jeudi 15 novembre 2018

Comment pondérer l’évaluation de l’empreinte carbone ?

Par Julie Amadis et Yanick Toutain
#IpEaVaEaFaF
Revactu
15/11/2018









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Dans les données officielles pour calculer le niveau d’émissions carbone individuel, on constate que ce sont les populations entières qui sont prises en compte.
Comme si un bébé de six mois émettait autant de carbone dans une famille (dans un ménage) que ses parents.
Ce calcul d’empreinte carbone donne une fausse idée de la réalité : le paradoxe étant donc une sous-évaluation du niveau d’émissions carbone des pays à forte proportion de jeunes et, de la même façon, une surévaluation des pays à faible composante jeune.

Il faut donc une pondération pour avoir une évaluation fine des responsabilités carbone.
Mais il y a une autre raison à cette étude, c’est le fait que la distribution des tickets rationnement carbone doit intégrer l’âge.
En effet, en considérant un humain égale un humain quel que soit l’âge, on aboutirait à distribuer autant de droit à polluer à un adulte qu’à un enfant.
Et donc, une famille nombreuse de 5 enfants recevrait la même quantité de TRC que 7 adultes.
Ce qui est évidemment absurde.


PONDÉRATION SIMPLE

La prise en compte du niveau d’émissions carbone distinct entre adultes et enfants pourrait être faite en choisissant arbitrairement un âge en dessous duquel les enfants seraient autorisés à émettre 50 % du niveau d’émission d’un adulte. (ou un autre pourcentage)
On pourrait considérer par exemple qu’en dessous de 14 ans le niveau d’émission serait moitié moins grand que celui d’un adulte.
Mais cette frontière nette, si elle pourra s’expliquer quand il s’agira de définir un seuil de responsabilité (un majorat) ne reflète pas assez le niveau d’autonomisation progressive des jeunes – en particulier en matière de déplacements individuels et donc de transports


PONDERATION GRADUELLE

La pondération graduelle permettra donc de créer une progressivité à mesure que les enfants grandissent et s’autonomisent.
On choisira donc de considérer qu’en dessous de 7 ans, les enfants ayant (à l’exception de leur temps de présence dans les locaux scolaires) une émission de carbone quasi nulle en supplément de celle produite par leurs parents et ascendants, il ne saurait y avoir de versement de tickets de rationnement carbone.
A partir de 7 ans la progressivité commencera par un niveau de 10 % de droit à émettre ( de droit à stocker du carbone dans l’océan).
Et donc une valeur de 5,46€ par mois (et donc 1,26€ par semaine… ce qui pourrait être considéré comme le montant d’argent de poche)
L’année suivante, à partir de huit, ses parents recevraient 20 % de TRC.
A partir de 9 ans, en continuant cette augmentation annuelle de 10 % par an, on atteindrait 30 % de 1,8 kg et donc 30 % du montant de TRC à verser
Pour les enfants de 10 ans, le montant atteint 40 % soit deux cinquièmes du montant des TRC adultes pour une émission égale à 40 % de celle d’un adulte.
Dès l’âge de 11 ans, un enfant sera réputé émettre 50 % du niveau d’un adulte et recevra donc 27,3€ de TRC.
Jusqu’à douze ans, la progressivité est encore la même et atteint donc 60 % (trois cinquièmes du niveau adulte) pour un montant de 32,76€
A partir de treize ans on saute directement à quatre cinquièmes (80%) pour niveau d’émissions de 1,44 kgC/jour et un montant TRC de 43,68€ (10,08 €/semaine)
C’est donc à partir de quatorze ans que le niveau d’émissions carbone autorisées atteindra celui d’un adulte : 1,8 kg/jour







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