mercredi 16 juin 2021

Centrale nucléaire EPR de Taishan (Guandong Chine) Quand le dépassement des limites est inquiétant et qu'il faudrait stopper le réacteur pour chercher la panne, il suffit de changer la limite pour faire chanter la chorale des "rassurants" pro-nucléaire

Canard Enchaîné 16 juin 2021

par Yanick Toutain
édité par Julie Amadis
16 juin 2021

L'auteur de cet article ayant manifesté à Creys Malville le 31 juillet 1977 le jour où Giscard d'Estaing a assassiné Vital Michalon, notre position est la même depuis 44 ans! Nous exigeons le passage à l'énergie solaire depuis 1973, cela fait presqu'un un demi siècle

"En France, cet arrêt est obligatoire dès la détection des premières fuites significatives. Mais, en Chine, les règles sont beaucoup plus opaques et bien plus... changeantes. L'empire du Milieu a ainsi récemment relevé ses seuils de sécurité — déjà deux ou trois fois plus bas que ceux appliqués chez nous — pour permettre à la centrale d'effectuer des rejets (modérés) de gaz dans l'atmosphère et de continuer à tourner malgré les fuites." (Canard Enchaîné)

"Michael Friedlander, ancien opérateur dans trois centrales nucléaires aux États-Unis, affirme que de nombreux services publics nucléaires dans le monde avaient l’habitude de continuer à fonctionner avec des crayons de combustible qui fuyaient et des dégagements occasionnels de xénon. Il précise néanmoins que cette pratique a été abandonnée dans les pays occidentaux durant les années 1990 afin de réduire le plus possible les rejets de radiations, même à l’état de traces, notamment pour protéger le personnel des sites."

La fuite dans la centrale de Taishan menace d'éclabousser l'EPR de Flamanville. 
INFORMÉ depuis huit mois, au moins, des fuites survenues sur l'un de ses deux EPR chinois, EDF s'est bien gardé d'en aviser l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L'électricien aurait pourtant dû tenir au courant de cet incident le gendarme du nucléaire hexagonal, en raison de possibles répercussions sur le chantier de l'EPR de Flamanville. Mais, empêtré dans les embarras de soudures de son réacteur normand — qui affiche déjà 11 ans de retard et 10 milliards d'euros de surcoût — le groupe a passé sous silence l'arrivée cette nouvelle tuile... Celle-ci provient de la centrale chinoise de Taishan, où plusieurs gaines métalliques qui entourent les barres d'alliage d'uranium du réacteur 1 se sont fissurées au début de l'automne et ont entraîné des fuites de gaz rares et radioactifs dans le circuit primaire (celui qui refroidit le coeur du réacteur).(Canard Enchaîné)


Centrale nucléaire EPR de Taishan (Guandong Chine) Quand le dépassement des limites est inquiétant et qu'il faudrait stopper le réacteur pour chercher la panne, il suffit de changer la limite pour faire chanter la chorale des "rassurants" pro-nucléaire

Quand on a une fuite d'huile dans son moteur, on s'arrête pour voir ce qui se passe. Mais le tyran pseudo communiste Xi Jingping qui dirige la Chine, lui ne s'arrête pas !
Il continue sa route !
Eclairé par les chapitres pro-capitalisme ajoutés par ses prédécesseurs au Petit Livre Rouge de Mao Tse Toung !
Le scientifique spécialisé dans le nucléaire Patrick H. Regan, interrogé par le New York Times, estime que le gaz rare (un type de gaz très inerte) rejeté pourrait être un isotope radioactif du xénon. Selon le quotidien américain, les fuites de combustible dans les gaines d’assemblage sont un problème connu des opérateurs. “On le règle en général en retirant les crayons de combustible du réacteur ; l’isotope de xénon se dissipe en deux ou trois jours du fait de la désintégration radioactive.” (Courrier International)
Mais la Chine capitaliste imite le système capitaliste occidental..... périmé depuis 30 ans

Également interviewé par le journal, Michael Friedlander, ancien opérateur dans trois centrales nucléaires aux États-Unis, affirme que de nombreux services publics nucléaires dans le monde avaient l’habitude de continuer à fonctionner avec des crayons de combustible qui fuyaient et des dégagements occasionnels de xénon. Il précise néanmoins que cette pratique a été abandonnée dans les pays occidentaux durant les années 1990 afin de réduire le plus possible les rejets de radiations, même à l’état de traces, notamment pour protéger le personnel des sites.

La meilleure pratique actuellement dans le monde, c’est de couper le réacteur et de changer les crayons de combustible dès que possible. […] Cela se fait normalement bien avant qu’on atteigne la limite réglementaire.”

Même son de cloche pour Karine Herviou, directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français, sollicitée  (Courrier International)

LES RASSURANTS POURRAIENT RAPPELER
QU'EN FRANCE LES NORMES SONT MEILLEURES

Quand on écoute les rassurants, on se rend compte que leur discours est truffé de hors sujets ou de propos sans rapport direct avec le sujet principal
Le but de cet enfumage est précisément de camoufler ce que Yves Mérignac a écrit en un seul tweet : le seuil chinois est déjà 2 fois le plafond du seuil français

A comparer les 3 tweets d'Yves Mérignac avec cet enfumage

"On a constaté qu'il y avait une augmentation de la concentration de gaz rares dans l'eau...(...) 

C'est le signe d'un problème d'étanchéité sur un des fameux crayons. On ne sait pas combien de crayons sont concernés (...).

Au dessus d'un certain seuil on doit arrêter la centrale -ce seuil est fixé par l'exploitant et par l'autorité de sûreté nucléaire - au dela d'un certain seuil on arrête la centrale pour faire une inspection. Mais tant que le seuil n'est pas atteint, on considère qu'on est dans des conditions d'exploitation normales et on attend de recharcher le combustible, au prochain arrêt de la centrale.... qui se produit tous les douze à dix-huit mois pour faire une inspection extrêmement précise pour savoir ce qui s'est passé. 


CARRIE LAM TENTE DE RASSURER...... SES PATRONS DE PEKIN


LE CANARD ENCHAINE IRONISE 

Les cachotteries chinoises d'EDF 
La fuite dans la centrale de Taishan menace d'éclabousser l'EPR de Flamanville. 
INFORMÉ depuis huit mois, au moins, des fuites survenues sur l'un de ses deux EPR chinois, EDF s'est bien gardé d'en aviser l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). L'électricien aurait pourtant dû tenir au courant de cet incident le gendarme du nucléaire hexagonal, en raison de possibles répercussions sur le chantier de l'EPR de Flamanville. Mais, empêtré dans les embarras de soudures de son réacteur normand — qui affiche déjà 11 ans de retard et 10 milliards d'euros de surcoût — le groupe a passé sous silence l'arrivée cette nouvelle tuile... Celle-ci provient de la centrale chinoise de Taishan, où plusieurs gaines métalliques qui entourent les barres d'alliage d'uranium du réacteur 1 se sont fissurées au début de l'automne et ont entraîné des fuites de gaz rares et radioactifs dans le circuit primaire (celui qui refroidit le coeur du réacteur). Pour traiter ce genre de problème — considéré comme « assez exceptionnel » et « sans gravité » tant qu'il reste limité —, la solution consiste à arrêter net le réacteur et à changer les barres de combustible défectueuses. En France, cet arrêt est obligatoire dès la détection des premières fuites significatives. Mais, en Chine, les règles sont beaucoup plus opaques et bien plus... changeantes. L'empire du Milieu a ainsi récemment relevé ses seuils de sécurité — déjà deux ou trois fois plus bas que ceux appliqués chez nous — pour permettre à la centrale d'effectuer des rejets (modérés) de gaz dans l'atmosphère et de continuer à tourner malgré les fuites. Restée un temps secrète, l'info a pourtant fini par circuler, une loi américaine ayant obligé Framatome — filiale d'EDF présente à Taishan — à alerter Washington de l'existence de ce tour de passe-passe réglementaire. Le changement de normes permet aujourd'hui à la société chinoise China General Nuclear Power Group de claironner que tous les indicateurs de sa centrale sont « normaux ». De quoi sortir Pékin d'un mauvais pas énergétique, au moment où sévit une pénurie d'électricité dans la région hyper-industrielle du Guangdong (« Les Echos », 14/6). 
Et ce n'est pas l'autorité de sûreté nucléaire chinoise, la National Nuclear Safety Administration, qui cherchera des poux dans la tête aux gestionnaires de Taishan. Supposés être aussi indépendants du pouvoir que leurs homologues français ou américains, les contrôleurs locaux consacrent l'essentiel de leur énergie à rédiger des rapports lénifiants et à chanter les louanges du président Xi. Après s'être abstenue de publier le moindre rapport d'activité en 2016 et en 2017, l'autorité s'est quand même décidée, voici deux ans, à reprendre cet exercice, devenu indispensable pour être reconnu par les autres autorités de sûreté du monde. Miracle : la Chine y annonce une quasi-absence de tout incident nucléaire sur son sol... Par exemple, alors que la France enregistre chaque année une centaine d'événements classés au niveau 1 (pas grave) sur l'échelle internationale des accidents atomiques et un millier d'autres de niveau 0 (gravité insignifiante), les gendarmes chinois de l'atome n'en ont détecté, en 2018 comme en 2019, qu'un seul de niveau 1 et moins de 50 de niveau 0. De quoi déclencher une réaction en chaîne de rigolade... 


L'auteur de cet article ayant manifesté à Creys Malville le 31 juillet 1977 le jour où Giscard d'Estaing a assassiné Vital Michalon, notre position est la même depuis 44 ans ! Nous exigeons le passage à l'énergie solaire depuis 1973, cela fait presqu'un un demi siècle
. Le , une nouvelle manifestation contre le projet se déroule à Creys-Malville. C'est l'une des plus importantes de l'histoire du mouvement antinucléaire français, avec 20 000 à 40 000 manifestants antinucléaires venus de toute la France et de quelques pays, notamment d'Allemagne. On y déplore la mort d'un manifestant de 31 ans, Vital Michalon (1946-1977), à la suite d'affrontements violents entre manifestants et forces de l'ordre. Il meurt suite à des lésions pulmonaires dues à l'explosion d'une grenade offensive10.

Vital Michalon, un professeur de physique âgé de 31 ans venu de Die (Drôme)1, est tué, les poumons éclatés par la déflagration d’une grenade offensive18. Selon son frère, Vital était un pacifiste qui n'était pas venu pour se battre. Il n'avait aucune blessure sur le corps19.

Le préfet de l'Isère, René Jannin, annonce le décès en disant qu'un Allemand est mort d'une crise cardiaque20. Le premier rapport de police indique que Vital Michalon est décédé d'une crise cardiaque. Les autorités diffèrent la publication du rapport d'autopsie en demandant un examen complémentaire du corps de la victime21.

Selon l'autopsie, l'effet de souffle de la grenade offensive a explosé les poumons de Vital Michalon. L'enquête n'a déterminé aucune responsabilité et la justice administrative a prononcé un non-lieu19.


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