Pour Le Drian il n'y a pas de répression en Algérie - ironise Nicolas Beau de Mondafrique
A la fin de sa plaidoirie, le ministre Français se dévoile encore un peu plus. « Je trouve le moment de votre question singulière » dixit Le Drian. La phrase est lâchée dans un silence de cathédrale juste à la fin de son intervention. Le patron du Quai d’Orsay laisse entendre que la situation algérienne se serait améliorée et que la sénatrice, malgré cela, chercherait à jeter le trouble. Le ministre français, pourtant bien informé de la situation dans le pays, n’évoque pas les violations aux droits humains, ni la vague d’arrestations déployées à grande échelle Mondafrique
Jean-Yves Le Drian porte-parole de la répression anti-Hirak en Algérie ! Il soutient l'arrestation de 200 détenus politiques en Algérie par son complice-pantin Tebboune
Jean Yves Le Drian après avoir installé au pouvoir au Tchad la dictature militaire dirigée par le fils Déby - une dictature sanglante qui a déjà assassiné entre 5 et 9 manifestants la semaine suivant son adoubement par Macron - soutient la mise en détention de 200 militants du Hirak.
C'est l'occasion pour Nicolas Beau de Mondafrique d'ironiser sur le plaidoyer ahurissant de Jean-Yves Le Drian - crachant sur toutes ses prétendues proclamations pro-droits de l'homme au nom..... de deux siècles de colonisation
Jean Yves le Drian, porte-parole du président Tebboune au Sénat
Mercredi 26 mai, Jean-Yves Le Drian a été interrogé par la sénatrice PS et vice présidente du Sénat Laurence Rossignol sur la rôle de la France face à la répression politique contre le Hirak en Algérie. Il refuse de condamner la répression pour prétexte que "nos deux pays sont liés par des liens anciens, essentiels que nous souhaitons renforcer". Les liens anciens dont parlent Le Drian sont ceux de la colonisation !
Donc il souhaite poursuivre la politique de colonisation de la France en Algérie en soutenant la répression de son valet Tebboune.
Algérie
Mme Laurence Rossignol . - (Applaudissements sur les travées du groupe SER) J'associe à cette question mes collègues les plus proches ainsi qu'Olivier Léonhardt.
En Algérie, est né il y a deux ans un mouvement citoyen, pacifique, mixte, qui demande un pouvoir civil, des libertés démocratiques, un partage des richesses, la fin de la corruption. Bref, un avenir.
Or, à la faveur de la crise sanitaire, la répression s'est abattue sur ce mouvement, dans le but de le casser par la peur et la domination. Des milliers de citoyens, de militants, de journalistes ont été emprisonnés. Les libertés d'opinion, de manifestation, d'information, le droit à un procès équitable sont bafoués. Que pouvons-nous faire pour les garantir en Algérie ? (Applaudissements sur les travées du groupe SER ; Mme Éliane Assassi applaudit également.)
M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères . - Nos deux pays sont liés par des liens anciens, essentiels, que nous souhaitons encore renforcer. Le président Tebboune et le président Macron se parlent régulièrement, le Premier ministre se rendra bientôt à Alger pour un comité interministériel de haut niveau.
Les autorités algériennes ont exprimé leur intention de réformer leur pays en profondeur dans un esprit de dialogue et d'ouverture. Nous souhaitons la réussite des réformes, au bénéfice de l'Algérie et des Algériens, mais c'est aux Algériens et à eux seuls de fixer les modalités de leur destin, dans le respect des libertés publiques, de la liberté d'expression, de la liberté de la presse.
Le moment de votre question est singulier. En effet, des élections législatives ont lieu dans quinze jours et la campagne est déjà ouverte. Par respect pour la souveraineté du peuple algérien, je n'en dirai pas plus.
Mme Laurence Rossignol. - Nous la respectons aussi, mais 137 personnes sont emprisonnées pour délit d'opinion. Le processus de réforme démocratique en profondeur que vous décrivez, c'est l'idéal - mais c'est l'inverse qui a lieu.
Ces atteintes quotidiennes aux libertés sont extrêmement dangereuses pour l'avenir de l'Algérie. La jeunesse, privée d'avenir, fuit massivement le pays : depuis l'an dernier, le nombre de jeunes algériens qui rejoignent les côtes de l'Europe a augmenté de 50 %.
Ce qui se passe en Algérie, notre coeur le ressent. (Applaudissements sur les travées du groupe SER ; Mme Éliane Assassi applaudit également.)
La présidente du groupe socialiste, écologiste et républicain, Laurence Rossignol, a interrogé le ministre des affaires étrangères Jean Yves Le Drian, sur le rôle de la France contre les violations des libertés fondamentales en Algérie contre les « citoyens, journalistes, avocats ». L’occasion pour ce dernier de botter en touche en revenant l’argumentaire du président algérien ! Compte rendu analytique officiel de la séance du 16 mai au Sénat
Pour Le Drian il n'y a pas de répression en Algérie - ironise Nicolas Beau de Mondafrique
A la fin de sa plaidoirie, le ministre Français se dévoile encore un peu plus. « Je trouve le moment de votre question singulière » dixit Le Drian. La phrase est lâchée dans un silence de cathédrale juste à la fin de son intervention. Le patron du Quai d’Orsay laisse entendre que la situation algérienne se serait améliorée et que la sénatrice, malgré cela, chercherait à jeter le trouble. Le ministre français, pourtant bien informé de la situation dans le pays, n’évoque pas les violations aux droits humains, ni la vague d’arrestations déployées à grande échelle Mondafrique
Mondafrique explique que la France qui cherche à la fois à avoir le soutien militaire de l'Algérie dans sa guerre au Mali ainsi que de placer ses multinationales en Algérie ne veut absolument pas froisser le président algérien.
Les non-dits de Le Drian
L’élimination du président tchadien et le récent coup d’Etat au Mali affaiblissent la position française dans la bande sahélo sahélienne. Le besoin du soutien militaire algérien devient de plus en plus solennel pour Paris. La coordination Russo Turque en Syrie, Libye et au Sahel inquiète Paris. Celle-ci voit son influence subir un recul significatif. La lutte antiterroriste au sein des forces du G5 est affectée par le retrait des 1200 soldats tchadiens. L’interprétation de la phrase du Ministre en réponse à la sénatrice Laurence Rossignol « Le moment de votre question est singulière » en dit long sur le besoin d’inclure les forces de l’armée algérienne à sa stratégie de maintenir son influence dans la région.
L’armée représentée par Chengriha est aux antipodes des positions de son prédécesseur Gaid Salah. L’ANP montre les prédispositions aux concessions tant qu’on lui apporte un soutien extérieur au sein de l’UE et sur d’autres scènes internationales.
La période post législative est porteuse d’un réchauffement diplomatique mais aussi économique pour la France avec l’Algérie. La relance du fameux comité interministériel de haut niveau est un signe de garantie d’une politique de coordination à tous les niveaux. La prochaine visite du premier ministre Jean Castex à Alger serait le point de départ d’une nouvelle phase de coopération où le seul gagnant serait les multinationales françaises en net recul devant les turcs, italiens, allemands.
Ce qu'oublie de dire Nicolas Beau c'est que Le Drian ne veut surtout pas d'un gouvernement révolutionnaire en Algérie qui aiderait toutes les révolutions en Afrique subsaharienne.
C'est pourtant ce que Tebboune pousse les Algériens à construire : plus la répression désigne de héros et plus ces héros sont susceptibles d'être désignés comme les piliers du nouveau CNRA
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