samedi 11 octobre 2014

La menace des coups : le quotidien de la plupart des enfants en France

 par Julie Amadis
#IpEaVàEaFàF
10/10/14 


  La menace de la fessée :
le quotidien de beaucoup d'enfants


Échange entre une grand – mère et son petit fils de 5 ans environ dans un café. (notes prises pendant l'échange)
    La grand mère : Va te laver les mains
    L'enfant : Non
    La grand mère : Va te laver les mains tes mains elles sont sales. On est allé à la forêt. Tes mains elles sont sales, les chiens ils font pipi partout.
    L'enfant : Non je ne suis pas sale
    La grand mère : Si, sinon je te mets la fessée. Tu vas avoir la fessée.
C'est un petit extrait de ce que vous entendez régulièrement autour de vous, dans la rue, dans le bus, dans les cafés, à la piscine …
C'est le difficile quotidien de la plupart des enfants. Un quotidien mêlé de menaces, de coups ainsi que de bisous et de serrage de bras.

UN ADULTE QUI VIVRAIT LA MEME CHOSE
..... PORTERAIT PLAINTE

Un adulte qui vivrait la même chose, ce serait considéré comme scandaleux, honteux. Les gens s'en
offusqueraient.
Mais ce sont des enfants qui le vivent. Et actuellement, les enfants sont un peu considérés comme des sous-humains. Ils ont juste le droit d'obéir aux adultes et de jouer. Leur avis, tout le monde s'en fout ou ne veut pas l'entendre.

"Il n'existe pas de statistiques, mais, en gros, 85% des parents français avouent avoir la main plus ou moins leste. (Le Parisien)

Alice Miller nous dit que :


Alice Miller déplace ce constat alarmant et relie cette dure réalité à la violence existant dans le monde.
"La quasi-totalité des enfants de notre planète sont battus dans les premières années de leur vie. Ils apprennent dès le début la violence et cette leçon est inscrite dans leur cerveau. Aucun enfant ne naît violent. La violence n'est PAS génétique. Elle existe parce que les enfants battus font usage, dans leur vie adulte, de la leçon intégrée par leur cerveau"
La plupart des parents avouent taper leurs enfants. Et la fessée, la tape, ce n'est pas considéré pour beaucoup d'adulte comme de la maltraitance. Qui n'a jamais entendu : "une bonne fessée, ça remet les idées en place".

Pourtant, ces claques, ces fessées ont des conséquences dramatiques sur le développement physiologique des enfants.

"Tous les médecins qui se sont penchés au long court sur le supposé effet positif d'une claque sont formels. « Une gifle interrompt l'activité cérébrale, tente de résumer le docteur Lazimi. Elle empêche l'enfant de penser, elle l'inonde d'hormones de stress, le dépossède de son corps, ce qui, à terme, peut l'inciter à mettre son corps en danger (vitesse, alcool…). Mais surtout, il finit par penser que frapper est un mode de communication, qu'aimer, c'est frapper. Et le jour où il sera parent à son tour, il lèvera la main sur ses enfants… »" (Le Parisien)



Alice Miller explique le processus psychologique qui va amener ces enfants tapés à devenir à leur tour violent.

"Comme les enfants battus ne sont pas autorisés à se défendre, ils doivent supprimer leur colère et leur rage contre leurs parents qui les ont humiliés, qui ont tué leur empathie innée et qui ont insulté leur dignité. Ils sortiront cette rage plus tard, en tant qu'adultes, sur des boucs émissaires et surtout sur leurs propres enfants. Dépourvus de leur empathie, certains vont diriger leur colère contre eux-mêmes (à travers les désordres alimentaires, la dépendance aux drogues, la dépression etc) ou contre d'autres adultes (à travers les guerres, le terrorisme, la délinquance etc)." (Alice Miller)

Mme Josette Hazard, ancienne ambassadrice des droits de l'enfant m'avait répondue lorsque je lui disais mon effarement devant le laxisme général concernant le sort des enfants :

« Les enfants ils ne votent pas. » (Josette Hazard)


L'explication était peut être là. Les esclaves à Athènes ne votaient pas, ils étaient considérés comme des sous humains. Quand les femmes françaises ne votaient pas c'était un peu pareil aussi.
Quand cela changera-t-il ?















vendredi 10 octobre 2014

Laborit, Sophocle et Antigone: La fuite et la résistance. La victoire est au-bout des deux chemins

par Julie Amadis
#IpEaVàEaFàF
2/10/14

"On sort toujours gagnant d'un combat éthique"
infra.

 "..dans le monde où règne le principe
de réalité, la soumission et la révolte, la dominance
et le conservatisme auront perdu pour le fuyard leur
caractère anxiogène et ne seront plus considérés que
comme un jeu auquel on peut, sans crainte,
participer de façon à se faire accepter par les autres
comme « normal ». Dans ce monde de la réalité, il
est possible de jouer jusqu'au bord de la rupture avec
le groupe dominant, et de fuir en établissant des
relations avec d'autres groupes si nécessaire, et en
gardant intacte sa gratification imaginaire, la seule
qui soit essentielle et hors d'atteinte des groupes
sociaux.
Ce comportement de fuite sera le seul à permettre
de demeurer normal par rapport à soi-même, aussi
longtemps que la majorité des hommes qui se
considèrent normaux tenteront sans succès de le
devenir en cherchant à établir leur dominance,
individuelle, de groupe, de classe, de nation, de
blocs de nations, etc.
L'expérimentation montre en
effet que la mise en alerte de l'hypophyse et de la
corticosurrénale, qui aboutit si elle dure à la
pathologie viscérale des maladies dites
«psychosomatiques», est le fait des dominés, ou de
ceux qui cherchent sans succès à établir leur
dominance, ou encore des dominants dont la
dominance est contestée et qui tentent de la
maintenir."
(Henri Laborit, Eloge de la fuite)

ce beau dessin vient du site
de Philippe Remacle dans l'édition
bilinguegrec-français d'Antigone
KRÉÔN.
Et ainsi, tu as osé violer ces lois ?

ANTIGONÈ.
C’est que Zeus ne les a point faites, ni la justice qui siége auprès des dieux souterrains. Et je n’ai pas cru que tes édits pussent l’emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux, puisque tu n’es qu’un mortel. Ce n’est point d’aujourd’hui, ni d’hier, qu’elles sont immuables ; mais elles sont éternellement puissantes, et nul ne sait depuis combien de temps elles sont nées. Je n’ai pas dû, par crainte des ordres d’un seul homme, mériter d’être châtiée par les dieux. Je savais que je dois mourir un jour, comment ne pas le savoir ? même sans ta volonté, et si je meurs avant le temps, ce me sera un bien, je pense. Quiconque vit comme moi au milieu d’innombrables misères, celui-là n’a-t-il pas profit à mourir ? Certes, la destinée qui m’attend ne m’afflige en rien. Si j’avais laissé non enseveli le cadavre de l’enfant de ma mère, cela m’eût affligée ; mais ce que j’ai fait ne m’afflige pas. Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé. (Antigonè Sophocle Wikisource)

LIRE AUSSI : Je n'avais pas lu son livre "Eloge de la fuite" ! Henri Laborit expliquait l'attitude de l'administration et de mes collègues

 L'ARME DE L'ANALYSE ET DE L'INTELLIGENCE
FACE A L'ARME DE LA MÉDISANCE ET DU POUVOIR

Je donnais hier en conclusion de mon article - et en exergue - cette citation fondamentale de Henri Laborit :
 "Ce sont les confréries qui s'attaquent aujourd'hui à l'homme seul, et si celui-ci a le malheur d'accepter la confrontation, elles sont sûres de la victoire, car elles exprimeront le conformisme, les préjugés, les lois socio-culturel du moment." (Eloge de la fuite)
La victoire, l'Inspecteur de circonscription, les Inspecteurs d'Académie de Rouen et du Havre, mes deux directeurs d'école,  mes collègues l'ont obtenue:
Je suis exclue de l'Education Nationale.

Mais quelle victoire .ont - ils obtenue ?
Une victoire administrative.
Je suis exclue sans même qu'ils respectent la jurisprudence. Celle-ci prévoit un revenu de remplacement. (tribunal administratif de Paris le 4 février 1988)
"Résumé : 16-06-07, 16-06-08, 36-08-03, 36-09 L'agent titulaire d'une commune exclu de ses fonctions pour une durée d'un an doit être regardé comme involontairement privé d'emploi au sens de l'article L. 351-1 du code du travail et a droit au revenu de remplacement prévu par cet article "
 Je ne suis plus dans leur institution...
L'inspecteur a même porté plainte contre moi pour un commentaire Youtube. J'ai été arrêtée par la BAC dans un café.  Ils pensent m'avoir de la sorte discréditée ....
Ils pensent pouvoir continuer à protéger les agresseurs d'enfants dans les écoles en toute impunité ....
Henri Laborit, s'il vivait encore (et serait centenaire né le 21 novembre 1914 ) et s'il connaissait cette histoire, me dirait peut être, que "c'est une défaite" et qu'il fallait fuir.

UNE VICTOIRE DE FAÇADE



Mais pour les "vainqueurs", pour ceux qui m'ont exclue pour deux ans, tout cela n'est qu'une victoire de façade....

La vraie victoire, la victoire éthique, c'est notre camp - le camp de ceux qui défendent les enfants - qui l'avons gagnée.

ON SORT TOUJOURS GAGNANT
D'UN COMBAT ÉTHIQUE

On sort toujours gagnant d'un combat éthique. On en sort plus humain... Et le fait qu'on ait pu résister malgré toutes les répressions montre que c'est possible... Et donc ce n'est pas perdu ... C'est donc utile à la cause.

Il faut combattre !!!

L'HUMANITE EST TOUJOURS GAGNANTE DU COMBAT

L'humanité est toujours gagnante du combat. S'il n'y avait que des fuyards, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen n'aurait jamais existé, Toussaint Louverture et ses camarades ne se seraient jamais rebellés contre l'esclavage et les esclaves seraient toujours dans les champs de coton à travailler dix huit heures par jour sous la menace du coup de bâton, les nazis seraient toujours au pouvoir ....

Mais Henri Laborit a raison quand il écrit :
Laborit et son équipe du Laboratoire
d'Eutonologie (années 1980)
"Dans ce monde de la réalité, il est possible de jouer jusqu'au bord de la rupture avec le groupe dominant, et de fuir en établissant des relations avec d'autres groupes si nécessaire, et en gardant intacte sa gratification imaginaire, la seule qui soit essentielle et hors d'atteinte des groupes sociaux."

 Dans le combat, il faut parfois savoir fuir. Il est surtout important de ne pas perdre de vu que l'entreprise de discrédit organisée contre vous par le camp d'adverse n'est qu'une imposture basée sur des préjugés et des rumeurs.
Leurs attaques psychologiques ne doivent pas pouvoir atteindre l'individu sain. Pour ce faire, il peut être utile de se reculer, de fuir ce "milieu" pour reprendre ses esprits, retrouver la raison et donc être plus fort pour faire gagner les idées de justice et de liberté.

ANTIGONE, HÉROÏNE DES RÉSISTANTS DEPUIS 2455 ANS

Antigone, le personnage mythologique que Sophocle remis en scène en -441, à travers ses paroles, résume où se trouve la vérité.:


 «  je n’ai pas cru que tes édits pussent l’emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux, puisque tu n’es qu’un mortel. Ce n’est point d’aujourd’hui, ni d’hier, qu’elles sont immuables ; mais elles sont éternellement puissantes, et nul ne sait depuis combien de temps elles sont nées. » (Antigonè Sophocle Wikisource)


Les gens de pouvoir et ceux qui y sont assujettis (comme mes collègues) se protègent en fonction de lois écrites dans une société injuste, inégalitaire et liberticide.
Et ils bafouent même régulièrement celles qui les dérangent : l'article 222-13 du code pénal aurait du être appliqué depuis déjà 6 ans.
Ils instrumentalisent des règles écrites pour protéger l'ordre établi.
Car ils pensent que la réalité se trouvent dans les règlements et textes administratifs inscrits dans ce cadre. Mais ces mêmes personnes ne pensent pas aux lois non écrites dont parle Antigone. Ces lois de l'éthique humaine qu'ils bafouent chaque jour. Ce que les juristes appellent "le droit naturel".

Car comme le dit Sophocle à la fin de son histoire, le malheur n'est pas celui que l'on croit être au premier abord, brouillé par nos préjugés ....
Ce n'est pas la mort d'Antigone qui est le plus triste, mais la bêtise et la méchanceté de ceux qui l'ont tuée.
« Dans le monde, de tous les malheurs attachés à l'homme, la bêtise est le plus grand » (Sophocle, Antigone)
La victoire c'est donc notre camp qui l'avons gagnée et non celui de l'administration, des syndicats et de mes collègues qui protègent ceux qui tapent les enfants.





Après CAF et CCAS, CPAM et MGEN (2) Quand on est pauvre on attend

par Julie Amadis
18/9/1
Cet article fait suite à :

Après CAF et CCAS, CPAM et MGEN (1) La santé est un droit humain, pas une aumône de Martine Aubry


Se procurer la CMU suppose en plus d'être sous le seuil de pauvreté et d'avoir du temps pour attendre dans des salles d'attente.
Le pauvre a du temps à perdre pensent nos gouvernants.
Vendredi 12 septembre, j'ai passé deux heures et demie à attendre dans des salles d'attente !

En premier lieu, je suis allée à la MGEN, la mutuelle des enseignants du public. Depuis 4 ans, je suis affiliée à celle-ci. Je n'ai jamais attendu pour être reçu et jamais perdu de temps. La MGEN me prélevait 61 euros tous les mois sur mon salaire et tout roulait.

Ce vendredi, il y avait environ 20 minutes d'attente, c'est  une exception !

Quand on est pauvre, on a le droit d'être dans un endroit moche et d'être mal installé pour attendre

A la différence de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, c'est agréable d'attendre à la MGEN. Vous avez des sièges, une petite table avec des magasines pour adultes et des livres pour les enfants. L'endroit est agréable. Une grande baie vitrée laisse passer le soleil qui illumine la salle.

A la CPAM, c'est moche et triste. Cet organisme est implanté dans les locaux de la CAF. On pourrait comparer l'architecture de ce bâtiment à un grand hangar. A l'intérieur, l'espace de droite est réservé à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie.
Ce sont les néons du plafond qui éclaire cet immense espace. Pas de lumière naturelle. Il ne faut mieux pas être claustrophobe pour ce rendre dans ce bâtiment ! Il y a des espaces dédiés aux allocations familiales, d'autres à la CPAM. Mais il n'y aucune indication claire et j'ai rencontré un nombre important de personnes qui comme moi étaient un peu perdu !

. Une partie de l'attente est debout ! Et la salle d'attente prévue pour les gens qui ont rendez vous et pour les autres qui ont déjà attendu à la première file se compose de trois rangées de sièges collés les uns derrière les autres. On ne voit pas le visage de son voisin ! Aucun magasine, pas de petite table... Rien pour rendre l'attente agréable.
On a bien compris qu'on était pas des clients puisqu'on est pauvre. Alors on ne fait pas d'effort pour nous. On attend debout 2h et assis 1H sans aucune distraction et puis c'est tout !

Quand on est enseignant et que l'on gagne bien sa vie, on a le droit au respect. On se soucie de votre opinion. A la MGEN ils n'ont pas envie que les profs viennent se plaindre d'avoir attendu debout une heure. Mais les pauvres, eux, on a pas peur qu'ils se plaignent.
 Par contre, c'est un peu plus compliqué quand vous devenez pauvre et que vous demandez à cette même mutuelle de prolonger votre contrat en CMU.

LETTRE DE RESILIATION MGEN OU PAS ?


La personne qui m'a reçue à la MGEN ne semblait pas sûre d'elle concernant la démarche à suivre. Les gens comme moi qui passe de fonctionnaire à RSAiste CMUIste ça ne court pas les rues ... Elle m'a demandé de faire une lettre de résiliation de contrat, ce que j'ai fait sur place.
Mais d'après l'employé de la CPAM je n'aurai pas dû résilier le contrat puisque la législation prévoit que la sécurité sociale soit gérée par la MGEN pendant un an (J'ai recherché cette législation sur internet, je ne trouve rien).
Il me fallait aussi une carte de mutuelle pour la CMU. A la MGEN ça n'existe pas, l'employé MGEN m'a remis une attestation - attestation que l'employé de la CPAM était sur le point de refuser parce que n'était pas le formulaire indiqué dans les documents obligatoires !

La CPAM (la Caisse Primaire d'Assurance Maladie) et ses interminables files d'attente

Me voici maintenant à la CPAM.

Il y a des gens partout, beaucoup attendent, d'autres cherchent et certains demandent des informations.

Parmi ces gens se trouvent quelques employés. Ce sont eux sur qui vous vous précipitez quand vous arrivez !...
J'ai rencontré 3 employés et fait trois files d'attente. Il était 13HO0 quand j'ai rencontré le troisième employé, ça faisait 1 heure que j'attendais ! Je lui demande :
C'est pour une demande de CMU
Il répond : vous allez attendre dans l'espace qui est ici. Vous avez bien tous vos documents ?
- Oui mais je peux savoir si ça va aller vite car j'ai rendez vous à l'épicerie sociale les Aubépines dans une demie heure.
- Vous n'y serez pas madame.
- Oui mais ça fait déjà une heure que j'attends.
- Sur mon ordinateur, je vois qu'il y a 1H20 d'attente.
- Serait-il possible de prendre un rendez vous ?
- Si vous prenez rendez vous ce n'est pas avant octobre.
- Ce n'est pas possible j'en ai besoin tout de suite. A quelle heure faut il venir pour éviter l'attente.
- A 8H30
J'ai donc perdu au total 2H de mon temps pour RIEN. Toujours pas de CMU en main.

DEUXIEME ATTENTE LE LUNDI


Je suis donc revenue le lundi à 8H30. J'ai attendu encore. Connaissant les lieux et le fonctionnement je n'ai fait que une seule file d'attente sur les trois de la fois précédente. Mais j'ai quand même attendu une première fois debout après avoir pris un ticket avec un numéro (cette fois ci je n'ai attendu que 15 minutes au lieu d'une heure ). J'ai attendu ensuite 1 heure assise dans la salle d'attente sans confort (voir description plus haut).

C'est un peu sous cette forme qu'est la salle d'attente de la CPAM
Les sièges sont disposés comme dans une salle de projection, les uns derrières les autres (vous ne voyez pas le visage des autres personnes). Il n'y a pas de revues, ni magazines, ni jeux pour les enfants.
Les enfants en bas âge deviennent rapidement insupportables dans ces conditions et on entend des enfants crier, des parents qui ripostent en alternant énervement contre l'enfant et phrase rassurante : "on y va bientôt".

GENS PERDUS DANS LE TUMULTE -
LES SANS DENTS DE HOLLANDE ?
ET LES ILLETTRÉES DE MACRON ?


Des gens perdus dans ce tumulte m'ont posé des questions, on fait quoi là ? On attend où ? On attend comment ?
Une assurée - une jeune femme - se met a dire tout haut :
"Mais ils ne pourraient pas mettre quelqu'un ici pour expliquer aux gens ce qu'il faut faire".
Un monsieur d'un certain âge ne comprenait pas comment fonctionnait la machine de ticket, puis à quoi servait ce ticket.
Comme le personnel semble en sous effectif, ce sont les assurés sociaux qui aident les autres assurés à se retrouver dans cet énorme labyrinthe.

Tout ça pour n'avoir, au final, en main qu'une lettre que la CPAM envoie à la MGEN leur demandant qu'elle prenne en charge la CMU à laquelle j'ai droit !

LES SANS VOIX VIVENT AU QUOTIDIEN
UNE "GALERE" GEREE PAR UN ETAT INCAPABLE

Mon ancien statut d'enseignante qui entre dans le royaume des gens du quart monde me permet de prendre conscience de ce que ces gens vivent au quotidien. Sans que l'on ne les entende se plaindre de quoi que ce soit. Ce sont les sans voix... Il n'y a pas de syndicat qui existe pour eux. Non, ils ont juste le droit d'être traité à longueur de journée "d'assistés". Assistés dans un État incapable de leur filer du boulot, dans un État qui fout à la porte une institutrice dont les parents et les enfants étaient contents (mais pas l'administration ...). On est victime mais comme on nous met dans le crâne que nous sommes des assistés. Personne n'ose l'ouvrir...

LA SOUPAPE VA PETER : 66% LE PREVOIENT

Mais quand tous les sans voix, les sans dents, les sans papiers, les sans domicile vont l'ouvrir, la soupape va péter !
Et ça pourrait être bientôt d'après un sondage IFOP "66 % des français pensent qu'une explosion sociale est possible"

Après CAF et CCAS, CPAM et MGEN (1) La santé est un droit humain, pas une aumône de Martine Aubry

par Julie Amadis
16/9/14

Comme l’Éducation Nationale m'a remerciée de mes bons et loyaux services de témoignage de violences à enfants en m'excluant 2 ans sans traitement sans même me payer mes congés payés du mois d'août, je cherche à survivre comme je le peux.... sans aucun revenu pour le mois de septembre et avec un "fabuleux" RSA en prévision pour le mois d'octobre ...

Au lieu d'être en train d'apprendre à lire, écrire, compter, dessiner, créer, découvrir à des élèves; je perds mon temps dans les administrations à prendre des rendez-vous, à attendre d'être reçue, à préparer des dossiers pour avoir le minimum pour survivre.

Après le CCAS, la CAF me voici maintenant à la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie).

La CMU : l’étendard du PS pour nous faire croire
qu'ils aiment quand même les "sans-dents"


Après les "sans dents" de Hollande, il faut bien essayer de faire croire aux pauvres que le Parti Socialiste n'est pas leur ennemi. Alors on leur rappelle gentiment que le Parti Socialiste c'est aussi la CMU et on nous sort Martine Aubry du tiroir.
 Au moment où un président PS qui ne représente plus que 13 % des français et où les frondeurs - ceux que l'on nous avait présenté comme des "rebelles" votent la confiance de Manuel Valls et où le chômage ne cesse de croître, les médias mettent sur le devant de la scène Martine Aubry et sa CMU.
 Cliquez Martine Aubry et CMU sur Google et vous verrez que non seulement c'est la coqueluche des médias mais qu'en plus elle est présentée comme l'héroïne ayant crée la CMU.

Martine Aubry: La dernière chance du président? (Huffington Post)

Son empreinte sur les 35 heures et la CMU en fait une incontestable caution de gauche qui sait maîtriser ses dossiers, ce qui ne l'a pas pour autant empêchée d'accéder à la direction du secteur nucléaire de Pechiney et de se lier d'amitié avec le président du CNPF de l'époque Jean Gandois, d'où une connaissance approfondie du monde de l'entreprise. Cette alliance entre le maintient des acquis sociaux et la nécessité de réformes pourrait constituer un facteur d'équilibre, fragile mais réel qui permettrait à l'action gouvernementale de retrouver enfin la confiance des français et le chemin de la croissance.
De plus, Martine Aubry est sans doute la seule à pouvoir recoller les morceaux d'une majorité en déroute, tout comme elle l'avait fait en 2008 lors du Congrès de Reims.( Huffington Post)é

La CMU est brandie comme un drapeau ! Elle est la mesure-phare pour faire croire aux gogos que le parti socialiste et son gouvernement sont proches des pauvres...

14% DE PAUVRES
8,6 MILLIONS DE PERSONNES
AVEC MOINS DE 993 EUROS/MOIS



Maintenant que je fais partie des 14 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, je vais connaître ce qu'est vraiment la CMU. (et même des 8,2% de ceux sous le seuil de 830€)
La France comptait cinq millions de pauvres en 2012 selon l’Insee [1] si l’on utilise le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,6 millions si l’on utilise le seuil à 60 % du niveau de vie médian [2]. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,2 %, dans le second de 14,0 %. En 2012, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 993 euros mensuels, celui à 50 % de 830 euros
 Je n'en connais pour l'instant que les balbutiements, juste le parcours administratif à faire pour se procurer ce fameux trésor qui permet de se soigner.

SE SOIGNER: UN DROIT FONDAMENTAL ?


Nous devrions remercier Martine Aubry de nous permettre de nous soigner ?
La non assistante à personne en danger est un délit. Alors pourquoi le fait de ne pas commettre un délit serait-il une victoire politique à présenter ?

Dans l'article 22 de la déclaration universelle des droits de l'homme il est inscrit

Article 22

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.
 Et ce droit reconnu - et donc qui n'est pas une aumône de Martine Aubry, de François Hollande ou de Manuel Valls est précisé trois articles plus loin :

Article 25

1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.

Ce droit est fondamental et pourtant il est restrictif.
Seul les personnes gagnant moins de 720 euros par mois y ont droit ! SI vous gagnez 800 euros par mois vous n'avez strictement rien et vous devez payer une mutuelle qui vous coûtera autour de 50 euros par mois.
Par ailleurs, la CMU ne prend pas en charge certains frais dentaires et optiques ....

Une enquête concernant la santé des français fait le constat suivant :
"L'enquête s'achève enfin sur un état des lieux du renoncement aux soins, précisant qu'en 2012, pour les soins optiques, ce dernier atteint 10% des personnes interrogées, contre 5% pour les consultations de médecins et 18% pour les soins dentaires. Les enquêteurs soulignent dans leurs conclusions que près de 26% des déclarant ont renoncé « à au moins un soin pour des raisons financières ». Parmi eux, 24% expliquent avoir abandonné les soins de la vue parce qu'ils ne disposaient pas d'une complémentaire, contre 15% pour les bénéficiaires de la CMU-C, et moins de 9% pour les détenteurs d'une complémentaire hors CMU-C.
Les soins optiques comme dentaires étant peu pris en charge par l'Assurance maladie obligatoire (AMO), les personnes faisant partie des 20% de ménages les plus pauvres sont 15% à déclarer un renoncement pour raisons financières aux soins d'optique, contre 3,6% pour les ménages les plus riches." (source)

Mais quiand on pense réunir les conditions de pauvreté pour parvenir à faire valoir ses droits humains, ce n'est que le début.... d'une longue, très longue file d'attente !
La France emploie ses pauvres.... à faire la queue...



Sylvain Schiltz est mort de froid (chanson)

par Julie Amadis
16/9/14
J'avais écrit cette chanson en 2005 inspirée par un article de Libération. A l'approche de l'automne 2014, elle est malheureusement toujours d'actualité.




Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Ca faisait bientôt un mois
Qu'il dormait dans son auto
Il n'a pas vraiment eu le choix
Expulsé de son studio
Décision préfectorale
Pour loyer impayé
Il a eu un procès
Jugement au tribunal

Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Ils sont venus chez Sylvain
C'était un beau matin
Les flics l'ont attrapé
Devant sa porte ils l'ont laissé
Il ne lui restait plus que sa bagnole
Pour dormir et son intimité
Il s'estimait privilégié
Lui ne dormait pas à même le sol

Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Je tournais les pages du journal Libération
Lorsque je suis tombée sur cette histoire
Cet hiver-là, on entendait tous les soirs
Que des gens étaient morts dans de telles conditions

Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Cette histoire n'a rien, absolument rien, d'imaginaire

Paroles, musique et chant : Julie Amadis (FAJEAE)
Refrain G C Em Em / couplet+sup rap C D Em Em

Arrangements, instruments MIDI, guitares, clip, (+scansion du sup rap), voix : Yanick Toutain (FAJEAE)

Je n'avais pas lu son livre "Eloge de la fuite" ! Henri Laborit démasquait à l'avance l'attitude de l'administration et de mes collègues.

par Julie Amadis
#IpEaVàEaFàF
1/10/14

"Ce sont les confréries qui s'attaquent aujourd'hui à l'homme seul, et si celui-ci a le malheur d'accepter la confrontation, elles sont sûres de la victoire, car elles exprimeront le conformisme, les préjugés, les lois socio-culturelles du moment."
Henri Laborit Eloge de la Fuite

 "Oh, lui, ce maître-là, mon mari m'en parlait encore hier. 
Des coups et des baffes ... il en a reçu par ce maître-là"
Un nouveau témoignage impromptu mardi matin

 "Environ 18 000 enfants mourront de faim et de malnutrition aujourd'hui. Ce n’est pas facile à réaliser pour des gens aux Etats-Unis ou en Europe" a déclaré M. Morris. "Mais d’ici un mois, il y aura plus d'enfants qui seront morts de faim qu'il n’y a d’habitants à Washington. Pourtant il n'y a ni gros titre, ni tollé. Au lieu de cela, ces enfants pauvres et oubliés meurent discrètement dans des pays comme le Guatemala, le Bangladesh et la Zambie - loin de nos yeux. Cela ne devrait pas arriver : nous avons tous les outils nécessaires pour en finir avec la faim." (A l'occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation le 16 octobre, le Directeur exécutif du Programme Alimentaire Mondial, M. James Morris, a lancé un appel aux pays développés pour donner une chance aux 400 millions d’enfants qui ont faim dans le monde et dont la vie est anéantie par la malnutrition dès les premiers mois de leur existence)

En 2005, déjà, 16500 enfants crevaient de faim tous les jours.
Les guerres qui font de nombreuses victimes. Les 200 milliards de tonnes de carbone que nous avons au-dessus de la tête sont en train de détruire notre climat terrestre : les catastrophes climatiques sont de plus en plus nombreuses.
Mais tout cela a des responsables.

DES CLASSES SPOLIATRICES SONT COUPABLES

Nous savons que ceux qui dirigent le monde appartiennent à la classe capitaliste et que d'autres classes sociales (classes formoise et innovoise sont leurs alliés). On peut expliquer les désastres humain par la lutte des classes.
On peut aussi comprendre  pourquoi les enfants sont tapés par les adultes sans que personne (ou presque) ne s'en apitoie.
Ce sont le postmarxisme et donc le concept de "lutte des strates" qui nous permettent de comprendre cela (des concepts découverts depuis 1999 par Yanick Toutain).

CRÉATIVITÉ ET LIBERTÉ COMME DANGERS
POUR LES CLASSES SPOLIATRICES

En résumé, on peut dire que la trop grande créativité et liberté des enfants agacent ceux qui ont tué l'innovant en eux.
Mais il est difficile de comprendre quel processus psychologique amène des individus à agir avec méchanceté, cynisme et médisance.
J'ai cherché à comprendre pourquoi l'administration, les syndicats (UNSA et SNUIPP) et la plupart de mes collègues m'ont transformée en RSAIste interdite d'enseigner. Et comment ont- ils fait pour se mentir et agir de la sorte ?
Il m'est difficile de comprendre autant de méchanceté. J'ai du mal à intégrer le fait qu'autant d'énergie soit possiblement utilisée pour écrabouiller quelqu'un de dévoué auprès des élèves, qui ne faisait pas de politique dans le cadre de son travail.

"IL FAUT FUIR REFUSER LA LUTTE
SI C'EST POSSIBLE" (Henri Laborit)

C'est Henri Laborit dont je lis le livre "Eloge de la fuite" qui éclaire un peu ma lanterne.
(on peut le télécharger ici)
On remarquera avec amusement que j'ai trouvé le livre que je lis.... dans la bibliothèque des Restos du Coeur au Havre (animée par d'ailleurs un fort sympathique bénévole).
Henri Laborit écrivait :
"Dans notre monde, ce ne sont pas des hommes que vous rencontrez le plus souvent, mais des agents de production, des professionnels. Ils ne voient pas non plus en vous
l'Homme, mais le concurrent, et dès que votre espace gratifiant entre en interaction avec le leur, ils vont tenter de prendre le dessus, de vous soumettre.
Alors, si vous hésitez à vous transformer en hippie, ou à vous droguer, il faut fuir, refuser la lutte si c'est possible. " p 36 Eloge de la fuite Henri Laborit

JE NE SAIS PAS OU SE TROUVE LE MARCHE D'HARFLEUR
JE N'Y AI JAMAIS MIS LES PIEDS

Dans le dossier d'accusation, un ex-collègue rapportait
"A l'espace Coty, elle aurait distribué des tracts. Au marché d'Harfleur, on l'a vue là-bas, des parents d'élèves l'ont vue et reconnue à Aplemont, distribuer les tracts."(extrait de l'acte d'accusation)
Je n'ai pas distribué de tracts à Coty ni à Aplemont ni au marché d'Harfleur. Ni (ailleurs) le tract distribué par les parents d'élèves.
lire "Le mercredi 26 mars 2014, Julie Amadis est passée prés du "marché d'Harfleur", à 90 km/h, en train, en direction de Rouen"
Cette accusation étant le motif officiel de mon exclusion pour 2 ans !
Quand je suis accusée d'avoir distribué des tract sur un marché où je n'ai jamais mis les pieds de ma vie, cela me paraissait totalement incompréhensible.
Mais, précisément le faux témoignage de celui qui tape depuis 20 ans qui raconte m'avoir vu à Harfleur distribuer des tracts devient logique. Comme il risque lui-même d'être dénoncé puis accusé, il se protège à l'avance en m'attaquant et en inventant des accusations me concernant.
Tout comme les autres faux témoignages de mes ex-collègues qui racontent (dans le dossier d'accusation) m'avoir vu distribuer des tracts, ou qui racontent que j'aurai « volé des fiches de préparation » ou encore que j' "aurai volé un CD » ou enfin que « j'aurai oublié une élève dans ma classe et sur le trottoir » me laissent sans voix et dans l'incompréhension de leur comportement mesquin....
"dès que votre espace gratifiant entre en interaction
avec le leur, ils vont tenter de vous soumettre".

Là encore, Henri Laborit donne une explication avec son concept de « gratification ». Cette histoire de violence à enfants m'aurait mise en valeur aux yeux des parents et la lâcheté de mes collègues leur aurait fait perdre de la valeur professionnelle. En effet les anciens de l'école connaissaient le comportement de l'enseignant agresseur de l'école et ne disaient rien.

Ainsi, donc mon "espace gratifiant" serait entrer en interaction avec le leur.
Dans le même temps, ces mêmes collègues qui fermaient les yeux sur les violences commises par leur collègue aurait été mises en lumière. Nos "espaces gratifiants" entre donc en interaction et en concurrence. Leur image de "maîtresses responsables" en aurait été diminuée.
« Ils ne voient pas non plus en vous
l'Homme, mais le concurrent » 

Je suis donc devenue une personne à détruire par tous les moyens possibles. Je n'étais comme le souligne Henri Laborit plus une personne humaine mais une concurrente.
Et il fallait que ceux ci « prennent le dessus, me soumettent ».

"Ces adversaires ne vous aborderont jamais seuls. Ils s’appuieront sur un groupe ou sur une institution"

Fort justement, Henri Laborit fait remarquer que ces personnes dépourvues d'humanisme n'agissent pas seul mais en meute.

« Car ces adversaires ne vous aborderont jamais seuls. Ils s'appuieront sur un groupe ou une institution. L'époque de la chevalerie est loin où l'on se mesurait un à un, en champ clos. Ce sont les confréries qui s'attaquent aujourd'hui à l'homme seul, et si celui-ci a le malheur d'accepter la confrontation, elles sont sûres de la victoire, car elles exprimeront le conformisme, les préjugés, les lois socio-culturelles du moment. Si vous vous promenez seul dans la rue, vous ne rencontrerez jamais un autre homme seul, mais toujours une compagnie de transport en commun."» p 36 L'éloge de la fuite Henri Laborit

TOUS MES RAPPORTS PEDAGOGIQUES ETAIENT EXCELLENTS

Un homme tout seul, comme l'Inspecteur d'Académie de Rouen, ne peut pas impunément tout seul virer un enseignant apprécié par les enfants et les parents et dont tous les rapports pédagogiques sont excellents !
Il ne peut pas tout seul mentir, inventer un prétexte ! Non.
Il a fallu l'alliance de l'administration, des réseaux françafrique (Franceàfric !) , du PS, des syndicats et de mes collègues pour pouvoir, au mépris de toutes les règles élémentaires de droit, et tout en laissant en place dans la même école un enseignant qui tape les élèves depuis 20 ans m'exclure en réalisant pour ce faire un faux en écriture !
Et comme le dit encore Henri Laborit,
« Elles sont sures de la victoire, car elles exprimeront le conformisme, les préjugés, les lois socio-culturels du moment. »
Les grands moyens ont été utilisés contre moi.
Au motif que « ce n'était pas les parents
des enfants tapés qui étaient venus directement les voir ».
Sic les OPJ
 Il fallait démobiliser les parents qui me soutenaient et les autres parents. Pour cela, on a utilisé la répression contre la mère d'élève qui avait un blog de soutien. La police, cette institution qui reste une référence et qui l'est pour cette mère l'a interpellée et lui a fait peur. Les tracts qu'elle avait distribués lui ont été montrés par la police. On l'a accusée de diffamation alors qu'il n'y avait rien de diffamatoire sur son blog ! Elle qui pensait depuis le début que la police, cette institution noble lui donnerait raison et que les policiers allaient forcément enquêter... Et bien, la police, elle a refusé les témoignages ! Au motif que « ce n'était pas les parents des enfants tapés qui étaient venus directement les voir ».

Je ne sais pas comment c'est arrivé. Mais suite à l'épisode du commissariat, cette mère d'élève a changé de camp. Et elle a supprimé son blog.

JE SERAIS DEVENUE "ANTISEMITE" "PRO-SORAL"

De même, alors que de nombreux parents d'élèves étaient venus me voir et voulaient se mobiliser suite à ma suspension tout s'est interrompu.
Ils ont changé d'avis et sont devenus « neutres » après la réunion organisée par l'Inspection Académique.

UN MEETING ANTI-JULIE AMADIS

Une réunion qui n'était ni plus ni moins qu'un meeting politique anti Julie Amadis. D'après des parents témoins, j'ai été présentée comme une personne dangereuse qui fait de la politique, qui s'occupe de la franceafrique. L'Inspecteur d'Académie a proclamé que je serais « antisémite », « proSoral ». Mes idées sont à l'opposé de celles de Soral !
Des parents sont ressortis de là en disant que j'étais "proche du FN", que j'étais "une antisémite". D'autres disaient « elle refuse tout ». Dans l'acte d'accusation, il y a le témoignage d'une mère d'élève qui dit « si elle voulait, elle pourrait revenir ». Alors qu'il m'était interdit de revenir à l'école. Mais la campagne de dénigrement avec de fausses rumeurs des directeurs, des collègues et de l'administration a été tellement forte que les parents croyaient n'importe quoi !
Ce sont à la fois les mensonges et l'appui sur les préjugés des gens (la politique, la franceàfric ça fait peur aux parents) qui a permis de m’exclure !
Laborit aurait pu utiliser mon école comme laboratoire de psychologie.
Tout ce qu'il décrit, il l'aurait constaté comme dans un laboratoire :
"Ce sont les confréries qui s'attaquent aujourd'hui à l'homme seul, et si celui-ci a le malheur d'accepter la confrontation, elles sont sûres de la victoire, car elles exprimeront le conformisme, les préjugés, les lois socio-culturelles du moment. "

dimanche 5 octobre 2014

#UmbrellaRevolution en Chine Une révolution des parapluies qui a pour slogans "paix anti-violence"

par Julie Amadis
5/10/14

Depuis 3 jours, depuis le 2 octobre, les Hongkongais réclament la démission de Leung Chun-ying, chef de l'exécutif .
Tout avait commencé le 22 septembre 2014. Les étudiants sont sortis manifester dans les rues de Hong Kong.
Ce mouvement réclame le respect de la loi fondamentale de la région administrative spéciale de Hong Kong ratifiée en 1990. Elle prévoit l’élection au suffrage universel du président de l'exécutif.
Cette contestation fait suite à la déclaration par le gouvernement chinois annonçant que les candidats au poste de président de l’exécutif seront présélectionnés.
Alors qu'il ne s'agissait au début que d'une campagne de désobéissance, les participants au mouvement réclament aujourd'hui la démission de Leung Chun-ying, chef de l'exécutif. C'est donc bel et bien d'une révolution qu'il s'agit.

FACE A LA RÉVOLTE LE POUVOIR CHINOIS
RÉPOND PAR LA RÉPRESSION

Le gouvernement Chinois répond à cette colère des jeunes par la répression.

RFI rapporte le 28 septembre :
"La police a tiré plusieurs types de gaz lacrymogènes sur les milliers de manifestants pacifiques
et plusieurs personnes cherchent de l’eau pour se laver les yeux.
Ce jeune Hongkongais d’origine pakistanaise était en première ligne. « Au début, ils avaient des gaz lacrymogènes et on utilisait nos parapluies pour nous protéger, raconte-t-il. Ensuite, ils ont lâché un autre genre de gaz qui faisait beaucoup de fumée et cela a fait s’enfuir tout le monde. Mais quel genre de police est-ce ? On a des parapluies et ils nous balancent des gaz. Ce gouvernement est pire que les communistes. On manifeste paisiblement et ils nous attaquent. Et puis, ils ont arrêté les étudiants et aujourd’hui ils vont les juger. Mais pourquoi ? Ils n’ont rien fait de mal. Et c’est pour cela qu’on est là, pour les soutenir. » (RFI 28/09/14)

La police, censée protéger les manifestants, ne les protège pas.
« Amnesty International a également condamné l'attitude des forces de police, accusées d'avoir « regardé faire » alors que les manifestants, souvent jeunes et désarmés, subissaient les assauts d'une foule hostile et des raids foudroyants d'hommes masqués. Toute la journée d'hier, la situation est restée tendue sur les trois sites occupés par les manifestants qui ont renforcé les barricades. » (JDD le 4/10/14)
   Les manifestants ont été aspergés de gaz lacrymogènes alors qu'ils manifestaient pacifiquement. Ils ont donc ensuite utilisé des parapluies pour se protéger.
Cet objet est devenu le symbole de leur révolution.

 LES AUTORITÉS CHINOISES EMBAUCHENT LA  MAFIA
POUR MIEUX AGRESSER LES MANIFESTANTS


Mais comme les arrestations de militants et le gazage des manifestants a mis en ébullition l'opinion publique, les gouvernants chinois ont cherché à taper sur les manifestants en étant masqués.
Ils ont pour cela recruté la mafia chinoise, les triades.

Le Nouvel observateur écrit le 4 octobre :
"La police a annoncé l'arrestation de 19 personnes, dont huit individus soupçonnés de liens avec les triades, la mafia chinoise.
Des députés pro-démocratie ont accusé le gouvernement de collusion avec ces groupes mafieux qui sévissent traditionnellement dans le trafic de stupéfiants, la prostitution, les tripots et l'extorsion mais qui, à Hong Kong, investissent de plus en plus dans l'immobilier ou la finance. Certaines triades sont en effet soupçonnées d'entretenir des liens avec le pouvoir politique et elles ont déjà été accusées par le passé d'être payées pour casser des manifestations."

LE PACIFISME FACE A LA BARBARIE


« Paix anti-violence » le slogan des manifestants de Hong Kong.

Les révolutionnaires ne sont pas des « violents ». C'est en général parce qu'on leur tire dessus qu'il se défendent...
Mais là, ici à Hong kong, les jeunes qui défilent refusent de répondre à la violence par la violence et ils scandent « paix antiviolence » dans les rues ce samedi 4 octobre.
« « Paix antiviolence » ont scandé des foules immenses dans le quartier d'Admiralty près du siège du pouvoir de l'ancienne colonie britannique » (le JDD le 5/10/14)

LE PIRE ÉTAT CAPITALISTE VA BIENTÔT S’ÉCROULER

Après 40 ans de capitalisme rouge, les Chinois se rebellent.

Ce modèle du capitalisme moderne que l'on nous utilise comme étendard a une fin. Comme le montre Hegel, toute accumulation de quantité crée une nouvelle qualité. Trop d'accumulations d'exploitations, de salaires à 300 euros par mois (revenu médian 2008) (salaire moyen 2012 : 473 euros par mois) mènent inexorablement à la révolte et à la révolution. Il ne suffit pas de peindre en rouge le système capitaliste pour que les gens soient dupes.

Il y a tout juste 65 ans, en 1949; Mao Zedong proclamait la Première République Populaire de Chine, ce mois d'octobre met en évidence le décalage entre les espoirs qu'avait engendré cette République et la façon dont le gouvernement qui ose utiliser l'étiquette "communiste" se comporte avec la population.
Pierre Haski, de "Rue 89" rend compte de cet état d'esprit :
"Mercredi, lors de la fête nationale chinoise du 1er octobre 1949, anniversaire de la prise du pouvoir par le Parti communiste chinois de Mao Zedong en 1949, Joshua Wong a confié au New York Times :
« Quand j’ai entendu jouer l’hymne national, j’ai moins ressenti de l’émotion que de la colère. L’hymne nous dit “levez-vous, tous ceux qui refusent d’être des esclaves !”, mais en quoi la manière dont on nous traite est-elle différente d’esclaves ? »" (Rue 89 2/10/14)

Les capitalistes « rouges » de Pékin ont peur

Les Hongkongais sont les privilégiés de Chine. Leur revenu est bien supérieur aux travailleurs Chinois. Ils représentent la haute formoisie chinoise. Ce sont, en fait, les alliés naturels de la classe capitaliste, représentée par le pouvoir chinois.
Si ce sont eux qui se rebellent en premier, le reste des Chinois va suivre. Cette révolution des parapluies est la locomotive d'une révolution plus globale en Chine.

Beaucoup de révolutions ont démarré par un "ras le bol" de classes exploiteuses. 
Les gouvernants chinois le savent bien. Mais quoi qu'ils fassent, la révolution est en route.
S'ils continuent à réprimer les manifestants, le soutien de l'opinion publique sera beaucoup plus important. S'ils répondent positivement aux demandes des contestataires, c'est tous les Chinois qui se soulèveront pour demander à ce que ces mesures démocratiques ne fassent pas exception à Hong Kong et fassent loi dans tout le pays. Mais les travailleurs chinois n'auront, bien sur, pas uniquement cette demande dans leurs cahiers de doléances ... Il est fort probable qu'ils veuillent mettre fin au capitalisme, qu'ils mettent en place des délégués révocables ...
Le témoignage de ce manifestant va dans le même sens :
Steven, 29 ans, ingénieur : « Pékin a dit aux chinois de là-bas de quitter les villes pour les champs, . puis d'embrasser le capitalisme. Ils obéissent, ils sont formatés ainsi. Ce qui se passe ici est très dangereux pour Pékin. Cela pourrait donner des idées aux plus fervents démocrates de l'intérieur. » (le Journal du Dimanche 05/10/2014)

APRES LE "PRINTEMPS ARABE VOICI L'AUTOMNE ASIATIQUE

Après le printemps arabe de 2010, voici l'automne asiatique de 2014 qui commence.
La révolution mondiale est en marche.
Nous l'attendions depuis 2000.
Et c'est bientôt la fin du capitalisme, la fin des inégalités, la fin des privilèges, la fin de la faim dans le monde, le début de la fin du couvercle carbone (car il faudrait plusieurs dizaines de milliers d'années pour tout assainir). Et le début d'une nouvelle ère ...