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lundi 17 juin 2019

Soudan et Algérie : la justice de dictature comme casemate auxiliaire pour protéger le système compradore


Par Julie Amadis
avec Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
17/06/2019






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Soudan et Algérie : la justice de dictature comme casemate auxiliaire pour protéger le système compradore

Bouteflika est viré le 2 avril par les Algériens en révolution. Omar Béchir est viré par les Soudanais le 11 avril - 7 jours plus tard.Les deux révolutions ont viré les dictateurs mais pas l'Etat dictatorial.
Ce ne sont pour l'instant que des révolutions de palais - sans embryon d'humanocratie -, où d'ex dignitaires de l'ancien régime ont toujours les manettes du pouvoir.
Les manifestations et sit-in pacifiques au Soudan continuent pour réclamer le départ du conseil militaire au pouvoir dans la répression la plus féroce. Des centaines de personnes ont été tuées le 3 juin.
Les manifestations tous les mardis et tous les vendredis en Algérie se poursuivent pour réclamer que Gaid Salah et Bensala dégagent.

Dans les deux pays, la justice de la dictature sous la pression populaire juge quelques uns des plus corrompus du régime Bouteflika et El Béchir.
Il est accusé "de possession de devises étrangères, d'avoir acquis des richesses de façon suspecte et illégale et d'avoir ordonné (l'état) d'urgence".

Il est révélateur que El Béchir ne soit pas poursuivi pour ses crimes, très nombreux ! La CPI cette institution au service de l'impérialisme est pourtant bien plus sévère que les militaires au pouvoir au Soudan. Il est accusé par la CPI de 5 crimes contre l'humanité !

Lors de la délivrance de ce mandat, la Chambre préliminaire I a estimé qu'il y a des motifs raisonnables de croire que :
  • De mars 2003 au 14 juillet 2008 au moins, le Darfour a connu un conflit armé ne présentant pas un caractère international, qui a opposé de manière prolongée le gouvernement soudanais et plusieurs groupes armés organisés, en particulier le Mouvement/Armée de libération du Soudan (M/ALS) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE).
  • Peu après l'attaque de l'aéroport d'El Fasher en avril 2003, Omar Hassan Al Bashir et d'autres dirigeants politiques et militaires soudanais de haut rang ont adopté un plan commun visant à mener une campagne anti insurrectionnelle contre le M/ALS, le MJE et d'autres groupes armés s'opposant au gouvernement soudanais au Darfour.
  • Une composante centrale de cette campagne consistait à attaquer illégalement la partie de la population civile du Darfour, appartenant principalement aux groupes four, massalit et zaghawa, qui était considérée comme proche des groupes armés organisés s'opposant au gouvernement soudanais au Darfour. La campagne a été menée au moyen de forces gouvernementales, notamment des Forces armées soudanaises et de leurs alliés des milices janjaouid, des forces de police soudanaises, du Service du renseignement et de la sécurité nationale et de la Commission d'aide humanitaire. Elle s'est poursuivie au moins jusqu'à la date du dépôt de la requête de l'Accusation, à savoir le 14 juillet 2008.
  • Au cours de cette campagne anti-insurrectionnelle, les forces du gouvernement soudanais auraient commis des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et des crimes de génocide, et en particulier :
    1. elles auraient mené de nombreuses attaques illégales, suivies par des actes systématiques de pillage de villes et de villages principalement peuplés de civils appartenant aux groupes four, massalit et zaghawa ;
    2. elles auraient fait subir des actes de meurtre ainsi que des actes d'extermination à des milliers de civils appartenant principalement aux groupes four, massalit et zaghawa ;
    3. elles auraient fait subir des actes de viol à des milliers de civils de sexe féminin appartenant principalement à ces groupes ;
    4. elles auraient fait subir des actes de transfert forcé à des centaines de milliers de civils appartenant principalement à ces groupes ;
    5. elles auraient fait subir des actes de torture à des civils appartenant principalement à ces groupes ; et
    6. elles auraient contaminé les puits et les pompes à eau des villes et des villages principalement peuplés de membres des groupes four, massalit et zaghawa qu'elles attaquaient ; et encouragé des membres d'autres tribus, alliées du Gouvernement soudanais, à s'installer dans les villages et sur les terres où vivaient précédemment principalement des membres des groupes four, massalit et zaghawa.
La Chambre préliminaire I a conclu qu'il y a des motifs raisonnables de croire que :
  • Omar Hassan Al Bashir, dans la mesure où il était en droit et en fait le Président de l'État du Soudan et le commandant en chef des Forces armées soudanaises pendant toute la période concernée par la requête de l'Accusation, a joué un rôle essentiel dans la coordination de l'élaboration et de la mise en œuvre du plan commun ;
  • À titre subsidiaire, Omar Hassan Al Bashir a également :
    1. joué un rôle dépassant la coordination de l'élaboration et de la mise en œuvre de ladite campagne anti-insurrectionnelle menée par le gouvernement soudanais ;
    2. exercé un contrôle total sur toutes les branches de « l'appareil d'État » du Soudan, notamment les Forces armées soudanaises et leurs alliés des milices janjaouid, les forces de police soudanaises, le Service du renseignement et de la sécurité nationale et la Commission d'aide humanitaire ; et
    3. utilisé ce contrôle pour assurer la mise en œuvre de ladite campagne anti-insurrectionnelle menée par le gouvernement soudanais.Site de la CPI
La Chambre préliminaire I a également conclu qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'Omar Al Bashir a agit avec l'intention spécifique de détruire, en partie, les groupes ethniques des Four, Masalit et Zaghawa.
Mais la CPI ne semble pas faire grand effort pour le poursuivre, il est indiqué sur le site de la CPI qu'il est "actuellement en fuite"
"Le premier mandat d'arrêt à l'encontre d'Omar Hassan Ahmad Al Bashir a été délivré le 4 mars 2009, le second le 12 juillet 2010. Le suspect demeure en fuite.
Prochaines étapes : en attendant l'arrestation d'Omar Al Bashir et son transfèrement au siège de la Cour à La Haye, l'affaire reste au stade préliminaire. La CPI ne juge pas les personnes tant qu'elles ne sont pas présentes dans la salle d'audience." Site de la CPI
Cela fait 10 ans que la CPI a lancé un mandat d'arrêt contre Omar El Bechir !!!!
10 ans sans qu'il soit jugé !
El Béchir serait "actuellement en fuite" pour la CPI.
Il vient pourtant d'être arrêté hier au Soudan  !




En Algérie, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, deux anciens Premiers ministres ainsi que Amara Benyounès, ancien ministre du Commerce, ont été placés sous mandat de dépôt et emmenés à la prison de El Harrach pour corruption il y a une semaine.
Hier Karim Djoudi, ex-ministre des Finances, et Amar Tou, ex-ministre des Transports, en poste sous l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, ont été entendus dimanche 16 juin dans le cadre d’une enquête sur des faits de corruption.


Pour vraiment juger Ouyahia et tous les gredins du système, il faut 1200 délégués justice parmi les 15 000 délégués d'arouch #1pour625 ! Les juges actuels sans accréditation du peuple seront au chômage !

 

Les juges qui ont laissé les crimes impunis et la corruption se faire craignent d'être eux aussi jugés par la population pour leurs compromissions.
Alors ils jugent les plus corrompus, histoire de faire oublier tout CE dont ils sont responsables.
Et .... le nouveau "régime" en place en Algérie comme au Soudan cherche à camoufler le fait qu'ils sont eux même des dignitaires de l'ancien régime. Il faut donc que leur pseudo-justice se limite à juger une poignée des ex dirigeants.
El Béchir devrait être jugé pour tous ses crimes il n'est jugé que pour corruption...
Tous craignent plus que tout une vraie justice populaire et c'est pour cela qu'ils font une partie du travail que feraient des juges révolutionnaires.
Tous craignent que la population ne s'organise et ne désigne ses juges délégués révocables pour juger les criminels et les corrompus ...
Les juges doivent être révocables et avoir une liste de délégateurs les soutenant.
Ce sont les délégués d'Arouch qui doivent juger tous les corrompus.
8% des membres de chaque comité doivent être des délégués justice et des délégués défense

Il faut 1200 délégués d'arouch justice représentant chacun 625 délégateurs


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