mardi 12 novembre 2019

A ne pas avoir instauré l'humanocratie, Morales s'est fait renverser par un putsch "démocratique"

Par Julie Amadis
et Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
12/11/2019



Evo Moralès n'était pas un Thomas Sankara :
"Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous. Thomas Sankara extrait du discours de 4 août 1983 Le Faso

Ces lignes sont toujours d'actualité et expliquent la passivité des Boliviens anti-impérialistes.
"Et si nous considérons que la participation au parlement (pendant la révolution en Allemagne, en Angleterre et dans toute l'Europe occidentale) renforce chez les ouvriers l'idée que les chefs s'en tireront bien, et affaiblit l'idée qu'ils doivent tout faire eux-mêmes, nous voyons que cet argument, non seulement ne signifie rien de bon, mais est, au contraire, très nuisible." Lettre ouverte au camarade Lénine Herman Gorter 1920
Cette participation de la population à la base implique de fusionner l'appareil d'Etat sous contrôle du peuple
Ce que vient de subir la Bolivie de Morales doit nous servir d'enseignement pour qu'à l'avenir l'Humanocratie soit mise en place dès le début pour empêcher l'impérialisme de pouvoir reprendre la main sur le pays et supprimer tous les acquis sociaux !!!!

Toute armée non humanocrate est en réalité un cheval de Troie des impérialistes contre les peuples.
La stupidité d'Evo Morales est aussi grande que celle d'Allende..... qui avait nommé ministre ..... Augusto Pinochet






A ne pas avoir instauré l'humanocratie, Morales s'est fait renverser par un putsch "démocratique"


Le Deep State a gagné contre la Bolivie.
Evo Morales le président de Bolivie a démissionné hier.
« Je renonce à mon poste de président. » Au pouvoir depuis près de quatorze ans, le président bolivien, Evo Morales, aura fini par céder, dimanche 10 novembre, en annonçant à la télévision sa démission, après trois semaines de contestation. Dénonçant comme une « décision politique » l’appel de l’Organisation des Etats américains (OEA) à programmer un nouveau scrutin, il a affirmé : « Mon péché [est] d’être indigène, d’être producteur de coca ». Le Monde
Les Etats-Unis ont utilisé l'armée bolivienne pour organiser un coup d’État mettant fin à un régime trop anti américain à leur goût.
Même les médias serviles reconnaissent - du bout des lèvres - qu'il s'agit d'un putsch militaire
Il y a des arguments qui plaident pour le coup d’Etat. Plusieurs gouvernements l’évoquent, comme l’Argentine, l’Espagne, le Mexique ou la Russie… A partir du moment ou l’institution militaire intervient dans un conflit politique pour exiger la démission du président élu, il y a une rupture de l’ordre constitutionnel. L’armée se retrouve ainsi à prendre le pouvoir dans le pays, et c’est ce qu’on appelle un coup d’Etat.
Concernant votre deuxième question, on n’est plus à l’époque où les Etats-Unis intervenaient directement, comme au Chili avec Allende en 1973. Mais on peut noter que le général de l’armée bolivienne était en poste à Washington, que celui de la police a été formé aux Etats-Unis. Les Américains n’ont jamais caché leur soutien à l’opposition, ils n’ont jamais caché leur souhait que Morales tombe : ça peut vouloir dire financement, conseil à l’opposition, etc.
En ce sens, leur implication ne fait aucun doute : les Etats-Unis sont partie prenante dans la polarisation de la situation en Bolivie depuis un certain temps. Il suffit de lire le communiqué de Trump lui-même, qui applaudit les forces militaires boliviennes et considère que c’est une victoire de la démocratie.  20 Minutes
Comme Lula au Brésil, comme Hugo Chavez au Vénézuela, comme Castro à Cuba, Morales est le représentant de la Formoisie compradore...Sa base sociale de diplômé refuse l'égalisme, les salaires égaux pour tous, le droit égal à l'investissement altruiste.
Morales n'agit donc pas en renversant le capitalisme en faveur des plus pauvres..... et se méfie des stratégies révolutionnaires.
Ce n'est pas un Guevara encore moins un Sankara.
Il n'a pas dès l'arrivée au pouvoir décidé de rompre avec les institutions bourgeoises en mettant en place des CDR et en supprimant les élections....

Sankara - le jour où il arrive au pouvoir,- dissout les partis politiques et appelle tous les Burkinabè à former des CDR comité de défense de la révolution.
Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous. Thomas Sankara extrait du discours de 4 août 1983 Le Faso
Sankara avait compris que donner le pouvoir au peuple c'était l'appeler à former des CDR !
Il avait aussi compris que dès le début il fallait mettre en place des institutions réellement populaires pour sauver les acquis de la révolution !!!
"L’objectif de cette révolution consiste à faire assumer le pouvoir par le peuple. C’est la raison pour laquelle le premier acte de la révolution, après la Proclamation du 4 août, fut l’appel adressé au peuple pour la création des Comités de défense de la révolution (CDR). Le CNR a la conviction que pour que cette révolution soit véritablement populaire, elle devra procéder à la destruction de la machine d’État néo-coloniale et organiser une nouvelle machine capable de garantir la souveraineté du peuple." DOP, Thomas Sankara, sur Revactu



Evo Morales n'est pas Sankara.
Il ne travaille pour les pauvres, les femmes et les jeunes comme Sankara....
Comme tous les représentants de la Formoisie il respecte les institutions bourgeoises et se méfie des pauvres....
Il n'a pas appelé  la population à faire des CDR dès son arrivée au pouvoir.
Il n'a pas appelé la population à se choisir ses délégués révocables et donc à le choisir comme délégué national révocable   !!!!
Il a été élu par 1 539 045 Bolivariens. Il aurait pu transformer ses voix en soutiens publics. Les personnes ayant voté pour lui acceptant d'indiquer publiquement leur nom et pouvant à tout moment quitter la liste de ses soutiens !



Après avoir gagné les élections présidentielles de 2005 il met en place une assemblée constituante qui a pour mission de rédiger une nouvelle constitution....
La présidente de l'Assemblée constitutionnelle de Bolivie a apporté dimanche son soutien à l'organisation d'élections anticipées réclamées vendredi par le président Evo Morales une fois que la nouvelle loi fondamentale sera entrée en vigueur. L'Assemblée constituante a entamé ses travaux en août dernier. Elle a un an pour préparer une nouvelle Constitution plus en conformité avec les traditions indiennes. Les représentants de l'Est du pays, dont la population est majoritairement d'origine européenne, veulent que la nouvelle Constitution accorde davantage d'autonomie à leurs provinces.Le Figaro
En 2016 il propose un référendum pour pouvoir se représenter aux élections présidentielles pour un 4° mandat.
Il perd ce référendum mais trouve le moyen de magouiller pour se présenter quand même aux élections.
En 2016, il perd un référendum constitutionnel devant lui permettre de briguer un quatrième mandat présidentiel, mais une décision du Tribunal constitutionnel, passant outre ce référendum, l'y autorise. Wikipédia
Si Morales avait accepté de devenir délégué national révocable, ses pertes de soutien l'aurait fait tomber d'un ou deux étages dans la hiérarchie mais il n'aurait pas perdu pour autant tout pouvoir en Bolivie. Il serait devenu national avec 390 625 délégateurs
 Au lieu de construire le pouvoir populaire par en bas, Morales a utilisé les procédés les plus lamentables de la bourgeoisie électoraliste....
La participation de la population à la base dans la désignation de leurs représentants est un garant contre l'impérialisme.

MORALES NI LENINE NI GORTER


Morales cet inculte formois ne voulait écouter les conseils ni de Lénine ni d'Herman Gorter.
Les ouvriers de l'Europe occidentale doivent - il faut répéter cela mille fois et, s'il est nécessaire, même cent mille, un million de fois (et celui qui n'a. pas compris et tiré cela des événements depuis novembre 1918 est un aveugle, même s'il s'agit de vous, camarade) les ouvriers de l'occident doi­vent agir avant tout par eux-mêmes, non seule­ment sur le terrain syndical, mais aussi sur le ter­rain politique. Puisqu'ils sont seuls et qu'aucune ruse tactique des chefs ne saurait les aider. C'est d'eux-mêmes que doit sortir la plus grande force d'impulsion. Ici, pour la première fois, à un degré plus élevé qu'en Russie, l'émancipation de la clas­se ouvrière sera l’œuvre des ouvriers eux-mêmes. C'est pour cela que les camarades de la « gauche » ont raison lorsqu'ils disent aux camarades alle­mands : ne participez pas aux élections, boycottez le parlement. Politiquement il faut que vous fas­siez tout vous-mêmes. Vous ne l'emporterez pas tant que vous n'aurez pas conscience de cette vé­rité et que vous n'agirez pas en conformité. Vous vaincrez seulement si vous agissez ainsi pendant deux, cinq, dix ans et si vous vous y efforcez hom­me par homme, groupe par groupe, de ville en ville, de province en province, enfin, dans tout le pays, comme Parti, comme Union, comme Conseils d'usine, comme Masse, comme Classe enfin. Par l'exemple et la lutte toujours renouvelés, à travers les défaites, il arrivera que vous formerez bloc dans votre grande majorité et, après avoir passé par cette école, vous pourrez former une masse gran­de et homogène. Lettre ouverte au camarade Lénine Herman Gorter 1920
Ces lignes sont toujours d'actualité et expliquent la passivité des Boliviens anti-impérialistes.
"Et si nous considérons que la participation au parlement (pendant la révolution en Allemagne, en Angleterre et dans toute l'Europe occidentale) renforce chez les ouvriers l'idée que les chefs s'en tireront bien, et affaiblit l'idée qu'ils doivent tout faire eux-mêmes, nous voyons que cet argument, non seulement ne signifie rien de bon, mais est, au contraire, très nuisible." Lettre ouverte au camarade Lénine Herman Gorter 1920
Cette participation de la population à la base implique de fusionner l'appareil d'Etat sous contrôle du peuple

Les militaires de Morales auraient dû être des délégués révocables désignés par le peuple.
La panstitution inspirée des enseignements de Thomas Sankara, de la commune de Paris, de la lutte des anarchistes espagnols en 1936, de la révolution russe de 1917 écrite par Yanick Toutain explique comment en Humanocratie les militaires sont recrutés. Ils doivent être choisis par un quota de personnes donnant publiquement leur nom et sont révocables :
8.a Tout policier, gendarme ou militaire (ou plus généralement corps armé ou d'enquête public ou privé) ne pouvant présenter la liste de ses 25 délégateurs est immédiatement suspendu et doit quitter les locaux à vocation sécurité (public ou privé) et s'interdire d'exercer ailleurs.
Cela inclut donc chirurgiens, médecins, infirmières, et toutes sortes d'auxiliaires médicaux.
Une exception concernera les adjoints qui seront des DIB. Délégués Intermédiaires de base adjoints santé qui n'auront que 4 délégateurs de contrôle.
8.b Les délégués sécurité sont répartis en trois secteurs : protection, enquête et défense.
8.c Sur le 20% de délégués sécurité, ce seront 12% pour la protection (tâches de l'ex-police), 2% pour les enquêteurs, et 8% pour la défense (tâches des ex-militaires)
8.d Les ex-policiers, ex-gendarmes, ex-militaires doivent respecter les règles qui suivent et acquérir le statut correspondant à son niveau d'intervention
i Actuels généraux et au-dessus (ou grades équivalents dans les forces de police ou de gendarmerie) doivent être des délégués députés présentant la liste des 15625 délégateurs coresponsables pénalement de leurs actes
ii Actuels colonels (ou grades équivalents dans les forces de police ou de gendarmerie) doivent être des DID délégués Intermédiaires députés présentant la liste des 3125 délégateurs coresponsables pénalement de leurs actes
iii Actuels lieutenants-colonels et commandants (ou grades équivalents dans les forces de police ou de gendarmerie) doivent être des délégués conseillers présentant la liste des 625 délégateurs coresponsables pénalement de leurs actes
iv Actuels capitaines et lieutenants (ou grades équivalents dans les forces de police ou de gendarmerie) doivent être des DIC délégués Intermédiaires conseillers présentant la liste des 125 délégateurs coresponsables pénalement de leurs actes
v Actuels sous-officiers (ou grades équivalents dans les forces de police ou de gendarmerie) doivent être des délégués de base présentant la liste des 25 délégateurs coresponsables pénalement de leurs actes
vi Actuels militaires du rang (ou grades équivalents dans les forces de police ou de gendarmerie) doivent être des DIB délégués intermédiaires de base présentant la liste des 5 délégateurs coresponsables pénalement de leurs actes (extrait de Panstitution)
La solution humanocrate à ce putsch est donc la construction par en bas d'un gouvernement du peuple
Il faut donc que 3,2 millions de Boliviens forment 125 000 CDR de base
Il faut que 3,2 millions de Boliviens désignent 125 000 délégués de base.
En accréditant 10 000 militaires. 10 000 militaires sous contrôle de la population
10 000 militaires délégués défense révocables parmi les 125 000 délégués de base
Chacun de ces 10 000 militaires délégués de base ayant sous ses ordres 4 soldats
C'est une armée populaire de 50 000 délégués défense qui doit mettre aux arrêts ces putschistes téléguidés depuis les USA
C'est cela la voix pacifique à suivre pour contrer le plan de l'impérialisme : recruter une armée du peuple avec l'appui de la majorité des Boliviens organisés à partir de la base comme le conseillait à Lénine Hermann Gorter en 1920 !

Les militaires qui ont participé au coup d'Etat en Bolivie n'auraient pas pu agir de la sorte si l'Humanocratie avait été mise en place par Evo Morales !!!!
Ces militaires au service de l'impérialisme n'aurait pas eu le quota nécessaire pour avoir un grade important et des hommes sous leurs ordres....
En refusant de mettre en place des CDR avec des délégués révocables, Evo Morales s'est fragilisé et a donné la possibilité aux impérialistes US d'organiser le coup d'Etat qui vient d'avoir lieu.
Ce que vient de subir la Bolivie de Morales doit nous servir d'enseignement pour qu'à l'avenir l'Humanocratie soit mise en place dès le début pour empêcher l'impérialisme de pouvoir reprendre la main sur le pays et supprimer tous les acquis sociaux !!!!
Toute armée non humanocrate est en réalité un cheval de Troie des impérialistes contre les peuples.
La stupidité d'Evo Morales est aussi grande que celle d'Allende..... qui avait nommé ministre ..... Augusto Pinochet






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