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samedi 24 juin 2023

En Russie ou ailleurs, contre les putschistes qu'ils soient militaires Kornilov, Franco, Pinochet ou miliciens Prigozhin, Soro, une seule solution : que le peuple prenne le contrôle #2pour125 de tous les militaires


 Par Yanick Toutain
avec  Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
24 juin 2023

"Les organisations soviétiques d'en bas, à leur tour, n'attendaient pas les appels d'en haut. Le travail principal était concentré dans les quartiers. Aux heures des plus grandes hésitations du gouvernement et des fastidieux pourparlers du Comité exécutif avec Kérensky, les soviets de quartier se resserrèrent entre eux et décidèrent de déclarer la conférence interdistricts ouverte en permanence ; d'introduire leurs représentants dans l'état-major formé par le Comité exécutif ; de créer une milice ouvrière ; d'établir le contrôle des soviets de quartiers sur les commissaires du gouvernement ; d'organiser des équipes volantes pour l'arrestation des agitateurs contre-révolutionnaires. Dans leur ensemble, ces mesures signifiaient qu'on s'attribuait non seulement de considérables fonctions gouvernementales, mais aussi les fonctions du Soviet de Pétrograd. Par la logique même de la situation, les plus hauts organes soviétiques durent se restreindre fortement pour céder la place à ceux de la base." La révolution russe Léon Trotski 

En Russie ou ailleurs, contre les putschistes qu'ils soient militaires Kornilov, Franco, Pinochet ou miliciens Prigozhin, Soro, une seule solution : que le peuple prenne le contrôle #2pour125 de tous les soldats armés


DERNIÈRE HEURE


NB article rédigé avant 19h

Il est indispensable pour les révolutionnaires de comprendre ce qui se passe en Russie pour pouvoir définir quels devraient être les axes d'interventions d'éventuels révolutionnaires humanocrates et égalistes en Russie.

Pour éclairer ce qui se passe on peut utiliser des analogies historiques. On peut comparer la situation actuelle avec la tentative de putsch du général Kornilov en Russie en août 1917, on peut comparer la situation actuelle avec le putsch du général Franco en 1936.
On peut aussi faire une comparaison avec le putsch du général Pinochet en 1973 contre le socialiste Salvador Allende ou une comparaison avec le putsch des milices fascistes de Guillaume Soro et Alassane Ouattara à partir du 16 décembre 2010 à Abidjan en Côte d'Ivoire.

Dans le premier cas, il y avait une particularité : si celui qui était menacé Kerenski était, comme aujourd'hui - le complice du général Kornilov, il était aussi l'émanation du comité exécutif des Soviets. 

Evgueni Viktorovitch Prigojine chef de Wagner est le complice de Poutine.  Mais pour autant Poutine n'est en aucune façon l'émanation de comité de délégués révocables.


En août 1917, Lénine préconisait de défendre Kerenski  mais sans le soutenir. Avec un soutien semblable à celui de la corde qui soutient le pendu.

"La préparation d'un coup d'Etat militaire battait alors son plein. Quelques jours avant la conférence, Kornilov avait ordonné sous prétexte de soutenir Riga, d'apprêter quatre divisions de cavalerie pour marcher sur Petrograd. Le régiment de cosaques d'Orenbourg fut expédié par le Grand Quartier Général sur Moscou pour " maintenir l'ordre ", mais, sur l'injonction de Kerensky, se trouva retenu en cours de route. Dans ses dépositions ultérieures à la commission d'enquête sur l'affaire Kornilov, Kerensky déclara : " Nous avions été avertis que, pendant la conférence de Moscou, la dictature serait proclamée." Ainsi, pendant les journées solennelles de l'union nationale, le ministre de la Guerre et le généralissime s'occupaient de se contre-balancer stratégiquement. Mais le décorum était gardé dans la mesure du possible. Les rapports des deux camps oscillaient entre des assurances officiellement amicales et la guerre civile.

A Petrograd, malgré la réserve des masses - l'expérience de juillet ne passa pas sans laisser des traces - d'en haut, des états-majors et des rédactions, avec une persistance enragée, se répandaient des bruits sur le soulèvement prochain des bolcheviks. Les organisations du parti à Petrograd, par un manifeste public, prévinrent les masses de la possibilité d'appels provocateurs venant des ennemis. Le soviet de Moscou prit, entre-temps, ses mesures. On créa un comité révolutionnaire non déclaré publiquement, de six personnes, comprenant deux délégués de chacun des partis soviétiques, y compris les bolcheviks. Un ordre secret interdit de laisser faire la haie aux chevaliers de Saint-Georges, aux officiers et aux junkers dans les rues où passait Kornilov. Aux bolcheviks qui, depuis les journées de juillet, n'avaient plus officiellement accès dans les casernes, l'on distribuait maintenant avec un grand empressement des laissez-passer : sans les bolcheviks, il était impossible de conquérir les soldats." La révolution russe Léon Trotski

La réaction des masses fut à la hauteur des directives des bolchéviks 

Les organisations soviétiques d'en bas, à leur tour, n'attendaient pas les appels d'en haut. Le travail principal était concentré dans les quartiers. Aux heures des plus grandes hésitations du gouvernement et des fastidieux pourparlers du Comité exécutif avec Kérensky, les soviets de quartier se resserrèrent entre eux et décidèrent de déclarer la conférence interdistricts ouverte en permanence ; d'introduire leurs représentants dans l'état-major formé par le Comité exécutif ; de créer une milice ouvrière ; d'établir le contrôle des soviets de quartiers sur les commissaires du gouvernement ; d'organiser des équipes volantes pour l'arrestation des agitateurs contre-révolutionnaires. Dans leur ensemble, ces mesures signifiaient qu'on s'attribuait non seulement de considérables fonctions gouvernementales, mais aussi les fonctions du Soviet de Pétrograd. Par la logique même de la situation, les plus hauts organes soviétiques durent se restreindre fortement pour céder la place à ceux de la base. L'entrée des quartiers de Pétrograd dans l'arène de la lutte modifia du coup la direction et l’ampleur de celle-ci. De nouveau se découvrit, par l'expérience, l’inépuisable vitalité de l'organisation soviétique : paralysée d'en haut par la direction des conciliateurs, elle se ranimait, au moment critique, en bas, sous l'impulsion des masses.


Pour les bolcheviks qui inspiraient les quartiers, le soulèvement de Kornilov n'était pas le moins du monde inattendu. Ils avaient prévu, prévenu, et s'étaient trouvés les premiers à leur poste. Dès la séance unifiée des Comités exécutifs du 27 août, Sokolnikov avait communiqué que le parti bolchevik avait pris toutes les mesures qui dépendaient de lui pour avertir le peuple du danger et pour préparer la défense ; les bolcheviks se déclaraient disposés à combiner leur action combative avec celle des organes du Comité exécutif. Dans une séance de nuit de l'organisation militaire des bolcheviks, à laquelle participèrent des délégués de nombreux contingents de troupes, il fut décidé d'exiger l'arrestation de tous les conspirateurs, d'armer les ouvriers, de leur donner des moniteurs choisis parmi les soldats, d'assurer la défense de la capitale avec les éléments de la base et, en même temps, de se préparer à la création d'un pouvoir révolutionnaire d'ouvriers et de soldats. L'Organisation militaire convoqua des meetings dans toute la garnison. Les soldats étaient invités à se tenir en garde, fusil à la main, en état de sortir au premier signal d'alarme.


" Bien que les bolcheviks fussent en minorité – écrit Soukhanov – il est absolument clair que dans le Comité militaire révolutionnaire l'hégémonie leur appartenait. " Il en donne la raison : " Si le Comité voulait agir sérieusement, il devait agir révolutionnairement " et, pour des actes révolutionnaires, " seuls les bolcheviks avaient des moyens réels ", car les masses les suivaient. La tension de la lutte en tous lieux et partout poussait en avant les éléments les plus actifs et les plus hardis. Cette sélection automatique haussait inévitablement les bolcheviks, consolidait leur influence, concentrait entre leurs mains l'initiative, leur transmettait en fait la direction, même dans celles des organisations où ils se trouvaient en minorité. Plus on se rapproche du quartier, de l'usine, de la caserne, plus incontestable et complète est la domination des bolcheviks. Toutes les cellules du parti sont mises sur pied. Dans les groupes corporatifs des grandes usines, des permanences de bolcheviks sont organisées. Au Comité de quartier du parti se tiennent aussi des représentants des petites entreprises. La liaison s'allonge, venant d'en bas, de l'atelier, par les quartiers, jusqu'au Comité central du parti.


Sous la pression immédiate des bolcheviks et des organisations qu'ils dirigeaient, le Comité de défense reconnut souhaitable d'armer des groupes d'ouvriers pour la protection de leurs quartiers, des fabriques, des usines. Les masses n'attendaient que cette sanction. Dans les quartiers, d'après la presse ouvrière, se formèrent aussitôt " des files impressionnantes d'hommes désireux de faire partie de la Garde rouge ". Des cours s'ouvrirent pour le maniement du fusil et le tir. En qualité de moniteurs, on fit venir des soldats expérimentés. Dès le 29, des compagnies (droujiny) se formèrent dans presque tous les quartiers. La Garde rouge se déclara prête à faire avancer immédiatement un effectif comptant quarante mille fusils. Ceux des ouvriers qui n'avaient pas d'armes formèrent des droujiny pour creuser des tranchées, bâtir des blindages, tendre des fils de fer barbelés. Le nouveau général-gouverneur Paltchinsky, qui avait remplacé Savinkov – Kérensky n'avait pas réussi à garder son complice plus de trois jours – ne put se dispenser de reconnaître, dans un communiqué spécial, que, dès qu'il fut besoin de procéder à des travaux de sape pour la défense de la capitale, " des milliers d'ouvriers... donnant de leur personne sans réclamer de rétribution, exécutèrent en quelques heures un immense travail qui, sans leur aide, aurait exigé plusieurs journées ". Cela n'empêcha pas Paltchinsky, à l’exemple de Savinkov, d'interdire le journal bolchevik, le seul que les ouvriers estimassent le leur.

L'important dans cette analogie, c'est le fait que le processus de protection de Kerenski par les gardes rouges était en même temps un processus de création, d'installation et de solidification des groupes de délégués révocables sécurité.


Cette analogie est tout à fait pertinente en 2023.
Si le peuple dans ce processus accréditait Poutine comme leur délégué révocable il devrait le protéger en reprenant le contrôle sur l'armée.
Et donc chaque groupe de 2500 citoyens, 500 fonctionnaires et 125 étudiants doit donc donner accréditation à deux sections de militaires. Chaque groupe de 3125 délégateurs doit donc désigner 2 lieutenants , 8 sergents, et 40 soldats de base. Chaque groupe de 3125 citoyens délégateurs doit former une direction fonctionnelle avec 50 soldats ou 50 militaires. 

C'est précisément ce processus moins structuré qui s'est produit en Russie fin août début septembre 1917

En Espagne en 1936, au moment du début du coup d'État du général Franco, peu de délégués révocables avaient été désignés, peu de miliciens anarchistes ou trotskistes étaient encore organisés. Le processus de putsch fasciste a donc incité le peuple à accélérer un processus d'auto-organisation révolutionnaire.


Si les Russes prennent contrôle de leur armée pour protéger Poutine contre
 Evgueni Viktorovitch Prigojine Wagner , il faut que ce soit dans le cours d'un processus d'auto-organisation populaire. C'est cela qui aurait dû être fait en Côte d'Ivoire en décembre 2010. Il aurait fallu désigner 120 000 délégués de base, délégués vocables, chacun choisit par 25 citoyens. Et parmi eux désigner 20 % de délégué sécurité.



Il aurait fallu en décembre 2010 que le peuple
 prenne le contrôle de son armée pour protéger le pays des milices forces nouvelles de Guillaume Soro, milices soutenues par l'ONU si les USA d'Obama et la Franceàfric de Sarkozy.

Côte d'Ivoire : Il faut 2,5 millions de délégateurs et chasser Ouattara-ONUCI

un texte par Yanick Toutain sur Abidjantalk.com

Appel du 31 décembre 2010

UNE SOLUTION TRÈS SIMPLE POUR EN FINIR AVEC LES TRICHEURS

Ici, comme en France, comme en Haïti, comme demain au Cameroun, comme demain en Tunisie... IL SUFFIT QUE LE PEUPLE SE REGROUPE par 25.

IL SUFFIT DE 2 MILLIONS ET DEMI

DE DÉLÉGATEURS EN FAVEUR

DE LA CONFIRMATION DE LAURENT GBAGBO

On ne va pas recommencer les élections.

C'est bien plus simple que cela : UN DELEGUE POUR 25 DELEGATEURS.

Le délégué PREND UNE FEUILLE et les 24 DELEGATEURS (plus lui) ECRIVENT LEUR NOM et PRENOM.

La feuille est PUBLIQUE et sera REPORTEE sur Internet.

TOUT LE MONDE PEUT SAVOIR QUI EST LE DELEGUE DE QUI !!!

LE DELEGUE EST REVOCABLE A TOUT MOMENT.

IL FAUT 100 000 DÉLÉGUÉS DE BASE

IL FAUT 4000 DÉLÉGUÉS DE CONSEIL

IL FAUT 160 DÉLÉGUÉS DÉPUTÉS

IL FAUT 6 DÉLÉGUÉS NATIONAUX !

(1 pour 25 à chaque étage)

Ce système de révocation a été utilisé pendant la Commune de Paris. Et a inspiré les révolutionnaires de 1917. C'est le VRAI système des soviets avant que Staline et les diplômés ne viennent de détruire.


Il ne s'agit donc pas pour la Russie de protéger Poutine pour perpétuer son régime.
Il s'agit au contraire de transformer la guerre civile en révolution.
De la même façon que nous, révolutionnaires avons depuis le premier jour appelé à transformer l'attaque de l'Ukraine en révolution aussi bien en Russie qu'en Ukraine


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