On pourrait paraphraser Lénine en écrivant que
"La question de savoir s'il faut admettre ou répudier le concept de légalité est pour l'homme une question de rapport de force et donc de possession par Damiba et sa clique des armes létales du Burkina Faso de Sankara, une question posée et débattue depuis les origines des luttes de classes, et qui peut être travestie de mille manières par les clowns titrés professeurs de droit, mais qui ne peut vieillir comme ne peut vieillir la question de savoir si la vue et le toucher, l'ouïe et l'odorat sont la source de la connaissance humaine".
Ces clowns titrés juristes viennent d’avouer là que leur habituel charabia pseudo légal est simplement du tissu pour habiller le dictateur.
Mais derrière ce cirque et ce rideau de fumée, ce sont toujours les institutions de la révolution burkinabè qui seront les seules légales parce que le Burkina Faso s'appellera Burkina Faso.
"Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Blaise Compaoré a mis fin aux CDR pour imposer en 1991 une constitution compradore au service de l'impérialismeCette constitution a été écrite par cinq personnes dont RMC Kaboré.
Cinq personnes sont choisies pour la rédiger, parmi lesquelles un proche du président, Roch Marc Christian Kaboré (qui a aujourd’hui rejoint les rangs de l’opposition), une figure de la société civile, Halidou Ouédraogo, et le célèbre avocat Me Titinga Frédéric Pacere. C’est ce dernier qui hérite du chapitre consacré au mandat présidentiel. Il propose un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Cela ne convient pas à l’entourage du président : après négociations, le nombre de mandats reste limité à deux, mais sa durée passe à sept ans. La Constitution est approuvée par référendum le 2 juin. Jeune Afrique
La constitution de Compaoré est une copie conforme de la constitution française.
Quand on lit les documents sur la 1° et la 2° conférence nationale des Comités de Défense de la Révolution on comprend que l'héritage maoïste (dont ont été à la fois les bénéficiaires et les victimes Thomas Sankara et Valère Somé - comme leurs autres camarades sincères - et donc à l'exclusion des gredins staliniens) les a empêchés de comprendre que cette "conférence" avait en réalité le caractère d'un CONGRES ETATIQUE et GOUVERNEMENTAL
Naturellement, chacun des 1300 délégués aurait été censé être représentatif et être le représentant de 25 grands CDR de base.
Chacun de ces 25 Grands CDR de base était formé de 25 délégués désignés par 100 délégateurs de base.
Chacun des 1300 délégués dans ces deux conférences aurait alors parlé et agi au nom de 3200 citoyens.
C'est donc un total de plus de 4 millions de Burkinabè (pour une population de 8 M d'habitants) qui auraient été représentés formellement.
Chaque membre du gouvernement aurait été le représentant de 162 000 citoyens
C'est au nom de ces 162 000 citoyens que chaque ministre, - chaque coordinateur national - aurait parlé agi et voté dans ce "gouvernement révocable qui vote".
Les clowns titrés juristes du Conseil Constitutionnel du Burkina Faso légalisent le coup d'Etat de Damiba 2022 conforme selon eux à la Constitution 1991 du coup d'Etat de Blaise Compaoré 1987
Depuis 1987 (1991) les membres du Conseil Constitutionnel du (pseudo) Burkina Faso (de Blaise Compaoré- RMC Kaboré) sont des clowns titrés « juristes ». Leur statut est le même que celui des "clowns titrés professeurs" de philosophie dénoncés par Lénine en 1908.
Des clowns pseudo juristes au service du capitalisme, semblables aux clowns pseudo-philosophes au service du capitalisme.
Ils viennent de tomber le masque.
Le Conseil constitutionnel a indiqué, dans une décision, qu’il prenait acte de la démission de Roch Marc Christian Kaboré de ses fonctions de président et constate officiellement la vacance du pouvoir de la présidence du Faso à compter du 24 janvier 2022. Cela, suite au coup d’État militaire orchestré le 24 janvier dernier, par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration – MPSR dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba qui assure depuis, la présidence du pays.
Il vient d’être confirmé président du Faso suite à la publication de cette décision du Conseil Constitutionnel du pays. Par ailleurs, la décision de l’institution qui fait du président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration chef de l’État du Burkina Faso a, aussi, indiqué que le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba prêtera serment devant le Conseil constitutionnel. Le Conseil n’a cependant pas précisé la date de son investiture. Mali Actu
Ces clowns titrés juristes étaient là pour protéger la constitution de Blaise Compaoré écrite par Kaboré au service du putschiste Blaise Compaoré.
Lénine avait écrit en 1908
La question de savoir s'il faut admettre ou répudier le concept de matière est pour l'homme une question de confiance dans le témoignage de ses organes des sens, la question des sources de notre connaissance, question posée et débattue depuis les origines de la philosophie, et qui peut être travestie de mille manières par les clowns titrés professeurs, mais qui ne peut vieillir comme ne peut vieillir la question de savoir si la vue et le toucher, l'ouïe et l'odorat sont la source de la connaissance humaine.
On pourrait paraphraser Lénine en écrivant que
La question de savoir s'il faut admettre ou répudier le concept de légalité est pour l'homme une question de rapport de force et donc de possession par Damiba et sa clique des armes létales du Burkina Faso de Sankara, une question posée et débattue depuis les origines des luttes de classes, et qui peut être travestie de mille manières par les clowns titrés professeurs de droit, mais qui ne peut vieillir comme ne peut vieillir la question de savoir si la vue et le toucher, l'ouïe et l'odorat sont la source de la connaissance humaine.
Ces clowns titrés juristes viennent d’avouer là que leur habituel charabia pseudo légal est simplement du tissu pour habiller le dictateur.
Mais derrière ce cirque et ce rideau de fumée, ce sont toujours les institutions de la révolution burkinabè qui seront les seules légales parce que le Burkina Faso s'appellera Burkina Faso.
"Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.
Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution (extrait du DOP 4 avril 1986)
CDR A DELEGUES REVOCABLES DANS LA TRADITION DES REVOLUTIONS
Dès le soir de la révolution, le 4 aout 1983, Thomas Sankara appelait la population à constituer des CDR comité de défense de la révolution.
Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous.
Le Discours d'Orientation Politique DOP du 2 octobre 1983 précisait le rôle des CDR.
Leur rôle premier était "l'organisation du peuple voltaïque". Dans chaque CDR se trouvaient des " représentants du pouvoir révolutionnaire".
"Le Conseil national de la révolution, qui est dans le processus révolutionnaire déclenché depuis le 4 août le pouvoir de conception, de direction, et de contrôle de la vie nationale tant sur le plan politique, économique que social, se doit d’avoir des instances locales dans les divers secteurs de la vie nationale.
Et c’est là que réside le sens profond de la création des CDR qui sont les représentants du pouvoir révolutionnaire dans les villages, les quartiers des villes, les lieux de travail.
Les CDR constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. C’est l’instrument que le peuple s’est forgé pour se rendre véritablement souverain de son destin et étendre de ce fait son contrôle dans tous les domaines de la société. Les armes du peuple, le pouvoir du peuple, les richesses du peuple, ce sera le peuple qui les gérera et les CDR sont là pour cela.
Quant à leurs rôles, ils sont immenses et diversifiés. Leur mission première est l’organisation du peuple voltaïque tout entier en vue de l’engager dans le combat révolutionnaire.
Le peuple ainsi organisé dans les CDR acquiert non seulement le droit de regard sur les problèmes de son devenir, mais aussi participe à la prise de décision sur son devenir et à son exécution.
La révolution comme théorie juste pour détruire l’ordre ancien et, en lieu et place, édifier une société d’un type nouveau ne saurait être menée que par ceux qui y ont intérêt
Les CDR sont alors les détachements d’assaut qui s’attaqueront à tous les foyers de résistance.
Ce sont les bâtisseurs de la Haute-Volta révolutionnaire. Ce sont les levains qui devront porter la révolution dans toutes les provinces, tous nos villages, tous les services publics et privés, tous les foyers, tous les milieux.
Pour ce faire, les militants révolutionnaires au sein des CDR doivent rivaliser d’ardeur dans les tâches primordiales suivantes :
1°) L’action en direction des membres du CDR : il revient aux militants révolutionnaires le travail d’éducation politique de leurs camarades. Les CDR doivent être des écoles de formation politique. Les CDR sont les cadres adéquats où les militants discutent des décisions des instances supérieures de la révolution, du CNR et du gouvernement.
2°) L’action en direction des masses populaires vise à les entraîner à adhérer massivement aux objectifs du CNR par une propagande et une agitation intrépides et sans relâche. A la propagande et aux calomnies mensongères de la réaction, les CDR doivent savoir opposer une propagande, une explication révolutionnaires appropriées selon le principe que seule la vérité est révolutionnaire.
Les CDR se doivent d’être à l’écoute des masses afin de se rendre compte de leur état d’esprit, de leurs besoins, pour en informer à temps le CNR et faire à ce sujet des propositions concrètes. Ils sont invités à examiner les questions touchant l’amélioration des intérêts des masses populaires, en soutenant les initiatives prises par ces dernières.
Le contact direct avec les masses, populaires, par l’organisation périodique des assemblées ouvertes où sont discutées les questions qui les intéressent, est une nécessité impérieuse pour les CDR s’ils veulent aider à l’application correcte des directives du CNR. Ainsi, dans l’action de propagande, les décisions du CNR seront expliquées aux masses. Seront aussi expliquées toutes les mesures destinées à l’amélioration de leurs conditions de vie. Les CDR doivent lutter avec les masses populaires des villes et des campagnes contre leurs ennemis et l’adversité de la nature, pour la transformation de leur existence matérielle et morale" Thomas Sankara DOP 2 octobre 1983
Sankara en basant sa politique sur les CDR s'est inspiré de l'héritage de toutes les révolutions. Héritage de la révolution Taiping au XIX° siècle en Chine (1851-1864), des soviets la révolution russe de 1905 et de 1917 en Russie, de la commune de Paris en 1971, des CDR à Cuba en 1960.
En s'inspirant de cet héritage, il en a malheureusement oublié un des points essentiels : le quota de désignation des délégués.
Les améliorations à apporter au système humanocrate des délégués révocables sont la fusion de l'appareil d'Etat avec l'appareil politique, les fonctionnaires devenant des délégués révocables sous le contrôle de la population ainsi que l'intégration d'un quotas de délégateurs proportionnel au niveau de responsabilité de chaque délégué.
En ce qui concerne le principe de contrôle des fonctionnaires par la population et leur révocabilité, l'héritage provient de la Commune de Paris.
« Les droits inhérents à la commune sont :
(…) le choix par l’élection et le concours, avec la responsabilité, et le droit permanent de contrôle et de révocation des magistrats ou fonctionnaires communaux de tous ordres » La commune au jour le jour Le journal officiel de la commune de Paris p 92
Des quotas de délégateurs (personnes qui soutiennent chaque délégué) proportionnel au niveau de responsabilité du délégué doivent empêcher toute prise de pouvoir illégitime et empêcher les tentatives des classes spoliatrices contre révolutionnaires de s'asseoir sur le cheval de la révolution au détriment des spoliatés.
Dès le 4° jour de la révolution russe (12 mars 1917), l'appel à désigner des délégués au quota de 1 pour 1000 a permis la construction d'un double pouvoir parallèle à celui de la bourgeoisie ce qui a permis la prise du pouvoir du prolétariat lors de la seconde révolution d'octobre 1917.
Les anarchistes espagnols luttant contre Franco en 1936 avaient constitué des délégués sous le quota de 1 pour 25,
Lors de la révolution Taiping, l'armée révolutionnaire était structurée à partir du chiffre 5.
Cette organisation, faisant appel au chiffre 5, reflète l'organisation mise en place dans les campagnes, fondée sur des « unités familiales » regroupant 5 fois 5 familles : en effet, chaque famille devait contribuer à l'armée Taiping en envoyant un soldat ; un corps d'armée était donc la force militaire correspondant à 13 156 familles. Wikipédia
De la même manière, les quotas du système humanocrate sont des puissances de 5.
1 pour 5 Délégué Intermédiaire de Base DIB
1 pour 25 Délégué de Base DB
1pour 625 Délégué Conseiller DIC
1 pour 3125 Délégué intermédiaire député DID
1 pour 15625 Délégué Député DD
1 pour 78125,Délégué Intermédiaire National
1 pour 390 625 Délégué National
1 pour 10 million Délégué International
15 OCTOBRE 1987 UN COUP D'ETAT
ASSASSINANT LE PRESIDENT
ET SES GARDES DU CORPS
Le 15 octobre 1987 Thomas Sankara est assassiné par son ex bras droit Blaise Compaoré.
"Sankara arrive à 16 h 30 à bord de sa 205, escorté par cinq gardes du corps. À 16 h 35, il s’assoit à la table. Alouna Traoré prend la parole. Mais un bruit de pot d’échappement couvre sa voix. Puis le vacarme des kalachnikovs. Les sept hommes s’aplatissent au sol. Ils ne le savent pas encore, mais dehors, la garde rapprochée du président a été liquidée. « Sortez ! » entendent-ils.
Sankara se lève. « Restez ! C’est moi qu’ils veulent. » Nouvelle rafale. « Il avait à peine franchi la porte de la villa, les mains en l’air, qu’il a été canardé. Puis on est sorti, et on nous a tiré dessus », raconte aujourd’hui Alouna Traoré, le seul survivant de la tuerie qui dit « ne plus avoir peur de parler » et « être l’otage de ceux qui veulent savoir ». Au total, treize corps obstruent l’entrée de la villa ce 15 octobre à 16 h 45. Ils seront enterrés à la va-vite, comme des chiens, une fois l’obscurité tombée" source Jeune Afrique
Les puissances impérialistes françaises et étasuniennes avec les compradores criminels du Togo, de la Côte d'Ivoire et même de Libye ont organisé un complot pour tuer Sankara.
Momo Allen, l’un des participants au documentaire mentionné plus haut, a affirmé: « Le piano fut accordé par les Américains et les Français. Il y avait un homme de la CIA à l’ambassade des États-Unis au Burkina qui a travaillé en étroit contact avec le chef des services de renseignements français de l’ambassade française, eux ont pris les décisions les plus importantes… » et rebondit quand le documentariste le relance en disant : « Ensuite la CIA et les services français »…il le coupe: « et les services secrets français décidèrent de mettre hors-jeu Sankara. Ce sont les faits ».
Le 23 février 2012 selon l’émission Rendez-vous avec M. X. (présenté comme un ancien agent des services secrets français) sur France Inter, consacrée à la mort de Sankara, après la victoire de la droite aux législatives de 1986, qui a conduit à une période de cohabitation avec le président socialiste, des chefs d’État africains ont appelé Jacques Foccart l’homme de l’ombre à la tête de réseaux sur le continent. Ils lui auraient demandé de les débarrasser de Sankara. Parmi eux Houphouët-Boigny le président de la Côte d’Ivoire, voisine du Burkina Faso, l’allié privilégié de la France dans la sous-région. Quand son compère dans l’émission pose la question: « les services français ont-ils joué un rôle? » M. X répond: « Comment pourrait-il en être autrement? L’Afrique est truffée d’agents, des anciens qui travaillent directement pour des dirigeants africains ou des sociétés. Il y a ceux qui sont en activité et qui veillent à préserver nos intérêts là-bas ».
Lors d’une conférence-débat organisé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dans le cadre des activités du Prix Albert-Londres en mai 2008, François Hauter, grand reporter au Figaro, a raconté que Guy Penne, le conseiller Afrique de François Mitterrand, l’avait appelé pour demander qu’il écrive un article hostile à Thomas Sankara. Mais ce n’est pas tout. Il le met en relation avec l’amiral Lacoste qui lui propose de rencontrer le chef des opérations africaines à la Direction des renseignements généraux. Et le journaliste de conclure son témoignage: « c’est la plus importante tentative de manipulation que j’ai jamais vue dans toute ma carrière de journaliste ».
L’historien Stephen Ellis nous avait personnellement déclaré en 2001: « Charles Taylor était aussi en contact avec Michel Dupuch, ancien conseiller de Jacques Chirac à l’Élysée, à l’époque ambassadeur en Côte d’Ivoire. Un homme d’affaires français, Robert de Saint-Pai, servait d’intermédiaire. Il est mort il y a quelques années ». Jean-Pierre Bat confirme que la France soutenait Charles Taylor dans son livre Le Syndrome Foccart, publié en 2012. Les réseaux de la Françafrique ne se contentent pas de déstabiliser le régime: il leur faut aussi laisser entendre que Blaise Compaoré aura aussi le soutien du nouveau gouvernement français. ( Thomas Sankara.net)
Blaise Compaoré était le Président que voulait la France à la place de Sankara. L'ami traitre de Thomas Sankara avait rencontré Jacques Foccart et Charles Pasqua avant l'assassinat de Sankara.
L’hebdomadaire Jeune Afrique fera allusion en 1998 à ces ouvertures à Blaise Compaoré avant octobre 1987. « À cette époque numéro 2 d’une révolution en laquelle il ne croit plus, de plus en plus proche d’Houphouët, grâce auquel il fit la connaissance de sa future femme, le beau Blaise rencontrera son homologue français, alors Premier ministre, via le président ivoirien et Jacques Foccart qui lui présenta l’état-major de la droite française, en particulier Charles Pasqua ». Quelques années plus tard, Blaise Compaoré remettra à Jacques Foccart l’Etoile d’or du Nahouri, la plus haute distinction burkinabè. ( Thomas Sankara.net)
Les impérialistes américains avaient eux aussi rencontré Compaoré avant l'assassinat de Sankara.
Au cours de l’année précédent le coup d’État, Compaoré et ses alliés avaient rencontré des diplomates américains, dont l’ambassadeur, et les avaient convaincus qu’ils étaient une option plus viable. L’ambassadeur américain, Leonardo Neher, m’a parlé d’un déjeuner qu’il avait organisé dans sa résidence pour Blaise et Chantal Compaoré, deux mois seulement avant le coup d’État. Au cours du déjeuner, alors que Chantal se plaignait de la révolution et des « absurdités socialistes », il est apparu clairement à Neher que Compaoré était impatient d’embrasser le système capitaliste et de travailler avec la France, les États-Unis et le FMI. D’ailleurs, très peu de temps après avoir pris le pouvoir, Compaoré a contacté le FMI pour négocier un accord. (Interview de Brian J Peterson)
UNE CONSTITUTION COMPRADORE
Blaise Compaoré a mis fin aux CDR pour imposer en 1991 une constitution compradore au service de l'impérialisme
Cette constitution a été écrite par cinq personnes dont RMC Kaboré.
Cette constitution a été écrite par cinq personnes dont RMC Kaboré.
Cinq personnes sont choisies pour la rédiger, parmi lesquelles un proche du président, Roch Marc Christian Kaboré (qui a aujourd’hui rejoint les rangs de l’opposition), une figure de la société civile, Halidou Ouédraogo, et le célèbre avocat Me Titinga Frédéric Pacere. C’est ce dernier qui hérite du chapitre consacré au mandat présidentiel. Il propose un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Cela ne convient pas à l’entourage du président : après négociations, le nombre de mandats reste limité à deux, mais sa durée passe à sept ans. La Constitution est approuvée par référendum le 2 juin. Jeune Afrique
La constitution de Compaoré est une copie conforme de la constitution française.
Article 39.
Le président du Faso est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés.
Si cette majorité n'est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé quinze (15) jours après à un second tour. Seuls peuvent s'y présenter les deux candidats qui, le cas échéant, après retrait de candidats moins favorisés, se trouvent avoir recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour ; le président du Faso est alors élu à la majorité simple.
Article 40.
Les élections sont fixées vingt et un jours au moins et quarante jours au plus avant l'expiration du mandat du président en exercice." (extrait de la constitution du 11 juin 1991)
C'est cette constitution qui sert de modèle à Paul-Henri Sandaogo Damiba. Ce n'est pas aux CDR de Sankara qu'il a fait référence lors de son premier discours mais à la Constitution de Compaoré.
"Lorsque les conditions seront réunies, selon les échéances que notre peuple aura souverainement défini je m'engage à un retour à une vie constitutionnelle normale." source
SEULE SOLUTION UNE VRAIE REVOLUTION AVEC UN GRAND CNR DE 625, UN CNR DE 125 ET UN COMITE EXECUTIF REVOCABLE QUI VOTE
Le CNR comme le gouvernement (Comité exécutif du CNR) auraient dû être désigné pendant cette "conférence"
Le procédé aurait êté très simple à mettre en oeuvre : les 1300 délégués par groupe de 2 auraient désigné l'un des deux en tant que Sous-Commissaires National titulaire (l'autre aurait été son suppléant)
Par ce procédé 625 Sous-Commissaires Nationaux auraient été désignés.
Ils auraient formé le GCNR, le Grand Comité National de la Révolution.
Chacun de ces 625 Sous-Commissaires aurait été membre d'une des 25 sous-commissions.
25 Sous-commissions gouvernementales de 25 membres chacune
Ce sont donc les 625 Sous-Commissaires Nationaux, qui, parmi eux, auraient désigné les 125 membres du CNR.
5 Sous-Commissaires désignant un Commissaire National, parmi eux cinq
125 membres répartis en 5 commissions de 25 membres (en moyenne)
Et le Comité Exécutif du CNR auraient été désigné parmi ce nouveau CNR
En effet, 5 Commissaires Nationaux formant un mini-conseil statutaire auraient désigné l'un d'entre eux comme leur Coordinateur National.
Naturellement, chacun des 1300 délégués aurait été censé être représentatif et être le représentant de 25 grands CDR de base.
Chacun de ces 25 Grands CDR de base était formé de 25 délégués désignés par 100 délégateurs de base.
Chacun des 1300 délégués dans ces deux conférences aurait alors parlé et agi au nom de 3200 citoyens.
C'est donc un total de plus de 4 millions de Burkinabè (pour une population de 8 M d'habitants) qui auraient été représentés formellement.
Chaque membre du gouvernement aurait été le représentant de 162 000 citoyens
C'est au nom de ces 162 000 citoyens que chaque ministre, - chaque coordinateur national - aurait parlé agi et voté dans ce "gouvernement révocable qui vote".
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