Par Julie Amadis
#IPEAVAEAFAF
Le 08/10/2016
L'argent pour construire ce monument équivaut aux salaires moyens de 133 726 personnes !
262 EUROS PAR ENFANT QUI MEURT
172 413 FCFA PAR ENFANT QUI MEURT
172 413 FCFA PAR ENFANT QUI MEURT
LIRE AUSSI
Comment 5 sankaristes peuvent préparer la "révolution burkinabè du 15 octobre 2016" en 8 jours ?
Dimanche 2 octobre 2016, 33 ans après le discours d'orientation politique de Sankara, des faux sankaristes anti CDR se sont réunis à Ouagadougou pour commémorer le héros qu'ils veulent laisser dans une tombe bien fermée, pour que jamais les jeunes burkinabès ne reprennent le véritable héritage de Sankara et ne forment de CDR (comité de défense de la Révolution).
"Le lancement du projet de mémorial Thomas Sankara a eu lieu le jeudi 2 octobre, date anniversaire du Discours d’Orientation Politique prononcé par Thomas Sankara en 1983. Un symposium panafricain, une marche des jeunes, en présence de l’ancien président du Ghana Jerry Rawlings, et un concert place de la Révolution ont marqué cette journée." (blog Thomas Sankara)Ceux qui depuis 2011 s'opposent aux CDR, ceux qui ont volé la Révolution des Burkinabés, se déguisent en sankaristes en organisant une grande fête en l'hommage à Sankara.
Un mémorial qui coûte des fortunes pendant que le peuple souffre, pendant que des enfants meurent de malnutrition !
Roch Marc Christian Kaboré, actuel Président du Burkina Faso s'est fait corrompre par le sanguinaire esclavagiste et assassin de Sankara, Blaise Compaoré, pendant des années.
Roch Marc Christian Kaboré, qui a accepté d'aller à la soupe de l'assassin de Sankara vient nous parler du message de Sankara !
Mais de qui se moque t'on ?
Smockey du Balai citoyen voulait donner le pouvoir à Diendéré.
Hervé Ouattara: "Au départ, nous avons voulu inciter Gilbert Diendiéré, lui-même, à perpétrer un coup d’Etat.On a discuté entre nous et finalement, c’est nous qui avons gagné. Sams’K Le Jah et Hervé Kam, qui sont arrivés plus tard, étaient dans la même logique que Smockey et moi. Finalement, nous avons dit à Zida de prendre ses responsabilités",Il voulait stopper net la révolution afin d'empêcher les pauvres de former des CDR. Ce traitre est fer de lance du projet de mémorial.
Ce projet pharaonique de mausolée Sankara coute la somme de 5 milliards de Franc CFA soit 7,6 millions d'euros.
"Piloté par un comité de responsables de la société civile burkinabè et soutenu par le gouvernement, il devrait compter un mausolée, un musée, une salle de conférence, une salle de projection, et même un espace sportif. Budget estimé : 5 milliards de francs CFA (7,5 millions d’euros)." Jeune Afrique
Pendant ce temps, depuis dimanche et leur spectacle couteux pour faire oublier les CDR, 477 enfants burkinabés sont morts de malnutrition !
29000 ENFANTS MEURENT DE SOUS NUTRITION
MAIS LA PRIORITÉ DE CES FAUX SANKARISTES EST DE CONSTRUIRE UN MONUMENT A 5 MILLIARDS DE FRANCE CFA (7,6 millions d'euros)
Un Burkinabè gagne en moyenne 57€/mois
"En effet, le salaire moyen d’un Burkinabè se chiffre à environ 57 euros par mois (selon la Banque mondiale)." Jeune Afrique
Avec ce salaire il nourrit toute sa famille.
Les familles sont constituées en moyenne de 6 ou 7 personnes. (Les femmes ont en moyenne 5,69 enfants)
Avec 57 € six personnes mangent pendant 1 mois et se logent.
Beaucoup de Burkinabè ne peuvent se nourrir suffisamment. 29000 enfants meurent actuellement tous les ans de sous nutrition !
"Le pays observe aussi une forte croissance démographique que la croissance économique insuffisante, au sortir d’une année 2015 marquée par une transition politique perturbée et des menaces terroristes externes, n’arrive pas à compenser. De ce fait, la pauvreté y reste endémique avec d’importants taux de sous-nutrition. Celle-ci est un facteur des 45 % de morts infantiles, soit 29 000 décès d’enfants de moins de 5 ans par an*." Action contre la Faim
262 EUROS PAR ENFANT QUI MEURT
172 413 FCFA PAR ENFANT QUI MEURT
172 413 FCFA PAR ENFANT QUI MEURT
AVEC L'ARGENT DU MAUSOLÉE
LES 29000 ENFANTS QUI MEURENT CHAQUE ANNÉE
DE SOUS NUTRITION SERAIENT SAUVES !
Si
l'argent du mausolée servait à nourrir les plus pauvres au Burkina. Les
29000 enfants qui meurent chaque année de sous nutrition seraient
sauvés !L'argent pour construire ce monument équivaut aux salaires moyens de 133 726 personnes !
Mais les faux rebelles corrompus déguisés en Sankariste ont d'autres priorités. Il veulent construire un monument en mémoire de Sankara. Un monument qui coute 5 milliards de franc CFA soit 7,62 millions d'euros !
"Le coût du projet destiné à raviver l'héritage du défunt président burkinabè est estimé à 5 milliards de francs CFA, environ 8 millions de dollars." BBC Afrique
SANKARA LUI AVAIT POUR PRIORITÉ LES PAUVRES
C'est une honte de faire cela alors que Sankara a donné sa vie aux pauvres.Président du Burkina Faso de 1983 à 1987 - alors que son pays était celui qui avait la mortalité infantile la plus forte au monde juste avant qu'il n'arrive au pouvoir - Sankara a réussi à ce que tous les Burkinabés mangent à leur faim !
Le slogan de Sankara était :
«Deux repas et de l'eau potable pour tous et tous les jours».
Lisez un peu son discours devant l'Assemblée Générale des Nation unies du 4 aout 1984.
Je vous en mets ici un extrait :
"Notre ambition économique est d’œuvrer pour que le cerveau et les bras de chaque burkinabè puissent au moins lui servir à inventer et à créer de quoi s’assurer deux repas par jour et de l’eau potable.
Nous jurons, nous proclamons, que désormais au Burkina Faso, plus rien ne se fera sans la participation des burkinabè. Rien qui n’ait été au préalable décidé par nous, élaboré par nous. Il n’y aura plus d’attentat à notre pudeur et à notre dignité. Forts de cette certitude, nous voudrions que notre parole s’élargisse à tous ceux qui souffrent dans leur chair, tous ceux qui sont bafoués dans leur dignité d’homme par un minorité d’hommes ou par un système qui les écrase." Thomas Sankara (Afrik.com)Kaboré, Sam le Jah ou Smockey n'ont rien de comparable avec Thomas Sankara.
Qu'ont ils fait des espoirs des Burkinabés ?
Que font-ils actuellement pour nourrir toute cette population sous nutris ?
Que font ils pour rendre indépendant le Burkina ?
Rien ou pas grand chose ...
Ils pensent pouvoir s'acheter une conduite et redorer leur image à l'égard du peuple en dépensant 5 milliards de franc CFA pour un mausolée en organisant des concerts soit disant en hommage de Sankara.
Toute cette mascarade est une vitrine pour que le peuple oublie leur corruption auprès des impérialistes et leur collaboration avec les pires capitalistes.
Voilà ce qu'est leur simulacre de symposium panafricain du 2 octobre dernier dont tout le monde parle.
Les faux Sankaristes corrompus du Balai Citoyen organisateurs de la journée en hommage à Sankara et du mausolée à 2 milliards de Franc CFA |
"
Un chiffre conséquent, que les instigateurs de cet ambitieux projet espèrent atteindre grâce à un financement participatif. « Nous voulons faire de ce mémorial une oeuvre populaire et collective, pour rester fidèle à l’esprit de Thomas Sankara », explique Abdoul Salam Kaboré, ancien ministre de « Thom’ Sank' » et président du comité d’organisation." Jeune Afrique
Des élites qui ne partagent pas leur gros salaire avec les pauvres, qui ne sont absolument pas égalistes, et qui, on l'imagine, seront les premières à s'opposer au futur Sankara comme leurs parents l'ont fait dans les années 80 avec Sankara revêtissent aujourd'hui l'uniforme Sankariste en finançant un mausolée pour mieux humilier les plus pauvres en leur volant la mémoire de Sankara.
2 OCTOBRE 2016 : FAUX HOMMAGE A SANKARA ET
STRATÉGIE POUR QUE LES JEUNES BURKINABÉS
OUBLIENT LES CDR
Derrière ce projet pharaonique, il y a :
Tous les faux rebelles
Tous les collabos
Tous ceux qui ont le masque "je suis un rebelle" et qui finissent par trahir les pauvres, le peuple, pour faire plaisir à leur maître impérialiste.
L'Innovoisie voleuse de révolution populaire est derrière ce projet.
Sams K le Jah, Smockey, ont appelé Diendéré et ont cassé la révolution du peuple burkinabè car ils voulaient à tout prix empêcher que les burkinabès ne prennent le pouvoir et ne mettent en place les CDR.
Tiken Jah Fakoly est allé faire la pute Franceàfric au moment du coup d'état de 2011 mettant Ouattara au pouvoir en Côte d'Ivoire.
Invité par tous les médias collabos français, il était là pour légitimer un coup d'état organisé par la France et au service direct des patrons esclavagistes français comme Bolloré.
LIRE : Révolution volée au Burkina Faso. Les 4 traîtres du 30-31 octobre: Hervé Ouattara, Serge Smockey Bambara, Guy Hervé Kam et Sams'K le Jah
"Sams K le Jah, Smockey, Didier Awadi, ou encore Tiken Jah Fakoly étaient notamment attendus pour clôturer en musique cette journée hommage au père de la révolution burkinabè."Jeune AfriqueN'oublions pas dans les têtes organisatrices de cette vaste mascarade, le ministre de la culture Tahirou Barry. Le chouchou des USA et de la France !
Invité officiel des fêtes nationales de France et des USA par leurs ambassades depuis trois ans, il a même été le représentant du Burkina aux USA en mars dernier dans le cadre du programme des jeunes leaders sous le thème de la démocratie en action. Ce voyage dans quatre États américains lui a ouvert les portes du congrès, du département d’État Américain et de la maison blanche où il a rencontré d’importantes personnalités politiques de ce pays." LeFaso.net
La stratégie de tous ces faux rebelles collabos, c'est de parler de l'héritage de Sankara sans jamais évoquer la principale de ces contributions à la productivité historique : les CDR.
Le CDR c'est la base de l'humanocratie qui prend la place de la démocratie esclavagiste.
Un système humanocrate dans lequel les pauvres sont enfin représentés, dans lequel les pauvres participent activement aux décisions politiques... et donc à leur présent, leur avenir, et l'avenir de leurs enfants.
Le socle d'un réel espoir pour les générations présentes et futures.
RENDRE HOMMAGE A SANKARA
C'EST CONSTRUIRE DES CDR
DELEGUES REVOCABLES 1 POUR 25
Le jour du mémorial choisi correspond au discours d'orientation politique de Sankara.Que les organisateurs regardent au moins une fois la vidéo du discours d'orientation politique de Thomas Sankara.
Choisir la date d'anniversaire du DOP sans jamais faire référence au discours de Sankara et donc au CDR n'a aucun sens. La trouille des élites concernant la mise en place de CDR est tellement forte qu'ils vont jusqu'à détourner la référence histoire du 2 octobre 1983 !
Les services secrets impérialistes sont doués pour créer de "faux rebelles" de "faux révolutionnaires" pour attirer les foules vers les mauvais chevaux et garder la main sur leur pays esclaves.
LE DISCOURS D'ORIENTATION POLITIQUE (DOP) DE SANKARA PORTE SUR LES CDR MAIS JAMAIS CE MOT
N EST PRONONCE PAR LES ORGANISATEURS
Le discours d'orientation politique porte sur les CDR et AUCUN DES ORGANISATEURS NE PRONONCE CE MOT !Je cite ici un extrait du discours de Sankara :
C’est une révolution faite par les masses populaires voltaïques elles-mêmes avec leurs mots d’ordre et leurs aspirations. L’objectif de cette révolution consiste à faire assumer le pouvoir par le peuple. C’est la raison
pour laquelle le premier acte de la révolution, après la Proclamation du 4 août, fut l’appel adressé au peuple pour la création des Comités de défense de la révolution (CDR). Le CNR a la conviction que pour que cette révolution soit véritablement populaire, elle devra procéder à la destruction de la machine d’État néo-coloniale et organiser une nouvelle machine capable de garantir la souveraineté du peuple. La question de savoir comment ce pouvoir populaire sera exercé, comment ce pouvoir devra s’organiser, est une question essentielle pour le devenir de notre révolution.
L’histoire de notre pays jusqu’à nos jours a été essentiellement dominée par les classes exploiteuses et conservatrices qui ont exercé leur dictature anti-démocratique et anti-populaire, par leur mainmise sur la politique, l’économie, l’idéologie, la culture, l’administration et la justice.
La révolution a pour premier objectif de faire passer le pouvoir des mains de la bourgeoisie voltaïque alliée à l’impérialisme aux mains de l’alliance des classes populaires constituant le peuple. Ce qui veut dire qu’à la dictature anti-démocratique et anti-populaire de l’alliance réactionnaire des classes sociales favorables à l’impérialisme, le peuple au pouvoir devra désormais opposer son pouvoir démocratique et populaire.
Ce pouvoir démocratique et populaire sera le fondement, la base solide du pouvoir révolutionnaire en Haute-Volta. Elle aura pour tâche primordiale la reconversion totale de toute la machine d’État avec ses lois, son administration, ses tribunaux, sa police, son armée qui avaient été façonnés pour servir et défendre les intérêts égoïstes des classes et couches sociales réactionnaires. Elle aura pour tâche d’organiser la lutte contre les menées contre-révolutionnaires de reconquête du «paradis perdu» en vue d’écraser complètement la résistance des réactionnaires nostalgiques du passé. Et c’est là que résident la nécessité et le rôle des CDR, comme point d’appui des masses populaires à l’assaut des citadelles réactionnaires et contre-révolutionnaires.
Pour une juste compréhension de la nature, du rôle et du fonctionnement des CDR
L’édification de d’État de démocratie populaire qui est l’objectif final de la révolution d’août n’est pas et ne sera pas l’oeuvre d’un seul jour. C’est une tâche ardue qui exigera de nous des sacrifices énormes. Le caractère démocratique de cette révolution nous impose une décentralisation et une déconcentration du pouvoir administratif afin de rapprocher l’administration du peuple, afin de faire de la chose publique une affaire qui intéresse tout un chacun. Dans cette oeuvre immense de longue haleine, nous avons entrepris de remodeler la carte administrative du pays pour une plus grande efficacité.
Nous avons aussi entrepris de renouveler la direction des services administratifs dans un sens plus révolutionnaire. En même temps, nous avons «dégagé» des fonctionnaires et militaires qui, pour des raisons diverses, ne peuvent suivre la cadence de la présente révolution. Il nous reste beaucoup à faire et nous en sommes conscients.
Le Conseil national de la révolution, qui est dans le processus révolutionnaire déclenché depuis le 4 août le pouvoir de conception, de direction, et de contrôle de la vie nationale tant sur le plan politique, économique que social, se doit d’avoir des instances locales dans les divers secteurs de la vie nationale. Et c’est là que réside le sens profond de la création des CDR qui sont les représentants du pouvoir révolutionnaire dans les villages, les quartiers des villes, les lieux de travail.
Les CDR constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. C’est l’instrument que le peuple s’est forgé pour se rendre véritablement souverain de son destin et étendre de ce fait son contrôle dans tous les domaines de la société. Les armes du peuple, le pouvoir du peuple, les richesses du peuple, ce sera le peuple qui les gèrera et les CDR sont là pour cela.
Quant à leurs rôles, ils sont immenses et diversifiés. Leur mission première est l’organisation du peuple voltaïque tout entier en vue de l’engager dans le combat révolutionnaire. Le peuple ainsi organisé dans les CDR acquiert non seulement le droit de regard sur les problèmes de son devenir, mais aussi participe à la prise de décision sur son devenir et à son exécution. La révolution comme théorie juste pour détruire l’ordre
ancien et, en lieu et place, édifier une société d’un type nouveau ne saurait être menée que par ceux qui y ont intérêt.
Les CDR sont alors les détachements d’assaut qui s’attaqueront à tous les foyers de résistance. Ce sont les bâtisseurs de la Haute-Volta révolutionnaire. Ce sont les levains qui devront porter la révolution dans toutes les provinces, tous nos villages, tous les services publics et privés, tous les foyers, tous les milieux. Pour ce faire, les militants révolutionnaires au sein des CDR doivent rivaliser d’ardeur dans les tâches primordiales suivantes :
1°) L’action en direction des membres du CDR : il revient aux militants révolutionnaires le travail d’éducation politique de leurs camarades. Les CDR doivent être des écoles de formation politique. Les CDR sont les cadres adéquats où les militants discutent des décisions des instances supérieures de la révolution, du CNR et du gouvernement.
2°) L’action en direction des masses populaires vise à les entraîner à adhérer massivement aux objectifs du CNR par une propagande et une agitation intrépides et sans relâche. A la propagande et aux calomnies mensongères de la réaction, les CDR doivent savoir opposer une propagande, une explication révolutionnaires appropriées selon le principe que seule la vérité est révolutionnaire.
Les CDR se doivent d’être à l’écoute des masses afin de se rendre compte de leur état d’esprit, de leurs besoins, pour en informer à temps le CNR et faire à ce sujet des propositions concrètes. Ils sont invités à examiner les questions touchant l’amélioration des intérêts des masses populaires, en soutenant les initiatives prises par ces dernières.
Le contact direct avec les masses, populaires, par l’organisation périodique des assemblées ouvertes où sont discutées les questions qui les intéressent, est une nécessité impérieuse pour les CDR s’ils veulent aider à l’application correcte des directives du CNR. Ainsi, dans l’action de propagande, les décisions du CNR seront expliquées aux masses. Seront aussi expliquées toutes les mesures destinées à l’amélioration de leurs conditions de vie. Les CDR doivent lutter avec les masses populaires des villes et des campagnes contre leurs ennemis et l’adversité de la nature, pour la transformation de leur existence matérielle et morale.
3°) Les CDR devront travailler de manière rationnelle illustrant ainsi un des traits de notre révolution : la rigueur. Par conséquent, ils doivent se doter de plans d’action cohérents et ambitieux qui s’imposent à tous leurs membres.
Depuis le 4 août, date devenue désormais historique pour notre peuple, répondant à l’appel du CNR, les Voltaïques ont développé des initiatives pour se doter de CDR. Ainsi des CDR virent le jour dans les villages, dans les quartiers des villes, bientôt sur les lieux de travail, dans les services, dans les usines, au sein de l’armée. Tout ceci est le résultat de l’action spontanée des masses. Il convient maintenant de travailler à leur structuration interne sur une base claire, et à leur organisation à l’échelle nationale. C’est ce à quoi s’attelle actuellement le Secrétariat général national des CDR. En attendant que des travaux de réflexions qui se mènent actuellement sur la base des expériences déjà accumulées, sortent des résultats définitifs, nous nous contenterons d’esquisser le schéma et les principes directeurs généraux du fonctionnement des CDR.
L’idée première poursuivie avec la création des CDR consiste en la démocratisation du pouvoir. Les CDR devenant ainsi des organes par lesquels le peuple exerce le pouvoir local découlant du pouvoir central dévolu au CNR.
Le CNR constitue, en dehors des assises du congrès national, le pouvoir suprême. Il est l’organe directeur de tout cet édifice dont le principe directeur est le centralisme démocratique.
Le centralisme démocratique est basé d’une part sur la subordination des organes de l’échelon inférieur aux organismes de l’échelon supérieur dont le plus haut est le CNR auquel se subordonnent toutes les organisations. D’autre part, ce centralisme reste démocratique, car le principe électif est de rigueur à tous les niveaux et l’autonomie des organes locaux est reconnue pour toutes les questions relevant de leur ressort, toutefois dans les limites et le respect des directives générales tracées par l’instance supérieure.
De la moralité révolutionnaire au sein des CDR
La révolution vise à la transformation de la société sous tous les rapports, économiques, sociaux et culturels. Elle vise à créer un Voltaïque nouveau, avec une moralité et un comportement social exemplaires qui inspirent l’admiration et la confiance des masses. La domination néo-coloniale a placé notre société dans un pourrissement tel qu’il nous faudra des années pour la purifier.
Cependant les militants des CDR doivent se forger une nouvelle conscience et un nouveau comportement en vue de donner le bon exemple aux masses populaires. En faisant la révolution, nous devons veiller à notre propre transformation qualitative. Sans une transformation qualitative de ceux-là mêmes qui sont censés être les artisans de la révolution, il est pratiquement impossible de créer une société nouvelle débarrassée de la corruption, du vol, du mensonge, et de l’individualisme de façon générale.
Nous devons nous efforcer de faire concorder nos actes à nos paroles, surveiller notre comportement social afin de ne pas prêter le flanc aux attaques des contre-révolutionnaires qui sont à l’affût. Avoir continuellement à l’esprit que l’intérêt des masses populaires prime sur l’intérêt personnel nous préservera de tout égarement.
L’activisme de certains militants caressant le rêve contre-révolutionnaire d’amasser des biens et des profits par le biais des CDR doit être dénoncé et combattu. Le vedettariat doit être éliminé. Plus vite ces insuffisances seront combattues, mieux cela vaudra pour la révolution.
Le révolutionnaire de notre point de vue, c’est celui qui sait être modeste tout en étant des plus déterminés dans les tâches qui lui sont confiées. Il s’en acquitte sans vantardise et n’attend aucune récompense.
Ces derniers temps nous constatons que des éléments qui ont pris part activement à la révolution et qui s’attendaient, pour ce faire, à ce que leur soient réservés des traitements privilégiés, des honneurs, des postes importants se livrent, par dépit, à un travail de sape parce qu’ils n’ont pas eu gain de cause. C’est la preuve qu’ils ont participé à la révolution sans jamais comprendre les objectifs réels. On ne fait pas de révolution pour se substituer simplement aux anciens potentats renversés. On rie participe pas à la révolution sous une motivation vindicative animée par l’envie d’une situation avantageuse : «ôte-toi de là que je m’y mette». Ce genre de mobile est étranger à l’idéal de la révolution d’août et ceux qui le portent démontrent leurs tares de petits-bourgeois situationnistes quand ce n’est pas leur opportunisme de contre-révolutionnaires dangereux.
L’image du révolutionnaire que le CNR entend imprimer dans la conscience de tous, c’est celui du militant qui fait corps avec les masses, qui a foi en elles et qui les respecte. Il se départit de toute attitude de mépris vis-à-vis d’elles. Il ne se considère pas comme un maître à qui ces masses doivent obéissance et soumission. Au contraire, il se met à leur école, les écoute attentivement et fait attention à leurs avis. Il se départit des méthodes autoritaires dignes des bureaucrates réactionnaires.
Le révolution se distingue de l’anarchie dévastatrice. Elle exige une discipline et une ligne de conduite exemplaires. Les actes de vandalisme et les actions aventuristes de toute sorte, au lieu de renforcer la révolution par l’adhésion des masses, l’affaiblissent et repoussent loin d’elle les masses innombrables. C’est pourquoi les membres des CDR doivent élever leur sens des responsabilités devant le peuple et chercher à inspirer respect et admiration.
Ces insuffisances le plus souvent relèvent d’une ignorance du caractère et des objectifs de la révolution. Et pour nous en prémunir, il nous faut nous plonger dans l’étude de la théorie révolutionnaire. L’étude théorique élève notre compréhension des phénomènes, éclaire nos actions et nous prémunit de bien des présomptions. Nous devons désormais accorder une importance particulière à cet aspect de la question et nous efforcer d’être des exemples qui encouragent les autres à nous suivre.
Pour une révolutionnarisation de tous les secteurs de la société voltaïque
Tous les régimes politiques qui se sont succédé jusqu’alors se sont évertués à instaurer un ensemble de mesures pour une meilleure gestion de la société néo-coloniale. Les changements opérés par ces divers régimes se résumaient à la mise en place de nouvelles équipes dans la continuité du pouvoir néo-colonial. Aucun de ces régimes ne voulait et ne pouvait entreprendre une remise en cause des fondements socio-économiques de la société voltaïque. C’est la raison pour laquelle ils ont tous échoué.
La révolution d’août ne vise pas à instaurer un régime de plus en Haute-Volta. Elle vient en rupture avec tous les régimes connus jusqu’à présent. Elle a pour objectif final l’édification d’une société voltaïque nouvelle au sein de laquelle le citoyen voltaïque animé d’une conscience révolutionnaire sera l’artisan de son propre bonheur, un bonheur à la hauteur des efforts qu’il aura consentis.
Pour ce faire, la révolution sera, n’en déplaise aux forces conservatrices et rétrogrades, un bouleversement total et profond qui n’épargnera aucun domaine, aucun secteur de l’activité économique, sociale et culturelle.
La révolutionnarisation de tous les domaines, de tous les secteurs d’activité, est le mot d’ordre qui correspond au moment présent. Fort de la ligne directrice ainsi dégagée, chaque citoyen, à quelque niveau qu’il se trouve, doit entreprendre de révolutionnariser son secteur d’activité.
D’ores et déjà, la philosophie des transformations révolutionnaires touchera les secteurs suivants : 1°) L’armée nationale ; 2°" ThomasSankara.net
Les organisateurs de ce mémorial crachent sur les idées de Sankara.
Ils font comme si son discours d'orientation politique était un souvenir vague à cacher dans le tiroir des souvenirs.
Alors que tout ce que préconisait Thomas Sankara dans ce discours est parfaitement
Seuls les CDR permettront au peuple de sortir de la misère.
Seuls les CDR redonneront vie à ceux qui ont perdu espoir dans le changement
Seuls les CDR protégeront le Burkina Faso des vautours impérialistes et en garantiront son indépendance.
RENDRE HOMMAGE A SANKARA C'EST CONSTRUIRE DES CDR
LA TERRE EST NOTRE PATRIE NOUS VAINCRONS !
POUR METTRE EN PLACE LES CDR LIRE ABSOLUMENT :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire