De la négation du véritable nom des esclaves
à la négation de l'histoire de l'esclavage aux États-Unis
Le 11/05/15
"... alors, oui, je ressens de la culpabilité...
...on se rend compte petit à petit
que la richesse de cette partie du monde
-une richesse dont j'ai profité-
a été crée par un demi-million de Noirs réduits en esclavage.
Comment se fait-il que nous soyons
incapables de le reconnaitre ?"
John Cummings fondateur
du musée de l'esclavage de la plantation Whitney "
"Mon père n'a pas connu son nom de famille.
Mon père a obtenu son nom de famille de son grand-père
et son grand-père l'a obtenu de son grand-père
qui l'a obtenu du propriétaire d'esclaves.
Nos vrais noms ont été détruits pendant l'esclavage.
Le nom de famille de mes ancêtres en Afrique
est resté le même jusqu'à l'arrivée en Amérique
et ensuite quand ils sont devenus esclaves,
on a donné le nom du maitre d'esclaves,
que nous refusons, nous rejetons
ce nom aujourd'hui et le refusons.
Je ne le reconnaitrai jamais."
(Malcolm X)
"... alors, oui, je ressens de la culpabilité...
...on se rend compte petit à petit
que la richesse de cette partie du monde
-une richesse dont j'ai profité-
a été crée par un demi-million de Noirs réduits en esclavage.
Comment se fait-il que nous soyons
incapables de le reconnaitre ?"
John Cummings fondateur
du musée de l'esclavage de la plantation Whitney "
Alex Haley a écrit une biographie de Malcolm X |
"Mon père n'a pas connu son nom de famille.
Mon père a obtenu son nom de famille de son grand-père
et son grand-père l'a obtenu de son grand-père
qui l'a obtenu du propriétaire d'esclaves.
Nos vrais noms ont été détruits pendant l'esclavage.
Le nom de famille de mes ancêtres en Afrique
est resté le même jusqu'à l'arrivée en Amérique
et ensuite quand ils sont devenus esclaves,
on a donné le nom du maitre d'esclaves,
que nous refusons, nous rejetons
ce nom aujourd'hui et le refusons.
Je ne le reconnaitrai jamais."
(Malcolm X)
Malcolm X expliquait dans l’émission TV "City Desk" à Chicago le 17 mars 1963 pourquoi il avait
Malcolm X Révolutionnaire Américain ( - ) |
"My father didn’t know his last name. My father got his last name from his grandfather and his grandfather got it from his grandfather who got it from the slave-master. The real names of our people were destroyed during slavery. The last name of my forefathers was taken from them when they were brought to America and made slaves, and then the name of the slave-master was given, which we refuse, we reject that name today and refuse it. I never acknowledge it whatsoever." (source : le Vrai Post)
EN DEVENANT ESCLAVE, LES AFRICAINS KIDNAPPES
ONT PERDU LEUR NOM D'ORIGINE
EN MÊME TEMPS QU'ILS SONT DEVENUS ESCLAVES
Les esclaves ne possédaient même pas leur nom. C'était celui du maître. Pour faire oublier leur ancienne vie en Afrique - une vie de liberté - il fallait leur voler toute leur identité. Et donc leur nom.
Alex Haley, écrivain et journaliste a fait une biographie de Malcolm X. Le choix de Malcolm de se nommer X a interpellé Alex et l'a amené à questionner sa tante qui lui a répondu :
Alors Alex Haley s'est dit moi qui connais mon nom, j'ai le devoir de retrouver l'histoire de ma famille et de la faire connaitre.« Nous, on le connait notre nom,c 'est Kinté »
C'est cette quête de l' histoire de sa famille qui est retranscrite dans un "familiographie" romanesque "Racines" en 1976.
Ce livre sera adapté pour la télévision en 6 épisodes et porté à l'écran entre le 23 et le 30 janvier 1977.
En voyageant jusqu'en Afrique, Alex Haley a refait toute la généalogie de sa famille jusqu'à son ancêtre. Dans la mémoire d'un griot, il a retrouvé la trace de Kounta Kinté , son ancêtre capturé dans son village en Gambie.
Alex Haley est allé jusqu'en Gambie dans le village où Kounta Kinté avait été capturé pour être envoyé en Amérique et vendu comme esclave.
"Parallèlement, dès 1964, les histoires familiales qu'Alex Haley avaient entendues dans sa jeunesse le poussent à étudier son ascendance maternelle, d'origine africaine. Haley conduit sa recherche dans la bibliothèque du Congrès et en Grande-Bretagne, où les compagnies maritimes affrétaient les convois esclavagistes. Il consulte des linguistes pour mieux connaître la langue du pays dont il pense être originaire - la Gambie.
S'étant rendu au petit village de Juffureh, en Gambie, il rencontre un griot. Celui-ci lui donne un exposé oral de l'histoire tribale de Mandinka sur sept générations, jusqu'à l'histoire du jeune Kunta Kinte guerrier mandingue musulman qui s'est fait piéger dans la forêt en recherchant du bois pour faire un tambour." (wikipédia)Il raconte cela dans son film Racines. Ce feuilleton retrace l'histoire de sa famille au fil des générations de Kounta Kinté jusqu'à Alex Haley lui-même.
L'émotion ressentie par les spectateurs de cette série provient du fait qu'elle touche profondément à ce que nous sommes, les humains. Et c'est sans doute pour cette raison que Racines a eu un énorme succès.
"Quand la chaîne ABC (American Broadcasting Company) diffusa pour la première fois la série, celle ci pris le monde par surprise et créa une onde de choc à travers la diaspora noire, et à travers tous les Etats-Unis. C’était au cours de la dernière semaine de janvier 1977. La lutte pour les droits civiques en Amérique du Nord, et les mouvements anti-colonialistes africains avait popularisé dans le monde le problème de la condition des Noirs. Cependant, le succès de la série prit son créateur Alex Haley et la chaîne ABC par surprise. Celle ci craignant que le sujet abordé ne fasse chuter les audiences et diminuer le nombre de téléspectateurs avait en effet diffusé les huit épisodes de la série en seulement une semaine.Alex Haley, en mettant en lumière les origines africaines de ces milliers d'"American Africans" leur a redonné une fierté.
Mais "Racines" dépassa largement les attentes en réunissant un des publics les plus larges jamais rassemblé pour une série dramatique dans l’histoire de la télévision aux Etats-Unis. "(Grioo)
LA CULPABILITÉ DES AMÉRICAINS VIS A VIS DE L'ESCLAVAGE
L'esclavage aux États Unis est un tabou. Sans doute parce que les descendants des esclaves y sont opprimés, eux aussi.La classe dirigeante et les membres bien conformistes de cette société ne souhaitent pas qu'on leur rappelle d'où vient leur racisme.
Surtout au moment où la police assassine quasiment impunément ceux qui ressemblent à ces esclaves.
Les réactions d'une partie de la population face au projet devenu réalité de construction d'un musée de l'esclavage est révélateur de la mentalité de nombreux Américains à la peau rose claire en ce qui concerne le passé esclavagiste des États Unis.
LE MUSÉE DE LA PLANTATION WHITNEY
Un riche Américain, John Cummings a décidé d'utiliser son argent pour créer un musée en mémoire de l'esclavage. Il a transformé une ancienne plantation en musée. La plantation Whitney, située à 50 km de la Nouvelle-Orléans est donc devenue un musée.A son apogée économique, Whitney Plantation englobait 1.700 hectares, la plus grande partie plantés en canne à sucre. La famille Haydel qui a fondé la plantation a été l'un des plus grands propriétaires d'esclaves en Louisiane. En 1860, ils possédaient 101 esclaves noirs, tous figurant sur un inventaire avec leurs prénoms, âges, sexes, couleur de peau, compétences professionnelles et pays d'origine. Deux des 101 étaient des esclaves "marrons", ou fugueurs, et supposés s'être réfugié dans un marais voisin. (source The New Orleans Advocate)Son projet n'est compris ni par son entourage, ni par ceux qui sont descendants d'esclavagistes... Il est très critiqué dans la région où il vit :
"On m'a posé des tas de questions, explique Cummings. On a dit que c'était la culpabilité blanche qui sous tendait ma démarche. On a prétendu que le petit Blanc voulait essayer de se faire de l'argent sur l'esclavage. Mais en fait tout se résume à une chose : est-ce que vous, vous ne pensez pas que l'histoire de l'esclavage est quelque chose d'important".(Courrier International n°1277, Extrait du New York Times)
Le musée sur l'esclavage
de la plantation Whitney
en Louisiane
fondé par John Cummings
LA "SPLENDEUR DISPARUE" DU SUD ESCLAVAGISTE
Son musée est le seul aux alentours. Les autres plantations ont une fonction esthétique pour les touristes. Jamais personne n'a eu l'idée de rappeler l'histoire de l'esclavage."Mais les plus voyantes (les plantations) sont celles qui ont été restaurés à l'intention des touristes, pour les replonger dans la splendeur disparue du Sud profond - l'époque des mint juleps (cocktails à base de bourbon), des jardins soignés et des crinolines - en évitant soigneusement de rappeler qu'une telle splendeur n'était possible que grâce à l'esclavage d'êtres humains à la peau noire."John Cummings est un homme à part. Une exception parmi ces riches Américains à la peau clair descendant de maitres esclavagistes. Lui se sent coupable et souhaite raconter l'horreur de l'esclavage.
Ce fondateur du musée de l'esclavage est lucide sur les raisons de l'hostilité américaine face à cette période historique. Il explique que toute la richesse des États Unis existe parce que on a mis en esclavages des millions d'Africains !
"S'il existe pas de meilleur terme que "culpabilité" alors, oui, je ressens de la culpabilité, avoue-t-il. Ce que je veux dire, c'est qu'on se rend compte petit à petit que la richesse de cette partie du monde-une richesse dont j'ai profité-a été crée par un demi-million de Noirs réduits en esclavage. Comment se fait-il que nous soyons incapables de le reconnaitre ?"
LES USA CONTINUENT A EXPLOITER LE MONDE ENTIER
Si comme le dit Cummings l'Amérique est "incapable de reconnaitre" que sa richesse provient du travail des esclaves c'est parce que ce pays continue à exploiter !Ils exploitent le monde entier.
L'esclavage moderne, avec ses salaires à 50 euros, à 40 euros par mois, il est encore présent partout. Il est présent en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie.
vendredi 26 avril 2013
32€ par mois: 230 morts au Bangladesh, 230 morts du capitalisme pour des salaires de misère.
#Apple #esclavagiste #slavery $2,5 pour la #maindoeuvre sur un prix de vente de $349
0,7% payés aux #esclaves
http://t.co/lQVCDPYEIa
— Yanick Toutain (@YanickToutain) 6 Mai 2015
VOLER LA LIBERTÉ, VOLER L'HISTOIRE
Pour écraser psychologiquement une personne et la soumettre, il faut nier son histoire.Les esclavagistes américains du XVII° siècle ont commencé en supprimant le nom d'origine des Africains qu'ils avaient achetés.
Aujourd'hui en 2015, la classe dominante américaine continue d'opprimer les Étasuniens qui ont la peau foncée et pour se faire elle nie leur histoire, l'histoire de l'esclavage.
Chacun doit se rappeler la phrase phare répétée au fil des générations par les descendants de Kounta Kinté :
« Le premier esclave n'a pas toujours été esclave. Il était libre en Afrique."La plupart des Africains étaient libres et heureux avant que les Européens n'arrivent et ne les entraînent dans des navires pour les transformer en esclaves.
Avec l'aide des guerriers locaux esclavagistes, les puissances européennes les ont transformés en esclaves.
Mais après l'abolition de l'esclavage officielle, l'abolition de la vente d'humains, un autre esclavage a été mis en place. Il a pris pour nom "colonialisme" puis "néo-colonialisme".
Les Africains travaillent pour 10% même 5% de leur salaire normal, mais sur place, en Afrique même.
Un paysan de Bolloré reçoit 50 euros par mois pour un travail qui serait payé plus de 1000 euros en France.
Le racisme a été soigneusement entretenu pour pouvoir payer un Africain 20 fois moins qu'un Européen ou qu'un citoyen des USA et le laisser crever !
100 millions d'enfants morts en Afrique en 25 ans !
100 millions d'enfants morts en 25 ans en Afrique ! Un génocide sanitaire Franceàfric 1990-2014
Les êtres humains à la peau foncée qui vivent dans les pays au passé esclavagiste et aux pratiques néo-esclavagistes subissent ce racisme. Un racisme qui justifie l'esclavage actuel, les salaires 20 fois inférieurs.C'est de ce racisme dont sont morts Freddie Gray, Abdoulaye Camara, Mohamed Rajhi et tous les autres...
Freddie Gray a été tué à Baltimore par des policiers racistes aux États Unis
Abdoulaye Camara a été tué au Havre par des policiers racistes en France.
L'histoire de l'esclavage est tabou parce que l'oppression raciste continue !
Bonjour Jlie
RépondreSupprimerTu as raison de dire ces choses mais un jour, tU vas en entendre d' autres , tu apprendras , par hasard ou quelqu 'un te le dira qe les esclaves en Afriqe , de petits rois de petits chefs aidaient les esclavagistes à les capturer . C 'est choquant ? on ne l 'aurait pas imaginé mais tot se vend . toUt est commerce .
Un atre jour ce fut sur l 'êle de Gorée a large des côtes d Sénégal qe je me trovais . nous visitions le triste lieu , forteresse , pour prisons deUx salles une pour les femmes , ne por les hommes enchainés , capturés . une cour , la mer derrière pour jeter dans les navires , la lmarchandise . Qui avait survécu . Comment ? On imagine loes cris Je revois les inscriptions sur les murs . A l 'étage les appartements des armateurs . Comment povaient ils vivre là se demande -t- on . On redescend on se retrouve dans la cor mêlés , nous étions trois , moi , mon mari travaillant a Senegal et LE chauffeur . le chauffeur est noir . Nos nous retrovons a milieu d'un groupe de toristes Ils sont allemands ils parlent allemand . le guide est africain, il nos parle de Nelson Mandela emprisonné dans un e cage et soudain s'arrêt s'adressant au sel visiteur de peau noire ( comme li plutôt clair de peau ) et en sénégalais lui demande ( pas à nous ) " qUe faites vous là ? sortez ! " NoUs n 'avons pas compris mais nous voyons que l 'homme sort et lui demandons où il va et pourqUoi il sort soUdain et ce qUe l 'autre lui a dit .. Mandela ? tU rigoles . ToUt se vend . les histoires aussi .
Ceci bien - sûr n 'excuse en rien ni les actes passés , ni les formes actuelles d'esclavage . mais il y a toUjours des complices. CeUx qui favorisaient la capture des Noirs , qui étaient Noirs eux aussi ,, échappaient à tout danger . le guide africain raconte l 'histoire et un détail surgit qui interroge qui ?
Ces deux histoires resituent LE problème .
Mon voisin est Algérien peut -
être . Il est entré chez moi et a arraché mon lierre sur le mur mitoyen . Le pouvait il ? L 'ai je vU faire ? J 'ai souvent imaginé qU 'il y avait en lui un chef, un roi . un gUerrier peut être ? Le lierre de toute va repousser . C 'est de l 'ampélopsis en fait chez moi , il poUssait , je l 'avais troUvé là en arrivant . Il repart déjà . vaut mieUx pour lui , ça porte malheur à celui qui tue un lierre .
Je vous ai écrit un commentaire ce matin et ne le vois pas apparaitre . pourquoi ? J 'espère n 'avoir pas été censurée . j 'apportais un point de vue , une vision non pas contradictoire mais qui devait prêter à réfléchir . je pense d' ailleurs que tout militantisme parce qu 'il ne prend et retient qu 'un aspect des choses - le mot d'ordre comme dans une manif - est dangereux mais je comprends que lorsqu 'on est jeune et ardent , on ne brûle q 'un seul drapeau . Le mien n 'est pas ambigu bien que certains l 'aient parfois dit mais il est . Vous nous déclariez cousines, j 'aurais alors préféré soeurs car " cousines " c'est lointain . Je n 'aime pas trop quand un com ne sort pas de suite et parfois c'est jamais . Le cas peut être .
RépondreSupprimerMerci de vos deux commentaires.
RépondreSupprimerJe les ai non seulement validés mais j'ai rédigé un article de réponse approuvant votre soucis de mettre les projecteurs sur les traitres qui ont trahi les Africains depuis des siècles.
J'ai même ajouté les "u" à votre texte de façon à ce que nos lecteurs puissent lire votre passionnante anecdote sur l'île de Gorée
Les traitres présidents Ouattara, Biya, Gnassingbé etc sont les sucesseurs des traitres rois et guerriers esclavagistes Réponse à Anne-Marie Tran
Merci poUr les U . L 'ordi est fatigué . Je n '' ai pas déposé de com sUr votre blog de l 'Obs . Pourquoi m ' y nommer par mon nom alors qu 'en plus, j 'ai un pseudo là bas ? Ce nom est vietnamien en plUs et les femmes vous croyez qu 'elles ont un nom à elles ?
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