12 mai 2024
Et,
tous ces électoralistes
du Nouveau Front Populaire
« oublient »
juste de donner une précision :
Que proposent-ils de faire
le 8
juillet
si Ciotti et Bardella avaient
une majorité de députés
élus
à l’Assemblée Nationale ?
Ceux qui ont cru pouvoir éviter de faire une révolution afin de combattre le fascisme n’ont pas eu de révolution mais ils ont subi le fascisme : Italie 1922, Allemagne 1933, Espagne 1936, France 1940, Belgique 1940, Chili 1973, Iran 1979.
"L’IRRESPONSABILITÉ ET LA RESPONSABILITÉ"
Contre le fascisme, construire
une Fonction Publique Révolutionnaire
et un gouvernement provisoire
soutenus par 25 M de Français
La dissolution de
l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron a déclenché un
tremblement de terre politique.
Aucun épisode de la série
Baron Noir n’a contenu autant de rebondissements les plus
improbables les uns que les autres.
Hier, le message de
Raphaël Glucksmann appelant à élargir le nouveau front populaire
contenait un appel direct au groupe LIOT : un groupe formé de
mini partis du centre gauche et du centre droit dont le
positionnement politique est exactement celui qu’avait le Parti
radical en 1936.
La formule algébrique de François Ruffin est
en train de révéler son véritable sens : Appeler à former un
Front populaire, c'est en réalité, appeler à former une alliance
des partis de gauche et d'un nouveau parti radical. Un parti
bourgeois formé sur les décombres du macronisme et qui pourrait
même aller jusqu'aux décombres du parti LR. L’alliance d’Eric
Ciotti avec Jordan Bardella va en effet pousser vers LIOT des
responsables LR.
Face à cela les
véritables révolutionnaires doivent s'interroger sur la meilleure
stratégie à utiliser contre le fascisme. Ils doivent donc relire
l’Histoire et en particulier ce que les trotskystes n'ont pas fait
à partir du 18 juin 1940.
Les véritables révolutionnaires de
2024 doivent s'interroger sur la façon dont de Gaulle - allié avec
le socialiste Jean Moulin - a phagocyté la résistance. En profitant
d'ailleurs de la trahison de Staline. En effet, le dictateur de
l’URSS participait encore au pacte germano-soviétique, cette
alliance criminelle de la bureaucratie formoisei
avec les miliciens nazis du capitalisme allemand.
Face à la
fascisation de l’État français, la stratégie que les
révolutionnaires auraient dû adopter était une stratégie de
construction d'une fonction publique révolutionnaire formée de
délégués révocables.
Une deuxième fonction publique
concurrente de la première.
C'est la même stratégie qui doit
être mise en œuvre aujourd'hui.
Le ralliement - aujourd’hui
12 juin dénoncé par le Canard Enchaîné -, de hauts fonctionnaires
au régime fasciste à venir – est à cet égard plus que
révélateur de la situation actuelle et des tâches qui découlent
de cette situation.
Dès 1940, il aurait
été stupide de refuser que participent à un tel processus de
construction d’une fonction publique révolutionnaire aussi bien
d’anciens fascistes Croix de Feu, que d’anciens militants de
droite, aussi bien que des socialistes ou des staliniens. La
construction d'une fonction publique révolutionnaire antifasciste
aurait dû accepter la participation de toutes les forces politiques
acceptant de construire cette structure institutionnelle.
Le
seul critère pour participer aurait été cette participation.
Il
est évident que c’est une critique directe de l'erreur commise par
Lénine à partir d'avril 1917 : Chercher à expulser des
soviets les membres des partis bourgeois - alors même que des
militaires de droite et même d'extrême droite participaient aux
soviets à partir du 12 mars 1917, - c’était stupide.. Ce fut une
profonde erreur de chasser les bourgeois et même les aristocrates
des soviets. Chaque participation d'un membre de la bourgeoisie ou de
n'importe quelle classe exploiteuse ou spoliatrice était un acquis
stratégique.
Une alliance politique électorale avec des
membres d'un parti bourgeois est une trahison si cette alliance se
fait dans le cadre de la démocratie bourgeoise. Alors que la
participation de militants ou même de dirigeants bourgeois à la
construction de directions fonctionnelles de la nouvelle fonction
publique révolutionnaire serait une avancée extraordinaire.
Si
même des membres dirigeants de partis bourgeois - du centre, de
droite ou d'extrême droite - se mettaient à devenir des délégués
révocables, ce serait un pas en avant énorme vers la révolution
mondiale.
En 1940 les trotskystes auraient dû exiger que de
Gaulle deviennent un délégué révocable. Les sections de la IV°
Internationale auraient du exiger que De Gaulle ne prennent la parole
qu'en tant que délégué révocable d'un certain quota de
résistants.
Tous les résistants auraient dû participer à la
construction de mini-soviets.
Dans des conditions
de clandestinité, il aurait, évidemment, été irresponsable de
réunir 25 personnes pour désigner un délégué de base et ses
adjoints statutaires. Même la réunion de 5 personnes auraient pu
poser des problèmes. Et donc la désignation #1pour5 d'un délégué
intermédiaire de base (DIB) aurait dû être faite avec des
procédures spéciales.
Celui ou celle qui
aurait pris la parole au nom de ses quatre délégateurs aurait dû
le faire avec des précautions de clandestinité. En l'occurrence
chaque DIB (délégué intermédiaire de base) aurait obtenu
accréditation par les deux délégateurs d'un côté, et deux
délégateurs de l'autre côté. Ce qui fait que chacun des quatre
délégateurs de base ne connaîtrait que son DIB délégué
intermédiaire et son co-délégateur. Le délégué intermédiaire
de base DIB ne connaîtrait lui – à part ses quatre délégateurs
personnels - que son délégué de base et son co délégant, lui
aussi DIB. Le délégué intermédiaire de base ne connaîtrait donc
que six personnes au total : ses quatre délégants, son co-DIB
et son délégué de base.
Aucune réunion de
plus de trois personnes n’étant nécessaire. Les risques
d'infiltration seraient donc extrêmement limités.
La stratégie
générale qui aurait donc dû être utilisée à partir du 18 juin
1940 aurait dû être la construction d'une fonction publique
révolutionnaire avec tous ceux - bourgeois et non bourgeois
exploiteurs et non exploiteurs - acceptant ce cadre institutionnel.
Le
CNR de Jean Moulin aurait dû être un Comité national de la
Révolution dont chaque membre aurait parlé au nom d'un nombre
strictement égal de délégateurs.
Pour être membre du CNR, le
critère aurait donc été ni le fait d'avoir été flagorner à
Londres avec de Gaulle ni d'avoir participé aux tractations de
couloir des anciens syndicats ou des partis politiques. Le critère
aurait été d'avoir recruté suffisamment de membres délégateurs
participant à la résistance et donc acceptant de suivre les ordres
donnés par les délégués de niveau supérieur.
Le CNR aurait,
par exemple, été composé de coordinateurs ayant chacun 16 000
délégateurs ou délégatrices quand la résistance avait recruté
400 000 personnes. Le quota augmentant à mesure des recrutements.
C'est
exactement ce processus qu'il faut mettre en œuvre en ce mois de
juin 2024. Il ne faut pas attendre qu'une alliance entre Éric Ciotti
Marine Le Pen et Jordan Bardella installe un pouvoir néofasciste en
France pour commencer à former des groupes de cinq, pour désigner
cinq millions de DIB choisissant un million de délégués de base.
Il ne faut pas attendre pour désigner 25 membres d’un
gouvernement révolutionnaire, 25 coordinateurs nationaux, chacun
ayant l’accréditation d’un million de Français.
Ceux qui
appellent la population à rester passive, ceux qui sabotent
l'auto-organisation sont les mêmes qui ont créé cette situation en
donnant le pouvoir en 2012 à François Hollande puis en appelant à
voter pour Emmanuel Macron dans le cadre de cette démocratie
manipulatrice.
Cette liste inclut aussi bien Carole Delga et
toute la droite du Parti Socialiste que Poutou et tout le NPA qui
vient d’aller à Canossa et de rejoindre cette alliance prétendument antifasciste.
Ceux qui crient
« Nouveau Front Populaire » et qui ont des probabilités
infimes d'être majoritaires à l'Assemblée nationale s'ils étaient
victorieux en juillet ne feraient que repousser de quelques années
ou quelques mois, l’arrivée au pouvoir de l'extrême droite.
Et,
tous ces électoralistes du Nouveau Front Populaire « oublient »
juste de donner une précision : Que proposent-ils de faire le 8
juillet si Ciotti et Bardella avaient une majorité de députés élus
à l’Assemblée Nationale ?
Il y a donc urgence à former
des mini-soviets de cinq - des mini-conseils statutaires de quatre
délégateurs et un DIB - pour que la fonction publique
révolutionnaire soit en mesure de se substituer à la fonction
publique bourgeoise dès que 25 millions de Français auront rejoint
le processus, dès que 20 millions de Français délégateurs auront
accrédité cinq millions de DIB dont quatre millions de
fonctionnaires délégués révocables et un million d'étudiants eux
aussi délégués révocables - délégués pédagogie.
Ceux
qui ont cru pouvoir éviter de faire une révolution afin de
combattre le fascisme n’ont pas eu de révolution mais ils ont subi
le fascisme : Italie 1922, Allemagne 1933, Espagne 1936, France
1940, Belgique 1940, Chili 1973, Iran 1979.
Ajoutera-t-on à cette
liste France 2024 ?
iFormoisie :
bourgeoisie de la formation. L’aristocratie ouvrière des cols
blancs et des cols bleus qui consomment plus que le PIB moyen
mondial