jeudi 4 août 2022

Commémorer la révolution du 4 août 1983 au Burkina Faso c'est reconstruire les CDR et le CNR, les institutions révolutionnaires installées par Thomas Sankara


 
Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
4 août 2022

"Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso :
 le Burkina Faso des CDR."
Thomas Sankara 1986


Les CDR sont l’amélioration de l’héritage des soviets de la révolution russe de 1905 et 1917 et des CDR de la révolution cubaine de 1959.
Rien de surprenant puisque Thomas Sankara avait pour livre de chevet le livre "l’État et la révolution" que Lénine avait écrit à l'été de l'année 1917.

Thomas Sankara a amélioré les institutions CDR-Soviets de Cuba et de Russie, qui sont devenues pendant les années où il était au pouvoir un outil permettant aux Burkinabè de participer à toutes les décisions.
C’était la volonté de Thomas Sankara et c’est ce qu’il a mis en pratique. Dès le 2 octobre 1983 dans son discours DOP Discours d'Orientation Politique, il le précisait

"Les CDR constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. C’est l’instrument que le peuple s’est forgé pour se rendre véritablement souverain de son destin et étendre de ce fait son contrôle dans tous les domaines de la société. Les armes du peuple, le pouvoir du peuple, les richesses du peuple, ce sera le peuple qui les gèrera et les CDR sont là pour cela.

Quant à leurs rôles, ils sont immenses et diversifiés. Leur mission première est l’organisation du peuple voltaïque tout entier en vue de l’engager dans le combat révolutionnaire. Le peuple ainsi organisé dans les CDR acquiert non seulement le droit de regard sur les problèmes de son devenir, mais aussi participe à la prise de décision sur son devenir et à son exécution. La révolution comme théorie juste pour détruire l’ordre ancien et, en lieu et place, édifier une société d’un type nouveau ne saurait être menée que par ceux qui y ont intérêt." (extrait du discours de Thomas Sankara du 2 octobre 1983)



Commémorer la révolution du 4 août 1983 au Burkina Faso c'est reconstruire les CDR et le CNR, les institutions révolutionnaires installées par Thomas Sankara


4 août 1983, le 39° anniversaire de la révolution Burkinabè

Le jour de l’anniversaire d’une révolution qui aurait pu changer l’Afrique à jamais si Thomas Sankara n’avait pas été assassiné le 15 octobre 1987 par un complot CIA DGSE Houphouet-Boigny Kadhafi manipulant le traître Blaise Compaoré.
La révolution du 4 août 1983 est d’un apport énorme pour l’humanité car elle a posé le socle d’institutions nouvelles au service du peuple, les CDR les Comités de défense de la Révolution.
Les CDR de Thomas Sankara étaient la pierre angulaire d’une politique anti impérialiste redonnant le pouvoir au peuple.
Ils étaient les héritiers (en nettement mieux) des CDR de Cuba et des Soviets de 1905 et 1917 en Russie.
Quand ils se réclament de Thomas Sankara - sans jamais militer en faveur des CDR - tous les imposteurs de la proto Formoisie et de l’Innovoisie dévoilent leur traitrise à la révolution.

En 1986, 3 ans après la révolution du 4 août 1983, Thomas Sankara s'adressait à ces traitres, à ces imposteurs des classes spoliatrices qui veulent avoir le costume de révolutionnaires en piétinant ses institutions. Il leur rappelait que les CDR et la révolution ne faisait qu'un.

"Tout ce que nous avons réalisé au Burkina Faso, sous la révolution, nous l'avons réalisé grâce aux CDR en premier lieu."
"Nous ne pouvons pas accepter de mettre les CDR de côté.
Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR.
Il commence avec les CDR et finit avec les CDR.
[Applaudissements] C'est pourquoi, il faut que là où il n'y a pas encore des CDR qu'ils soient rapidement constitués.
Partout où se trouvent des Burkinabè, le premier réflexe doit être pour eux de constituer un Comité de défense de la révolution parce qu'ils sont et existent grâce à la révolution.
Et s'ils ne le font pas, ils vont à l'encontre de la révolution et il n'y a pas de raison qu'ils bénéficient des bienfaits de la révolution."
Thomas Sankara 4 avril 1986
"... beaucoup étaient venus pour fêter la disparition de ces fameux CDR.
Pourquoi les CDR ? Historiquement, vous savez que rien n'est plus faux que de dire que les CDR ont été créés au lendemain du 4 août 1983.
Les CDR ont été créés avec les premiers coups de feu qui ont été tirés ici.
Les CDR ont été créés le 4 août 1983, précisément.
[Applaudissements] Les CDR sont nés dialectiquement en même temps que la révolution au Burkina Faso.
[Applaudissement] Parce que, à l'instant même où nous avons prononcé le mot révolution dans ce pays, la nécessité de la défendre s'est fait sentir et celui qui parle de révolution sans prendre les dispositions pour protéger cette révolution commet une grave erreur et méconnaît les capacités de lutte, les capacités de destruction de la réaction.
Pour notre part, nous avons invité le peuple dans la nuit du 4 août, à se constituer partout en Comités de défense de la révolution parce que nous ne nous faisions pas d'illusion : la révolution allait être attaquée.
Elle l'a été, elle l'est et elle le sera.
Donc, les Comités de défense de la révolution l'ont été, le sont et le seront.
[Applaudissement] Rien de ce qui a été fait de positif sous la révolution n'a pu être réalisé sans les CDR.
Nous savons que nous CDR, nous ne sommes pas parfaits.
Nous le savons, mais nous continuons de rechercher dans ce monde les exemples de perfection.
Nous CDR, avons eu à exercer le pouvoir populaire.
Sur le plan politique, sur le plan économique, sur le plan militaire, sur tous les plans de la vie nationale, à tous les niveaux de la vie des Burkinabè, nous, CDR, sommes impliqués directement.
Il est donc important que nous comprenions que la marche correcte des CDR a une conséquence bénéfique et heureuse pour chacun de nous.
Se détourner des CDR, c'est se faire à soi-même du tort ; à moins que l'on ne soit en mesure de quitter le Burkina Faso.
Nous avons besoin des CDR et nous aurons toujours besoin des CDR quelle que soit la forme qu'un jour ils pourraient prendre."

"Il n'y a pas deux Burkina Faso.
Il n'y a qu'un seul Burkina Faso : le Burkina Faso des CDR."

Thomas Sankara insistait sur le fait que le pays qu'il avait baptisé le pays des hommes intègres ne pourrait le rester qu'à condition que les CDR existent toujours.

39 ans plus tard après la révolution de 2014 trahie par les faux sankaristes du Balai Citoyen et un coup d'Etat réinstaurant les anciens dignitaires du régime Compaoré, le Burkina Faso n'est plus le pays indépendant et intègre qu'il était sous Sankara.
Il faut réinstaurer les CDR en les améliorant pour que ses habitants retrouvent leur dignité de Burkinabè.




Les CDR sont l’amélioration de l’héritage des soviets de la révolution russe de 1905 et 1917 et des CDR de la révolution cubaine de 1959.
Rien de surprenant puisque Thomas Sankara avait pour livre de chevet le livre "l’État et la révolution" que Lénine avait écrit à l'été de l'année 1917.

Thomas Sankara a amélioré les institutions CDR-Soviets de Cuba et de Russie, qui sont devenues pendant les années où il était au pouvoir un outil permettant aux Burkinabè de participer à toutes les décisions.
C’était la volonté de Thomas Sankara et c’est ce qu’il a mis en pratique. Dès le 2 octobre 1983 dans son discours DOP Discours d'Orientation Politique, il le précisait

"Les CDR constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. C’est l’instrument que le peuple s’est forgé pour se rendre véritablement souverain de son destin et étendre de ce fait son contrôle dans tous les domaines de la société. Les armes du peuple, le pouvoir du peuple, les richesses du peuple, ce sera le peuple qui les gèrera et les CDR sont là pour cela.

Quant à leurs rôles, ils sont immenses et diversifiés. Leur mission première est l’organisation du peuple voltaïque tout entier en vue de l’engager dans le combat révolutionnaire. Le peuple ainsi organisé dans les CDR acquiert non seulement le droit de regard sur les problèmes de son devenir, mais aussi participe à la prise de décision sur son devenir et à son exécution. La révolution comme théorie juste pour détruire l’ordre ancien et, en lieu et place, édifier une société d’un type nouveau ne saurait être menée que par ceux qui y ont intérêt." (extrait du discours de Thomas Sankara du 2 octobre 1983)


Des pans entiers de l’administration n’étaient plus entre les mains d’une bureaucratie manipulée par les impérialistes. Les tribunaux populaires TPR ont permis à la population d’avoir prise sur les décisions de justice.

Thomas Sankara parce qu’il est le créateur de nouvelles institutions populaires les CDR est un des hommes les plus important de l’histoire.
Ses institutions avaient néanmoins des failles, failles dans lesquelles se sont engouffrés ses ennemis pour détruire la révolution.
Les deux principales identifiées sont l’absence de quotas de délégateurs proportionnelle au niveau de responsabilité du délégué révocable d’une part et la non-fusion de l’appareil politique et l’appareil d’État, les fonctionnaires n’étant pas des représentants du peuple.(ce que pourtant les révolutionnaires français de la Commune de Paris 1871 avaient proclamé)

La brochure dont Yanick Toutain a commencé la publication sur le groupe CDR et sur son blog vise à améliorer les CDR de Thomas Sankara en transformant les fonctionnaires en délégués révocables et en instituant des quotas précis pour chaque niveau de responsabilité du délégué révocable.




#MICHR Manuel institutionnel de construction de l’humanocratie révolutionnaire
PRÉSENTATION
Chaque année le quatrième jour du mois d’août est devenue la journée des imposteurs.
Chaque année, le 4 août, on voit - sur les réseaux sociaux - des milliers, des dizaines, des centaines de milliers de publications faisant semblant de commémorer la révolution du 4 août 1983, des publications prétendant rendre hommage à la révolution dont Thomas Sankara fut le leader.
Mais, chaque année, parmi ces publications on ne trouve que moins de 0,01 % de publications rendant hommage aux institutions de la révolution : les CDR. Les Comités de Défense de la Révolution. Les structures de base du pouvoir du peuple burkinabè.
Et parmi ces rares publications mentionnant les CDR, encore plus rares sont celles appelant à reconstruire les CDR.
Dans ces dernières et très rares publications appelant à la réouvertures des permanences CDR, toujours plus rares encore sont celles donnant une méthode pour reconstruire les CDR en mieux ?
Combien de publications préconisant des CDR contrôlant le CNR ? Afin que la direction de la révolution soit sous le contrôle permanent de base de la révolution !
Combien de publications préconisant des CDR où le peuple lui-même contrôle les CDR de services ? Afin que le peuple décide qui sera fonctionnaire et qui ne le sera pas ! Afin que le peuple décide qui seront les hauts fonctionnaires – qu’ils soient civils ou militaires ou encore magistrats.
Quasiment aucune. Mis à part les rares véritables sankaristes. Les rares « supersankaristes » qui ont compris qu’il faut recommencer la révolution du 4 août 1983…… en version améliorée.
En réalité, le 4 août de chaque année est la journée des imposteurs, la journée des saboteurs !
Le 4 août est devenu la journée de la formoisie compradore – cette classe sociale de traitres que Thomas Sankara, Valère Somé et Amilcar Cabral appelaient la « petite bourgeoisie intellectuelle ».
Le 4 août est devenu la journée de la mascarade contre-révolutionnaire. La journée où tous ceux qui ont laissé tranquille Blaise Compaoré de 1987 à 2014 se pavanent en se prétendant sankaristes.
Le 4 août est devenu la journée où les contre-révolutionnaires qui ont saboté la révolution du 30 octobre 2014 se permettent de se revendiquer sankaristes pour mieux saboter encore notre reconstruction des CDR.
Ce manuel (dans toutes ses versions et améliorations successives) vise à mettre ces traitres hors d’état de nuire aux Burkinabè, de nuire aux Africains et de nuire à tous les humains qui ont besoin des CDR pour sauver la planète et donc pour sauver l’humanité.
Une humanité vouée à l’extinction par l’impérialisme capitaliste.

Publiée par Julie Amadis sur Mercredi 3 août 2022


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