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dimanche 3 janvier 2021

L’interpénétration des contraires a toujours deux versions, une version productive et une version parasite.

par Yanick Toutain
Révolisation
REVACTU
le 03 janvier 2021





Notes critiques dictées cet après-midi sans relecture

L’interpénétration des contraires a toujours deux versions, une version productive et une version parasite.

Par exemple, dans le cas de la version productive, les ouvriers ou artisans sont fournisseurs des outils agricoles aux paysans et les paysans sont fournisseurs de la nourriture aux ouvriers et artisans.

Dans la version parasite, les paysans - sous la contrainte - fournissent de la nourriture aux esclavagistes ou aux seigneurs féodaux qui leur donnent en retour des coups de fouet, des mutilations, des viols et surtout, l’interdiction du nomadisme et la destruction des capacités innovantes.

On voit dans cet exemple qu’il faut toujours préciser quelle version de la loi de Engels on utilise, la version productive ou la version parasite.

C’est précisément cette non clarification conceptuelle de Marx par Marx et Engels qui les a entraîné à dire autant de sottises sur la bourgeoisie.

On retrouve ici d’ailleurs la non clarification chez eux entre d’un côté la sous classe bourgeoise ayant une productivité historique positive et donc membre de la strate des Innovants et de l’autre côté la sous classe bourgeoise ayant une productivité historique négative - dont les pires sont par exemple les armateurs esclavagistes du Havre, de Nantes et de Bordeaux ou encore de Liverpool ou les banquiers esclavagistes.

On peut remarquer à ce propos que Macron s’est fait élire comme prétendu représentant de cette bourgeoisie innovante à productivité historique positive et s’est révélé finalement comme ayant pour véritable base sociale la bancocratie parasite mondiale, l’appareil militaro industriel français et les esclavagistes franceàfric Bolloré Bouygues et compagnie.

On retrouve pour cette loi d’interpénétration des contraires - et donc de la non clarification systématique de la différence fondamentale entre interpénétration productive et interpénétration parasite - la même absence de cohérence philosophique chez Marx Engels que pour la loi de la transformation quantité qualité.
Ils ont bien vu que les ouvriers dans leur forme prolétaire c’est-à-dire non propriétaire de leur moyen de production allaient grossir numériquement.
Ils ont bien vu que ces prolétaires allaient acquérir de plus en plus de connaissances (qu'elles soient scientifiques - héritage ancestral de savoir - ou qu'elles soient idéologiques (fatras pseudo scientifique des ennemis de Newton et du matérialisme) mais ils ont sous estimé la possibilité d’une transformation quantité qualité parasite avec les salariés qualifiés exigeant une part de plus en plus grande de la production au nom de leur mérite.

Cette négation de la version parasite de la transformation quantité qualité au sein du prolétariat qui fera apparaître une nouvelle classe spoliatrice la Formoisie, on la trouve dans la note 19 de bas de page du Chapitre VII : Production de valeurs d’usage et production de la plus-value du capital de Marx.

Pour contredire son contradicteur Marx a le culot de sortir des statistiques démontrant de son point de vue de mauvaise foi que les ouvriers qualifiés en Angleterre sont un nombre tellement réduit que la question ne se pose pas.

Mauvaise foi consistant tout à coup à venir nier l’évolution numérique future de ce groupe de travailleurs qualifiés et donc, en niant la loi de la transformation quantité qualité tenter lamentablement de protéger sa grille économique C+V+pl erronée.

On découvre un matérialisme historique scientifique (MHS) différent du leur dans lequel la lutte des classes n’est plus le moteur de l’histoire mais son cancer, dans lequel le moteur de l’histoire est la strate des Innovants et donc les jeunes jusqu’au moment où la quasi totalité d’entre eux sont poussés de force dans la strate des Répétants et une minorité dans la strate des Parasites.


COMPLEMENTS

EXTRAITS D'UN TEXTE DE 

MERCREDI 13 JUIN 2012

9° Les lois philosophiques sont construites sur le socle de la gnoséologie matérialiste.

10° Ces lois scientifiques sont vraies dans les TROIS domaines : sciences physiques de la matière inerte, sciences biologiques de la matière vivante, sciences humaines.

11° Elles sont décrites pas Fredrich Engels

citation "Dialectique de la nature" (UCAQ)

12° La principale, cette de la transformation quantité qualité se voit tous les jours : quantité de chaleur sous la casserole qui fait bouillir l'eau, quantité d'humiliation qui fait exploser de colère une élève, quantité de neige qui déclenche l'avalanche, quantité de poudre accumulée dont le poids augmente la chaleur et déclenche l'explosion, quantité d'eau contre le barrage qui le fait s'écrouler, quantité de chomeurs qui déclenche une révolution, quantité d'humiliation contre les esclaves de Rome qui déclenche la révolte de Spartacus, quantité de mouvements pelviens et de frottements qui déclenche un intense plaisir, quantité de paysans accumulés qui voit apparaître une nouvelle courbe – d'artisans.
Quantité de pression accumulée à l'intérieur d'un oeuf et qui casse la coquille. Quantité de pression qui casse l'enveloppe végétale et laisse grimper une tige. Quantité de courant envoyés dans un haut-parleur et qui déchire la membrane. Quantité d'objets déposés sur une table jusqu'au moment où elle se casse.
Quantité de stress subie par un individu et qui l'entraine dans la dépression.
Quantité d'argent volés aux exploités de Chine et injectés dans le système financier jusqu'au moment où la crise économique se déclenche.

13° Cette loi se décrit par une courbe. Une « courbe dialectique ». Une courbe dialectique monte doucement, de plus en plus vite. Atteint un maximum. Puis redescend très rapidement. Lorsqu'elle descend, une deuxième courbe apparaît et monte à son tour : Lorsque le nombre de paysans diminuait aux 17° et 18° siècle, il fallait embaucher un nombre équivalent d'artisans et d'ouvriers dans les villes.

14° Lorsque des freins sont mis à la croissance de la courbe suivante, des courbes parasitiques apparaissent : la croissance du nombre de sans domicile, du nombre de mendiants, du nombres de bandits au 18° siècle est lié au fait que la contre-pression de l'Etat Royal empêchait le développement économique qui permettait la croissance de la courbe des artisans et ouvriers. Ce type de loi est totalement méconnu par les charlatans qui font profession de « philosophes ». 


NOTE 19 du capital de Marx (source)
[19] La distinction entre le travail complexe et le travail simple (unskilled labour) repose souvent sur de pures illusions, ou du moins sur des différences qui ne possèdent depuis longtemps aucune réalité et ne vivent plus que par une convention traditionnelle. C'est aussi souvent une maniére de parler qui prétend colorer le fait brutal que certains groupes de la classe ouvrière, par exemple les laboureurs, sont plus mal placés que d'autres pour arracher la valeur de leur force de travail. Des circonstances accidentelles jouent même ici un si grand rôle que l'on peut voir des travaux du même genre changer tour à tour de place. Là où, par exemple, la constitution physique des travailleurs est affaiblie ou relativement épuisée par le régime industriel, des travaux réellement brutaux, demandant beaucoup de force musculaire, montent sur l'échelle, tandis que des travaux bien plus délicats descendent au rang de travail simple. Le travail d'un maçon (bricklayer) occupe en Angleterre un rang bien plus élevé que celui d'un damassier. D'un autre côté, le travail d'un coupeur (fustian cutter) figure comme travail simple, bien qu'il exige beaucoup d’efforts corporels et de plus qu'il soit très malsain. D'ailleurs il ne faut pas s’imaginer que le travail prétendu supérieur « skilled » occupe une large place dans le travail national. D'après le calcul de Laing, il y avait en 1843, en Angleterre, y compris le pays de Galles, onze millions d'habitants dont l'existence reposait sur le travail simple. Déduction faite d'un million d'aristocrates et d'un million correspondant de pauvres, de vagabonds, de criminels, de prostituées, etc., sur les dix sept millions qui composaient la population au moment où il écrivait, il reste quatre millions pour la classe moyenne, y compris les petits rentiers, les employés, les écrivains, les artistes, les instituteurs,, etc. Pour obtenir ces quatre millions, il compte dans la partie travailleuse de la classe moyenne, outre les banquiers, les financiers, etc., les ouvriers de fabrique les mieux payés ! Les maçons eux mêmes figurent parmi les travailleurs élevés à la seconde puissance; il lui reste alors les onze millions sus mentionnés qui tirent leur subsistance du travail simple. (Laing : National distress, etc., London, 1844.) « La grande classe qui n'a à donner pour sa nourriture que du travail ordinaire, forme la grande masse du peuple. » (James Mill, Art. Colony, supplément of the Encyclop. Brit., 1831).
Elle vient "étayer" le texte où Marx évacue le problème posé par l'existence du skilled labour à la productivité supérieure à celle du travail simple

En examinant la production de la plus value, nous avons supposé que le travail, approprié par le capital, est du travail simple moyen. La supposition contraire n'y changerait rien. Admettons, par exemple, que, comparé au travail du fileur, celui du bijoutier est du travail à une puissance supérieure, que l'un est du travail simple et l'autre du travail complexe où se manifeste une force plus difficile à former et qui rend dans le même temps plus de valeur. Mais quel que soit le degré de différence entre ces deux travaux, la portion de travail où le bijoutier produit de la plus-value pour son maître ne diffère en rien qualitativement de la portion de travail où il ne fait que remplacer la valeur de son propre salaire. Après comme avant, la plus-value ne provient que de la durée prolongée du travail, qu'il soit celui du fileur ou celui du bijoutier [19].

D'un autre côté, quand il s'agit de production de valeur, le travail supérieur doit toujours être réduit à la moyenne du travail social, une journée de travail complexe, par exemple, à deux journées de travail simple [20]. Si des économistes comme il faut se sont récriés contre cette « assertion arbitraire », n'est ce pas le cas de dire, selon le proverbe allemand, que les arbres les empêchent de voir la forêt ! Ce qu'ils accusent d'être un artifice d'analyse, est tout bonnement un procédé qui se pratique tous les jours dans tous les coins du monde. Partout les valeurs des marchandises les plus diverses sont indistinctement exprimées en monnaie, c'est à dire dans une certaine masse d'or ou d'argent. Par cela même, les différents genres de travail, représentés par ces valeurs, ont été réduits, dans des proportions différentes, à des sommes déterminées d'une seule et même espèce de travail ordinaire, le travail qui produit l'or ou l'argent.

Cette assertion fausse a permis à Marx de nier la formation de la formoisie 
quel que soit le degré de différence entre ces deux travaux, la portion de travail où le bijoutier produit de la plus-value pour son maître ne diffère en rien qualitativement de la portion de travail où il ne fait que remplacer la valeur de son propre salaire.
.... il fallait évidemment introduire le concept de "plus-value formation" dont la bourgeoisie et le formoisie tenteront de s'approprier la plus grande part : le travail complexe étant l'équivalent d'un (ou plusieurs) esclave supplémentaire produisant un travail dont le salarié qualifié et le capitaliste voudront s'accaparer le travail....
LIRE 

JEUDI 18 NOVEMBRE 2010

L'erreur économique historique de Marx concernant la formoisie, le travail complexe et les transferts de plus-value : la note 19 du chapitre 7


Voici la page de LA FONCTION DE L'ORGASME 1927 de Wilhelm Reich avec la courbe que j'ai nommé COURBE DIALECTIQUE Cette...

Publiée par Yanick Toutain sur Dimanche 3 janvier 2021

lundi 31 août 2015

Une analyse rapide d'affirmations de Georges Lichtheim sur le matérialisme, Engels et Marx dans son livre Lukács







par Julie Amadis
#IPEAVAEAFAF
Le 31/08/2015






"La matérialisme, cette seule science
a pour objet de découvrir les lois inscrites
dans la réalité matérielle des choses."







Dans son livre sur Georg Lukács , Georges Lichtheim se démasque par endroits comme un ennemi acharné du matérialisme.
Ces quelques lignes au milieu du livre « Lukács » révèlent la mauvaise foi de l'auteur.
Les voici brièvement commentées :

"Le matérialisme avait une double signification.
On pouvait le prendre dans le sens de "réalité du monde extérieur",
Pourquoi Georges Lichtheim utilise-t-il l'expression « on pouvait le prendre comme »
Un concept scientifique a une signification claire et précise. On ne peut pas « le prendre » comme on le souhaite.
En fait, Georges Lichtheim nie la scientificité du concept de matérialisme.
Le sens du concept de matérialisme est « réalité du monde extérieur ».
mais pour Engels, il signifiait autre chose : la primauté de la "matière", comme substance absolue impliquée dans la constitution de l'univers. Georges Lichtheim  ne comprend pas que la « réalité du monde extérieur » et la « primauté de la matière » sont complémentaires et non contradictoires comme il le dit. Pour Engels le matérialisme ne signifie donc pas « autre chose ». Engels complète la définition du concept de matérialisme.
En ce sens-ci, le matérialisme n'est pas une doctrine de la connaissance, mais une doctrine métaphysique sur la monde. En effet, le matérialisme n'est pas une « doctrine de la connaissance » puisque c'est considérer qu'il y a une seule science et que cette seule science a pour objet de découvrir les lois inscrites dans la réalité matérielle des choses. Mais le matérialisme n'est pas non plus une doctrine métaphysique. Comme le matérialisme c'est l'étude de la réalité ça ne peut être « métaphysique », puisque métaphysique veut dire au delà de la réalité.
Il affirme que la matière (ou la nature) est antérieure à l'esprit, Non. Les matérialistes ne parlent pas « d'esprit ».
L'esprit ce sont des neurones qui sont des atomes qui bougent d'une certaine manière et qui amènent l'individu à écrire des idées ou à les exprimer oralement.
Qu'est ce que l'esprit ? Des idées inscrites sur un support ? L'action de réfléchir ?
ou encore que l'esprit est une émanation de la matière. Si les idées constituent l' "esprit" alors oui elles sont l'émanation de la matière puisque elles sont l'émanation de processus physiques de mouvements d'atomes dans le cerveau de l'individu qui vont l'amener à penser puis à exprimer sa pensée.
De telles affirmations ne peuvent être ni démontrées, ni détruites. La réalité n'a pas besoin d'être démontrée. Elle existe. Ce qu'il faut c'est l'étudier, en découvrir les lois.
Pendant que les pseudo philosophes idéalistes passent leur temps à se demander si nous existons vraiment, les matérialistes passent leur temps à comprendre comment nous fonctionnons.
Leur acceptation prend la forme d'un acte de foi religieux (ou antireligieux). Georges Lichteim veut faire passer les matérialistes pour des mystiques alors que c'est lui qui utilise des termes mystiques sans arrêt « esprit »... Ce sont des « mystiques » puisqu'ils refusent le fait que la réalité existe.
Quand Engels déclarait que Marx et lui avait adopté le « matérialisme » par opposition à l' « idéalisme » de Hegel, il ne voulait pas dire que Marx et lui soutenaient une théorie différente de celle de Hegel, mais qu'ils considéraient la « matière » comme étant plus fondamentale que l' « esprit ». Dire que « la « matière » comme est plus fondamentale que l' « esprit » est absurde puisque tout est matière.

Si l'esprit est l'action de penser, ce sont des neurones faisant des mouvements particuliers dans l'espace.
Si l'esprit, ce sont les pensées, les théories, ils sont les reflets de la réalité extérieure.
Que Marx ait ou non réellement dit quelque chose de ce genre est une question dont nous n'avons pas à nous préoccuper ici, mais c'était sans aucun doute l'opinion d'Engels, et Lukács, en 1923, ne la partageait pas. « C'était sans aucun doute l'opinion de Engels » Ou est la vérité ? Qu'a déclaré réellement Engels ?
Et
« Que Marx ait ou non réellement dit quelque chose de ce genre est une question dont nous n'avons pas à nous préoccuper ici »
George Lichtheim tape sur Engels et Marx mais ne cherche pas à savoir ce que chacun a dit. L'important pour lui c'est de leur cracher dessus. Peu importe ce que chacun d'entre eux a dit.




Les matérialistes, eux, sont attachés à la vérité. Ils cherchent donc à savoir ce que chacun a réellement dit.
La méthode de Georges Lichtheim consiste à attaquer ce qu'il considère comme un adversaire même quand il ne possède pas leurs citations.


samedi 1 août 2015

Quand les progressistes deviennent obscurantistes (Luther VS Copernic et Thomas Müntzer)

Nicolas Copernic (1473-1543)
Astronome polonais
Par Julie Amadis
Le 01/08/2015


« Ce nouvel astrologue, ce fou qui prétend bouleverser l’astronomie ! »1 (source    Johann Aurifaber, citant Luther 1566)

Quelques mots qu'avait prononcé Martin Luther, le père du protestantisme, à l'encontre de Nicolas Copernic, le grand Astronome polonais, père de l'héliocentrisme.




Quand démarre une révolte ou révolution, les secondes classes spoliatrices se montrent au côté des spoliatés pour ensuite les trahir et les réprimer très durement.
L'attitude de Luther dans le mouvement révolutionnaire du XVIème siècle est un parfait exemple illustrant cette thèse.
Friedrich Engels, dans la « Guerre des paysans », montre que Luther, en remettant en cause l'attitude de l'Eglise - contraire aux préceptes de la Bible - est le déclencheur de la Révolte Paysanne.
Pour faire face à l’Église et à l'aristocratie, la Bourgeoisie représentée par Luther, s'est alliée dans un premier temps avec les paysans.
Mais, craignant de voir ses privilèges détruits par ce mouvement révolutionnaire des plus pauvres, la Bourgeoisie a choisi par la suite de s'opposer au mouvement des paysans avec la plus extrême sévérité.

Le langage utilisé par Martin Luther pour appeler ses partisans à réprimer la révolte paysanne est d'une telle cruauté qu'on aurait peine à penser qu'il provient de celui qui a remis en cause l’Église.

De la même manière, Copernic sera insulté par Luther. La défense de l'héliocentrisme remet bien trop en cause l'ordre établi. Luther balaie donc d'un revers de main tout le travail scientifique de Copernic en le traitant de « fou ».

Aujourd'hui, il apparaît que, alors même que la révolution n'a pas encore eu lieu, les secondes classes spoliatrices ont un discours et des comportements contradictoires.
D'un côté, l'Innovoisie et la Formoisie se montrent progressistes. De l'autre, elles sont à l'initiative de lois répressives pour défendre leurs privilèges.
L'analyse du personnage de Luther qui s'en prend à la fois aux paysans révoltés et au scientifique progressiste Copernic nous éclaire sur l'identification des ennemis des représentants des secondes classes spoliatrices qui sont à la fois les spoliatés et les scientifiques matérialistes.



MARTIN LUTHER ET NICOLAS COPERNIC :
DEUX ENNEMIS DE LA SOCIÉTÉ FÉODALE


Martin Luther est celui qui remis en cause la société féodale en critiquant le fonctionnement de l’Église.
Comme le souligne Engels, à l'époque féodale, critiquer l’Église c'est critiquer le féodalisme

Friedrich Engels
auteur de "La guerre des paysans"
« Il est clair que toutes les attaques dirigées en général contre le féodalisme devaient être avant tout des attaques contre l'Église, toutes les doctrines révolutionnaires sociales et politiques devaient être en même temps et principalement des hérésies théologiques. Pour pouvoir toucher aux conditions sociales existantes, il fallait leur enlever leur auréole sacrée. » La guerre des paysans Friedrich Engels

Copernic a défendu et développé la théorie astrophysique de l'héliocentrisme. Son travail de scientifique remettait en cause les fondements scientifiques, philosophiques et sociaux de la société de l'époque. Au XVIème siècle, pour tout un chacun la Terre était immobile et situé au centre de l'Univers.
Mais certains redécouvrirent la thèse majeure de Philolaos et de l'école du Puthagoras.

Copernic souligne l'importance prise, dans l'évolution de sa réflexion, par le concept de la Terre en mouvement selon Philolaos :
« D'autres pensent que la Terre se meut. Ainsi, Philolaos le Pythagoricien dit que la Terre se meut autour du Feu en un cercle oblique, de même que le Soleil et la Lune. Héraclide du Pont et Ecphantos le Pythagoricien ne donnent pas, il est vrai, à la Terre un mouvement de translation... Partant de là, j'ai commencé, moi aussi, à penser à la mobilité de la Terre. »
— Copernic, Lettre au pape Paul III, préface à Des révolutions des orbes célestes, 1543.
Philolaos évalua le mois lunaire à 29 jours et demi, l'année lunaire à 354 jours et l'année solaire à 365 jours et demi.(Philolaos de Crotone sur Wikipédia)
L'héliocentrisme en rendant la Terre mobile et d'une importance égale aux autres planètes (elle n'était plus au centre de l'Univers !) modifiait considérablement les fondements d'une société inégale.

Martin Luther comme Nicolas Copernic transformait la société féodale du début du XVIème siècle.

Tous les deux étaient les ennemis du Vatican et de la classe dominante, la noblesse.

LUTHER S'EN PREND POURTANT
DE MANIÈRE ACHARNÉE A COPERNIC...


Alors Pourquoi Martin Luther s'en prend-il de manière acharnée à Copernic ?
Martin Luther (1483-1546)

Luther insultait Copernic de "fou" :

« Ce nouvel astrologue, ce fou qui prétend bouleverser l’astronomie ! »

Luther est représentant d'une certaine Bourgeoisie progressiste.

Copernic de par sa découverte va beaucoup plus loin que Luther dans la remise en cause de l'ordre établi.
Mettre le Soleil au centre de l'Univers et y faire tourner les planètes autour, c'est changer d'échelle.

Tout paraissait petit à l'égard de cette grande découverte scientifique. Les planètes tournent autour du Soleil. Les hommes ne sont donc qu'un élément dans un système gigantesque.

LES HUMAINS APPARAISSANT COMME DES FOURMIS


Et tout paraît tout à coup minuscule.
Les minuscules humains paraissent tous identiques vus du cosmos comme les fourmis nous paraissent toutes identiques vues du haut de nos 1 mètre 65.

Alors dans ce nouvel ordre, les dominants exploiteurs qui veulent faire croire au petit peuple qu'ils sont très importants n'ont plus de prétexte pour spolier les autres.

Luther voulait bien remettre en cause l’accaparement des biens de l'Eglise, le clientélisme et la corruption des membres du clergé.

LUTHER REPRÉSENTANT DE LA BOURGEOISIE
NE VEUT PAS DE LA REMISE EN CAUSE
DE L'ORDRE ÉTABLI DE COPERNIC


Mais Luther ne voulait pas mettre à bas l'ordre établi. Parmi ses adeptes, il y avait des seigneurs et propriétaires terriens. Luther est le digne représentant de la Bourgeoisie naissante.
« (...) sous la bannière de la Réforme luthérienne bourgeoise-modérée se rassemblent les éléments possédants de l'opposition, la masse de la petite noblesse, la bourgeoisie, et même une partie des princes séculiers, qui espéraient s'enrichir par la confiscation des biens de l'Église et voulaient profiter de l'occasion pour conquérir une indépendance plus grande à l'égard de l'Empire. Enfin, les paysans et les plébéiens constituaient le parti révolutionnaire, dont les revendications et les doctrines furent exprimées avec le plus d'acuité par Thomas Münzer. » La guerre des paysans Friedrich Engels
La preuve en est son attitude répressive face à la révolte des paysans. Martin Luther appelle à "égorger et passer au fil de l'épée" les paysans qui se rebellent contre les seigneurs !
« Luther, voyant la révolte paysanne se retourner contre ses appuis seigneuriaux,
La bataille contre les Rustauds
(Gravure de Gabriel Salmon, 1526)
condamna les soulèvements de 1525 dans une courte brochure d'une rare violence, véritable appel au massacre, intitulée Contre les bandes pillardes et meurtrières des paysans, dans laquelle il écrit1:
« (...) tous ceux qui le peuvent doivent assommer, égorger et passer au fil de l'épée, secrètement ou en public, en sachant qu'il n'est rien de plus venimeux, de plus nuisible, de plus diabolique qu'un rebelle (...). Ici, c'est le temps du glaive et de la colère, et non le temps de la clémence. Aussi l'autorité doit-elle foncer hardiment et frapper en toute bonne conscience, frapper aussi longtemps
Thomas Müntzer
Leader de la révolte des paysans de 1523
que la révolte aura un souffle de vie. (...) C'est pourquoi, chers seigneurs, (...) poignardez, pourfendez, égorgez à qui mieux mieux". » wikipédia Guerre des paysans allemands
La révolution Copernicienne de Copernic portait en elle-même l'égalisme. Les humains, tous minuscule et en mouvement permanent n'avaient pas de raisons de vivre dans des conditions différentes.



LA BOURGEOISIE, SECONDE CLASSE SPOLIATRICE
AU XVIème SIÈCLE S'EN PREND AUX PLUS PAUVRES


Supplice d'un meneur de guerre des paysans
(Jäcklein Rohrbach)
 Luther est le représentant de la classe bourgeoise. Et c'est en tant que représentant de la seconde classe spoliatrice de l'époque qu'il s'en prend à la fois à Copernic et aux paysans pauvres.

La première classe spoliatrice au XVIème siècle est la noblesse. Elle exploite la paysannerie.
La Bourgeoisie n'a pas le pouvoir politique. Mais elle a un pouvoir économique et financier important sous la Renaissance.

Le souhait de la Bourgeoisie, en tant que seconde classe spoliatrice, est de prendre la place de la première classe spoliatrice, la noblesse.

POUR PRENDRE LA PLACE DE LA PREMIÈRE CLASSE SPOLIATRICE LA SECONDE A UN DISCOURS PROGRESSISTE
EN FAVEUR DES SPOLIATÉS

Pour prendre la place de la noblesse, la Bourgeoisie a besoin de l'appui des plus pauvres, des paysans...

Elle va donc développer un discours progressiste. Ce discours peut prendre une forme rebelle voir révolutionnaire contre la classe sociale au pouvoir.

Martin Luther au début avait un discours véhément contre les rois, les princes et les prêtres. Il apparaissait révolutionnaire.

Engels décrit le Luther du début du mouvement pour la Réforme :
« Lorsque, en 1517, Luther attaqua tout d'abord les dogmes et la constitution de l'Église catholique, son opposition n'avait pas encore de caractère bien déterminé. Sans dépasser les revendications de l'ancienne hérésie bourgeoise, elle n'excluait aucune tendance plus radicale et ne le pouvait d'ailleurs pas. Car il fallait unir tous les éléments d'opposition, déployer l'énergie la plus résolument révolutionnaire et représenter l'ensemble de l'hérésie antérieure en face de l'orthodoxie catholique. (...)
La
forte nature paysanne de Luther se manifesta au cours de cette première période de son activité de la manière la plus impétueuse.
« Si le déchaînement de leur furie devait continuer, écrivait-il en parlant des prêtres romains, il me semble qu'il n'y aurait certes meilleur moyen et remède pour le faire cesser que de voir les rois et les princes intervenir par la violence, attaquer cette engeance néfaste qui empoisonne le monde et mettre fin à leur entreprise par les armes et non par la parole. De même que nous châtions les voleurs par la corde, les assassins par l'épée, les hérétiques par le feu, pourquoi n'attaquons-nous pas plutôt ces néfastes professeurs de ruine, les papes, les cardinaux, les évêques et toute la horde de la Sodome romaine, avec toutes les armes dont nous disposons, et ne lavons-nous pas nos mains dans leur sang ? » la guerre des paysans Friedrich Engels
Les secondes classes spoliatrices d'aujourd'hui, l'Innovoisie (classe détentrice de droits d'auteur) et la Formoisie (classe détentrice de diplômes), agissent exactement comme la Bourgeoisie Luthérienne du XVIème siècle. Ces deux classes sociales usent à la fois d'un discours progressiste et de la répression quand il s'agit de protéger leur part du butin.

L'Innovoisie se montre solidaire des pauvres en organisant des actions type Resto du Cœur, et en même temps, elle organise le flicage généralisé d'internet (ADOPI) pour protéger ses droits d'auteur !

La Formoisie développe des actions et un discours en défense des spoliatés Palestiniens pendant que ses représentants pactisent avec la Franceafrique ! On peut citer Stéphane Hessel qui dénonçait Israël pendant qu'il faisait la propagande du dictateur Compaoré qu'il appelait "mon ami".

Ces classes spoliatrices secondaires utilisent les « valeurs progressistes humanistes » pour avoir la caution du peuple. Une caution (ou soutien) nécessaire pour prendre le pouvoir et la place de la première classe spoliatrice.


...MAIS LES VÉRITABLES ENNEMIS DES SECONDES CLASSES SPOLIATRICES SONT LES SPOLIATÉS ...


Mais leurs véritables ennemis sont bien sûr les spoliatés. Ces spoliateurs secondaires veulent continuer à les spolier pour pouvoir garder leur niveau de richesse ou les spolier encore davantage pour augmenter leur niveau de richesse. Ils savent que l'injustice découlant de cette inégalité criante amènera inexorablement à des révoltes contre eux. Ils savent aussi que leur véritable allié dans une situation de révolte est la première classe spoliatrice

Ceux qui portent la parole des spoliatés, leurs représentants sont combattus avec un acharnement sans aucune mesure avec celui utilisé pour « combattre » la première classe spoliatée.