Centrale nucléaire EPR de Taishan (Guandong Chine) Quand le dépassement des limites est inquiétant et qu'il faudrait stopper le réacteur pour chercher la panne, il suffit de changer la limite pour faire chanter la chorale des "rassurants" pro-nucléaire
"Plus vite on va inspecter le combustible, plus on a de chances de comprendre et plus on a de chances d'apporter des parades. C'est ce à quoi les Chinois se refusent visiblement aujourd'hui"#YvesMarignac #négaWatt
— Yanick Toutain (@YanickToutain) June 16, 2021
#Incidentnucléaire #EPR #Taishan #Chinehttps://t.co/KAQEcumnhQ
Le scientifique spécialisé dans le nucléaire Patrick H. Regan, interrogé par le New York Times, estime que le gaz rare (un type de gaz très inerte) rejeté pourrait être un isotope radioactif du xénon. Selon le quotidien américain, les fuites de combustible dans les gaines d’assemblage sont un problème connu des opérateurs. “On le règle en général en retirant les crayons de combustible du réacteur ; l’isotope de xénon se dissipe en deux ou trois jours du fait de la désintégration radioactive.” (Courrier International)
Également interviewé par le journal, Michael Friedlander, ancien opérateur dans trois centrales nucléaires aux États-Unis, affirme que de nombreux services publics nucléaires dans le monde avaient l’habitude de continuer à fonctionner avec des crayons de combustible qui fuyaient et des dégagements occasionnels de xénon. Il précise néanmoins que cette pratique a été abandonnée dans les pays occidentaux durant les années 1990 afin de réduire le plus possible les rejets de radiations, même à l’état de traces, notamment pour protéger le personnel des sites.
La meilleure pratique actuellement dans le monde, c’est de couper le réacteur et de changer les crayons de combustible dès que possible. […] Cela se fait normalement bien avant qu’on atteigne la limite réglementaire.”
Même son de cloche pour Karine Herviou, directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français, sollicitée (Courrier International)
LES RASSURANTS POURRAIENT RAPPELER
QU'EN FRANCE LES NORMES SONT MEILLEURES
Le but de cet enfumage est précisément de camoufler ce que Yves Mérignac a écrit en un seul tweet : le seuil chinois est déjà 2 fois le plafond du seuil français
"#CNN=>selon les données contenues dans le mémo de #Framatome au DOE
— Yanick Toutain (@YanickToutain) June 16, 2021
le niveau de contamination atteignait fin mai pratiquement 2 fois le seuil de 150 GBq/t tous gaz, retenu depuis 2019 en France comme
DECLENCHEUR d’un REPLI du réacteur sous 48h"#Taishanhttps://t.co/DBG31fmEQV
A comparer les 3 tweets d'Yves Mérignac avec cet enfumage
"On a constaté qu'il y avait une augmentation de la concentration de gaz rares dans l'eau...(...)
C'est le signe d'un problème d'étanchéité sur un des fameux crayons. On ne sait pas combien de crayons sont concernés (...).
Au dessus d'un certain seuil on doit arrêter la centrale -ce seuil est fixé par l'exploitant et par l'autorité de sûreté nucléaire - au dela d'un certain seuil on arrête la centrale pour faire une inspection. Mais tant que le seuil n'est pas atteint, on considère qu'on est dans des conditions d'exploitation normales et on attend de recharcher le combustible, au prochain arrêt de la centrale.... qui se produit tous les douze à dix-huit mois pour faire une inspection extrêmement précise pour savoir ce qui s'est passé.
J'étais invitée ce soir sur @BFMTV pour décrypter l'anomalie d'exploitation à #taishan, sans conséquence sur la sûreté. Merci @gaetanemeslin et Olivier Truchot pour l'invitation! @SFENorg. Lien pour voir la séquence en entier: https://t.co/EPTy1h02By pic.twitter.com/tX8wdqObly
— Valerie Faudon (@ValerieFaudon) June 14, 2021
CARRIE LAM TENTE DE RASSURER...... SES PATRONS DE PEKIN
"maintenant que la situation #EPR #Taïshan est connue dans le monde entier
— Yanick Toutain (@YanickToutain) June 16, 2021
il va être compliqué pour les Chinois de continuer à exploiter ce réacteur dans des conditions ... très probablement hors de "son domaine de fonctionnement et de sûreté autorisé"https://t.co/apf8GlzfCh
LE CANARD ENCHAINE IRONISE
Les cachotteries chinoises d'EDFLa fuite dans la centrale de Taishan menace d'éclabousser l'EPR de Flamanville.INFORMÉ depuis huit mois, au moins, des fuites survenues sur l'un de ses deux EPR chinois, EDF s'est bien gardé d'en aviser l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L'électricien aurait pourtant dû tenir au courant de cet incident le gendarme du nucléaire hexagonal, en raison de possibles répercussions sur le chantier de l'EPR de Flamanville. Mais, empêtré dans les embarras de soudures de son réacteur normand — qui affiche déjà 11 ans de retard et 10 milliards d'euros de surcoût — le groupe a passé sous silence l'arrivée cette nouvelle tuile... Celle-ci provient de la centrale chinoise de Taishan, où plusieurs gaines métalliques qui entourent les barres d'alliage d'uranium du réacteur 1 se sont fissurées au début de l'automne et ont entraîné des fuites de gaz rares et radioactifs dans le circuit primaire (celui qui refroidit le coeur du réacteur). Pour traiter ce genre de problème — considéré comme « assez exceptionnel » et « sans gravité » tant qu'il reste limité —, la solution consiste à arrêter net le réacteur et à changer les barres de combustible défectueuses. En France, cet arrêt est obligatoire dès la détection des premières fuites significatives. Mais, en Chine, les règles sont beaucoup plus opaques et bien plus... changeantes. L'empire du Milieu a ainsi récemment relevé ses seuils de sécurité — déjà deux ou trois fois plus bas que ceux appliqués chez nous — pour permettre à la centrale d'effectuer des rejets (modérés) de gaz dans l'atmosphère et de continuer à tourner malgré les fuites. Restée un temps secrète, l'info a pourtant fini par circuler, une loi américaine ayant obligé Framatome — filiale d'EDF présente à Taishan — à alerter Washington de l'existence de ce tour de passe-passe réglementaire. Le changement de normes permet aujourd'hui à la société chinoise China General Nuclear Power Group de claironner que tous les indicateurs de sa centrale sont « normaux ». De quoi sortir Pékin d'un mauvais pas énergétique, au moment où sévit une pénurie d'électricité dans la région hyper-industrielle du Guangdong (« Les Echos », 14/6).
Et ce n'est pas l'autorité de sûreté nucléaire chinoise, la National Nuclear Safety Administration, qui cherchera des poux dans la tête aux gestionnaires de Taishan. Supposés être aussi indépendants du pouvoir que leurs homologues français ou américains, les contrôleurs locaux consacrent l'essentiel de leur énergie à rédiger des rapports lénifiants et à chanter les louanges du président Xi. Après s'être abstenue de publier le moindre rapport d'activité en 2016 et en 2017, l'autorité s'est quand même décidée, voici deux ans, à reprendre cet exercice, devenu indispensable pour être reconnu par les autres autorités de sûreté du monde. Miracle : la Chine y annonce une quasi-absence de tout incident nucléaire sur son sol... Par exemple, alors que la France enregistre chaque année une centaine d'événements classés au niveau 1 (pas grave) sur l'échelle internationale des accidents atomiques et un millier d'autres de niveau 0 (gravité insignifiante), les gendarmes chinois de l'atome n'en ont détecté, en 2018 comme en 2019, qu'un seul de niveau 1 et moins de 50 de niveau 0. De quoi déclencher une réaction en chaîne de rigolade...
. Le , une nouvelle manifestation contre le projet se déroule à Creys-Malville. C'est l'une des plus importantes de l'histoire du mouvement antinucléaire français, avec 20 000 à 40 000 manifestants antinucléaires venus de toute la France et de quelques pays, notamment d'Allemagne. On y déplore la mort d'un manifestant de 31 ans, Vital Michalon (1946-1977), à la suite d'affrontements violents entre manifestants et forces de l'ordre. Il meurt suite à des lésions pulmonaires dues à l'explosion d'une grenade offensive10.Vital Michalon, un professeur de physique âgé de 31 ans venu de Die (Drôme)1, est tué, les poumons éclatés par la déflagration d’une grenade offensive18. Selon son frère, Vital était un pacifiste qui n'était pas venu pour se battre. Il n'avait aucune blessure sur le corps19.
Le préfet de l'Isère, René Jannin, annonce le décès en disant qu'un Allemand est mort d'une crise cardiaque20. Le premier rapport de police indique que Vital Michalon est décédé d'une crise cardiaque. Les autorités diffèrent la publication du rapport d'autopsie en demandant un examen complémentaire du corps de la victime21.
Selon l'autopsie, l'effet de souffle de la grenade offensive a explosé les poumons de Vital Michalon. L'enquête n'a déterminé aucune responsabilité et la justice administrative a prononcé un non-lieu19.
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