dimanche 23 octobre 2022

Le 13 octobre Kyélem le déserteur voulait supprimer le poste de 1° ministre et que Ibrahim Traoré gouverne par ordonnance sans CNR, sans délégués des CDR "Donc une ordonnance, c’est tout simplement une loi. Mais la seule différence c'est que ce n'est pas une loi qui émane de la représentation du peuple mais une loi qui émane de l'exécutif."(Verbatim commenté de son interview à LibreInfo le 13 octobre 2022)

Par Julie Amadis
avec Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
23 octobre 2022

 "Et moi je souhaiterais même qu'il n'y ait même pas de premier ministre. Il assume le pouvoir comme Thomas Sankara assumait le pouvoir sans Premier ministre et qu’il légifère par ordonnance. Là ça va aller vite.
Parce que nous-même, premier ministre tout ça là, ça crée un intermédiaire entre le président et le gouvernement, donc ça accroît les lourdeurs administratives, alors que lui-même, il dit qu'il faut aller vite voilà. Donc voilà mon point de vue sur ce point."

Kyélem ment. Thomas Sankara n'a jamais gouverné seul. Il y avait les CDR.

Ibrahim Traoré - s'il avait été sankariste - aurait sollicité le soutien de 80 000 Burkinabè pour le désigner membre du CNR-B Comité National de la Révolution Burkinabè et qu’il devrait être REVOCABLE à tout moment par ceux qui l’ont choisi.
Il devrait donc être accrédité par 4 délégués députés en tant que DIN Délégué Intermédiaire National.
100 députés formant le CNRB Comité national de la révolution Burkinabè.
Cent commissaires nationaux représentant chacun 16 000 Burkinabè et 500 sous commissaires représentant chacun 3200 Burkinabè qui formeraient le Grand Comité National de la Révolution Burkinabè.
et il aurait exigé que Kyélem en fasse autant : Obtenir le soutien de 8 000 CDR de base (de 25 citoyens) le soutien de 1600 grands CDR de base formé de 100 citoyens et de leurs 25 délégués révocables

Kyélem, le déserteur, celui qui s’était enfui de Haute-Volta pour fuir sa nomination qu’allait annoncer Thomas Sankara au JT du soir, donnait des leçons de politique le 16 octobre.

"J’ai moi-même échappé de justesse parce que j’ai pris l’avion le 14 septembre 1983 à 14 h alors que le décret de ma nomination devait être rendu public au journal de 20 h. En France je me suis retrouvé successivement à Paris, Sarcelles et surtout à Nice."

Un fatras d’absurdités incohérentes émises par un prétentieux arriviste dont la carrière d’avocat Franceàfric avait plus d’importance que son devoir de haut fonctionnaire de la révolution du 4 août 1983.

Un déserteur qui a déserté avec un mot d’excuse : il participait à un CDR à Nice qui vendait des objets d’art…… une fois en quatre ans….


Kyélem ne veut pas du système des CDR qui donne le pouvoir aux pauvres et donc supprime le pouvoir des classes privilégiées mais ne veut pas non plus d’un système où il serait obligé de pactiser constamment avec les vieux politiciens Franceàfric. Il pense pouvoir résoudre ce dilemme par une dictature.

Si Thomas Sankara était un héros c'est parce que le peuple voltaïque était un héros. Sans l'intelligence politique des Voltaïques de 1983, Thomas Sankara n'aurait pas pu prendre le pouvoir et le conserver quatre années. La preuve c'est que les Burkinabè - malgré la trahison de leurs diplômés de la formoisie - continuent à aspirer à la reconstruction des CDR

Kyélem travaille au service des diplômés compradores et donc de leurs maitres, les capitalistes impérialistes. C'est un ennemi de l'égalisme sankariste. Kyélem cache donc sa traîtrise par des références à des figures révolutionnaires africaines, Sankara et Lumumba.

Mais il ne cite pas Amilcar Cabral qui a dénoncé sa classe sociale, la formoisie. Cette formoisie compradore qui soutient le coup d'Etat d'Ibrahim Traoré. Cette même formoisie compradore qui soutient Assimi Goita et ne veut pas des CDR Sankara. Cette Formoisie compradore qu'Amilcar Cabral appelait "petite bourgeoisie intellectuelle" et qu'il appelait à se "suicider pour renaître en travailleur" et qu'il dénonçait encore dans son discours sur le "Cancer de la trahison" durant les obsèques de Kwamé 'N'Krumah à Conakry.

", la petite bourgeoisie révolutionnaire doit être  capable  de se  suicider  comme classepour ressusciter comme travailleur  révolutionnaire, entièrement identifiée avec les aspirations les plus profondes du peuple auquel elle appartient"
La vie de Kyélem le déserteur est l'exact contraire du "suicide sociologique" préconisé par Amilcar Cabral. Un petit arriviste déserteur confortablement installé dans sa classe sociale : la formoisie compradore Franceàfric qui se Russieàfric peu à peu

Le 13 octobre Kyélem le déserteur voulait supprimer le poste de 1° ministre et que Ibrahim Traoré gouverne par ordonnance sans CNR, sans délégués des CDR  "Donc une ordonnance, c’est tout simplement une loi. Mais la seule différence c'est que ce n'est pas une loi qui émane de la représentation du peuple mais une loi qui émane de l'exécutif."(Verbatim commenté de son interview à LibreInfo le 13 octobre 2022)

Kyélem, le déserteur, celui qui s’était enfui de Haute-Volta pour fuir sa nomination qu’allait annoncer Thomas Sankara au JT du soir, donnait des leçons de politique le 16 octobre.

"J’ai moi-même échappé de justesse parce que j’ai pris l’avion le 14 septembre 1983 à 14 h alors que le décret de ma nomination devait être rendu public au journal de 20 h. En France je me suis retrouvé successivement à Paris, Sarcelles et surtout à Nice."

Un fatras d’absurdités incohérentes émises par un prétentieux arriviste dont la carrière d’avocat Franceàfric avait plus d’importance que son devoir de haut fonctionnaire de la révolution du 4 août 1983.

Un déserteur qui a déserté avec un mot d’excuse : il participait à un CDR à Nice qui vendait des objets d’art…… une fois en quatre ans….

Un déserteur Kyélem qui n’a jamais lancé aucun appel à former des CDR – que ce soit en 2014 ou après….. En 2014 il conseillait à Blaise Compaoré de rester au pouvoir jusqu'en 2015

Le président a été élu en 2010 sur la base d’un programme. Il applique simplement son programme. A la fin de son mandat, il fera le bilan au peuple et il s’en va

Voici ce que Yanick Toutain écrivait le 25 janvier

Un déserteur Kyélem qui prétend avoir donné de bons conseils à Sankara….. « bons conseils » qu’il n’a jamais appliqué depuis 35 ans : former des CDR comme socle du CNR.

Un déserteur Kyélem qui veut supprimer le poste de Premier Ministre le 16 octobre…. Pour accepter de le prendre le 21 octobre… Six jours plus tard…

Un déserteur Kyélem qui conseille au traitre Traoré d’instaurer une tyrannie à la grecque – un tyran solitaire dirigeant un pays entier sans CDR, sans CNR, sans Premier ministre, sans Parlement…. Une tyrannie dont les prétendues « lois » sont des ordonnances décidées par le seul président.

Voyons en détail les incohérences stupides du déserteur. 

Apollinaire Kyélem : Il fallait plus ou moins s'y attendre. Moi je m'attendais à un changement. Mais c'est peut-être la période, je ne savais pas que ça viendrait si tôt que ça. 

Parce que si vous remarquez le coup d’État du 24 janvier qui a porté au pouvoir le lieutenant colonel Damiba avait pour justificatif le problème sécuritaire.

Quand le Président Damiba est venu, c’était comme un soulagement, on pensait que beaucoup de choses changeraient. Mais, on a vu, en fait, que dans la réalité le problème sécuritaire n’évoluait pas. Est-ce-que vous avez vu ?

Un soulagement ? Le prétendu sankariste aura donc été incapable de comprendre que Damiba faisait une révolution de palais. Ou plutôt une contre-révolution de palais. 

Le prétendu sankariste Kyélem aura donc été incapable de remarquer que Damiba ne reprenait pas l’appel de Thomas Sankara, appel lancé dès sa prise de pouvoir le 4 aôut 1983.

 Le Conseil national de la révolution appelle chaque Voltaïque, homme ou femme, jeune ou vieux à se mobiliser dans la vigilance pour lui apporter son soutien actif. Le Conseil national de la révolution invite le peuple voltaïque à constituer partout des Comités de défense de la révolution (CDR) pour participer à la grande lutte patriotique du CNR et pour empêcher les ennemis intérieurs et extérieurs de nuire à notre peuple. Il va sans dire que les partis politiques sont dissous. (extrait Premier Discours de Thomas Sankara)

Le prétendu sankariste Kyélem ne lisait donc pas les articles des véritables sankaristes : les supersankaristes qui écrivaient, le jour même du putsch Damiba 

Burkina Faso Mutinerie ou Coup d'Etat en cours : Comment transformer une révolution de palais en révolution Sankara en formant des CDR pour désigner un CNR Comité National de la Révolution



Apollinaire Kyélem :  (...) Alors, voilà,  ça fait que, bon, ce pourquoi ils étaient venus, ça posait problème. Donc il y avait comme une incapacité de faire face à leur propre défi. Et surtout avec ce qu’il y avait eu à Gaskindé, je me suis dit que les gens ne resteraient pas inactifs. Mais je ne savais pas qu’il y aurait un coup d’État le 30 septembre, c’est-à-dire moins d’une semaine après le gang de Gaskindé. C’est ça peut être qui m’a un peu surpris. Sinon quand on écoutait l’opinion, on sentait que l’opinion cherchait une autre voie pour la sortie de crise.

Le journaliste : Alors quelle lecture faites-vous des manifestations qui ont suivi la destitution du lieutenant Paul Henri Damiba ?

Apollinaire Kyélem :  Voilà, il y a eu des manifestations. Avant le coup d’État il y a eu des manifestations. Il y a eu des manifestations à Bobo-Dioulasso ou les commerçants demandaient n'est-ce pas la démission du président de Lieutenant Damiba parce que c'est qui s'est passé à Gaskiendé a affecté beaucoup plus que les commerçants. C'est leur vivre qui a été incendié, c’est leur camion.
Je pense que les dégâts peuvent s'évaluer autour du milliard.
Donc il y a eu ça d'abord et ensuite même pendant le coup d'État il y a eu l'Institut français de Bobo-Dioulasso qui a été saccagé puis l'Institut français de Ouagadougou aussi je crois et puis l'ambassade de France. Voilà, mais moi, je pense que ça ne se justifie pas. Parce que aucune violence ne peut se justifier. Mais ça s'explique, ça s'explique parce que les gens soupçonnaient la France, n'est-ce pas, de tirer les ficelles en bas et surtout de soutenir le président Damiba alors que il n'arrivait plus à résoudre tous les problèmes. Donc c'est ce qui a expliqué le mécontentement des citoyens vis-à-vis des Français et une autre raison et que, entre-temps, les gens ont cru que les français protégeaient le président Damiba dans la base militaire de Kamboinsin. C'est pour ça qu'il y a eu des barrages au niveau du camp de Kamboinsin pour empêcher éventuellement les troupes françaises basées à Kamboinsin de descendre dans la rue pour soutenir le président Damiba. Est-ce que vous avez vu ? Et entre-temps le bruit courait aussi que Damiba était à l'ambassade de France. Donc c'est pour ça que les gens se sont déplacés au niveau de l'ambassade de France pour essayer de grimper là-bas et puis voir s’il y était et puis l’y extirper. Et, plus tard on a dit qu'il était à la base aérienne, la base aérienne militaire avec l'ambassadeur de France, donc vous voyez, il y a eu toutes ces rumeurs-là qui ont fait que, les gens en voulaient à la France donc ça a permis à la jeunesse anti française de pouvoir, d'exprimer sa colère. Donc sur ce plan, moi je n'explique pas la violence mais j'essaie de comprendre

Parce que tous ceux qui ont manifesté c'était pas des gens qui avaient ni mon âge ni ma formation ni ma hauteur d'esprit voilà donc dans l'ensemble de la jeunesse ils ont voulu par là exprimer leur point de vue, leur mécontentement.

Le journaliste : Alors que pensez-vous de la gestion des huit mois du lieutenant-colonel Damiba ?

Apollinaire Kyélem : Bon on peut pas dire que tout est négatif. Voilà, de plus qu’ il avait commencé à prendre certaines mesures, comme n'est-ce pas, la relecture du statut des volontaires de défendre la patrie ; voilà comme par exemple la poursuite, n'est-ce pas, de l'armement du Burkina Faso et la diversification des partenaires, notamment envers des nouveaux partenaires déjà qui avaient déjà été entamés même par le président Roch Marc Christian Kaboré. Voilà et puis il y a eu aussi des mouvements au sein de l'administration ça c'est ça ne concerne pas le problème sécuritaire ça concerne la gestion du pays il y a eu des mouvements au niveau de l'administration qui a permis l'espace de débusquer, n'est-ce pas, certaines malversations qui avaient, qui étaient en cours. Donc on peut dire que il y a eu du positif voilà. Il y a eu aussi du positif mais comme il y a eu du négatif à savoir qu’il n'a pas été à la hauteur des défis sécuritaires qui se posaient à lui. Là, si vous avez suivi la déclaration du nouveau président le capitaine Ibrahim Traoré il a dit que on a perdu 8 mois. Ca veut dire que sur certains points sa gestion a été défectueuse.

Donc pour Kyélem, la politique impérialiste Franceàfric esclavagiste de Damiba, c’est bien sauf pour l’aspect sécuritaire.

Nourrir les 15 % de la population en insécurité alimentaire, ce n’est pas une priorité pour Kyélem. Quand un enfant sur 10 au Burkina Faso est malnutri, tout va bien. Le bilan de Damiba est bon. Le seul problème c’est la mauvaise gestion de la lutte anti terroriste !

Quand 60 % du riz est importé d’Asie, 50 % du blé est importé de Russie, l’important pour Kyélem n’est pas de développer la production agricole au Burkina mais de diversifier les pays impérialistes qu’il appelle  « partenaires ».

Sankara à l’inverse avait dès son arrivée au pouvoir l’objectif de s’auto-suffisance alimentaire et du développement de la production locale pour rendre le pays totalement indépendant.

Sankara avait pour objectif constant de développer la production dans tous les domaines au Burkina pour que le pays ne puisse dépendre de l’étranger.

Kyélem lui a comme première préoccupation de « diversifier les partenaires » autrement dit les impérialistes !

« Mais la production, ne se limite pas seulement aux céréales.I1 faut produire dans tous les


domaines, à l'usine, dans les bureaux et j'invite chacun à la production intellectuelle.

La Conférence nationale des CDR a félicité, et elle a raison, tous ceux qui ont écrit, qui ont produit quelque chose sur le plan littéraire, artistique, et dans tous les autres domaines.

C'est ça la production, nous sommes des révolutionnaires ! (..)

[Applaudissements nourris] Il faut donc produire, produire et encore produire.

Sur le plan international, beaucoup de choses positives sont dites mais non écrites.

Thomas Sankara 1986 Première conférence des CDR

Mais pour doubler la production agricole en quatre ans, Sankara s'est appuyé sur les CDR :

« La terre appartient au peuple BURKINABE et le peuple confie un morceau de terre à chacun de nous pour la travailler. Ce qui signifie en terme clair que chaque fois qu’on vous donnera la terre vous devrez la travailler. Le contrat que vous passez avec le peuple, stipule clairement que vous devrez travailler cette terre. Et si vous la travaillez pas, nous vous confisquons cette terre pour d’autres travailleurs », dixit le Président THOMAS SANKARA.

Le taux d'alphabétisation n'est que de 29,7%. Et Kyélem trouve que le seul point négatif de la politique Damiba c’est la sécurité.

Kyélem n’a vraiment rien de commun avec Thomas Sankara qui avait en tête constamment d’améliorer l’instruction des Burkinabè. Même quand la thématique du discours qu’il a à faire ne concerne pas directement l’enseignement, il parle de l’amélioration de l’alphabétisation des Burkinabè.

C'est au Burkina Faso quand même qu'il y a le plus de tracts, vous le savez très bien ! Cela prouve que nous savons lire et écrire..

Mamadou et Bineta' sont devenus grands, il y a très longtemps.

Ils commencent à être vieux. 

[Rires et applaudissements]  -

Thomas Sankara 1986 Première conférence des CDR

Le journaliste : Comme le lieutenant colonel Damiba n’est plus le Président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré est le nouveau chef de l’État, d’abord quel commentaire faites-vous de l’acte fondamental du MPSR ?

Apollinaire Kyélem : Il n’y a rien de particulier. C'est à peu près la même chose que l'acte fondamental de quand Damiba est arrivé au pouvoir. Voilà. Donc il y a pas de lecture à faire c'était pour régulariser la prise du pouvoir par le nouveau MPSR et puis régulariser le fait que, actuellement le chef de l'État c'est le Président Ibrahim Traoré. Donc c’est cet acte fondamental là qui gérait l'État en attendant le rétablissement de la Constitution, voilà.

C'est pour ça d'ailleurs que si vous avez remarqué, je crois que si je ne me trompe pas, ils ont dit que l’acte fondamental il prend effet à partir de 30 septembre alors qu'il a été pris en octobre. Voilà donc ça régularise ce qui s'est passé depuis le 30 septembre jusqu'à la prise de l’acte fondamentale et à partir de la prise l’acte fondamentale il fait partie maintenant de l'ordre institutionnel et l'ordre juridique du Burkina Faso.

Le journaliste : alors est-ce que, selon vous, il inspire déjà confiance de par ses premières déclarations ?

Apollinaire Kyélem : Oui pour moi il m'inspire confiance, parfaitement confiance parce que résolument il semble être engagé du côté de la révolution. C'est à dire du côté des inspirations de la jeunesse du côté du changement donc il m'inspire confiance dès le départ.

 Rien dans ce qu’a dit Ibrahim Traoré ne peut faire penser à la Révolution et à Sankara.  Pour penser qu’Ibrahim Traoré est engagé du côté de la révolution alors qu'il a connu la révolution sous Sankara -il s'est enfui en France sous prétexte de ses études -, il faut vraiment être un vieillard sénile qui a trahi ses idéaux de jeunesse depuis bien longtemps.

Bien entendu Kyélem qui connait parfaitement les CDR n'utilise pas le mot dans cette interview. Alors qu'il en parlait régulièrement en 2014.

Apollinaire Kyélem : Mais cela dit, on ne peut pas savoir à quoi cela serait dû, parce que à l'épreuve du pouvoir les gens changent.

Ibrahim Traoré - s'il avait été sankariste - aurait sollicité le soutien de 80 000 Burkinabè pour le désigner membre du CNR-B Comité National de la Révolution Burkinabè et qu’il devrait être REVOCABLE à tout moment par ceux qui l’ont choisi.
Il devrait donc être accrédité par 4 délégués députés en tant que DIN Délégué Intermédiaire National.
100 députés formant le CNRB Comité national de la révolution Burkinabè.
Cent commissaires nationaux représentant chacun 16 000 Burkinabè et 500 sous commissaires représentant chacun 3200 Burkinabè qui formeraient le Grand Comité National de la Révolution Burkinabè.
et il aurait exigé que Kyélem en fasse autant : Obtenir le soutien de 8 000 CDR de base (de 25 citoyens) le soutien de 1600 grands CDR de base formé de 100 citoyens et de leurs 25 délégués révocables

Apollinaire Kyelem : Voilà donc comme on dit d'habitude chacun a son prix voilà donc il suffit d'évaluer son prix et puis on peut l'acheter et puis l'amener à faire ce qu'on veut qu'il fasse. 

C'est à lui maintenant de savoir ce qu’il veut et de s'en tenir à la route qu'il s'est donné. Donc, c'est en fonction de la vertu, de l'honnêteté de chacun, voilà, on peut t’acheter ou ne pas pouvoir t’acheter. Par exemple quelqu’un comme Thomas Sankara on ne pouvait pas l’acheter. Parce que sa vertu était au-delà de ça. A partir d'un certain niveau, vous considérez sur les choses matérielles comme des choses basses parce que ça n'a pas beaucoup d'importance pour vous. Ce qui compte c'est votre spiritualité, c'est votre idéal, c'est votre vertu qui va vous suivre même après votre mort.
Voilà, mais quand vous n'avez pas cette élévation d'esprit vous avez tendance à croire que, en accumulant les biens, en jouant sur l'apparence, en se faisant voir, que tout se rapporte à ça alors que, dès que, lorsque vous allez quitter cette terre-là, vous allez tout laisser et puis partir les mains vides. Donc ça dépend du niveau d'élévation d'esprit et de spiritualité de chacun.

Kyélem le déserteur est parti en France se faire acheter avec un diplôme Franceàfric !
Voilà la vérité !
Il s'est enfui en septembre 1983 pour aller se faire ACHETER ! 

Kyélem nous fait la démonstration que Traoré -qui vient de RETABLIR la Constitution de Blaise Compaoré - n’a rien à voir avec Sankara. Ibrahim Traoré est achetable "Voilà donc comme on dit d'habitude chacun a son prix voilà donc il suffit d'évaluer son prix et puis on peut l'acheter et puis l'amener à faire ce qu'on veut qu'il fasse".  Sankara ne l’était pas. Mais il n’a pas l’air d’en avoir conscience. Kyélem explique qu’il a l’intention d’acheter Traoré pour lui faire faire ce qu’il veut pour ensuite nous donner l’exemple de Thomas Sankara que personne ne pouvait acheter parce qu’il agissait tout le temps par éthique.

Le journaliste :  Le jeune capitaine de 34 ans doit légiférer par ordonnance proposent certaines personnes. Juridiquement, qu’est que cela veut dire ? 

Apollinaire Kyélem : Non c'est simple, je l'ai proposé, j'ai donné une interview.

J'ai dit que de mon point de vue, je pense que il ne devrait pas mettre en place les institutions lourdes qu’on a vu sous la présidence de la précédente transition mais il devrait légiférer par ordonnance. C'est simple une ordonnance. C'est quoi une ordonnance ? C'est une loi mais qui n'est pas prise par l'Assemblée nationale mais qui est prise par l'exécutif.
C'est l'équivalent d'une loi - même si vous avez remarqué sous le président Damiba l'Assemblée législative avait voté une loi d'habilitation qui permettait au président Damiba de prendre certaines décisions par voix d'ordonnance – voilà, mais à la seule différence que, comme il y avait une assemblée, à une période donnée ,ces ordonnances devaient être ratifiées par l'Assemblée nationale. Voilà donc, il y a des domaines dans lesquels le président devait légiférer par voix d’ ordonnance. Donc une ordonnance, c’ est tout simplement une loi. Mais la seule différence c'est que ce n'est pas une loi qui émane de la représentation du peuple mais une loi qui émane de l'exécutif.
Sinon ça a la valeur d'une loi. Après l'ordonnance, vous avez les décrets après les décrets vous avez les arrêtés et après les arrêtés vous avez les circulaires. Voilà c'est comme ça l’ordonnancement juridique dans un pays.

Gouverner par ordonnances, c'est le principe des monarchies et des dictatures.

Kyélem donne le qualificatif de simplicité pour ce qu’il appelle « gouverner par ordonnances ». Un dictateur qui n’a pas de soutien populaire ne peut tenir bien longtemps. N'est pas Jules César ou Napoléon Bonaparte qui veut. Ibrahim Traoré n'a ni le charisme, ni l'intelligence, ni la subtilité d'un Jules César ou d'un Napoléon Bonaparte.

Kyélem ne veut pas du système des CDR qui donne le pouvoir aux pauvres et donc supprime le pouvoir des classes privilégiées mais ne veut pas non plus d’un système où il serait obligé de pactiser constamment avec les vieux politiciens Franceàfric. Il pense pouvoir résoudre ce dilemme par une dictature.

Le journaliste : D’accord mais est ce qu’il y a des risques ?

Apollinaire Kyélem : Des risques, je ne sais pas. Là c'est tout dépend du patriotisme du chef de l'État. Sinon même à l'Assemblée Nationale, il y a des risques. Il y a des lois qu'on fait voter par les assemblées nationales qui ne sont pas conformes aux besoins des citoyens. Vous avez des Assemblées nationales, n'est-ce pas, qui sont à la botte de l'exécutif. On a vu ça sous Blaise Compaoré. La preuve est que c’est sous Blaise Compaoré  on avait voté une loi, n'est-ce pas sur les vignettes, pour taxer les engins, les véhicules à deux roues, les véhicules à quatre roues etcétéra,  mais les gens n’ont jamais accepté, de telle sorte que quand le gouvernement a été renversé à la suite des troubles qui sont survenus en 2011  etcétéra, le gouvernement qui a suivi a immédiatement abrogé cette loi. Je sais pas si vous étiez au Burkina ou pas à ce moment-là mais ça s'est passé comme ça. Ça veut dire que c'est une loi qui avait été votée par l'Assemblée nationale, mais qui n'avait pas été accepté par le peuple. Voilà donc c'est pas parce qu'il y a une Assemblée nationale qu’il n’y a pas de loi impopulaire. Parce que vous savez que l'Assemblée nationale aussi peut être une assemblée, c'est une institution de classe, en fonction d’une classe déterminée. Sous Blaise Compaoré, l’Assemblée Nationale était une assemblée de classe, de possédants, de dirigeants. Ce n’était pas une assemblée qui reflétait nécessairement les aspirations populaires. Les décisions que prenait cette assemblée ne représentaient pas nécessairement les besoins de la population. Donc que ce soit une Assemblée nationale ou bien l’exécutif qui prend les décisions tout dépend de l’ancrage de ce pouvoir-là au niveau de la société. Si ce pouvoir-là est le reflet de la population  il prendra les décisions conformément aux aspirations de la population. Si ce pouvoir est en décalage avec la population, les décisions qu’il prendra seront en déphasage avec les aspirations de la population. Donc c’est une question de classes et d’orientations.

Kyélem est aujourd’hui Premier Ministre et ne sait pas dire quels sont les risques du système qu’il préconise. Il répond « des risques je ne sais pas » mais comme il y en avait aussi dans l’autre système alors on avance en faisant l’autruche sur les problèmes que l’on pourrait rencontrer.  Il préfère nous expliquer ce que tout le monde sait, à savoir que la démocratie esclavagiste est une mascarade de «pouvoir du peuple».... qui est le "pouvoir du peuple des esclavagistes".... les esclaves n'ayant pas élu ni Macron ni Biden ni Poutine le nouveau pillard de l'Afrique.

Comme la démocratie est une mascarade de « pouvoir du peuple », alors il préconise de supprimer complétement le pouvoir du peuple.

Alors qu’il a connu le système qui permet de concrétiser le pouvoir du peuple, les CDR.


DOP 1983 de Thomas Sankara «Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté. Il n’y a pas deux Burkina Faso. Il n’y a qu’un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.Il commence avec les CDR et finit avec les CDR. C’est pourquoi, il faut que là où il n’y a pas encore des CDR qu’ils soient rapidement constitués. Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu’ils sont et existent grâce à la révolution. Et s’ils ne le font pas, ils vont à l’encontre de la révolution et il n’y a pas de raisons qu’ils bénéficient des bienfaits de la révolution».

Le journaliste : Alors qui pour diriger la transition un militaire ou un civil ?

Apollinaire Kyélem : Ecoutez je me suis déjà prononcé sur ce point. Moi militaire, civil, jeune, vieux, homme, femme, ça n'a pas d'importance ce qui compte c'est la compétence et c'est l'intégrité et la vertu de la personne. Quelle que soit la personne, si la personne est vertueuse elle va gouverner en fonction des aspirations du peuple et en fonction de la droiture. Quelle que soit la personne, si la personne est hypocrite, fausse, tourner vers l'enrichissement qu'il soit militaire qu'il soit femme qu'il soit homme etc, il va dévoyer la gouvernance vers ses propres intérêts. Donc les

débats militaires civils n’ont pas d’importance. Il y a des militaires pourris comme il y a des civils pourris et vendus donc ça n'a pas d'importance. L'essentiel c'est de chercher l'homme qu'il faut, l'homme charismatique qu'il faut, capable d'engager la société vers des voies nouvelles de sorte que le pouvoir qui viendrait après la transition ne puisse pas aller, ne puisse pas trop reculer par rapport à l’orientation que le gouvernement de la transition aura fixé pour le peuple. C'est ça l'essentiel.

Notre réponse à nous, Sankaristes, ce n’est pas de dire comme Kyélem on s’en fiche que les personnes au pouvoir soient des militaires ou des civils. Les militaires doivent être désignés par des civils. Et donc 2 militaires par comité de 25 délégués. Deux militaires pour 25 ! Ni plus ni moins !!!

« L’essentiel est de chercher l’homme qu’il faut dit-il »,l

Donc pour Kyelem le déserteur le pouvoir doit donc être dans les mains d’un seul homme.

Kyelem prétend chercher un héros - lui en  réalité ! Alors que le seul héros doit être le peuple libre ! Ce que les Algériens qui ont fait la révolution algérienne du 11 décembre 1960 l'avaient compris


SAMEDI 15 NOVEMBRE 2014

Si Thomas Sankara était un héros c'est parce que le peuple voltaïque était un héros. Sans l'intelligence politique des Voltaïques de 1983, Thomas Sankara n'aurait pas pu prendre le pouvoir et le conserver quatre années. La preuve c'est que les Burkinabè - malgré la trahison de leurs diplômés de la formoisie - continuent à aspirer à la reconstruction des CDR

Les héros seront visibles dans la population où l'on verra surgir de nombreux délégués de CDR qui monteront jusqu’au niveau le plus élevé de l’État.

On verra des lieutenants et des sergents, des institutrices et des instituteurs, des infirmières et des petits fonctionnaires révéler tout à coup des compétences immenses justifiant leur nomination (pour six mois) au comité exécutif du CNR, le gouvernement légal du Burkina Faso.

Le journaliste : Alors est ce que l’homme qu’il faut peut-être est Ibrahim Traoré ?

Apollinaire Kyélem : Moi je pense que c'est lui qu'il faut. C'est lui qu'il faut pour moi. Pour moi, faut pas qu'il commette d'erreur. Vous savez pour pouvoir gouverner il faut aussi connaître l'histoire. Je ne sais pas si vous savez qui est Patrice Lumumba ?

Patrice Lumumba était le premier ministre du Congo belge. Voilà. Il a commis l'erreur - parce que aux élections qui sont passées son parti était majoritaire (est-ce que vous avez vu?) mais il aurait pu choisir d'être Président mais il a choisi d’être Premier Ministre parce que la Constitution confère plus de pouvoir au Premier ministre. Donc il a pris le poste de Premier ministre, il a laissé la présidence à Joseph Kasa Vubu . Est-ce que vous avez vu ? Erreur fatale parce que même si le premier ministre a beaucoup de pouvoir, le président même s'il a un rôle symbolique, a un pouvoir de démettre le premier ministre ou alors de signer des traités internationaux. Donc ça a permis à Joseph Kasa Vubu, qui bien que n'ayant pas autant de poids que Patrice Lumumba, qui sur le plan  international était considéré comme le chef de l'État, donc ça a permis de semer des intrigues qui ont abouti à l'élimination de Patrice Lumumba. De même si vous remarquez par exemple au Mali à côté, ce sont les colonels Diaw et Assimi Goïta, Maïga qui ont fait le coup d'État. Donc ils ont succombé aux sirènes internationales et ils ont appelé  Bah N’Daw qui est venu comme président avec Moctar Ouane comme Premier Ministre. Vous avez vu ce qui s'est passé ? Ils ont trahi leur voie, c'est pour ça qu’ils étaient obligés de le refaire pour récupérer leur chose. Ici au Burkina, ça a été la même chose. Ce sont les Ibrahim Traoré  qui ont fait le coup d’État le 24 janvier, il l’ont donné à Damiba qui a trahi leurs voix. Ils ont récupéré leur chose. Faut pas qu’ils commettent l’erreur de se faire récupérer encore en remettant le pouvoir à quelqu'un d'autre. Voilà celui qui se bat pour quelque chose c'est pour lui la chose. Vrai ou faux ?
Voilà comme l’a dit Damiba lui-même c'est ça.
Ibrahima s'est battu pour la chose donc c'est pour lui la chose. Et il y a un autre élément qui intervient. Ibrahima a pris le risque - il a pris le risque, il a mis en cause sa vie si le coup d'État avait échoué qu'elle voulait être son sort, s'il y avait eu des affrontements ( parce que tout était possible, il pouvait succomber pendant les combats) donc il a engagé sa vie pour le changement – donc il assume le pouvoir.
Il y en a qui disent que voilà, qu'il était un jeune capitaine qui a des colonels il y a des généraux et que au nom de la hiérarchie militaire, il devrait laisser le pouvoir aux plus gradés. Je dis, mais non où étaient ces gradés-là ? Donc c'est la raison de complice de la situation. Donc si on remet le pouvoir à ces gradés-là, étant complice du régime renversé, ils vont œuvrer à saboter leur ligne. Comme ça a fait pour Kasa Vubu par rapport à la ligne de Patrice Lumumba au Congo belge comme N’Daw et Ouane l’ont fait au Mali par rapport à la Ligne d’Assimi Goita. Donc s’ils commettent l'erreur de remettre le pouvoir à un milieu plus gradé sous prétexte qu'il est plus gardé, ils en payeront le prix. Et comme l’a dit Saint-Just au moment de la Révolution française, celui qui fait la révolution à moitié creuse sa propre tombe . Qu'il retienne cela « celui qui fait la révolution à moitié creuse sa propre tombe ». 
Donc il faut qu'il garde le pouvoir et qu'il assume.
Si c'est bien il en récoltera les fruits. Si c'est pas bien aussi il payera les conséquences.
Donc pour moi il n’y a pas quelqu'un d'autre qui peut assumer le pouvoir d’Etat comme une chose comme Ibrahim Traoré.

Kyélem décrit le fonctionnement de sa classe sociale la Formoisie compradore. S’ils font un effort, il leur faut en échange une récompense. Si tu passes du temps à apprendre tu as un diplôme qui te donne un gros salaire. Si tu te bats dans un coup d’État alors il te faut une récompense et la récompense c’est le pouvoir. Comme le diplôme tu ne le partages pas avec ton voisin de classe, ton pouvoir tu ne le partages avec personne, tu le gardes pour toi seule. La population dans son délire n’est qu’un décor.

Dans la logique de Kyélem celui qui a pris des risques en faisant le coup d'Etat doit être celui qui récupère le pouvoir. Alors pourquoi a t-il lui accepté le poste de Premier Ministre alors qu'il n'a pas participé au coup d'Etat ?
Quand la soupe est bonne, les "achetables" sont démasqués.

 Et moi je souhaiterais même qu'il n'y ait même pas de premier ministre. Il assume le pouvoir comme Thomas Sankara assumait le pouvoir sans Premier ministre et qu’il légifère par ordonnance. Là ça va aller vite.
Parce que nous-même, premier ministre tout ça là, ça crée un intermédiaire entre le président et le gouvernement, donc ça accroît les lourdeurs administratives, alors que lui-même, il dit qu'il faut aller vite voilà. Donc voilà mon point de vue sur ce point.

Kyélem ment. Thomas Sankara n'a jamais gouverné seul. Il y avait les CDR.

Les Comités de Défense de la Révolution (C.D.R.) qui sont une émanation du Conseil National de la Révolution (C.N.R.), constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. Ils sont l’instrument que le peuple s’est forgé pour la maîtrise souveraine de son destin. Ils ne sont pas un parti. Ils sont un mouvement de masse auquel adhère le peuple sur la base de la plate-forme anti-impérialiste dégagée par le discours d’orientation du 2 Octobre 1983. L’adhésion méconnaît l’appartenance à un clan, à une région, à une religion donnés.
Ainsi que l’indique leur dénomination, les C.D.R. ont pour mission de défendre la Révolution Démocratique et Populaire (R.D.P.). Défendre ici, signifie sauvegarder les acquis, garantir la continuité, œuvrer en vue d’atteindre les objectifs visés sur tous les plans. Ainsi les C.D.R. doivent participer activement :
– à la construction socio-économique du pays, et à son épanouissement culturel ;
– au maintien de la sécurité et de la défense militaire du Pays ;
– à la formation politique et idéologique du peuple ; ce qui présuppose que les C.D.R. se constituent en creusets permanents de formation, de diffusion des idées révolutionnaires ;
– à la destruction de toutes les entraves au développement économique et social, notamment la destruction des entraves à l’émancipation de la femme et la solution des problèmes du monde paysan.
Mais toute organisation, si elle entend être opérationnelle, doit se fonder sur une discipline interne. Les C.D.R. fonctionnent sur le principe du centralisme démocratique. Thomas Sankara extrait Statut général des CDR

 "IL RESTE DEUX ANS" DONC KYELEM PREVOIT
 LE RETOUR DES COMPRADORES EN 2024 !!

Le journaliste . Donc comment entrevoyez-vous la transition là qui va venir ?

Apollinaire Kyélem : Je ne comprends pas votre question

Le journaliste : comment vous voyez la transition là qui va venir ?

Donc moi, je garde espoir. D’autant plus qu’il reste 2 ans maximum selon le calendrier établi au préalable voilà même si c'est le calendrier peut être revu à la baisse ou à la hausse il reste 2 ans. Et en deux ans je ne crois pas que beaucoup de choses puissent arriver de pire que ce que nous avons déjà subi donc moi je vois ça de façon heureuse donc je vois ça sans inquiétude et je pense que les jeunes officiers qui sont là sont assez engagés et donc je pense qu’ils pourraient trouver les solutions à nos problèmes au cours de cette transition.

Un révolutionnaire ne s'étend pas sur ses ressentis mais sur les tâches à réaliser pour que la faim ne puisse plus exister au Burkina, pour que chaque Burkinabè sache lire et écrire, pour que le pays puisse se développer économiquement sans dépendre de l'extérieur. Pour que chaque jeune ait comme avenir de devenir ingénieur ET chercheur ET artiste !

Les supersankaristes proposent les moyens d'arriver à ces objectifs, les institutions CDR. 

Kyélem est tranquillement en train de dire qu'il voit l'avenir de manière "heureuse" quand actuellement 1 enfant sur 10 ne mange pas à sa faim.
Il attend que les officiers trouvent "des solutions à nos problèmes".
Et c'est lui qui est aux commandes actuellement depuis sa nomination comme Premier Ministre par Ibrahim Traoré.
On va rapidement voir le naufrage de l'imposteur déserteur !

Le journaliste : donc nous sommes à la fin de cet entretien est-ce que il y a un point sur lequel vous souhaiteriez répondre ?

Apollinaire Kyélem :  non bon non pas du tout c'est vous qui m'avez posé la question. Moi je vous ai dit j'ai essayé de vous répondre donc je n'ai pas de points particuliers. Sinon que moi j'appelle la jeunesse révolutionnaire du Burkina Faso à s'organiser parce que ici on sent que la jeunesse a des aspirations, mais elle ne sait comment les traduire en action, et elle est souvent déboussolée parce qu’ il y a des sirènes de toutes parts qui l'appellent. Alors que souvent c'est pas ce qu'il faut faire mais, n'ayant pas de formation suffisante elle se laisse souvent entraîner hors des ornières qui feront

son bonheur donc, j'appelle la jeunesse burkinabè à se former politiquement techniquement professionnellement pour savoir où elle va et ne pas se laisser entraîner comme ça n'importe comment, voilà. Y’en a qui disent qu'il faut, qu'il faut par exemple reprendre les relations avec la France et s'allier à la Russie etc. Je dis non, ce n’est pas une question de quitter X pour aller avec y non il revient au burkinabè de tirer profit de chaque partenaire voilà avec la France nous pouvons avoir des intérêts à défendre et à obtenir avec la Russie nous pouvons avoir des intérêts à défendre et à obtenir, avec n'importe quel pays qui coopère avec nous on peut avoir des intérêts à défendre et acquérir c'est à nous maintenant de savoir qui nous sommes ce que nous voulons et de voir quelle utilité peut nous être par rapport à chacun des partenaires . Mais le drame des Africains est qu'ils ne savent même pas ce qui ils sont.

Ils ne savent pas ce qu'ils veulent donc il navigue à vue. Il revient d'abord de savoir qui tu es et ce que tu veux. Une fois que tu sais qui tu es et ce que tu veux tout devient simple. Voilà chacun sait que ça n'allait pas parce que dans le cadre de ton identité ou dans le cadre de ce que tu veux tu sais que c'est pas bon pour toi. Et si tu ne sais même pas qui tu es, ce que tu veux mais on te balade de gauche à droite. Comme on veut dans la donc je dirais que le message pour la jeunesse c'est de savoir qui elle est, ce qu’elle veut et à partir de là tout devient simple. 

Encore une fois Kyélem est condescendant et méprise la population. 

Qu’est ce qu’il en sait que la jeunesse ne sait pas qui elle est et ce qu’elle veut.

Evidemment si on empêche les jeunes de s’autoorganiser en CDR ils n'ont pas l’occasion d’exprimer ce qu’ils veulent

Kyélem travaille au service des diplômés compradores et donc de leurs maitres, les capitalistes impérialistes. C'est un ennemi de l'égalisme sankariste. Kyélem cache donc sa traîtrise par des références à des figures révolutionnaires africaines, Sankara et Lumumba.

Mais il ne cite pas Amilcar Cabral qui a dénoncé sa classe sociale, la formoisie. Cette formoisie compradore qui soutient le coup d'Etat d'Ibrahim Traoré. Cette même formoisie compradore qui soutient Assimi Goita et ne veut pas des CDR Sankara. Cette Formoisie compradore qu'Amilcar Cabral appelait "petite bourgeoisie intellectuelle" et qu'il appelait à se "suicider pour renaître en travailleur" et qu'il dénonçait encore dans son discours sur le "Cancer de la trahison" durant les obsèques de Kwamé NKrumah à Conakry.

"Pour ne pas trahir ces objectifs, la petite bourgeoisie n’a qu’un seul chemin: renforcer sa conscience [P.169] révolutionnaire, répudier les tentatives d’embourgeoisement et les sollicitations naturelles de sa mentalité de classe, s’identifier aux classes laborieuses, ne pas s’opposer au développement normal du processus de la révolution. Cela signifie que, pour remplir parfaitement le  rôle  qui lui revient  dans la lutte de libération nationale, la petite bourgeoisie révolutionnaire doit être  capable  de se  suicider  comme classepour ressusciter comme travailleur  révolutionnaire, entièrement identifiée avec les aspirations les plus profondes du peuple auquel elle appartient
Cette  alternative — trahir  la Révolution ou se  suicider comme classe — constitue le choix de la petite bourgeoisie dans le cadre général de la lutte de libération nationale." Extrait de Amilcar Cabral.  Unité et lutte. — I. L’arme de la Théorie.— François Maspero,Paris.  1980, pp.167-169
La vie de Kyélem le déserteur est l'exact contraire du "suicide sociologique" préconisé par Amilcar Cabral. Un petit arriviste déserteur confortablement installé dans sa classe sociale : la formoisie compradore Franceàfric qui se Russieàfric peu à peu

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