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mercredi 16 mars 2022

L'anti-guerre russe Marina Ovsiannikova condamnée à une amende et libérée Cette libération prouve que Poutine a peur d'une révolution russe et qu'il a paniqué de créer une martyre que des millions de Russes auraient voulu libérer par la révolution !

 Par Julie Amadis
avec Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
15 Mars 2022


LIRE AUSSI :

Guerre Russie Ukraine Otan : Transformer la guerre en révolution donc que 60 Millions de Russes délégateurs désignent 2,4 Millions de Délégués de Base #1pour25 #ToutLePouvoirAuxSoviets de délégués révocables

L'anti-guerre russe Marina Ovsiannikova condamnée à une amende et libérée
Cette libération prouve que Poutine a peur d'une révolution russe et qu'il a paniqué de créer une martyre que des millions de Russes auraient voulu libérer par la révolution !


Lundi 14 mars, Marina Ovsyannikova, citoyenne russe a brandi une pancarte contre son propre gouvernement en plein journal télévisé sur lequel il était écrit :
« Arrêtez la guerre. Ne croyez pas la propagande. Ils vous mentent ici. Les Russes contre la guerre »
Elle risquait 15 ans de prison mais elle n'a, pour finir, était condamnée qu' à une amende et libérée. Ce qui signifie que Poutine a paniqué. Il a évité de créer une martyre que des millions de russes auraient voulu libérer par la révolution.
Marina Ovsyannikova était productrice chez Channel One, un média très regardé. Elle a expliqué avoir honte d'avoir participé à la propagande pro guerre de Poutine.
Dans une vidéo pré-enregistrée publiée après son geste, la quadragénaire disait regretter avoir participé à propager "la propagande du Kremlin" en travaillant pour une médié lié à l'État russe pendant plusieurs années. "J'en ai honte maintenant", disait-elle.BFM

Elle a aussi dénoncé l'absurdité d'une guerre contre les Ukrainiens qui sont des amis des russes. 

"Mon père est ukrainien, ma mère est russe. Ils n'ont jamais été ennemis. Le collier que je porte est le symbole de la nécessité pour la Russie d'arrêter immédiatement cette guerre fratricide. Notre peuple fraternel peut encore faire la paix", assurait-elle, un collier aux couleurs de l'Ukraine autour du cou." BFM

Les Russes anti guerre sont nombreux. Un sondage étatique russe réalisé le 28 février 2022, la première semaine de guerre, montre un pourcentage important de Russes opposés à la guerre, 22% opposés à la guerre et 10% d'indécis.

"Quelque 68% des Russes interrogés par le Centre panrusse d'étude de l'opinion publique (VTsIOM) soutiennent "une opération militaire en Ukraine", selon des résultats publiés lundi, contre 22% d'avis défavorables et 10% d'indécis. "Oui, 22%, c'est beaucoup, commente au passage l'institut sur sa chaîne Telegram, presque surpris, et nous devrions travailler tous ensemble pour leur expliquer que Moscou n'avait pas d'autre choix"." France Info

 Yanick Toutain écrivait dès le premier jour de la guerre que, si Poutine faisait la guerre c'était par peur qu'une révolution populaire éclate en Russie - ce qu'il appelé le "syndrome Kazakh" de Vladimir Poutine dans ses tweets depuis le 24 février.


 

Les Kazakhs se sont révoltés massivement en janvier 2022 réclamant la démission du président Kassym-Jomart Tokaïev et de son gouvernement. Poutine a suivi de près cette révolte réprimée dans le sang, 225 morts au moins, des milliers de civils blessés, 9900 arrestations au moins, craignant qu'elle fasse contagion et n'entraîne les Russes à réclamer sa démission dans la rue.

Pour David Teurtrie, chercheur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), la crise est suivie de près par le gouvernement russe « car le Kazakhstan est l’un des principaux partenaires de la Russie en tant que membre de l’Union économique eurasiatique et de l’Organisation du traité de sécurité collective. Le pays compte près d’un quart de citoyens d’origine russe concentrés dans la partie nord frontalière avec la Russie. Elle est la plus longue frontière terrestre continue au monde et le Kazakhstan fait figure d’État tampon stable entre la Russie et l’Asie centrale méridionale Wikipédia

Comme Nicolas II, Poutine fait la guerre par peur d'une révolution.

  La réaction de Poutine face à Marina Ovsyannikova  prouve que pour stopper la guerre, il faut la révolution.

Poutine fait sa guerre parce qu'il a peur de la révolution russe Si sa guerre fait accélérer la révolution russe, il se...

Publiée par Yanick Toutain sur Mardi 15 mars 2022


Si les Russes de 2022 font comme ceux de 1917, constituent des soviets en reprenant les améliorations que nous y avons intégrées avec les délégués révocables 1 pour 25, Poutine subira le même sort que Nicolas II, une révolution !



 

 

lundi 7 mars 2022

8 mars 2022 : Journée internationaliste de la femme. Reprendre l'héritage de ses initiatrices Rosa Luxembourg et de Clara Zetkin qui appelaient à transformer la guerre en révolution ainsi que l'héritage de la révolution russe commencée le 8 mars 1917. "Tout le pouvoir aux délégués révocables #1pour25"

 Par Julie Amadis
8 mars 2022
#IpEaVàEaFàF

édité par Yanick Toutain,

«  Où sont vos maris, vos fils ?
Pourquoi doivent-ils s'entretuer et détruire avec eux tout ce qu'ils ont créé ?
Qui bénéficie de ce cauchemar de sang ?
Tout juste une poignée de profiteurs de guerre.
 Puisque les hommes ne peuvent plus parler,
c'est à vous de le faire.
Travailleuses de tous les pays en guerre, unissez-vous
11 !  »

Le 23 février, c'était la " Journée internationale des Femmes ". On projetait, dans les cercles de la social-démocratie, de donner à ce jour sa signification par les moyens d'usage courant : réunions, discours, tracts. La veille encore, il ne serait venu à la pensée de personne que cette " Journée des Femmes " pût inaugurer la révolution. Pas une organisation ne préconisa la grève pour ce jour-là. Bien plus, une organisation bolcheviste, et des plus combatives, le Comité du rayon essentiellement ouvrier de Vyborg, déconseillait toute grève. L'état d'esprit des masses d'après le témoignage de Kaïourov, un des chefs ouvriers du rayon, était très tendu et chaque grève menaçait de tourner en collision ouverte. Mais comme le Comité estimait que le moment d'ouvrir les hostilités n'était pas encore venu – le parti n'étant pas encore assez fort et la liaison entre ouvriers et soldats étant trop insuffisante – il avait donc décidé de ne point faire appel à la grève, mais de se préparer à l'action révolutionnaire pour une date indéterminée. Telle fut la ligne de conduite préconisée par le Comité à la veille du 23, et il semblait que tous l'eussent adoptée. Mais le lendemain matin, en dépit de toutes les directives, les ouvrières du textile quittèrent le travail dans plusieurs fabriques et envoyèrent des déléguées aux métallos pour leur demander de soutenir la grève. C'est " à contrecœur ", écrit Kaïourov, que les bolcheviks marchèrent, suivis par les ouvriers mencheviks et socialistes-révolutionnaires. Mais du moment qu'il s'agissait d'une grève de masse, il fallait engager tout le monde à descendre dans la rue et prendre la tête du mouvement : telle fut la résolution que proposa Kaïourov, et le Comité de Vyborg se vit contraint de l'approuver. " L'idée d'une manifestation mûrissait depuis longtemps parmi les ouvriers, mais, à ce moment, personne ne se faisait encore une idée de ce qui en sortirait. "  Prenons bonne note de ce témoignage d'un participant, très important pour la compréhension du mécanisme des événements.
On croyait d'avance que, sans le moindre doute, en cas de manifestation, les troupes devraient sortir des casernes et seraient opposées aux ouvriers. Qu'allait-il se passer ? On est en temps de guerre, les autorités ne sont pas disposées à plaisanter. Mais, d'autre part, le soldat de la " réserve ", en ces jours-là, n'est déjà plus celui que, jadis, l'on a connu dans les cadres de l’" active "  . Est-il vraiment si redoutable ? A ce sujet, on raisonnait beaucoup dans les cercles révolutionnaires, mais plutôt abstraitement, car personne, absolument personne – on peut l'affirmer catégoriquement d'après tous les documents recueillis – ne pensait encore que la journée du 23 février marquerait le début d'une offensive décisive contre l'absolutisme. Il n'était question que d'une manifestation dont les perspectives restaient indéterminées et, en tout cas, fort limitées.
En fait, il est donc établi que la Révolution de Février fut déclenchée par les éléments de la base qui surmontèrent l'opposition de leurs propres organisations révolutionnaires et que l'initiative fut spontanément prise par un contingent du prolétariat exploité et opprimé plus que tous les autres – les travailleuses du textile, au nombre desquelles, doit-on penser, l'on devait compter pas mal de femmes de soldats. La dernière impulsion vint des interminables séances d'attente aux portes des boulangeries. Le nombre des grévistes, femmes et hommes, fut, ce jour-là, d'environ 90 000. 


Le 8 mars, c'est la journée de la femme africaine universaliste révolutionnaire qui réclame 1000€/mois pour toutes les Africaines, tous les Africains et tous les pauvres de la planète





8 mars 2022 : Journée internationaliste de la femme.  Reprendre l'héritage de ses initiatrices Rosa Luxembourg et de Clara Zetkin qui appelaient à transformer la guerre en révolution ainsi que l'héritage de la révolution russe commencée le 8 mars 1917. "Tout le pouvoir aux délégués révocables #1pour25"

Les partis héritiers de ceux qui ont tué Rosa Luxembourg une des initiatrices de la journée de la femme font croire que cette journée est LEUR JOURNEE.
Mais cette journée est une JOURNEE DE LUTTE REVOLUTIONNAIRE INTERNATIONALISTE pas une journée des oppresseurs capitalistes femmes qui détournent cette journée à leur avantage.


Clara Zetkin et Rosa Luxembourg toutes les deux révolutionnaires internationalistes sont à l'origine de cette journée initiée à la conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague en 1910.

Conférence internationale des femmes socialistes - Copenhague 1910

Lors de cette conférence Clara Zetkin propose, pour la première fois, que les femmes socialistes de tous les pays organisent tous les ans une journée des femmes qui servira en premier lieu la lutte pour le droit de vote des femmes. Cette proposition est aussitôt adoptée.

Elle s’inspire des manifestations d’ouvrières du début du siècle et s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. L’objectif immédiat est l’obtention du droit de vote des femmes.

La date n’est tout d’abord pas fixée. La première journée internationale des femmes a donc lieu l’année suivante, en mars. Les nombreuses manifestations de femmes qui agiteront les années 1910 feront le reste. Source

Ces deux femmes sont des révolutionnaires égalistes internationalistes. Rosa Luxembourg a été tuée par les sociaux démocrates allemands en 1919 ! 

Rosa est une femme d’origine polonaise qui va consacrer sa vie à la révolution. Elle organise d’abord la propagande révolutionnaire dans son pays dès 1905, puis en Allemagne. Petite et boiteuse, pleine d’une énergie hors du commun, elle est une fantastique oratrice qui ne tarde pas à devenir une des grandes figures de la social-démocratie allemande.

Clara Zetkin et Rosa Luxemburg (à droite) en 1910

Elle écrit beaucoup : des articles, des livres, des ouvrages révolutionnaires. Son œuvre marxiste demeure impérissable : L’Accumulation du capital (1913), L’Introduction à l’économie politique (1915).

Elle prône la tolérance et la justice, convaincue que la liberté implique le respect de l’opinion d’autrui, quelle qu’elle soit.

Elle est l’un des membres fondateurs du parti communiste allemand, officiellement créé le 1er janvier 1919. Pressentant l’imminence de la guerre elle se distingue par une position antimilitariste et pacifiste très ferme, qui lui vaudra de passer une bonne partie de la guerre en prison. Pendant ce temps, elle prend du recul par rapport au bolchevisme et à Lénine. En 1918, « Rosa la Rouge » fonde le groupe révolutionnaire et antimilitariste « Spartakus » avec son amie Clara Zetkin. Elle participe à la révolution spartakiste et meurt assassinée par les Corps Francs.

http://8mars.info/rosa-luxemburg

Le 8 mars la révolution russe a été démarrée par les femmes. Lénine a donc décidé le 8 mars 1921 que cette date deviendrait la "journée de la femme";
La journée du mardi 6 mars 1917 (23 février calendrier russe)


Maurice Paléologue :
Pétrograd manque de pain et de bois ; le peuple souffre.
Ce matin, devant une boulangerie de la Liteïny, j'étais frappé de l'expression mauvaise que je lisais sur les figures de tous les pauvres gens qui faisaient la queue et dont la plupart avaient passé là toute la nuit.
La journée du jeudi 8 mars 1917 (23 février calendrier russe)
Maurice Paléologue :
Toute la journée, il y a eu de l’effervescence à Pétrograd... Des cortèges populaires parcouraient les grandes avenues. Sur plusieurs points, la foule a crié : « Du pain et la paix ! » Sur d'autres, elle a entonné la Marseillaise Ouvrière. Quelques bagarres se sont produites à la Perspective Newsky.
Malgré le vent d'émeute qui souffle dans la capitale, l'empereur qui vient de passer deux mois à Tsarskoïé-Sélo est parti ce soir pour le grand quartier général.
Léon Trotsky :
Le 23 février, c'était la " Journée internationale des Femmes ". On projetait, dans les cercles de la social-démocratie, de donner à ce jour sa signification par les moyens d'usage courant : réunions, discours, tracts. La veille encore, il ne serait venu à la pensée de personne que cette " Journée des Femmes " pût inaugurer la révolution. Pas une organisation ne préconisa la grève pour ce jour-là. Bien plus, une organisation bolcheviste, et des plus combatives, le Comité du rayon essentiellement ouvrier de Vyborg, déconseillait toute grève. L'état d'esprit des masses d'après le témoignage de Kaïourov, un des chefs ouvriers du rayon, était très tendu et chaque grève menaçait de tourner en collision ouverte. Mais comme le Comité estimait que le moment d'ouvrir les hostilités n'était pas encore venu – le parti n'étant pas encore assez fort et la liaison entre ouvriers et soldats étant trop insuffisante – il avait donc décidé de ne point faire appel à la grève, mais de se préparer à l'action révolutionnaire pour une date indéterminée. Telle fut la ligne de conduite préconisée par le Comité à la veille du 23, et il semblait que tous l'eussent adoptée. Mais le lendemain matin, en dépit de toutes les directives, les ouvrières du textile quittèrent le travail dans plusieurs fabriques et envoyèrent des déléguées aux métallos pour leur demander de soutenir la grève. C'est " à contrecœur ", écrit Kaïourov, que les bolcheviks marchèrent, suivis par les ouvriers mencheviks et socialistes-révolutionnaires. Mais du moment qu'il s'agissait d'une grève de masse, il fallait engager tout le monde à descendre dans la rue et prendre la tête du mouvement : telle fut la résolution que proposa Kaïourov, et le Comité de Vyborg se vit contraint de l'approuver. " L'idée d'une manifestation mûrissait depuis longtemps parmi les ouvriers, mais, à ce moment, personne ne se faisait encore une idée de ce qui en sortirait. "  Prenons bonne note de ce témoignage d'un participant, très important pour la compréhension du mécanisme des événements.
On croyait d'avance que, sans le moindre doute, en cas de manifestation, les troupes devraient sortir des casernes et seraient opposées aux ouvriers. Qu'allait-il se passer ? On est en temps de guerre, les autorités ne sont pas disposées à plaisanter. Mais, d'autre part, le soldat de la " réserve ", en ces jours-là, n'est déjà plus celui que, jadis, l'on a connu dans les cadres de l’" active "  . Est-il vraiment si redoutable ? A ce sujet, on raisonnait beaucoup dans les cercles révolutionnaires, mais plutôt abstraitement, car personne, absolument personne – on peut l'affirmer catégoriquement d'après tous les documents recueillis – ne pensait encore que la journée du 23 février marquerait le début d'une offensive décisive contre l'absolutisme. Il n'était question que d'une manifestation dont les perspectives restaient indéterminées et, en tout cas, fort limitées.
En fait, il est donc établi que la Révolution de Février fut déclenchée par les éléments de la base qui surmontèrent l'opposition de leurs propres organisations révolutionnaires et que l'initiative fut spontanément prise par un contingent du prolétariat exploité et opprimé plus que tous les autres – les travailleuses du textile, au nombre desquelles, doit-on penser, l'on devait compter pas mal de femmes de soldats. La dernière impulsion vint des interminables séances d'attente aux portes des boulangeries. Le nombre des grévistes, femmes et hommes, fut, ce jour-là, d'environ 90 000. Les dispositions combatives se traduisirent en manifestations, meetings, collisions avec la police. Le mouvement se développa d'abord dans le rayon de Vyborg, où se trouvent les grosses entreprises, et gagna ensuite le faubourg dit " de Pétersbourg ". Dans les autres parties de la ville, d'après les rapports de la Sûreté, il n'y eut ni grèves, ni manifestations. Ce jour-là, les forces de police furent complétées par des détachements de troupes, apparemment peu nombreux, mais il ne se produisit point de collisions. Une foule de femmes, qui n'étaient pas toutes des ouvrières, se dirigea vers la Douma municipale pour réclamer du pain. Autant demander du lait à un bouc. Dans divers quartiers apparurent des drapeaux rouges dont les inscriptions attestaient que les travailleurs exigeaient du pain, mais ne voulaient plus de l'autocratie ni de la guerre. La " Journée des femmes " avait réussi, elle avait été pleine d'entrain et n'avait pas causé de victimes. Mais de quoi elle était lourde, nul ne se doutait encore dans la soirée.

Lire la suite de la narration de Leon Trotsky et de Maurice Paléologue Revactu

Au moment où, par peur d'une nouvelle Révolution Russe, Poutine a agi stupidement comme Nicolas II en 1914, en déclenchant une guerre, en faisant le jeu des pires impérialistes de l'Otan, la révolution mondiale est plus que jamais d'actualité. Et les femmes sont souvent les précurseuses des révolutions.

Il faut transformer la guerre en révolution comme le préconisait Rosa Luxembourg.

Si la position de la social-démocratie devait se résumer à démontrer au monde à chaque occasion que notre parti est un partisan inconditionnel de la paix et un adversaire résolu de l'armement militaire, alors que le gouvernement est à blâmer pour la course aux armements, alors nous pourrions être complètement satisfaits de notre performance lors du récent débat au Reichstag. Mais ce ne serait pas un résultat suffisant pour la grande et importante campagne. Notre tâche n'est pas seulement de démontrer avec force l'amour de la paix des sociaux-démocrates à chaque occasion, mais surtout d'éclairer les masses de manière nette et claire sur la nature du militarisme et sur la différence de principe entre la position de la social-démocratie et celle des pacifistes bourgeois. Mais en quoi consiste cette différence ? Certainement pas seulement dans le fait que les apôtres bourgeois de la paix se reposent sur l'effet que peuvent faire de belles paroles, alors que nous ne nous fions pas qu'aux mots. Tout notre point de départ est diamétralement opposé : les amis de la paix des milieux bourgeois estiment que l'on peut atteindre la paix mondiale et le désarmement dans le contexte de la société actuelle, mais nous, qui nous plaçons sur le terrain de la conception matérialiste de l'histoire et du socialisme scientifique, nous sommes convaincus que le militarisme ne pourra disparaître du monde qu'avec la disparition de l'Etat de classe capitaliste. Leipziger Volkszeitung, n ° 103 du 6 Mai 1911 et N ° 104 du 8 Mai 1911 Rosa Luxemburg, Gesammelte Werke, tome 2, pp.491-504. Marxists.org


Il faut une nouvelle révolution russe, il faut de nouvelles révolutions partout dans le monde, en Afrique, en Europe, en Asie, en Amérique.

Il faut de nouveaux soviets, les institutions qui ont permis aux révolutionnaires russes de gagner. Des soviets améliorés avec un quota plus petit 1 pour 25 au lieu de 1 pour 1000 de février mars 1917. Des soviets qui transformeront les fonctionnaires en délégués révocables.








COMPLEMENT CLARA ZETKIN ET LA GUERRE



Opposition à la guerre[modifier | modifier le code]

L'Internationale des femmes socialistes est également résolument pacifiste, opposée à ce qui sera la Première Guerre mondiale et dont les prémisses se font sentir au début du xxe siècle.

Clara Zetkin participe, avec la Hollandaise Heleen Ankersmit (nl), à une manifestation pour la paix à Berlin le . Elle prononce un discours contre la course aux armements et une guerre « fratricide », en appelant au « sens de la solidarité des prolétaires » et au « sublime message de la paix socialiste »10. Après l'échec des mouvements socialistes à empêcher la guerre au nom de l'internationalisme prolétarien et de la fraternité de classe, elle participe avec Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht à la création en 1915 du groupe spartakiste puis, en 1917, du Parti social-démocrate indépendant (USPD).

Le début de la guerre, en , est pour elle un tel choc psychologique que, d'après l'Italienne Angelica Balabanova, son entourage se demanda si elle s'en remettrait11. Elle déclare par lettre à Heleen Ankersmit :

«  Lorsque la guerre a éclaté, j'ai cru devenir folle ou vouloir me tuer. Je suis restée gravement malade pendant un mois. (...) Mon fils aîné est en Belgique. (...) Je suis presque sans nouvelles. Combien de fois faut-il apprendre que l'un de nos camarades, le plus simple, le plus dévoué, est tombé. Mais que représente tout cela par rapport au glas historique qui vient de tomber, la débâcle de l'Internationale11.  »

Alors que les différents partis socialistes ont accepté de se considérer ennemis dans la guerre, elle entreprend de réunir malgré tout les femmes de l'Internationale, les appelant à une conférence pour la paix, au nom des valeurs de l'internationalisme prolétarien abandonné par les partis politiques constituant l'Internationale. La Conférence est organisée à Berne, du 16 au 12. Soixante-dix femmes socialistes s'y rendirent de presque tous les pays en guerre (à l'exception de l'Autriche et la Belgique, dont les représentantes ne purent venir). La seule Française à avoir pu effectuer le trajet était Louise Saumoneau.

Clara Zetkin s'oppose à la délégation russe, composée notamment de Zlata Lilina Zinoviev et de Nadejda Kroupskaïa, venue avec son mari, Lénine. D'après Angelica Balabanova :

«  Travaillant sous la direction de Lénine, (elles) déposèrent une motion qui n'avait rien à voir avec l'objectif de la réunion et que la majorité ne pouvait approuver. Elles réclamaient la rupture avec la direction des partis socialistes et ouvriers existants et appelaient à la formation d'une nouvelle Internationale. Elles appelaient également à la transformation de la guerre mondiale en guerre civile11.  »

Si une telle proposition était cohérente avec une motion déposée par Lénine et Rosa Luxemburg et adoptée par l'Internationale ouvrière en 1907, prévoyant la désertion massive, le soulèvement ouvrier et le renversement des républiques bourgeoises en cas de guerre en Europe, elle fut rejetée à Berne. Plus exactement, Clara Zetkin convainquit les bolcheviks, après de longs débats, de retirer leur proposition. C'est avec des accents plus humanistes que les femmes socialistes lancèrent un appel à la paix, resté célèbre, et destiné aux femmes européennes :

«  Où sont vos maris, vos fils ? Pourquoi doivent-ils s'entretuer et détruire avec eux tout ce qu'ils ont créé ? Qui bénéficie de ce cauchemar de sang ? Tout juste une poignée de profiteurs de guerre. Puisque les hommes ne peuvent plus parler, c'est à vous de le faire. Travailleuses de tous les pays en guerre, unissez-vous11 !  »

Cet appel sera diffusé en Europe par les femmes socialistes, malgré l'illégalité du pacifisme dans de nombreux pays. Clara Zetkin sera elle-même emprisonnée à son retour en Allemagne pour la tenue de cette conférence.

L'historienne Nicole Gabriel observe une évolution dans les positions politiques de Clara Zetkin à partir du début de la guerre, qui s'éloignent de son habituelle orthodoxie marxiste. Elle assigne ainsi à l'Internationale des femmes le rôle de "précéder dans le combat pour la paix les femmes de toutes les classes et de tous les pays".

«  Au moment de la guerre, la rigidité de la séparation entre "féminisme bourgeois" et "mouvement des femmes prolétaires" devait s'estomper. C'est au sein de l'Internationale que Clara Zetkin semble avoir fait l'expérience de la solidarité féminine : solidarité qui se situe au niveau de l'action. L'unanimité dans l'action pacifiste illégale et courageuse contraste avec la multitude des positions — souvent inconciliables — autour des questions de tactique et d'alliance. [...] L’ambiguïté provient pourtant du fait que cette union des femmes ne s'est réalisée qu'en situation d'urgence.  »

— Nicole Gabriel, L'internationale des femmes socialistes8

mardi 22 octobre 2019

15 morts au Chili: Sebastián #PIÑeraOCHET élu par 27 % d'électeurs de la droite homophobe anti-IVG impose une dictature néofasciste à 73% de Chiliens ! Urgent désigner 160 000 délégués de base #1para25 #1pour25 et former un gouvernement révolutionnaire

Par Julie Amadis
avec Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
22/10/2019


"Des manifestants approchent les policiers en attitude de fraternisation, une sorte de pacte de non non-violence s'installe, on y voit des policiers en pleurs. La manifestation se déroule tranquillement"

La milicia obrera, con el apoyo de toda la clase, con la simpatía de todos los trabajadores, deberá derrotar, desarmar y aterrorizar a las pandillas de bandidos de la reacción y franquear así a los obreros
 el camino hacia la
 fraternización revolucionaria con el ejército.
 
La alianza de los obreros y de los soldados triunfará sobre las fracciones contrarrevolucionarias. así será asegurada la victoria.

La milice ouvrière, avec le soutien de toute la classe, avec la sympathie de tous les travailleurs, devra battre, désarmer, terroriser les bandes de brigands de la réaction
 eouvrir ainsi aux ouvriers la voie
vers la fraternisation révolutionnaire avec l'armée.
 L'alliance des ouvriers et des soldats viendra à bout des fractions contre-révolutionnaires. Ainsi sera assurée la victoire. (L Trotsky 1935)





15 morts au Chili: Sebastián #PIÑeraOCHET élu par 27 % d'électeurs de la droite homophobe anti-IVG impose une dictature néofasciste à 73% de Chiliens !
Urgent désigner 160 000 délégués de base #1para25 #1pour25 et former un gouvernement révolutionnaire



15 manifestants tués par la police de Sebastián Piñera - #PIÑeraOCHET -  le nouveau Pinochet depuis le début du mouvement social contres les inégalités au Chili !
Selon Amnesty International ce sont plus de 1000 arrestations et 37 personnes blessées par armes à feu.
 Comme il est de notoriété publique, l’Institut national des droits humains a signalé qu’à ce jour, au moins 1 333 personnes, dont des mineurs, ont été arrêtées, 37 personnes ont été blessées par arme à feu et, pour ne citer que cette atteinte, neuf femmes ont été contraintes à se déshabiller. Les chiffres officiels portent à 11 le nombre de morts dans ce contexte. Ce bilan appelle une réaction immédiate de la part des autorités chiliennes qui doivent enquêter sur les éventuelles violations des droits humains, établir les responsabilités et mettre en place des mécanismes d’urgence afin de mettre un terme immédiatement aux pratiques susceptibles d’avoir une incidence sur les droits des personnes.
Cet assassin est le digne représentant du sommet de sa classe sociale : les capitalistes milliardaires prêts à tous les crimes
 Miguel Juan Sebastián Piñera Echenique, né le  à Santiago, est un homme d'affaires et homme d'État chilienprésident de la République de 2010 à 2014 et depuis 2018.Après une carrière d'économiste au service de plusieurs institutions, dont la Banque mondiale, il bâtit sa réussite d'homme d'affaires dans les années 1980. Il est une des personnes les plus riches du pays, avec une fortune estimée en 2017 à 2,7 milliards de dollars. (...)
Surnommé le « Berlusconi chilien »11, il possède en 2013 la 589e fortune mondiale avec 2,5 milliards de dollars, d'après le classement effectué par le magazine Forbes12, qu'il aurait en partie acquis frauduleusement13. En 2017, sa fortune est estimé à 2 milliards et 700 millions de dollars14,15
. (Wikipédia)

FRATERNISATION RÉVOLUTIONNAIRE ,
L'OUTIL N°2 DE TOUTE RÉVOLUTION

Comme l'ont mise en œuvre les révolutionnaires algérien-nes et les femmes et les hommes révolutionnaires du Soudan, comme le préconisait Trotsky dans "Où va la France" et dans de multiples écrits, la fraternisation révolutionnaire avec la police et l'armée est la clé de toute révolution anticapitaliste.


Il est impossible de dire par avance la marche concrète de la révolution dans un pays donné. Mais on peut, sur la base de toute l'expérience de l'Histoire, affirmer avec certitude que l'insurrection en aucun cas et dans aucun pays ne prendra le caractère d'un simple duel entre la milice ouvrière et l'armée. Le rapport des forces sera bien plus complexe et incomparablement plus favorable au prolétariat. La milice ouvrière - non par son armement, mais par sa conscience et son héroïsme - sera l'avant-garde de la révolution. Le fascisme sera l'avant-garde de la contre-révolution, La milice ouvrière, avec le soutien de toute la classe, avec la sympathie de tous les travailleurs, devra battre, désarmer, terroriser les bandes de brigands de la réaction et ouvrir ainsi aux ouvriers la voie vers la fraternisation révolutionnaire avec l'armée. L'alliance des ouvriers et des soldats viendra à bout des fractions contre-révolutionnaires. Ainsi sera assurée la victoire.
Les sceptiques hausseront les épaules avec mépris. Mais les sceptiques font le même geste à la veille de toute révolution victorieuse. Le prolétariat fera bien de prier à temps les sceptiques de s'en aller bien loin. Le temps est trop sérieux pour expliquer la musique aux sourds, les couleurs aux aveugles et aux sceptiques la révolution socialiste. (LDB Trotsky Où va la France mars 1935)

Es imposible definir de antemano la marcha concreta de la revolución en un país dado. Pero, sobre la base de toda la experiencia histórica, se puede afirmar con certeza que la insurrección en ningún caso y en ningún país tomará el carácter de un simple duelo entre la milicia obrera y el ejército. La relación de fuerzas será mucho más compleja e incomparablemente más favorable al proletariado. La milicia obrera —no por su armamento, sino por su conciencia y su heroísmo— será la vanguardia de la revolución. El fascismo será la vanguardia de la contrarrevolución. La milicia obrera, con el apoyo de toda la clase, con la simpatía de todos los trabajadores, deberá derrotar, desarmar y aterrorizar a las pandillas de bandidos de la reacción y franquear así a los obreros el camino hacia la fraternización revolucionaria con el ejército. La alianza de los obreros y de los soldados triunfará sobre las fracciones contrarrevolucionarias. así será asegurada la victoria.
Los escépticos alzarán los hombros con desprecio. Pero los escépticos hacen el mismo gesto en la víspera de cada revolución victoriosa. El proletariado hará bien en pedir a los escépticos que se vayan muy lejos. El tiempo es demasiado precioso para explicar la música a los sordos, los colores a los ciegos y a los escépticos la revolución socialista. (¿ADONDE VA FRANCIA? UNA VEZ MAS, ¿ADONDE VA FRANCIA? (fines de marzo de 1935)

Tous les policiers ne sont pas des suppôts de Sebastián Piñera ! Des manifestants ont fait la fraternisation révolutionnaire avec les policiers (dont certains étaient en pleur)



Naturellement, 84 ans après ces écrits de Trotsky et avec le développement d'une immense accumulation de capital humain - partiellement sous la forme d'une nouvelle classe sociale, formoisie -, la guerre psychologique a pris une importance encore plus grande que dans les années 1930 : il faut construire un dia-Etat en évitant au maximum tout affrontement. L'importance du caractère pacifique des manifestations est encore plus grande que le 8 mars 1917 et donc l'importance du recrutement humanocrate des policiers et des militaires est une activité stratégiquement encore plus importante que le bonnet des ouvriers de mars 1917 :
« Un des authentiques meneurs en ces journées, l’ouvrier bolchevik Kaïourov, raconte que les manifestants s’étaient tous enfuis, en certain point, sous les coups de nagaïka de la police à cheval, en présence d’un peloton de Cosaques ; alors lui, Kaïourov, et quelques autres ouvriers qui n’avaient pas suivi les fuyards se décoiffèrent, s’approchèrent des Cosaques, le bonnet à la main : « Frères Cosaques, venez au secours des ouvriers dans leur lutte pour de pacifiques revendications ! Vous voyez comment nous traitent, nous, ouvriers affamés, ces pharaons. Aidez-nous ! » Ce ton consciemment obséquieux, ces bonnets que l’on tient à la main, quel juste calcul psychologique, quel geste inimitable ! Toute l’histoire des combats de rues et des victoires révolutionnaires fourmille de pareilles improvisations. Mais elles se perdent d’ordinaire dans le gouffre des grands événements, et les historiens ne ramassent qu’un tégument de lieux communs. « Les Cosaques échangèrent entre eux des coups d’œil singuliers, dit encore Kaïourov, et nous n’avions pas eu le temps de nous éloigner qu’ils se jetaient en plein dans la mêlée. » Quelques minutes plus tard, devant le perron de la gare, la foule portait en triomphe un Cosaque qui venait de sabrer un commissaire de police. «  P 131 La Révolution Russe Trotski (cité dans "Sénégal Franceàfric: L'étudiant Mouhamadou Fallou Sene assassiné par Macky Sall ! Formez des CDR renversez la dictature criminelle ! Fraternisation révolutionnaire ! Macky Sall DEGAGE ! Franceàfric DEGAGE !")

Ce qui n'a pas été fait en 1973 sous l'influence des réformistes et à cause de l'incompétence des trotskystes chiliens et des militants du MIR cajolant Allende doit être réalisé en 2019





Les ébauches de soviets qu'étaient les "cordons industriels" doivent être mis en place de façon coordonnée. Avec un quota unique et en absorbant la totalité de l'ancien appareil d'Etat en un Dia-Etat humanocrate.

DÉLÉGATION RÉVOLUTIONNAIRE ,
L'OUTIL N°1 DE TOUTE RÉVOLUTION
IL FAUT DESIGNER 160 000 DÉLÉGUÉS DE BASE

Craignant d'être viré par la révolution en marche Sebastián Piñera  a cherché à arrondir les angles dans un discours aujourd'hui dans lequel il propose quelques mesures en faveur des plus pauvres ...
« Nous avons entendu la voix de ceux qui ont exprimé leur douleur et leurs espoirs. » Mardi soir, au terme d’une cinquième journée de manifestations massives dans les grandes villes du pays, Sebastian Piñera s’est de nouveau adressé aux Chiliens à la télévision. « Nous n’avons pas été capables de reconnaître l’ampleur de cette situation d’inégalités et d’abus. Je vous demande pardon pour ce manque de vision », a admis le président de droite.
Hausse de 20 % des pensions de retraite les plus basses, revalorisation du salaire minimum, baisse du salaire des parlementaires, gel du prix de l’électricité, baisse de celui des médicaments, augmentation d’impôts pour les plus riches… M. Piñera, qui avait réuni plusieurs présidents de partis politiques ce mardi, a déroulé une longue série de mesures qui seront soumises au vote du Congrès ou approuvées par décret présidentiel. « Cet agenda social ne résoudra pas tous les problèmes qui accablent les Chiliens, mais c’est un effort nécessaire et significatif pour améliorer la qualité de vie des plus vulnérables », a déclaré le chef d’Etat. Le Monde


Il faut dégager dès maintenant ce président sanguinaire qui rappelle les pires heures de la dictature de Pinochet  !

Pour DEGAGER un tyran minoritaire élu par 3 795 896 irresponsables collabos - n'ayant aucune responsabilité pénale pour leur choix - il suffit de réunir un nombre supérieur de citoyens délégateurs et de désigner leurs délégués de base
C'est le quota des anarchistes CNT et des marxistes POUM de l'Espagne de 1936 qui donne l'effet le plus efficace : delegado de grupo #1para25

Ce Sebastián Piñera représentant d'une minorité de bigots capitalistes n'a été élu que par 26,5% de Chiliens !



Comme Pinera a eu 3 795 896 au 2° tour, il suffit de 4 MILLIONS pour le DÉGAGER !

Un CNR provisoire Chili - Comité National Révolutionnaire Chili -doit remplacer les instances dirigeantes meurtrières.


Délégateurs 4000000
Délégué Intermédiaire de Base 800000
Délégué de Base 160000
Délégué Intermédiaire Conseiller 32000
Délégué Conseiller 6400
Délégué Intermédiaire Député 1280
Délégué Député 256
Délégué Intermédiaire National 51
Délégué National 10
Délégué Intermédiaire International 2

Delegado Intermedio de Báse DIB = 1 para 5
Delegado de base DB = 1 para 25
Delegado Intermedio Consejero de DIC = 1 para 125
Delegado Consejero  DC = 1 para 625
Delegado Intermedio Diputado DID  = 1 para 3 125
Delegado Diputado DD = 1 por 15,625
Delegado Intermedio Nacional DIN = 1 para 78125
Delegado Nacional DN = 1 por 390,625

DIB Délégué intermédiaire de base = 1 pour 5
DB Délégué de base = 1 pour 25
DIC Délégué intermédiaire conseiller = 1 pour 125
DC Délégué conseiller = 1 pour 625
DID Délégué intermédiaire député = 1 pour 3 125
DD Délégué député = 1 pour 15 625
DIN Délégué intermédiaire national = 1 pour 78 125
DN Délégué national = 1 pour 390 625



Remplacer les criminels corrompus au pouvoir par les personnes les plus honnêtes, les plus altruistes, les plus responsables.

Les capitalistes n'ont aucune limite....
Ce qu'ils viennent de faire au Chili est un test...
Si la réaction de la population n'est pas à la hauteur de l'attaque, c'est-à-dire révolutionnaire avec auto-organisation de la population en délégués révocables, les tueries de manifestants se reproduiront partout dans le monde dans chaque manifestation !
Les capitalistes ne font plus d'exception pour la Formoisie qui jusqu'à présent était épargnée par la répression sanglante - une répression habituelle dans les pays du Tiers Monde.
Les Africains savent à chaque fois qu'ils participent à une manifestation contre leur dictateur qu'ils risquent leur vie !
Des jeunes, des enfants même sont tués dans des manifestations.
Lors des manifestations de 2013 au Togo contre Gnassingbé, Agnigna Rachad 15 ans, Abdoulaye Yacoubou 9 ans et  Joseph Kokou Zoumekey 13 ans ont été tués !
Ce qui vient de se passer au Chili, pays riche d'Amérique Latine montre que les capitalistes ont décidé d'agir dorénavant de la même façon dans les pays riches et dans les pays pauvres, par une répression sanguinaire !

Pour sauver la Terre, pour sauver l'humanité, il est urgent de dégager tous ces chefs d’État capitalistes qui n'ont aucune limite pour faire grossir davantage la richesse déjà énorme des plus riches.
Pour les dégager, les émeutes ne servent à rien !
Il faut de véritables révolutions mettant au pouvoir les personnes les plus honnêtes et donc il faut désigner des délégués révocables par quota !

COMPLEMENT


Le texte ci-dessous - dont on ignore la représentativité réelle de ses rédacteurs, c'est à dire le nombre de délégateurs ayant désigné les délégués de cordons industriels ayant approuvé son contenu - reflète l'incompétence politique des révolutionnaires chiliens de 1973
Comme si le 6 novembre 1917, à la veille de la "Révolution d'Octobre" avait écrit à "son excellence Alexandre Kérenski" au moment où Kornilov allait tenter de saboter dans le sang la réunion du 2° Congrès pan-russe des Soviets"
Quand on met en place des Soviets - des cordons industriels" ces structures humanocrates délégitiment toutes les structures démocratiques de la bourgeoisie.

Ce texte est une version à peine actualisée de "Memoria Obrera: Chile, setiembre 1973" paru en 1980 dans Comunismo No.4, organe central en espagnol du GCI.Lettre   que   les   cordons   industriels envoyèrent à Allende six jours  avant  le coup d’Etat militaire Le 5 septembre 1973,
A SON EXCELLENCE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
CAMARADE ALLENDE
Voici venu le moment où la classe ouvrière organisée au sein de la Coordination
Provinciale des Cordons Industriels, du Commando Provincial de Ravitaillement
Direct et du Front Unique des Travailleurs en conflit, considère urgent de
s’adresser à vous, alarmée par le déclenchement d’une série d’événements
qui, selon nous, nous mènera non seulement à la liquidation du processus
révolutionnaire chilien mais, à court terme, à un régime fasciste de coupe plus
implacable et criminelle.
Auparavant, nous craignions que le processus vers le socialisme n’évolue vers
un gouvernement du centre, réformiste, démocratico-bourgeois qui tendrait à
démobiliser les masses ou à les mener à des actions insurrectionnelles de type
anarchiques par pur instinct de conservation.
Mais désormais, après avoir analysé les derniers événements, notre crainte
n’est plus celle-là; désormais, nous avons la certitude que nous sommes sur la
pente qui nous mènera tout droit au fascisme.
C’est pourquoi nous allons énumérer pour vous les mesures que, en tant que
représentants de la classe travailleuse, nous considérons indispensables de
prendre.
En premier lieu, camarade, nous exigeons l’application du programme de
l’Unité Populaire. Nous autres, en 1970, nous n’avons pas voté pour un homme,
nous avons voté pour un programme.
Curieusement, le premier chapitre du programme de l’Unité Populaire s’intitule
"Le Pouvoir Populaire". Nous citons, page 14 du programme:
..."les transformations révolutionnaires dont le pays a besoin ne pourront être
réalisées que si le peuple prend le pouvoir entre ses mains et l’exerce
réellement et effectivement"...
... "Les forces populaires et révolutionnaires ne se sont pas unies pour lutter
pour la simple substitution d’un président de la République par un autre, pour
remplacer un parti par un autre au gouvernement, mais pour mener à bien les
changements de fond exigés par la situation nationale sur base du transfert du
pouvoir des anciens groupes dominants aux travailleurs, à la paysannerie et
aux secteurs progressistes des couches moyennes"..."Transformer les
institutions actuelles de l’Etat de façon à ce que les travailleurs et le peuple
exercent réellement le pouvoir"...
..."Le gouvernement populaire fondera essentiellement sa force et son autorité
sur l’appui que lui offrira le peuple organisé"...
...page 15... "A travers une mobilisation des masses se construira, depuis les
bases, la nouvelle structure du pouvoir"...
On parle d’un programme, d’une nouvelle constitution politique, d’une
Chambre unique, de l’Assemblée du Peuple, d’un Tribunal Suprême avec
membres désignés par l’Assemblée du Peuple,... Dans ce programme on
indique qu’on rejettera l’utilisation des Forces Armées pour réprimer le peuple"
(p.24)
Camarade Allende, si l’on ne vous disait pas que ces phrases sont citées du
programme de l’Unité Populaire qui était un programme minimum pour la
classe, dans de pareilles circonstances, vous nous diriez qu’il s’agit là du
langage "ultra" des Cordons Industriels.
Mais nous demandons: où est le nouvel Etat? la nouvelle Constitution politique,
la Chambre unique, l’Assemblée Populaire, les Tribunaux Suprêmes?
Trois ans se sont écoulés, camarade Allende, vous ne vous êtes pas appuyé sur
les masses, et aujourd’hui, nous, les travailleurs, nous sommes méfiants.
Nous, travailleurs, nous ressentons une profonde frustration et du
découragement lorsque notre Président, notre Gouvernement, nos Partis, nos
organisations nous donnent cent fois l’ordre de nous replier plutôt que de nous
ordonner d’avancer. Nous exigeons non seulement qu’on nous informe, mais
aussi qu’on nous consulte sur les décisions qui en fin de compte sont
déterminantes pour notre destin.
Nous savons que dans l’histoire des révolutions il y eut des moments pour se
replier et d’autres pour avancer; mais nous savons, nous avons la certitude
absolue que durant ces trois dernières années nous aurions pu gagner non
seulement des batailles partielles mais également la lutte totale; nous aurions
pu prendre en ces occasions des mesures qui auraient rendu le processus
irrévocable, après le triomphe de l’élection des dirigeants de 1971, le peuple
réclamait un plébiscite et la dissolution d’un Congrès antagonique.
En octobre, lorsque la volonté et l’organisation de la classe ouvrière
maintinrent le pays en marche contre la grève patronale; lorsque, dans le feu
de la lutte naquirent les Cordons Industriels et que la production, le
ravitaillement, les transports furent maintenus grâce au sacrifice des
travailleurs et que la bourgeoisie fut frappée d’un coup mortel, vous, vous ne
nous avez pas fait confiance. Bien que personne ne puisse nier l’immense
potentialité révolutionnaire démontrée par le prolétariat, vous avez donné
comme issue une véritable gifle à la classe ouvrière, instaurant un Cabinet
Civil/Militaire avec, comme circonstance aggravante, le fait d’y inclure deux
dirigeants de la Centrale Unique des Travailleurs (CUT) qui, en acceptant
d’intégrer ces Ministères firent perdre à la classe travailleuse la confiance
qu’elle avait dans son plus grand organisme (organismo máximo) (13).
Organisme, qui quelque fut le caractère du gouvernement, devait se maintenir
en marge de celui-ci et empêcher la moindre de ses faiblesses à l’égard des
problèmes des travailleurs.
Malgré le reflux et la démobilisation que tout cela produisit, malgré l’inflation,
les queues et les mille difficultés que les hommes et les femmes du prolétariat
vivaient quotidiennement, lors de élections de mars ’73, ils firent preuve une
fois de plus de clarté et de conscience en donnant 43% de votes militants aux
candidats de l’Unité Populaire.
Ici aussi, camarade, il aurait fallu prendre les mesures que le peuple méritait,
méritait et exigeait pour le protéger du désastre que nous pressentons
maintenant.
Et déjà le 29 juin, lorsque les généraux et les officiers séditieux, alliés au Parti
National, Frei et Patrie et Liberté se placèrent franchement en position
d’illégalité, on aurait pu décapiter les séditieux et, s’appuyant sur le peuple et
en donnant la responsabilité à des généraux loyaux et aux forces qui alors vous
obéissaient, on aurait pu mener le processus à la victoire, on aurait pu passer à
l’offensive.
Ce qui manqua alors, à chaque occasion, ce fut la détermination, la
détermination révolutionnaire; ce fut la confiance dans les masses; ce fut la
connaissance de leur organisation et de leur force; ce qui manqua, ce fut une
avant-garde décidée et hégémonique.
Maintenant, non seulement, nous, travailleurs, n’avons plus confiance, mais
nous sommes alarmés.
La droite a monté un appareil terroriste si puissant et bien organisé qu’il ne fait
aucun doute qu’il est financé et dirigé par la CIA. Ils tuent des ouvriers, font
sauter des oléoducs, des autobus, des chemins de fer.
Ils produisent des pannes de courant dans deux ou trois provinces, font des
attentats contre nos dirigeants, contre les locaux de nos partis et des nos
syndicats.
-Les punit-on, sont-il incarcérés?
-Non, camarade.
-On punit et on incarcère les dirigeants de gauche.
Les Pablo Rodriguez, les Benjamin Matta confessent ouvertement avoir
participé au "tanquetazo" (14).
-Sont-ils écrasés, humiliés?
-Non, camarade.
On perquisitionne Lanera Austral de Magallanes en même temps qu’on
assassine un ouvrier, et que l’on garde des travailleurs couchés sur le ventre
dans la neige pendant de heures et des heures.
Les transporteurs paralysent le pays, laissant des foyers humides sans
chauffage, sans aliments, sans médicaments.
-Est-ce qu’on le brime, est-ce qu’on les réprime?
-Non, camarade.
On brime les ouvriers de Corre Cerrillos, de Indugas, de Cemento Melon, des
Cervecerias Unidas.
Frei, Jarpa et leurs comparses financés par ITT appellent ouvertement à la
sédition.
-Est ce qu’on les écarte, est-ce qu’on porte plainte?
-Non, camarade.
On porte plainte, on demande la mise au ban de Palestro, d’Altamirano de
Garretón, de ceux qui défendent les droits de la classe ouvrière.
Le 29 juin, des généraux et des officiers se sont soulevés contre le
gouvernement, mitraillant pendant des heures le Palais de la Moneda, faisant
22 morts.
-Les a t’on fusillés, les a t’on torturés?
-Non, camarade.
On torture de façon inhumaine les marins et les sous-officiers qui défendent la
constitution, la volonté du peuple, et vous-même, camarade Président.
Patrie et Liberté incite au coup d’Etat.
-Les emprisonne t’on, les punit-on?
-Non camarade.
Ils continuent à donner des conférences de presse, on leur donne des saufconduits pour qu’ils conspirent à l’étranger.
Pendant ce temps, on écrase SUMAR, où meurent les ouvriers et les habitants,
et on soumet les paysans de Cautín aux châtiments les plus implacables, les
promenant en hélicoptères, attachés par les pieds, au-dessus des têtes de
leurs familles, jusqu’à ce qu’ils meurent.
On vous attaque vous, camarade. On attaque nos dirigeants, et à travers eux
les travailleurs dans leur ensemble, de la façon la plus insolente et la plus
libertine grâce aux millions dont dispose la droite pour ses moyens de
communication.
-Est-ce qu’on les détruit, est-ce qu’on les réduit au silence?
-Non, camarade.
On réduit au silence et on détruit les moyens de communications de gauche,
Canal 9 à la télévision, la dernière possibilité de faire entendre la voix des
travailleurs.
Et le 4 septembre, troisième anniversaire du gouvernement des travailleurs,
alors que nous, le peuple, étions 1.400.000 à vous saluer, à montrer notre
détermination et notre conscience révolutionnaire, la FACH écrasait MADEMSA,
MADECO, RITTIG lors d’une provocation des plus insolentes et inacceptables,
sans qu’il y ait aucune réponse visible.
Pour toutes les raisons invoquées ici, camarade, nous, les travailleurs, sommes
d’accord sur un point avec Monsieur Frei: ici, il n’y a que deux alternatives: la
dictature du prolétariat ou la dictature militaire.
Bien sûr, monsieur Frei est également un peu naïf parce qu’il croit que cette
dictature militaire sera seulement transitoire et le mènera en fin de compte à la
présidence.
Nous sommes absolument convaincus qu’historiquement le réformisme qu’on
recherche au travers du dialogue avec ceux qui nous ont trahis tant de fois est
le chemin le plus rapide vers le fascisme
Et nous, les travailleurs, nous savons ce qu’est le fascisme.
Jusqu’il y a peu ce n’était qu’un mot que nous ne comprenions pas tous, et
pour lequel nous devions chercher des exemples lointains, le Brésil, l’Espagne,
l’Uruguay, etc.
Mais nous l’avons maintenant vécu dans notre propre chair, dans les
perquisitions, dans ce qui arrive aux marins et aux sous-officiers, dans ce que
souffrent les camarades de ASMAR, FAMAE, les paysans de Cautín.
Nous savons maintenant que le fascisme signifie en finir avec toutes les
conquêtes obtenues par la classe ouvrière, les organisations ouvrières, les
syndicats, le droit de grève, les pétitions.
Le travailleur qui réclame ses droits humains minimaux est licencié,
emprisonné, torturé ou assassiné.
Nous considérons non seulement qu’on nous entraîne sur le chemin qui nous
conduit au fascisme à une allure vertigineuse, mais on nous prive en plus des
moyens de nous défendre.
C’est pourquoi nous exigeons de vous, camarade Président, que vous vous
mettiez à la tête de cette véritable armée sans armes mais puissante quant à
la conscience et la détermination, nous exigeons que les partis prolétariens
mettent sur le côté leurs divergences et se transforment en véritable avantgarde de cette masse organisée mais sans direction.
Nous exigeons:
1° Face à la grève des transporteurs, la réquisition immédiate des camions,
sans remboursement, par les organismes de masses et la création d’une
entreprise étatique des transports pour que ces bandits n’aient plus jamais
entre les mains la possibilité de paralyser le pays.
2° Face à la grève criminelle du Collège Médical, nous exigeons qu’on leur
applique la Loi de la Sécurité Intérieure de l’Etat afin que la vie de nos femmes
et de nos enfants ne soit jamais plus entre les mains de ces mercenaires de la
santé. Tout le soutien aux médecins patriotes.
3° Face à la grève des commerçants, qu’on ne refasse pas l’erreur d’octobre où
nous avons clarifié que nous n’en avions pas besoin comme corporation. Qu’on
mette un terme à la possibilité pour ces trafiquants, alliés aux transporteurs,
de prétendre assiéger le peuple par la faim. Que s’établissent une fois pour
toutes la distribution directe, les magasins populaires, le panier populaire. Que
passent dans le domaine social les industries alimentaires qui ne sont pas
encore entre les mains du peuple.
4° Dans le domaine social, qu’on ne rende aucune des entreprises où existe la
volonté majoritaire des travailleurs d’en garder le contrôle, et que celles-ci
passent dans le domaine prédominant de l’économie. Qu’on fixe une nouvelle
politique des prix. Que la production et la distribution des industries du
domaine social soient dissociée. Suppression de la production de luxe pour la
bourgeoisie. Qu’on exerce un véritable contrôle ouvrier dans ces entreprises.
5° Nous exigeons qu’on déroge à la Loi de Contrôle des Armes, nouvelle "loi
maudite", qui n’a servi qu’à humilier les travailleurs avec les perquisitions
pratiquées dans les industries et les bidonvilles, et qui fait office de répétition
générale pour les secteurs séditieux des Forces Armées, en leur permettant
d’étudier ainsi l’organisation et la capacité de réponse de la classe ouvrière,
dans une tentative pour l’intimider et identifier ses dirigeants.
6° Face à la répression inhumaine des marins du Valparaiso et du Talcahuano,
nous exigeons la liberté immédiate de ces héroïques frères de classe dont les
noms sont déjà gravés dans les pages de l’histoire du Chili. Qu’on identifie et
qu’on punisse les coupables.
7° Face à la torture et à la mort de nos frères paysans de Cautín, nous exigeons
un jugement public et le châtiment correspondant pour les responsables.
8° Pour tous ceux qui sont impliqués dans les tentatives de faire tomber le
gouvernement légitime, la peine maximale.
9° En ce qui concerne le conflit de Canal 9 à la télévision, que ce moyen de
communication des travailleurs ne soit ni remis ni fermé sous aucun prétexte.
10° Nous protestons contre la destitution du camarade Jaime Faivovich, soussecrétaire des Transports.
11° Nous demandons qu’à travers votre propre appui, s’exprime tout notre
soutien à l’ambassadeur de Cuba, le camarade Mario García Incháustegui, ainsi
qu’à tous les camarades cubains persécutés par la réaction la plus experte, et
qu’on leur offre nos quartiers prolétariens pour y établir leur ambassade et leur
résidence en remerciement à ce peuple qui a été jusqu’à se priver de sa propre
ration de sucre pour nous aider dans notre lutte. Qu’on expulse l’ambassadeur
nord-américain par l’intermédiaire duquel le Pentagone, la CIA et ITT
fournissent des instructeurs et du financement aux séditieux.
12° Nous exigeons la défense et la protection de Carlos Altamirano, Mario
Palestro, Miguel Enriquez, Oscar Garretón, persécutés par la droite et le
Ministère de la Marine parce qu’ils défendent vaillamment les droits du peuple
avec ou sans uniforme.
Nous vous avertissons, camarade, avec le respect et la confiance que nous
avons encore, que si vous n’accomplissez pas le programme de l’Unité
Populaire, si vous ne faites pas confiance aux masses, vous perdrez le seul
soutien réel que vous avez comme personne et comme gouvernant et vous
serez responsable d’avoir mené le pays non pas à la guerre civile qui est déjà
en plein développement, mais au massacre froid, planifié de la classe ouvrière
la plus consciente et la plus organisée d’Amérique latine; [nous vous
avertissons] que ce gouvernement, porté au pouvoir et maintenu au prix de
tant de sacrifices consentis par les travailleurs, les habitants des bidonvilles,
les paysans, les étudiants, les intellectuels, les membres des professions
libérales, portera la responsabilité historique d’avoir détruit et décapité, qui
sait dans quel délai et à quel prix sanglant, non seulement le processus
révolutionnaire chilien mais celui de tous les peuples latino-américains en lutte
pour le socialisme.
Et si nous faisons cet urgent appel, camarade Président, c’est parce que nous
pensons qu’il s’agit là de l’ultime possibilité d’éviter ensemble la perte par
centaines de milliers de vies du meilleur de la classe ouvrière chilienne et
latino-américaine.