mercredi 27 février 2019

Des militaires et des gendarmes français protestent contre le complot terroriste

Par Julie Amadis
avec Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
27/02/2019



Que des hauts militaires osent résister face au complot terroriste du Deep State auquel obéit Macron, nous prouve qu'il est possible de récupérer une partie de l'armée dans notre camp.
Le camp de ceux qui veulent sauver l'humanité.
En humanocratie, le colonel François-Regis Legrier trouvera certainement plus de 15625 délégateurs (civils) pour lui donner accréditation. Il pourrait même trouver 80 000 délégateurs pour avoir le statut de délégué intermédiaire national et avoir le grande équivalent à général. La révolution lui permettra d'avoir encore davantage de responsabilité que sous la dictature Macron. A l'inverse, il est peu probable que le Colonel Hubert Bonneau puisse rester à son niveau de grade actuel. Il n'est même pas certain qu'il puisse trouver 24 personnes pour le choisir comme sergent.

Pour ceux qui veulent lire l'article écrit par le colonel François-Régis Legrier et censuré par les complices d'Ahmada Ag Bibi, Macron, Parly, Le Drian, les protecteurs des 28 chefs terroristes du Mali qui refusent d'éradiquer en un temps rapide le fascisme et les milices islamofascistes, cliquer sur ce lien

De plus en plus de militaires, de policiers, de gendarmes protestent contre certains aspects du complot terroriste. Si leur dénonciation ne vise pas encore les principaux organisateurs et ne portent pas sur le projet réel de Sarkozy et de Hollande d'installer au pouvoir en les missionnant les terroristes - du Mali à la Syrie, leurs critiques affolent déjà l’Élysée et les QG terroristes - tel le Sénat...
Deux articles du Canard Enchainé de ce 27 février en font état.
Le premier "un sentiment de GI-gène" relate un article du Monde dans lequel des gendarmes s'en prennent à leur ancien chef qui ironisait avant l'assaut contre les terroriste Kouchi "vous allez mourir" le 9 janvier 2015. Et - ahurissant - c'est ce même colonel qui - dix mois plus tard - avait empêché ses subordonnés d'attaquer les terroristes du Bataclan le 13 novembre 2015.
Le second article - intitulé "un colonel sanctionné pour son parler-vrai" par Claude Angeli - dénonce les sanctions contre un colonel prises par la ministre des armées. Un officier visé pour avoir dit la vérité sur la folie de la méthode de guerre contre Daech. Une méthode inspirée des bombardements de Dresde par la coalition internationale (dont fait partie la France) et qui tue des dizaines de milliers de civils pour viser quelques djihadistes alors qu'il aurait suffi d'envoyer "1000 combattants aguerris régler en quelques semaines le sort (de Hajin) et d'épargner la population des mois de guerre"!

La stratégie du bombardement permet aux djihadistes de recruter parmi la population...
Alors la coalition ne va pas s'empêcher de donner l'illusion de combattre Daech tout en leur permettant de recruter !
Les djihadistes sont leur meilleur rempart contre la révolution, ils ne vont quand même pas se priver d'eux !

PANIQUE A BORD CHEZ LES MACRONISTES

DES GENDARMES ET MILITAIRES DÉNONCENT LEUR COMPLOT TERRORISTE


Les critiques du colonel François- Regis Legrier sont partielles mais c'est déjà la panique dans les rangs de Macron.
Florence Parly veut punir ce colonel pour manquement au devoir de réserve parce qu'il a écrit ce texte " militairement incorrect" dans une revue militariste "Défense nationale" qui a retiré, depuis, la publication sous la pression de l’Élysée.

Il a osé qualifier d'échec stratégique la guerre menée en Syrie sous l'égide des Américains.
AUTEUR d'un article « militairement  incorrect » paru en février dans la revue « Défense nationale »,
le colonel François-Regis Legrier est menacé de sanctions. Avec l'aval de l'Elysée, la ministre Florence Parly a demandé à l'état-major des armées de convoquer et de punir cet insolent. La revue qui a publié ce texte n'a pourtant rien d'un manifeste antimilitariste. Hébergée dans les célèbres locaux de l'Ecole militaire, elle est éditée sous la responsabilité du général de réserve Jérôme Pellistrandi,, ancien inspecteur général des armées, et tous deux sont censés savoir lire. Aujourd'hui, après les reproches véhéments de Parly, ils reconnaissent avoir « manqué de discernement », et le sulfureux article a été retiré du site Internet de la revue.Claude Angeli Le Canard Enchaîné du 27 février 2019
Voici le genre de pseudo combat anti DAECH que le colonel n'aurait pas dû révéler  :

"La deuxième cible, j’ai tiré contre ce qu’on a appelé dans le communiqué un camp d’entraînement djihadiste, c’était un parcours du combattant vide au milieu de nulle part ! On a balancé pour cinq millions d’euros de bombes sur un pseudo camp d’entraînement. De la com". Témoignage de François- Regis Legrier rapporté par Georges Malbrunot grand reporter pour Le Figaro

"Quand mon entourage m’a interrogé sur le dossier d’objectifs, ils m’ont dit mais c’est un terrain de foot. J’ai dit non c’est un parcours du combattant vide. Mais officiellement ce sera un camp d’entraînement"

Témoignage de François- Regis Legrier rapporté par Georges Malbrunot grand reporter pour Le Figaro


BOMBARDER DES DIZAINES DE MILLIERS DE CIVILS DONT DE NOMBREUX ENFANTS PLUTÔT QUE D'ENVOYER DES TROUPES AU SOL POUR ATTAQUER UNIQUEMENT LES TERRORISTES


Le colonel  François- Regis Legrier critique la stratégie de la coalition internationale qui choisi de tuer des milliers de civils dont de nombreux enfants en Syrie en bombardant alors qu'il suffirait de s'attaquer uniquement aux djihadistes en mettant des troupes au sol.

« La bataille de Hajin a été gagnée, écrit le colonel, niais (...) à un coût exorbitant et au prix de nombreuses destructions. Certes, les Occidentaux, en refusant d'engager des troupes au sol, ont limité les risques et, notamment, (celui) d'avoir à s'expliquer devant l'opinion (...). Extrêmement à l'aise pour remplir les grands états-majors multi-nationaux d'une ribambelle d'officiers, les nations occidentales n'ont pas eu la volonté d'envoyer 1 000 combattants aguerris régler en quelques semaines le sort (de Hajin) et d'épargner à la population des mois de guerre. » Claude Angeli cite François- Regis Legrier

Cette stratégie tue énormément d'innocents !

Par le plus grand des hasards, un rapport de la mission d'assistance des Nations unies donne indirectement raison au colonel Legrier. Publié le 24 février, ce texte pointe le nombre record de civils afghans tués l'an dernier — 10 993, parmi lesquels 927 enfants.
Les talibans, les terroristes de Daech et ceux d'Al-Qaida ne sont pas les seuls responsables de ces massacres. Le rapport de l'ONU incrimine explicitement l'antiterrorisme aérien pratiqué par l'US Air Force. Donadd Trump va pouvoir encore clamer que l'ONU fait partie des ennemis de la Grande Amérique.
Claude Angeli Le Canard Enchaîné du 27 février 2019

UNE STRATÉGIE DU DEEP STATE AMÉRICAIN POUR PERMETTRE A DAECH DE RECRUTER TOUT EN DONNANT L'ILLUSION AUX OCCIDENTAUX QU ILS COMBATTENT LES DJIHADISTES

La méthode des impérialistes bombardant les civils et détruisant hôpitaux et infrastructures ne pouvait, selon François- Regis Legrier, évidemment par rallier la population en donnant une image positive de ceux qui disaient vouloir combattre Daech.


"Vient ensuite ce constat : « Nous avons donné à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l'occidentale (...). La question qui se pose est de savoir si (cette libération) ne peut se faire qu'au prix de la destruction des infrastructures (hôpitaux, lieux de culte, routes, ponts, habitations, etc.). C'est là l'approche assumée, sans complexe, hier et aujourd'hui, par les Américains, ce n'est pas la nôtre (...). La bataille ne se résume pas ci détruire des cibles comme au champ de foire."Claude Angeli cite François- Regis Legrier
 Les bombardements favorisaient donc forcément des jihadistes qui pouvaient alors plus facilement recruter de nouveaux combattants dans la population en colère contre l'occident !

Claude Angeli rapporte que des diplomates et des hauts gradé sont en accord avec ce que dit le colonel François- Regis Legrier.

Cette tempête sous les képis a provoqué un certain malaise dans la hiérarchie militaire et au Quai d'Orsay, où de nombreux diplomates partagent le constat dressé par le colonel Legrier sur la guerre menée en Syrie par la coalition internationale, dont la France fait partie.
D'autres officiers - les petits chiens-chiens de l'OTAN et de Macron - critiquent leur collègue.
Mais, à entendre d'autres officiers, le colonel n'aurait jamais dû rédiger un article dans lequel il pose cette impertinente question : « Victoire tactique, défaite stratégique ?» les lecteurs militaires ou civils de « Défense nationale » pourraient en déduire que Macron est mi mauvais chef de guerre, ce qui serait désolant pour sa réputation.
Cette stratégie est la stratégie américaine. Macron en tant que Youngleaders toutou du Deep State obéit au doigt et à l’œil.
François- Regis Legrier a été sanctionné pour avoir dénoncé cet alignement sur les Etats-Unis.

Il a écrit :

(...)C'est là l'approche assumée, sans complexe, hier et aujourd'hui, par les Américains, ce n'est pas la nôtre (...). La bataille ne se résume pas ci détruire des cibles comme au champ de foire."
Cette dénonciation de la stratégie en Syrie s'ajoute à celle dénoncée par des gendarmes à qui la hiérarchie à empêcher qu'ils aillent combattre les terroristes du Bataclan se trouvant à proximité du lieu.

LE COLONEL HUBERT BONNEAU A EMPÊCHÉ SES TROUPES DE PARTIR A L ASSAUT CONTRE LES TERRORISTES DU BATACLAN

Le Canard Enchainé de ce mercredi rappelle un fait qui avait fait scandale.
Des gendarmes du GIGN ont reproché au colonel Hubert Bonneau de partir à l'assaut contre les terroristes du Bataclan (mais le Canard ne donne pas le nom du colonel).

Trente-deux mois plus tôt, les mêmes troufions — ou d'autres — se plaignaient déjà, dans
une lettre, révélée par «Le Canard » (13/7/16), adressée au numéro 1 de la gendarmerie, que ce colonel les avait empêchés de partir à l'assaut des terroristes du Bataclan. « Ce soir du 13 novembre, écrivaient - ils, le colonel a tout simplement oublié d'être gendarme. Nous avons honte de lui, comme nous avons honte de nous. »(Un sentiment de GI-gêne le Canard Enchaîné 27 février 2019)
Les gendarmes s'étaient plaint du Colonel Hubert Bonneau au Canard qui en avait fait un article.
Les subordonnés de Hubert Bonneau disaient être resté traumatisés par cette inaction face à l'horreur, d'avoir obéi à celui qui les a empêchés d'attaquer les terroristes du Bataclan :
Si un officier assure anonymement au Canard que 80% des 380 membres du GIGN sont « traumatisés » par cette affaire, impossible de savoir combien adhèrent aux propos de la lettre adressée au grand patron de la gendarmerie. Mais une certaine véhémence émane des trois pages signées de « l'Esprit de l'inter » (pour "intervention"). « Ce soir du 13 novembre, le colonel Bonneau a tout simplement oublié d'être gendarme. Nous avons honte de lui comme nous avons honte de nous. Nous avons préféré rester avec les chevaux de la Garde républicaine. Pour les familles des victimes, une telle attitude est tout simplement criminelle », écrivent-ils. A propos de leur colonel, les initiateurs de cette tribune écrivent de lui qu'il est «un chef incompétent qui (les) méprise», «qui fait de son mieux pour minimiser la Force intervention», dont ils subissent «le commandement injuste et peu légitime» depuis deux ans. Ajoutant même qu'il «est peu courageux et perd ses moyens dans l'action». Le Parisien
 Les gendarmes expliquaient qu'ils étaient à proximité de l'attentat et que le colonel a inventé un prétexte administratif pour ne pas agir.

Au début des attentats et à la demande des autorités, un groupe du GIGN était pré-positionné à la caserne des Célestins, dans le centre de Paris pour intervenir en cas de nouvelles attaques. «Alors que nous étions 40 à être opérationnels (...) prêts à mener un assaut, prêts à faire cesser la tuerie», «le colonel Bonneau attendait sagement d'être appelé» et «se cachait derrière une histoire de compétence territoriale», accusent-ils amèrement. Cette nuit là, ils auraient attendu fébrilement l'ordre d'agir, de 23h06 à 2h45.Le Parisien
A cette énorme scandale s'ajoute un autre, révélé par le Monde et repris par le Canard d'aujourd'hui, ce même colonel  s'est moqué d'eux en leur disant qu'ils allaient être tués par les frères Kouachi lors de l'attentat de Charlie Hebdo.

LES. GENDARMES du GIGN ont la rancune tenace. Dans « Le Monde » (23/2), certains d'entre eux flinguent leur ancien chef.
Lors de l'assaut du 9 janvier 2015  contre les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre « Charlie Hebdo », ils décrivent un colonel « transparent », qui «passait dans les rangs pour nous serrer la main en disant "Je suis désolé, il y en a qui vont mourir." Ce n'était pas du tout ce qu'on attendait d'un chef », un vrai !
Le colonel qui refuse de donner l'assaut au Bataclan reçoit une promotion tandis que celui qui dénonce le complot terroriste est viré.

Depuis le 3 avril 2017, il est directeur de la sécurité diplomatique du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères. Il a commandé le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) de à avril 2017.Wikipédia

Les deux articles du Canard montrent que la technique des USA n'a pas changé depuis Hitler. Installer les fascistes et après, faire semblant de les combattre en bombardant les populations civiles.
Les militaires et les gendarmes ne dévoilent qu'une partie du complot terroriste et c'est déjà panique à bord chez les macronistes.
Mais ce que dénoncent ces membres de l'armée n'est qu'une partie de l'immense complot terroriste.
Daech a été financé par l'Elysée sous Hollande par le biais de Lafarge (Macron etait secrétaire général du cabinet du président à l'époque !), les jihadistes du mali ont reçu 20M€ sous Hollande et les principaux chefs terroristes ont été recyclé (Ahmada Ag Bibi est devenu député socialiste RPM et Nina Walett Intalou ministre du tourisme !).


Terrorisme en Syrie : Lafarge finançait la politique Hollande Fabius Clinton Obama (5,56M$ selon le Canard Enchaîné)

#Bataclan #130morts #13Novembre : "Obama Hollande ont choisi de "laisser le front Al Nosra prendre des forces et foncer sur Damas" pendant que Lafarge finançait ces islamofascistes et les DAECH tueurs du Bataclan

 

20 M d'€uros : Hollande et Macron ont financé l'attaque Ansardine JNIM du QG G5 Sahel ! Impunité depuis 2013 pour le jihadiste Iyad Ag Ghali pantin DGSE-DRS-CIA-BND

 

Que des hauts militaires osent résister face au complot terroriste du Deep State auquel obéit Macron, nous prouve qu'il est possible de récupérer une partie de l'armée dans notre camp. Le camp de ceux qui veulent sauver l'humanité.
En humanocratie, le colonel François-Regis Legrier trouvera certainement plus de 15625 délégateurs (civils) pour lui donner accréditation. Il pourrait même trouver 80 000 délégateurs pour avoir le statut de délégué intermédiaire national et avoir le grande équivalent à général. La révolution lui permettra d'avoir encore davantage de responsabilité que sous la dictature Macron. A l'inverse, il est peu probable que le Colonel Hubert Bonneau puisse rester à son niveau de grade actuel. Il n'est même pas certain qu'il puisse trouver 24 personnes pour le choisir comme sergent.



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COMPLÉMENT : ARTICLES DU CANARD ENCHAINE DU 27 FÉVRIER 2019

Un sentiment de GI-gêne


LES. GENDARMES du GIGN ont la rancune tenace. Dans « Le Monde » (23/2), certains d'entre eux flinguent leur ancien chef.
Lors de l'assaut du 9 janvier 2015  contre les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre « Charlie Hebdo », ils décrivent un colonel « transparent », qui «passait dans les rangs pour nous serrer la main en disant "Je suis désolé, il y en a qui vont mourir." Ce n'était pas du tout ce qu'on attendait d'un chef », un vrai !
Trente-deux mois plus tôt, les mêmes troufions — ou d'autres — se plaignaient déjà, dans une lettre, révélée par «Le Canard » (13/7/16), adressée au numéro 1 de la gendarmerie, que ce colonel les avait empêchés de partir à l'assaut des terroristes du Bataclan. « Ce soir du 13 novembre, écrivaient - ils, le colonel a tout simplement oublié d'être gendarme. Nous avons honte de lui, comme nous avons honte de nous. » Heureusement pour eux, ils portent une cagoule.
D. H.

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Un colonel sanctionné pour son parler-vrai.


Il a osé qualifier d'échec stratégique la guerre menée en Syrie sous l'égide des Américains.
AUTEUR d'un article « militairement  incorrect » paru en février dans la revue « Défense nationale », le colonel François-Regis Legrier est menacé de sanctions. Avec l'aval de l'Elysée, la ministre Florence Parly a demandé à l'état-major des armées de convoquer et de punir cet insolent. La revue qui a publié ce texte n'a pourtant rien d'un manifeste antimilitariste. Hébergée dans les célèbres locaux de l'Ecole militaire, elle est éditée sous la responsabilité du général de réserve Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef; et de Thierry Caspar-Fille-Lambie, ancien inspecteur général des armées, et tous deux sont censés savoir lire. Aujourd'hui, après les reproches véhéments de Parly, ils reconnaissent avoir « manqué de discernement », et le sulfureux article a été retiré du site Internet de la revue.
Cette tempête sous les képis a provoqué un certain malaise dans la hiérarchie militaire et au Quai d'Orsay, où de nombreux diplomates partagent le constat dressé par le colonel Legrier sur la guerre menée en Syrie par la coalition internationale, dont la France fait partie. Mais, à entendre d'autres officiers, le colonel n'aurait jamais dû rédiger un article dans lequel il pose cette impertinente question : « Victoire tactique, défaite stratégique ?» les lecteurs militaires ou civils de « Défense nationale » pourraient en déduire que Macron est mi mauvais chef de guerre, ce qui serait désolant pour sa réputation. « La bataille de Hajin a été gagnée, écrit le colonel, niais (...) à un coût exorbitant et au prix de nombreuses destructions. Certes, les Occidentaux, en refusant d'engager des troupes au sol, ont limité les risques et, notamment, (celui) d'avoir à s'expliquer devant l'opinion (...). Extrêmement à l'aise pour remplir les grands états-majors multi-nationaux d'une ribambelle d'officiers, les nations occidentales n'ont pas eu la volonté d'envoyer 1 000 combattants aguerris régler en quelques semaines le sort (de Hajin) et d'épargner à la population des mois de guerre. » Villes et villages détruits
Vient ensuite ce constat : « Nous avons donné à la population une détestable image de ce que peut être une libération à l'occidentale (...). La question qui se pose est de savoir si (cette libération) ne peut se faire qu'au prix de la destruction des infrastructures (hôpitaux, lieux de culte, routes, ponts, habitations, etc.). C'est là l'approche assumée, sans complexe, hier et aujourd'hui, par les Américains, ce n'est pas la nôtre (...). La bataille ne se résume pas ci détruire des cibles comme au champ de foire."
En résumé, le colonel met indirectement en cause l'Elysée, qui a admis, en Syrie comme en Irack, la conception américaine de la guerre: détruire depuis le ciel, et grâce à l'artillerie, les villes et villages détenus par des djihadistes. Remarque d'un expert militaire : «En incriminant ainsi l'allié américain, cet officier a franchi la ligne blanche. » Peut-être, mais n'a-t-il pas raison ? D'octobre 2018 à février 2019, le colonel a été, en Irak et aux frontières de la Syrie, le patron de la tank force « Wagram » (avec ses canons Casser — de 6 à 8 coures à la minute), et il sait de quoi il parle. Depuis leur entrée en action, en 2016, ces canons à très longue portée (42 km) ont balancé 10 000 obus pour la reconquête de Mossoul, en Irak, et 3 500 pour la reprise de Baghouz, en Syrie. On doit reconnaître à cet artilleur une relative franchise quant aux ravages provoqués par sa propre artillerie. Pour sa défense, face à la ministre Party et aux généraux qui l'accusent de« manquement au devoir de réserve », le colonel pourrait invoquer les encouragements lancés à ses subordonnés par le général François Lecointre, chef d'état-major des armées. A diverses reprises, et le 18 janvier encore, il les a incités « à prendre le temps d'écrire (...) et à tirer les enseignements » de leurs missions. Car, dit-il, «lorsqu'elle se porte sur le fait militaire, la pensée n'a pas pour vocation unique d'explorer la conduite de la guerre. Elle permet également (...) d'explorer les pistes qui permettent de l'éviter ou de la prévenir ». Le Général Lecointre osera-t-il défendre un officier qui l'a pris au mot ? Par le plus grand des hasards, un rapport de la mission d'assistance des Nations unies donne indirectement raison au colonel Legrier. Publié le 24 février, ce texte pointe le nombre record de civils afghans tués l'an dernier — 10 993, parmi lesquels 927 enfants.
Les talibans, les terroristes de Daech et ceux d'Al-Qaida ne sont pas les seuls responsables de ces massacres. Le rapport de l'ONU incrimine explicitement l'antiterrorisme aérien pratiqué par l'US Air Force. Donadd Trump va pouvoir encore clamer que l'ONU fait partie des ennemis de la Grande Amérique.
Claude Angeli « Le Canard enchaîné » — mercredi 27 février 2019

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