Par Julie Amadis
et Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
28/02/2022
Contrairement à Napoléon Damiba, pour "fédérer les énergies du pays", Thomas Sankara donnait le pouvoir au peuple en créant des CDR.
Citation d'un extrait du premier discours de Thomas Sankara :
Aujourd’hui, 4 août 1983, des soldats, sous-officiers et officiers patriotes et progressistes ont ainsi lavé l’honneur de notre peuple et de son armée et leur ont rendu leur dignité, leur permettant de retrouver le respect et la considération que chacun, en Haute-Volta comme à l’étranger leur portait du 7 novembre 1982 au 17 mai 1983.
Pour réaliser ces objectifs d’honneur, de dignité, d’indépendance véritable et de progrès pour la Haute-Volta et pour son peuple, le mouvement actuel des Forces armées voltaïques tirant les leçons des amères expériences du CSP, a constitué ce jour, 4 août 1983, le Conseil national de la révolution (CNR) qui assume désormais le pouvoir d’État, en même temps qu’il mette fin au fantomatique régime du CSP du médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo qui l’avait du reste arbitrairement dissous.
Peuple de Haute-Volta,
Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous.(Thomas Sankara)
C'est pourquoi je m'engage à convoquer les forces vives de la nation pour convenir d'une feuille de route qui aura pour but de projeter et réaliser le redressement voulu par tous les Burkinabè.
Nous y voilà ! L'appel aux politiciens et aux syndicalistes corruptibles !
Comme au Mali, sans le peuple, ils vont faire leurs petits arrangements!
Chers compatriotes, main dans la main, recouvrant la force la détermination qui découle de la fierté de chanter notre hymne national, l'hymne de la victoire dans une intégrité et une dignité retrouvée.
Vive le Burkina Faso, que dieu bénisse notre nation.
La patrie ou la mort nous vaincrons.
La patrie ou la mort, nous vaincrons"
Le traitre putschiste Napoléon Damiba termine son discours
comme l'assassin Blaise Compaoré 4 jours après le crime 19 octobre 1987
Voici pour comparaison la fin du discours du 19 octobre 1987 par Blaise Compaoré
Au nom du Front populaire, je lance un appel aux ouvriers, paysans, soldats, intellectuels révolutionnaires, démocrates et patriotes du Burkina, à toutes les organisations révolutionnaires et patriotes, à toutes les organisations de masse révolutionnaires et démocratiques (CDR, UFB, UNAB, syndicats, organisations de jeunesse, etc.) pour qu’elles participent à la tâche de rectification, d’approfondissement du processus révolutionnaire et à l’œuvre de construction de notre partie. Au nom du Front populaire, je réaffirme :
– notre solidarité avec tous les peuples, les nations et pays en lutte pour leur liberté, leur indépendance et leur souveraineté nationale ;
– notre soutien au principe du non-alignement et de la coexistence pacifique avec tous les Etats à systèmes socioéconomiques différents.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Damiba ASSASSINE SANKARA UNE 3° FOIS EN ASSASSINANT LES CDR APRES LE 15 OCTOBRE 1987 ET LE 30 OCTOBRE 2014
Burkina Faso #MPSRDEGAGE Etude du 1er discours de Napoléon Damiba. Le putschiste MPSR Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba révèle sa traîtrise de petit larbin compradore des impérialistes. Pas une fois le mot "impérialisme", ni le mot CDR, ni le nom de Thomas Sankara dans son discours
Voici le premier discours d'un militaire putschiste, le lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Paul-Henri Sandaogo Damila n'est ni légitime pour l'armée du Burkina Faso de Sankara et encore moins légitime pour diriger le pays des hommes intègres.
Ce sont les impérialistes qui lui ont donné son grade de lieutenant colonel, aucun Burkinabè ne l'a accrédité !
Et il se permet de parler au nom du peuple et de le diriger sans utiliser une seule fois les mots "impérialistes", "impérialisme" OU "colonialisme" "néo-colonialisme" comme l'avait fait Thomas Sankara dans son premier discours.
S'il ne condamne pas l'impérialisme dans un des pays les plus pauvres du monde où le revenus moyen est plus de vingt fois inférieur à celui d'un travailleur occidental, c'est qu'il travaille pour l'impérialisme.
C'est un soldat impérialiste qui parle comme un soldat impérialiste.
Il n'a aucune préoccupation pour l'éducation, la santé, l'économie, l'écologie, la justice.... Aucun programme.... mais il impose de diriger le Burkina Faso.
Plus grave encore, pas un mot sur les seuls institutions légales du Burkina Faso, les CDR.
Thomas Sankara avait appelé le peuple à construire des CDR dès sa prise du pouvoir.
Voilà ce que disait Sankara le PREMIER JOUR de la révolution, le soir du 4 août 1983
Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous. (source)
Dès le 1° jour, Sankara DEMANDAIT AU PEUPLE de le LÉGITIMISER par la formation de CDR
Thomas Sankara était donc légitime lui.
Tandis que Napoléon Damiba qui fait son
18 brumaire ou son 2 décembre de petit Napoléon 5 (après Blaise Compaoré Napoléon 4 d'Afrique) se CONTREFICHE du peuple
Il n'appelle pas la population à désigner ses représentants ses délégués révocables !
Pourquoi donc demander au peuple de former des CDR ! Puisque Damiba est sûr de recruter des MPP recyclés, des CDP recyclés, des pseudo opposants recyclés, des syndicalistes recyclés.
On les voit déjà tous sur les pages Facebook faisant leurs offres de service à la junte !
C'est donc un des complices de Iyad Ag Ghali (installé à Ouaga 2000 et à l'hôtel Laico en janvier 2013, un complices des terroristes MNLA qui fait semblant de combattre le terrorisme depuis 2012 qui prononce ces paroles hypocrites.
Peuple du Burkina
Faso, concitoyennes et concitoyens de l'intérieur et de la diaspora,
amis du Burkina Faso,
Rarement dans son
histoire notre pays a été autant confronté à l'adversité. Voilà
maintenant plus de six ans que notre peuple vit sous le joug d'un
ennemi qui a réussi par ses méthodes cyniques lâche et perfide a
fait douter notre peuple au point d'ébranler les valeurs qui ont
fait son histoire et sa renommée.
Paul-Henri Sandaogo Damiba ne considère donc pas les 27 années de pouvoir de Compaoré, 'l'assassin de Thomas Sankara comme une adversité !
Le temps où Compaoré abritait des terroristes comme Iyad Ag Ghali qui logeait à l'hôtel Laico sont donc de belles "valeurs qui ont fait l'histoire et la renommée" du Burkina Faso !
Le pire du pire sont pour Paul-Henri Sandaogo Damiba, les années d'après la révolution de 2014 !
Je voudrais me
recueillir sur la mémoire des hommes et des femmes civiles comme
militaires dans le sang a mouillé le sol de notre patrie dans cette
lutte que nous menons de façon acharnée.
J’ai également
une pensée pour tous les blessés qui lutte encore aujourd'hui pour
retrouver la plénitude de leur aptitude.
Aux familles de ses
victimes, j'adresse toute ma compassion et tout mon soutien.
Au nom de leur
sacrifice, j'affirme que mon engagement et celui de tout le mouvement
patriotique pour la sauvegarde et la restauration MPSR a toujours
faire obstacle à toute velléité de détournement du processus de
refondation de notre nation appelé par le peuple de tous ses vœux
depuis bientôt une décennie.
Aux combattants au front
et à tous ceux qui veillent quotidiennement sur la sécurité et
l'intégrité du Faso, je vous adresse mes encouragements et ma
sympathie.
Pas un mot sur le lien entre les chefs terroristes et la Franceàfric !
Pas un mot sur les victimes de la pauvreté endémique au Burkina !
Pas un mot sur Kaboré qui invitait à Kossyam les deux chefs terroristes Bilal Ag Achérif et Ahmada Ag Bibi pendant que l'armée faisait SEMBLANT de lutter contre le terrorisme
A vous tous, agents
du public, travailleurs du privé et partenaires du Burkina Faso, je
salue vos efforts pour le développement de notre pays et vous
adresse mes vifs encouragements.
Chers compatriotes
l'avènement du MPSR a été imposé par le cours des événements
dans notre pays.
Faux ! Le putsch est une révolution de palais téléguidée et protégée par les impérialistes qui craignaient une VERITABLE REVOLUTION !
Fragilisés par tant
d'événements et assaillis de toutes parts par des groupes armés
radicaux, la gravité de l’heure a imposé à notre armée une
attitude que lui impose son devoir.
Les "groupes armés radicaux" ! On croirait entendre Macron parler
Ce sont des groupes jihadistes formés par le Qatar sur financement de Hollande Le Drian Macron (13 milliards en octobre 2013) après avoir été missionnés par Sarkozy Juppé et Castex
Leur chef Iyad Ag Ghali, protégé de Blaise Compaoré a été démasqué comme agent de la CIA. (Ses comptes-rendus de 2007 sont en ligne)
Ainsi les
différentes composantes de notre armée nationale, dans une démarche
consensuelle, ont décidé d'indiquer la voie pour la restauration de
l'intégrité de notre Burkina Faso et la sauvegarde des acquis de
notre peuple, chèrement acquis. J'ai pris conscience, avec toutes
les franges de notre armée, de l ampleur des responsabilités qui
sont miennes et de la profondeur des exigences de notre peuple qui ne
demande qu'à vivre et s'épanouir dans la quiétude.
Le Burkina Faso n'existe plus depuis le 15 octobre 1987 !
C'est Thomas Sankara qui le répète de façon posthume :
Il n'existe pas de Burkina Faso sans CDR
CITATION de SANKARA 1986
"Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.
Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution."
C'est assez clair !
Mais Napoléon Damiba fait simulacre d'ignorer cela !!!!
Peuple du Burkina
Faso, notre ambition n'est autre que de fédérer l'ensemble des
énergies de notre pays pour jeter les bases d'un Burkina Faso
nouveau, débarrassé des oripeaux d'une gestion politique aux
antipodes des nouvelles aspirations de notre peuple.
Pour fédérer les énergies du pays, Thomas Sankara donnait le pouvoir au peuple en créant des CDR.
Citation d'un extrait du premier discours de Thomas Sankara :
Aujourd’hui, 4 août 1983, des soldats, sous-officiers et officiers patriotes et progressistes ont ainsi lavé l’honneur de notre peuple et de son armée et leur ont rendu leur dignité, leur permettant de retrouver le respect et la considération que chacun, en Haute-Volta comme à l’étranger leur portait du 7 novembre 1982 au 17 mai 1983.
Pour réaliser ces objectifs d’honneur, de dignité, d’indépendance véritable et de progrès pour la Haute-Volta et pour son peuple, le mouvement actuel des Forces armées voltaïques tirant les leçons des amères expériences du CSP, a constitué ce jour, 4 août 1983, le Conseil national de la révolution (CNR) qui assume désormais le pouvoir d’État, en même temps qu’il mette fin au fantomatique régime du CSP du médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo qui l’avait du reste arbitrairement dissous.
Peuple de Haute-Volta,
Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous.(Thomas Sankara)
Le putschiste Napoléon Compaoré voulait la RECTIFICATION, lui Napoléon Damiba veut la REFONDATION.
Notre agenda est
unique et il est clair, la sauvegarde de notre peuple et la
refondation de notre nation.
Les indicateurs de
mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de
restauration de l'intégrité du territoire et la qualité des
actions entreprises pour la refondation de notre nation.
Je vous donne la
ferme assurance que notre engagement n'a aucunement pour but de
rétablir un ordre quelconque mais s’inspire de l'ensemble des
exigences légitimes du peuple burkinabè.
S'INSPIRER DES EXIGENCES LEGITIMES....... Voilà la DEMAGOGIE des DICTATEURS
En quoi cet individu est-il qualifié pour décider quelles sont les exigences légitimes du peuple burkinabè et quelles seraient les non légitimes.
C'est lui qui n'a AUCUNE LÉGITIMITÉ
Chers compatriotes,
nous tenons là une grande opportunité pour réconcilier notre
peuple avec lui-même et
déclencher sa marche triomphale vers l'horizon du bonheur.
Le peuple n'a pas à se réconcilier avec lui-même. Aucun peuple n'a à se réconcilier avec des bandits locaux s'étant mis au service de l'impérialime européen et Franceàfric
C'est pourquoi je
m'engage à convoquer les forces vives de la nation pour convenir
d'une feuille de route qui aura pour but de projeter et réaliser le
redressement voulu par tous les Burkinabè.
Nous y voilà ! L'appel aux politiciens et aux syndicalistes corruptibles !
Comme au Mali, sans le peuple, ils vont faire leurs petits arrangements!
Un redressement dans
lequel le cultivateur qui n'a rien récolté la saison dernière où
celui qui a assisté au vol de son bétail ou encore les femmes chefs
de ménages qui peinent à nourrir au quotidien leurs enfants seront
pris en compte.
Je serai à l'écoute
de toutes les femmes et de tous les hommes, de tous les patriotes qui
s'engageront honnêtement et de façon sincère et désintéressé à
l'édification d'un Burkina Faso prospère et paisible.
Il prétend savoir ce que le peuple attend sans reprendre les institutions de Sankara permettant au peuple de prendre en main son destin et de déterminer lui même quels sont ses exigences.
En prélude à cela,
j'ai entamé des concertations avec certaines composantes de la
nation, y compris avec les personnalités du régime sortant afin de
dégager les grandes lignes qui nous conduiront à terme vers des
décisions consensuelles et inclusives pour la refondation et la
restauration d'une paix durable.
C'est bien la peine de faire un coup d'Etat pour conserver les saboteurs de Kaboré.
D'ores et déjà, je
mets en garde tous ceux qui ne seront guidés que par leurs intérêts
égoïstes que je suis intraitable face aux actes de trahison des
aspirations de notre peuple.
Paul Henri Sandaogo Damiba se considère juge, il prévient dès son premier discours que ceux qui agiront à l'opposé de ses idées, il les considéra comme participant à "des actes de trahison" et ils subiront la répression. Un vrai dictateur...
Les fondements de
notre nation seront sauvegardées et les dossiers engagés sur le
plan judiciaire souverainement
conduits par les autorités ayant reçu compétences à cet effet.
Quels sont les fondements de la nation pour Paul Henri Sandaogo Damiba ? Les institutions de Thomas Sankara ou celles de Blaise Compaoré ? Comme il n'appelle pas la population à construire des CDR, les fondements dont il parle semble être ceux de Compaoré.
Lorsque les
conditions seront réunies, selon les échéances que notre peuple
aura souverainement défini je m'engage à un retour à une vie
constitutionnelle normale.
Paul-Henri Sandaogo Damiba prépare donc le retour de la constitution de Compaoré.
Ce que Napoléon voltaïque appelle "vie constitutionnelle normale" c'est la constitution de 1991 écrite par Kaboré pour Compaoré !
Quant à la vie INSTITUTIONNELLE (et non pas CONSTITUTIONNELLE) du Burkina Faso elle n'est plus NORMALE depuis le 15 octobre 1987 avec l'assassinat des CDR en même temps que l'assassinat de Sankara
CE PUTSCH MPSR N'EST PAS CONTRE LES JIHADISTES
CE PUTSCH EST CONTRE LA REVOLUTION
QUI MENACAIT DE RENVERSER KABORÉ
Concitoyennes, concitoyens, Burkinabè de la diaspora, si les priorités sont nombreuses, il est clair que la priorité principale demeure la sécurité.
Il nous fait en effet réduire significativement les hommes sous influence terroristes et les impacts de l'extrémisme violent en redonnant aux forces de défense et de sécurité ainsi qu'aux volontaires pour la défense de la patrie la volonté de combattre et d'aller encore plus à l'offensive avec des moyens adéquats.
Napoléon Damiba se moque du monde : s'il s'agissait de lutte contre l'insécurité, il ne fallait évidemment pas attendre 2022.
La carte des zones dangereuses publiée par l'ambassade de Franceàfric est suffisamment explicite
Ceci est un préalable indispensable au retour progressif de l'administration publique et à la réinstallation des personnes déplacées internes dans leurs villages d'origine.
Au delà des indispensables moyens logistiques il nous faudra faire appel aux valeurs qui ont fait de notre peuple ce qui est.
Aucun char aucun avion de chasse aucune arme ne vaut l'amour pour la patrie. Ma conviction est faite que c'est cet amour qui fera la décision et qui nous fera gagner cette guerre.
J'appelle toutes les composantes des forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie à se mettre en ordre de marche pour la reconquête de notre territoire.
Pas un mot sur la construction d'une armée du peuple !
Les soldats ne seront pas sous le contrôle de la population !
Dans l'union
et la cohésion, et avec le soutien de tout le peuple burkinabè,
j'ai foi que nous relèverons ce défi.
Amis du Burkina
Faso, en ce moment particulièrement difficile pour notre pays, le
Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires.
Tous les putschistes appellent les impérialistes, - leurs patrons - à l'aide
C'est pourquoi,
j'appelle la communauté internationale à accompagner notre pays
afin qu'ils puissent sortir le
plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers
le développement.
Je sais comprendre
les doutes légitimes suscité par cette rupture dans la marche
normale de l'état. Mais je voudrais rassurer l'ensemble des amis du
Burkina Faso que le pays continuera de respecter ses engagements
internationaux notamment en ce qui concerne le respect des droits de
l'homme.
Il appelle donc les pays impérialistes à l'aide !
Thomas Sankara dans son premier discours parle avant tout des peuples, de la solidarité avec les peuples des autres pays !
C'est avec les PEUPLES que Thomas Sankara PRIORISAIT son alliance lors de son premier discours le 4 aout 1983
"Sur le plan international, le Conseil national de la révolution proclame son engagement à respecter les accords qui lient notre pays aux autres États. Il maintient également l’adhésion de notre pays aux organisations régionales, continentales et internationales.
Le Conseil national de la révolution n’est dirigé contre aucun pays, aucun État ou peuple. Il proclame sa solidarité avec tous les peuples, sa volonté de vivre en paix, et en bonne amitié avec tous les pays et notamment avec tous les pays voisins de la Haute-Volta."
(source)
Napoléon Damiba va donc appeler les Burkinabè à lui FOUTRE LA PAIX..... SANS DESIGNER DE DELEGUES REVOCABLES DE CDR
La tâche qui nous
attend est immense. Heureusement elle n'est pas seulement mienne, elle est
surtout notre.
Elle nécessitera de
nous de gros efforts individuels et collectifs et certainement des
sacrifices elle exigera que chacun d'entre nous mette de côté ses
intérêts personnels pour laisser place à l'intérêt de tous. Elle
impliquera immanquablement une amélioration de la gouvernance sur tous les
plans.
Amélioration de la gouvernance ? Avec une dictature sans élus ni délégués !!!
Elle demandera de
chaque Burkinabè, courage, désintéressement et détermination.
Courage pour faire
face aux épreuves liées à ce type d’épopée, désintéressement
pour faire du sacrifice pour la patrie un sacerdoce et détermination
pour poursuivre le chemin malgré les difficultés.
Le moment que nous
vivons est une opportunité pour notre peuple de se remettre debout
et de regarder l'avenir droit dans les yeux. nous devons la saisir.
C’est un défi historique de notre époque et nous n'avons pas le
droit de faillir.
De la démagogie à tous les étages ! Le peuple était débout ! C'est la haute hiérarchie militaire qui est couchée devant les jihadistes depuis 2012.... quand Compaoré logeait Iyad Ag Ghali à 4,5 km de Kossyam
Chers compatriotes,
main dans la main, recouvrant la force la détermination qui découle
de la fierté de chanter notre hymne national, l'hymne de la victoire
dans une intégrité et une dignité retrouvée.
Vive le Burkina
Faso, que dieu bénisse notre nation.
La patrie ou la mort nous
vaincrons.
La patrie ou la mort, nous vaincrons"
Le traitre putschiste Napoléon Damiba termine son discours comme l'assassin Blaise Compaoré 4 jours après le crime 19 octobre 1987
Voici pour comparaison la fin du discours du 19 octobre 1987 par Blaise Compaoré
Au nom du Front populaire, je lance un appel aux ouvriers, paysans, soldats, intellectuels révolutionnaires, démocrates et patriotes du Burkina, à toutes les organisations révolutionnaires et patriotes, à toutes les organisations de masse révolutionnaires et démocratiques (CDR, UFB, UNAB, syndicats, organisations de jeunesse, etc.) pour qu’elles participent à la tâche de rectification, d’approfondissement du processus révolutionnaire et à l’œuvre de construction de notre partie. Au nom du Front populaire, je réaffirme :
– notre solidarité avec tous les peuples, les nations et pays en lutte pour leur liberté, leur indépendance et leur souveraineté nationale ;
– notre soutien au principe du non-alignement et de la coexistence pacifique avec tous les Etats à systèmes socioéconomiques différents.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Damiba ASSASSINE SANKARA UNE 3° FOIS EN ASSASSINANT LES CDR APRES LE 15 OCTOBRE 1987 ET LE 30 OCTOBRE 2014
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DISCOURS DU LIEUTENANT COLONEL PAUL HENRI SANKAOGO DAMIBA
LE 27 JANVIER 2022
Peuple du Burkina Faso ;
Concitoyennes, concitoyens de l’intérieur et de la diaspora ;
Amis du Burkina Faso ;
Rarement dans son histoire, notre pays a été autant confronté à l’adversité. Voilà maintenant plus de six ans que notre peuple vit sous le joug d’un ennemi qui a réussi, par ses méthodes cyniques, lâches et perfides, à faire douter notre peuple au point d’ébranler les valeurs qui ont fait son histoire et sa renommée.
Je voudrais me recueillir sur la mémoire des hommes et des femmes, civils comme militaires, dont le sang a mouillé le sol de notre Patrie dans cette lutte que nous menons de façon acharnée.
J’ai également une pensée pour tous les blessés qui luttent encore aujourd’hui pour retrouver la plénitude de leurs aptitudes. Aux familles de ces victimes, j’adresse toute ma compassion et tout mon soutien.
Au nom de leur sacrifice, j’affirme mon engagement et celui de tout le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), à toujours faire obstacle à toute velléité de détournement du processus de refondation de notre Nation, appelée par le peuple de tous ses vœux depuis bientôt une décennie.
Aux combattants au front, et à tous ceux qui veillent quotidiennement sur la sécurité et l’intégrité du Faso, je vous adresse mes encouragements et ma sympathie.
A vous tous, agents du public, travailleurs du privé et partenaires du Burkina Faso, je salue vos efforts pour le développement de notre pays et vous adresse mes vifs encouragements.
Chers compatriotes,
L’avènement du MPSR a été imposé par le cours des évènements dans notre pays, fragilisé par tant d’évènements et assailli de toutes parts par des groupes armés radicaux. La gravité de l’heure a imposé à notre armée une attitude que lui impose son devoir. Ainsi, les différentes composantes de notre armée nationale, dans une démarche consensuelle ont décidé d’indiquer la voie pour la restauration de l’intégrité de notre Burkina Faso et la sauvegarde des acquis de notre peuple chèrement acquis. J’ai pris conscience avec toutes les franges de notre armée, de l’ampleur des responsabilités qui sont miennes et de la profondeur des exigences de notre peuple, qui ne demande qu’à vivre et s’épanouir dans la quiétude.
Peuple du Burkina Faso,
Notre ambition n’est autre que de fédérer l’ensemble des énergies de notre pays, pour jeter les bases d’un Burkina Faso nouveau, débarrassé des oripeaux d’une gestion politique aux antipodes des nouvelles aspirations de notre peuple. Notre agenda est unique et il est clair : la sauvegarde de notre peuple et la refondation de notre Nation. Les indicateurs de mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de restauration de l’intégrité du territoire et la qualité des actions entreprises pour la refondation de notre nation.
Je vous donne la ferme assurance que notre engagement n’a aucunement pour but de rétablir un ordre quelconque, mais s’inspire de l’ensemble des exigences légitimes du peuple Burkinabè.
Chers compatriotes,
Nous tenons là, une grande opportunité pour réconcilier notre peuple avec lui-même et déclencher sa marche triomphale vers l’horizon du bonheur. C’est pourquoi je m’engage à convoquer les forces vives de la Nation pour convenir d'une feuille de route qui aura pour but de projeter et réaliser le redressement, voulu par tous les Burkinabè : un redressement dans lequel, le cultivateur qui n’a rien récolté la saison dernière, ou celui qui a assisté au vol de son bétail, ou encore les femmes chefs de ménage qui peinent à nourrir au quotidien leurs enfants seront pris en compte. Je serai à l’écoute de toutes les femmes et de tous les hommes, de tous les patriotes qui s’engageront honnêtement et de façon sincère et désintéressée à l’édification d’un Burkina Faso prospère et paisible. En prélude à cela, j’ai entamé des concertations avec certaines composantes de la Nation y compris avec les personnalités du régime sortant afin de dégager les grandes lignes qui nous conduiront, à terme, vers des décisions consensuelles et inclusives pour la refondation et la restauration d’une paix durable.
D’ores et déjà, je mets en garde tous ceux qui ne seront guidés que par leurs intérêts égoïstes, que je serai intraitable face aux actes de trahison des aspirations de notre peuple. Les fondements de notre Nation seront sauvegardés et les dossiers engagés sur le plan judiciaire seront souverainement conduits par les autorités ayant reçu compétence à cet effet.
Lorsque les conditions seront réunies selon les échéances que notre peuple aura souverainement définies, je m’engage à un retour à une vie constitutionnelle normale.
Concitoyennes,
Concitoyens,
Burkinabè de la diaspora,
Si les priorités sont nombreuses, il est clair que la priorité principale demeure la sécurité. Il nous faut en effet, réduire significativement les zones sous influence terroriste et les impacts de l’extrémisme violent en redonnant aux Forces de défense et de Sécurité ainsi qu’aux Volontaires pour la Défense de la Patrie, la volonté de combattre et d’aller encore plus à l’offensive avec des moyens adéquats. Ceci est un préalable indispensable au retour progressif de l’administration publique et à la réinstallation des Personnes Déplacées Internes dans leurs villages d’origine.
Au-delà des indispensables moyens logistiques, il nous faudra faire appel aux valeurs qui ont fait de notre peuple ce qu’il est. Aucun char, aucun avion de chasse, aucune arme ne vaut l’amour pour la Patrie. Ma conviction est faite que c’est cet amour qui fera la décision et qui nous fera gagner cette guerre. J’appelle toutes les composantes des Forces de Défense et de Sécurité et les Volontaires pour la Défense de la Patrie à se mettre en ordre de marche pour la reconquête de notre territoire. Dans l’union et la cohésion, et avec le soutien de tout le peuple Burkinabè, j’ai foi que nous relèverons ce défi.
Amis du Burkina Faso,
En ces moments particulièrement difficiles pour notre pays, le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C’est pourquoi j’appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu’il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise pour reprendre sa marche vers le développement.
Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l’État, mais je voudrais rassurer l’ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera de respecter ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le respect des Droits de l’Homme. De même, le fonctionnement de la justice sera assuré dans le strict respect de son indépendance.
Peuple du Burkina Faso
La tâche qui nous attend est immense. Heureusement, elle n’est pas seulement mienne, elle est surtout nôtre. Elle nécessitera de nous de gros efforts individuels et collectifs et certainement des sacrifices. Elle exigera que chacun d’entre nous mette de côté ses intérêts personnels pour laisser place à l’intérêt de tous. Elle impliquera immanquablement une amélioration de la gouvernance sur tous les plans.
Elle demandera de chaque Burkinabè courage, désintéressement et détermination.
Courage pour faire face aux épreuves liées à ce type d’épopée.
Désintéressement pour faire du service pour la Patrie un sacerdoce.
Et détermination pour poursuivre le chemin malgré les difficultés.
Le moment que nous vivons est une opportunité pour notre peuple de se remettre debout et de regarder l’avenir droit dans les yeux. Nous devons la saisir quoi qu’il advienne parce que c’est le devenir de notre Patrie qui en dépend. C’est le défi historique de notre époque et nous n’avons pas le droit de faillir.
Chers compatriotes,
Main dans la main ; recouvrons la force, la détermination qui découlent de la fierté de chanter notre hymne national, l’hymne de la victoire dans une intégrité et une dignité retrouvées.
Vive le Burkina Faso
Que Dieu bénisse notre Nation
La Patrie ou la mort, nous vaincrons
DISCOURS DE THOMAS SANKARA LE 4 AOUT 1983
Peuple de Haute-Volta !
Aujourd’hui encore, les soldats, sous-officiers et officiers de l’Armée nationale et des forces para-militaires se sont vus obligés d’intervenir dans la conduite des affaires de l’Etat pour rendre à notre pays son indépendance et sa liberté et à notre peuple sa dignité.
En effet, ces objectifs patriotiques et progressistes qui ont justifié l’avènement du Conseil du salut du peuple (CSP) le 7 novembre 1982, ont été trahis le 17 mai 1983, soit seulement six mois après, par des individus farouchement hostiles aux intérêts du peuple voltaïque et à ses aspirations à la démocratie et à la liberté.
Ces individus, vous les connaissez, car ils se sont frauduleusement introduits dans l’Histoire de notre peuple ; ils s’y sont tristement illustrés, d’abord par leur politique à double face, ensuite, par leur alliance ouverte avec toutes les forces conservatrices réactionnaires qui ne savent rien faire d’autre que de servir les intérêts des ennemis du peuple, les intérêts de la domination étrangère, et du néo-colonialisme.
Aujourd’hui, 4 août 1983, les soldats, sous-officiers et officiers de toutes les armes et de toutes les unités, dans un élan patriotique, ont décidé de balayer le régime impopulaire, le régime de soumission et d’aplatissement, mis en place depuis le 17 mai 1983 par le médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo sous la houlette du colonel Gabriel Somé Yoryan et de ses hommes de main.
Aujourd’hui, 4 août 1983, des soldats, sous-officiers et officiers patriotes et progressistes ont ainsi lavé l’honneur de notre peuple et de son armée et leur ont rendu leur dignité, leur permettant de retrouver le respect et la considération que chacun, en Haute-Volta comme à l’étranger leur portait du 7 novembre 1982 au 17 mai 1983.
Pour réaliser ces objectifs d’honneur, de dignité, d’indépendance véritable et de progrès pour la Haute-Volta et pour son peuple, le mouvement actuel des Forces armées voltaïques tirant les leçons des amères expériences du CSP, a constitué ce jour, 4 août 1983, le Conseil national de la révolution (CNR) qui assume désormais le pouvoir d’État, en même temps qu’il mette fin au fantomatique régime du CSP du médecin commandant Jean-Baptiste Ouédraogo qui l’avait du reste arbitrairement dissous.
Peuple de Haute-Volta,
Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous.
Sur le plan international, le Conseil national de la révolution proclame son engagement à respecter les accords qui lient notre pays aux autres États. Il maintient également l’adhésion de notre pays aux organisations régionales, continentales et internationales.
Le Conseil national de la révolution n’est dirigé contre aucun pays, aucun État ou peuple. Il proclame sa solidarité avec tous les peuples, sa volonté de vivre en paix, et en bonne amitié avec tous les pays et notamment avec tous les pays voisins de la Haute-Volta.
La raison fondamentale et l’objectif du Conseil national de la révolution, c’est la défense des intérêts du peuple voltaïque, la réalisation de ses profondes aspirations à la liberté, à l’indépendance véritable et au progrès économique et social.
Peuple de Haute-Volta !
Tous en avant avec le Conseil national de la révolution pour le grand combat patriotique, pour l’avenir radieux de notre pays.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Vive le peuple voltaïque !
Vive le Conseil national de la révolution !
DISCOURS DE BLAISE COMPAORE LE 19 OCTOBRE 1987
Discours de Blaise Compaoré du 19 Octobre 1987
Peuple combattant du Burkina Faso,
Camarades militantes et militants de la Révolution démocratique et populaire,
Lorsque le 4 août 1983 à la tête des forces populaires insurgées nous sommes entrés à Ouagadougou, nous étions tous animés, Thomas SANKARA et moi, de la ferme détermination de conduire notre vaillant peuple vers un avenir radieux.
A l’époque, j’ai fait comprendre le fait d’avoir participé activement au renversement du régime de Jean-Baptiste OUEDRAOGO ne me conférait aucun droit particulier ; car en révolutionnaire, j’ai assumé mon devoir, exercé une tâche. C’est ainsi que Thomas SANKARA qui à l’époque semblait incarner à nos yeux les aspirations de notre peuple fut choisi. Cette attitude de principe écartait de mes camarades et moi toute ambition personnelle au détriment d’une cause dont l’essence réside dans la volonté de servir son peuple à quelque niveau que ce soit. Et c’est pourquoi aujourd’hui, je puis affirmer à notre peuple et à la face de l’Afrique et du monde entier, qu’il n’a été question, à aucun moment, ni pour mes camarades, ni pour moi, d’assouvir des ambitions personnelles, encore moins de les assouvir dans le sang de ceux qui, hier encore, étaient mes camarades, mais avec lesquels notre divergence était devenue fondamentale sur bien de questions.
Peuple du Burkina Faso,
L’accélération de l’histoire fait souvent défiler les évènements à une allure telle que la maîtrise par l’homme des faits devient impossible, rendant celui-ci artisan de situations non désirées. Les instants tragiques que nous avons vécus le 15-Octobre courant font partie de ce type d’évènements exceptionnels que nous fournit souvent l’histoire des peuples.
Certains d’entre vous se demandent encore pourquoi le 15-Octobre ? Depuis plus d’une année, un conflit latent, puis ouvert a opposé deux conceptions antagoniques dans la révolution d’Août. Cette situation est née essentiellement de la question organisationnelle du processus révolutionnaire de laquelle découle logiquement une série de problèmes annexes non moins importants.
La politique du fait accompli du Président du CNR, si elle était compréhensible au début du processus, devenait aventuriste et dangereuse au fil des ans, voire inadmissible du point de vue des grandes orientations politiques, économiques, sociales et culturelles définies.
Plus d’une fois, la direction politique de notre pays s’est trouvée devant le fait accompli avec le déchirant et douloureux dilemme soit de désavouer telle ou telle mesure et désavouer publiquement par la même occasion le Président du CNR, soit d’être solidaire d’une mesure manifestement erronée au regard de la lutte de notre peuple. En tant que révolutionnaires, notre travail fondamental était d’ouvrir le débat interne. Nous l’avons fait. En tant que patriotes militants, notre mission était de l’éclairer par la critique. Ce fut fait.
Face à l’obstination et en l’absence de toute évolution, nous avions tenté d’autres approches. Mais aussi sans succès.
Camarades militantes et militants,
C’est pour nous un rétrospectif douloureux, car nous avons usé personnellement de toute notre amitié, de toute notre disponibilité, de tous les arguments auprès de celui dont nous déplorons tous aujourd’hui la disparition.
Nous avons à maintes reprises répété au camarade Président du CNR que notre barque était en train de chavirer, que les décisions étaient incomprises de notre peuple, que l’improvisation, la précipitation inutile, l’absence d’informations préalables des plus hauts responsables de l’Etat concernant les mesures les plus importantes expliquaient en partie ce naufrage.
Dans sa conception, les meilleures décisions sont celles que l’on prend seul et dans la surprise générale. Une telle méthode ne pouvait qu’avoir des répercussions extrêmement dangereuses au sein de l’organe politique dirigeant, le Conseil national de la révolution et par voie de conséquence au sein du gouvernement et des structures populaires.
La crise atteint son paroxysme lorsqu’il décida au mois de juin dernier de dissoudre toutes les organisations de gauche. Je lui fis part de notre opposition à cette vision parce qu’étant une fuite en avant qui aurait pour corollaire la militarisation du pouvoir, la répression certaine des militants de ces organisations qui nécessairement opposeront résistance.
Effectivement, l’ampleur des réactions a été telle que lui-même fut obligé de reculer pour revenir à la charge sous d’autres formes, sans résultat aucun. Dépité et excédé par son propre échec, le Président du CNR entame à partir de ce moment une politique sans issue de menaces, d’intimidations, d’intrigues et bien d’autres choses encore. Mis à l’évidence en minorité, il était de son devoir, en tant que révolutionnaire, d’admettre cela et revoir sa stratégie organisationnelle.
Pour lui, cela constituait un échec personnel, inadmissible et intolérable. Il nous convoqua à plusieurs reprises à son bureau pour tenter de nous convaincre du bien-fondé de son option. Mis chaque fois en minorité, il commença à nous présenter comme des réformistes, des ambitieux qu’il fallait promouvoir pour qu’ils se taisent. Ainsi, en ce qui me concerne, lors de la dissolution du dernier gouvernement, il me proposa au poste de Premier ministre, chef du gouvernement.
En compagnon d’armes et ami, je lui signalais que tel n’était point mon objectif. Ma préoccupation était l’avancée de la révolution dans le respect des principes. J’estime, ajoutais-je, qu’il doit demeurer le chef de l’exécutif, mais qu’il lui appartenait de respecter un minimum de règles pour que nous accomplissions les nobles objectifs de la Révolution démocratique et populaire.
L’apathie et l’indifférence des masses trouvaient leur origine dans les problèmes réels dont l’ignorance, à terme, allait liquider le processus révolutionnaire. Il fallait en tenir compte et la solution ne résidait nullement dans la nomination d’un Premier ministre.
Peuple du Burkina Faso,
Il est important que chacun de nous ait une claire compréhension de la nature politique des problèmes, car c’est loin d’être des problèmes de personne. Il s’agissait de l’avenir même de la révolution. C’est bel et bien deux tendances aux vues de plus en plus divergentes qui s’affrontaient :
– la tendance du débat démocratique pour l’avancée radieuse de la révolution d’Août ;
– la tendance de la bureaucratisation, de la militarisation et de l’affirmation d’un pouvoir personnel. Une révolution qui se refuse au débat se bureaucratise, se fascise, fait peu, chavire, crée la médiocrité, la frustration des intellectuels et le désintérêt des masses.
Militantes et militants,
Nous étions convaincus, malgré l’obstination inqualifiable, de la solution par le débat démocratique. Au pire des cas, tous les camarades du Front estimaient que la solution douloureuse était de le démettre de ses fonctions ou qu’il démissionne de son propre chef. Naïvement. Car au moment même où nous nous activions à la solution pacifique et révolutionnaire, l’aile bureaucratique s’affairait à notre insu à un dénouement brutal, violent et sanglant. Ainsi, le 15 octobre, nous fûmes tous avisés de la tenue d’une réunion de concertation à 20 heures, au siège du Conseil national de la révolution dont le comité central ne s’était point réuni depuis plus de deux mois.
Naïvement encore, nous allions nous rendre à cette réunion, toujours animés de la ferme volonté de faire triompher la vérité dans le débat contradictoire. Dans notre dos, traitreusement, des mesures scélérates étaient prises :
mise en état d’alerte à mon insu de certaines unités de la 5e région militaire dont je suis pourtant le commandant. Cela s’est fait aussi dans l’ignorance totale du commandant en chef du haut commandement des Forces armées populaires :
– distribution massive d’armes à plusieurs éléments ;
– information de certains éléments de la garde présidentielle et de certains responsables de la sécurité de l’assaut final à 20 heures contre les « traîtres » tels qu’il nous présentait. Au cours de ladite réunion, nous devions être tous encerclés, arrêtés et fusillés.
Ce secret lourd, peu d’hommes peuvent le garder, surtout s’ils savent que cette bassesse était dirigée contre des compagnons d’armes. C’est pourquoi dès que cette information fut connue des soldats de la sécurité du Conseil de l’entente, la tension est montée entre les éléments de la garde présidentielle et ceux du Conseil. Cette tension n’a pu être apaisée lors de la réunion du jeudi 15 octobre au matin, réunion organisée par le responsable de la sécurité du Conseil.
Elle devait dégénérer dans l’après-midi lorsque les éléments de la sécurité du Conseil, opposés à l’exécution du complot de 20 heures, décidaient de prendre les devants. En effet, le Président du CNR et ses hommes n’avaient pas compté avec la vigilance du peuple, notamment certains éléments de la garde présidentielle elle-même et ceux affectés à la sécurité au siège du CNR. Informés à temps, les révolutionnaires sincères se sont insurgés, déjouant le bain de sang inutile.
En tant que révolutionnaires, nous devons avec courage assumer nos responsabilités. Nous l’avons fait à travers la proclamation du Front populaire. Nous continuerons à le faire sans faille et avec détermination pour le triomphe des objectifs de la révolution d’Août. Ce dénouement brutal nous choque tous en tant qu’êtres humains et moi plus que quiconque pour avoir été son compagnon d’armes, mieux son ami.
Aussi, pour nous, il reste un camarade révolutionnaire qui s’est trompé. En tant que révolutionnaires, nous lui devons une sépulture digne de l’espoir qu’il a suscité à un moment donné de sa vie. Cependant, lorsqu’il s’agit des questions politiques et surtout de la direction de la gestion d’un Etat, d’une nation, d’un peuple, nous nous devons d’aborder les questions sans excès de sentimentalisme.
Le refus obstiné de tout débat démocratique, le pouvoir personnel et l’absence de toute critique avaient fini par rendre l’homme incontestable et incontesté. Pour nous, cette méthode de travail a eu trois conséquences principales et fatales pour le processus révolutionnaire :
– le développement d’un arrivisme indécent, chacun voulant plaire au chef, le flattant bassement et finalement le conseillant à l’élimination de tous ceux qui apparaissaient comme des obstacles et ses méthodes de direction étouffantes, c’est-à-dire révolutionnaires conséquents ;
– l’installation d’une peur indicible, d’une lâcheté de beaucoup de camarades qui, soit pour ne pas déplaire, soit pour leur sécurité, ont choisi la solution de la résignation, de la résistance passive et du silence ;
– un aventurisme et un spontanéisme sur les plans économique, politique, social et culturel dont nous devons dès maintenant éliminer les conséquences. Ce lourd climat a entraîné une démobilisation à tous les niveaux.
Militantes et militants de la Révolution démocratique et populaire,
Le mouvement de Rectification du processus révolutionnaire que dirige le Front populaire a donc été favorisé par les évènements du 15 octobre 1987. Nous sommes convaincus que notre peuple qui sentait déjà la nécessité d’une rectification y participera avec détermination et soutiendra le Front populaire.
Cette révolution, il faut le dire, avait fini par ne plus exister que dans le discours, vidant ainsi les structures insurrectionnelles de leur contenu. C’est pourquoi, il faut travailler à y faire renaître la révolution afin qu’elles puissent jouer pleinement le rôle qui leur est dévolu. Aujourd’hui plus que jamais, nous devons donner une vie démocratique à nos structures par la pratique de la critique et de l’autocritique, des débats larges et démocratiques et dans le respect du centralisme démocratique sous la direction du Front populaire, organe dirigeant suprême.
En ces moments particulièrement difficiles où l’ampleur, la complexité et l’exigence des tâches à accomplir sont de nature à entretenir le doute quant à l’irréversibilité de notre victoire sur l’impérialisme, la réaction, la contre-révolution et l’opportunisme, je vous invite au travail, convaincu que vous saurez vous départir du défaitisme, de la capitulation, du sentimentalisme sans bornes et de la politique des bras ballants. Les besoins de notre peuple sont immenses et aucun peuple n’a pu construire son bonheur sans payer le prix correspondant. Pour coordonner nos efforts et les rendre les plus rentables possible, le Front populaire va bientôt publier un programme d’action rédigé à partir du bilan critique des quatre années de révolution.
Au nom du Front populaire, je lance un appel aux ouvriers, paysans, soldats, intellectuels révolutionnaires, démocrates et patriotes du Burkina, à toutes les organisations révolutionnaires et patriotes, à toutes les organisations de masse révolutionnaires et démocratiques (CDR, UFB, UNAB, syndicats, organisations de jeunesse, etc.) pour qu’elles participent à la tâche de rectification, d’approfondissement du processus révolutionnaire et à l’œuvre de construction de notre partie. Au nom du Front populaire, je réaffirme :
– notre solidarité avec tous les peuples, les nations et pays en lutte pour leur liberté, leur indépendance et leur souveraineté nationale ;
– notre soutien au principe du non-alignement et de la coexistence pacifique avec tous les Etats à systèmes socioéconomiques différents.
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
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