. Suite à ce CA, les administrateurs reconnaissent qu’ils n’ont pas été suffisamment informés et qu’il faut étudier la possibilité de déplacer le bâtiment.
- 20 avril 2020 : Lors d’un nouveau Conseil d’Administration, les administrateurs étudient la possibilité de déplacer le bâtiment Total sur sept sites différents (allant de 200m à plusieurs kilomètres de distance de l’emplacement initial). Patrick Pouyanné, membre du CA, prend la parole pour indiquer une préférence nette de Total pour un déplacement de quelques centaines de mètres. Les élèves font savoir qu’une telle solution ne les satisferait pas.
- 23 avril 2020 : Face aux interrogations des anciens représentants des élèves (kessiers) sur le projet, la direction de l’école confirme que le projet n’apporte aucun bénéfice financier significatif à l’école (échange entre les Y et Éric Labaye).
- 30 avril 2020 : Le sénat des professeurs de l’École polytechnique émet un avis exprimant de fortes réserves sur le projet de partenariat avec Total. Le Conseil Académique de l’Institut Polytechnique de Paris apporte son soutien à cet avis, et demande que la décision soit prise à l’échelle de l’IPP.
- 11 mai 2020 : Le représentants des anciens délégués de promotions invitent la direction de l’École polytechnique à “privilégi[er] la recherche d’une solution acceptable pour tous, plutôt qu’une justification a posteriori d’une décision discutable, puisque discutée” (mail du président du groupe des Y à Éric Labaye).
- 26 mai 2020 : Plus de 400 élèves des écoles du campus (X, ENSTA et ENSAE) signent une tribune intitulée “Total : pour un déplacement cohérent et conséquent” transmise aux membres du Conseil d’Administration.
- 19 juin 2020 : Le comité de mobilisation exprime ses critiques sur le projet de bâtiment tel qu’il doit être présenté au CA du 25 juin 2020, en particulier sur l’idée de présenter le bâtiment Total comme la première étape de l’Innovation Park. (Avis du comité de mobilisation)
- 19 juin 2020 : Des élèves de l’ENSTA adressent une lettre aux administrateurs de l’X pour affirmer leur opposition au projet actuel. Un sondage montre que la 75% des élèves de l’ENSTA sont défavorables au projet et demandent que le bâtiment Total soit installé en dehors du campus. (Lettre et sondage de l’ENSTA)
- 19 juin 2020 : La Lore (BDE du bachelor de l’X) envoie un mail au président de l’X pour signifier l’opposition de 86% des élèves du bachelor au projet d’implantation de Total en face de leurs logements.
- 25 juin 2020 : Le conseil d’administration de l’X vote le déplacement du bâtiment Total de 250 mètres vers l’est, et annonce dans un communiqué de presse que ce bâtiment sera le premier d’une série formant un “Innovation park”. Ce déplacement correspond à la demande exprimée par Patrick Pouyanné lors du CA d’avril 2020 et ne satisfait aucunement les attentes des élèves.
- 07 juillet 2020 : Dans une tribune publiée dans Le Monde, deux anciens élèves de l’X, professeurs au MIT et à NYU, critiquent la gouvernance de l’École, qu’ils jugent “piégée entre le fait du prince et l’influence excessive de quelques anciens”. Ils remettent en particulier en cause le projet Total, qu’ils estiment “hors des normes de ce qui se pratique dans le secteur”.
- 17 novembre 2020 : Des chercheurs du Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD), un laboratoire de recherche impliqué dans le partenariat avec Total, expriment leur opposition à la construction du bâtiment Total sur le campus en insistant sur le danger que cela représente pour l’indépendance de la recherche et de l’enseignement menés à l’X.
- 10 décembre 2020 : Le projet d’innovation park est présenté au CA de l’IPP dans le cadre du “schéma directeur du campus”. 600 élèves de toutes les écoles de l’IPP interpellent le CA sur l’aménagement du campus, notamment à propos des infrastructures sportives.
Résumé du projet
L’École polytechnique a accepté que le groupe Total implante la direction recherche et innovation de l’entreprise et ses 250 salariés en plein cœur du campus, au milieu des lieux de vie des élèves, à quelques pas de leurs logements, de leur cantine ainsi que de leurs salles de cours. Le projet initial de bâtiment avait également vocation à accueillir les élèves et créer avec ces derniers une grande proximité (présence de lieux de vie et de sociabilité, de salles de conférence à disposition des élèves, etc.). En savoir plus.
Les revendications du comité de mobilisation
Nous demandons que Total soit traité comme les autres entreprises qui signent des accords avec l’X. Que Total implante un centre de recherche et développement sur le plateau de Saclay et signe un partenariat avec l’École n’est pas un problème. Mais il ne faut pas confondre partenariat et privatisation des lieux de vie et d’enseignement !
Le projet actuel donne une situation exclusive à Total. Imaginerait-on un centre de R&D du groupe Huawei au sein de Télécom Paris, de Monsanto sur le campus d’AgroParisTech, de British Tobacco dans une faculté de médecine ou de Nexter à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr ? Ces groupes sont légitimes pour défendre leur objet social et renforcer leurs expertises mais une institution publique de référence se doit de maintenir une certaine distance vis-à-vis d’industriels à avec qui elle traite au quotidien.
Nous demandons donc que les relations entre l’X et Total soient normalisées. Pour cela, nous souhaitons :
1) Que le centre de R&D de Total soit construit à l’extérieur du campus, là où sont installées les autres entreprises.
2) Que le bâtiment Total soit uniquement dédié aux employés de Total, et non pensé comme un lieu de vie et d’accueil pour les élèves.
En savoir plus sur les revendications des élèves.
Rappel du rôle de l’École polytechnique
“L’École polytechnique a pour mission de donner à ses élèves une culture scientifique et générale les rendant aptes à occuper, après formation spécialisée, des emplois de haute qualification ou de responsabilité à caractère scientifique, technique ou économique, dans les corps civils et militaires de l’État et dans les services publics et, de façon plus générale, dans l’ensemble des activités de la nation.”
ARTICLE L. 675-1 DU CODE DE L’ÉDUCATION
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