mardi 17 juillet 2018

Haïti : abolir l'esclavage immobilier comme Toussaint Louverture a aboli l'esclavage mobilier en 1794.

Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
17/07/2018
Les Haïtiens doivent poursuivre le combat de Toussaint Louverture deux siècles et demi plus tard et abolir toute forme d'esclavage. Seul l'égalisme et l'humanocratie, l'égalité des revenus entre tous les Humains et le système de représentation des humains inspiré de Sankara, protège vraiment des esclavagistes !

L'humanocratie permet de donner les plus grandes responsabilités aux humains les plus dignes de confiance grâce au principe de "révocabilité des délégués" ainsi que celui du "quota de délégateurs" en fonction du niveau de responsabilité du délégué. Le délégué de base qui représente 25 personnes siège au comité de quartier ou de village. Le délégué conseiller qui représente 625 personnes siège au comité d'une ville ou d'un groupe de villages. Le délégué député qui représente 15625 personnes siège au comité de région Le délégué national qui représente 390 625 personnes siège au CNR des Antilles.
Il faut donc un #HaïtiFaso qui réunisse en un faso les 42 millions d'habitants des iles des Antilles Un faso avec les institutions Sankara améliorée Le député international siège au CIRAw pour le continent #Awérica
"






Haïti, cette île des Antilles, n'a jamais vraiment cessé d'être une terre d'esclavage depuis le XVI° siècle.


Cette île longtemps terre de l'esclavage mobilier, est devenue après l'abolition de cette forme d'esclavage, la terre de l'esclavage immobilier. La France installait à Haïti et en Guadeloupe les esclaves qu'elle prélevait à l'Afrique pour y cultiver sous le fouets et les amputations de membres

Esclavage mobilier :
L’esclavage mobilier a été aboli de 1794 à 1802 en France, légalisé à nouveau par Napoléon
Bonaparte, et interdit à nouveau en 1848.
Mais cette abolition camouflait en réalité le passage à l’esclavage immobilier."

Esclavage immobilier ;
Esclavage dans lequel les esclaves ne peuvent pas être vendus ou déportés.
On pourra distinguer esclavage immobilier salarié pratiqué maintenant par Bolloré et la Slavoisie en
Afrique, de l’esclavage immobilier à travail forcé du début du 20° siècle, pratiqué principalement
par le roi des Belges à l’aide de sanctions par mutilations physiques
Les esclaves immobiliers sont assignés à résidence par de nombreuses techniques. Les Hilotes de
Sparte ou les Africains du 21° siècle sont des esclaves immobiliers. Les esclaves en fuite sont appelés « immigrants illégaux » par leurs maîtres." (source livre de Yanick Toutain, Manuel institutionnel pratique et théorique de la révolution humanocrate du Togo)

Les habitants y vivent en 2018 dans une misère effroyable.
bidonvilles à Haiti
Le salaire moyen est de 65 $, soit 55 € soit 4239 HTG
42% de la population n'a pas accès à l'eau potable.
48% des adultes ne savent ni lire ni écrire.
69% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Un mouvement populaire dénonçant au départ l'augmentation du carburant et se radicalisant avec des revendications révolutionnaires réclamant que le Président du pays dégage, a amené  le premier ministre du pays Jack Guy Lafontant à démissionner samedi 14 juillet.


DE L'ESCLAVAGE MOBILIER
A L ESCLAVAGE IMMOBILIER

Les Awoniens (Indiens d'Amérique, enfants d'Awonawilona) vivaient sur cette île en harmonie avec
la nature, en partageant leurs savoirs et les ressources.
La vie était paisible jusqu'à ce que n'arrivent les premiers Européens...
Le 12 octobre 1492 Christophe Colomb a débarqué sur l'île.
La présence d'or a amené la reine d'Espagne Isabelle de Castille à décider d'y exploiter les ressources.
Les trois millions d'Awaniens qui vivaient là ont tous été décimés, en quelques dizaines d'années, morts à cause des maladies importées d'Europe, à cause des massacres des Conquistadors, et à cause du travail forcé.

Les colons ont alors fait venir des Africains sur l'île. Ces hommes, ces femmes et ces enfants seront transformés en esclaves qui travaillent des journées durant dans les plantations de sucre et dans les mines d'or.
En 1791, avec Toussaint Louverture comme leader, les esclaves se sont révoltés contre les colons.
Ce mouvement a abouti, le 4 février 1794, à un décret de la convention abolissant l'esclavage.

Le décret d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises du 4 février 1794 (16 pluviôse an II) est une décision émise par la Convention nationale et votée à Paris le 16 pluviôse an II, . Le décret décide l'abolition de l'esclavage des Nègres dans toutes les Colonies. Il suit et confirme l'initiative des commissaires civils de Saint Domingue Sonthonax et Polverel et prend valeur de loi générale. Le texte ne prévoit d'indemnisation pour aucune des catégories sociales. Wikipédia

Mais le 20 mai 1802, Napoléon rétablit l'esclavage.
Pour forcer les Haïtiens de redevenir des esclaves, les armées de Napoléon utilisent les méthodes les plus inhumaines comparables à celles d'Hitler.
Claude Ribbe auteur de Les crimes de Napoléon écrit :

« Entre 1801 et 1803, il s’est produit un génocide, car il a été décidé méthodiquement de détruire le peuple haïtien »



Les habitants de l'île avec pour leader Toussaint Louverture résistent.
Le 1er janvier 1804, la première République issue de révoltes d'esclaves née. Les révolutionnaires change le nom de l'île qu'ils nomment Haïti ( (ancien nom de l'île du temps des Indiens Caraïbes).
portrait de Toussaint Louverture
Toussaint Louverture mourut dans le cachot des napoléoniens en 1802.
Dessalines fut assassiné 2 ans après l'indépendance.
Haïti n'a cessé de subir l'emprise des impérialistes européens et américains.
Yanick Toutain résume ces emprises impérialistes de la façon suivantes :

"Depuis 1804, la bourgeoisie mondiale poursuit de sa haine les habitants de Haïti : ils osèrent résister au bourreau proto-nazi Napoléon Bonaparte qui venait rétablir l'esclavage."Revactu


Les États-Unis considèrent les Haïtiens comme leurs nouveaux esclaves immobiliers. Ils s'accaparent à la fois les ressources du pays et laissent leurs multinationales verser des salaires esclavagistes à leurs salariés.

LES MANIFESTANTS RÉCLAMENT QUE
LE PRÉSIDENT JOVENEL MOISE DÉGAGE

La coupe est plus que pleine pour les Haïtiens.
Alors les révoltes naissent.
Il suffit de la goutte d'eau supplémentaire pour que le vase de la colère populaire explose.
Le 6 juillet, l'annonce par le gouvernement de l'augmentation du prix du carburant a démarré le mouvement.
Un mouvement spontané.

"Grosses pierres, pneus usagés enflammés, carcasses de véhicules, mais aussi des véhicules en état de fonctionner, débris divers...ont servi de décors dans les barricades, érigées en divers endroits, dans la capitale haïtienne, en fin d’après-midi de ce vendredi 6 juillet 2018.
La pilule amère, d’augmentation des prix des produits pétroliers, vue comme application des exigences du Fonds monétaire international (Fmi) – avec lequel le gouvernement a conclu un accord, le 25 février 2018, autour d’un Programme « Staff-monitored program » (Smp) contrôlé par le personnel du Fmi, « couvrant la période de mars à août 2018 [2] - est « violemment » rejetée.
La révolte s’est allumée, dès 4:00 pm locales (20:00 gmt), presque immédiatement au coup de sifflet final de la rencontre de football entre les sélections nationales du Brésil et de la Belgique, qui l’emporte 2 buts à 1 sur l’équipe sud-américaine.
(...) D’autres, occupés à leurs activités, ont été informés de l’amorce d’un vent de fronde : contre le gouvernement, au-delà de l’augmentation annoncée des prix des produits pétroliers." Alterpresse

Ces révoltes contre l'augmentation du prix du carburant, mesure de pantins du FMI ont laissé place à des mots d'ordres révolutionnaires. Les manifestants réclamaient le départ du Président Jovenel Moise.

Vendredi, plusieurs centaines de membres, partisans et sympathisants de la branche locale de l'opposition ont gagné les rues à Petit-Goâve, pour exiger le départ du Président Jovenel Moïse, parcourant plusieurs quartiers du centre-ville y compris la route nationale #2 en scandant « À bas Jovenel » et d’autres slogans hostiles au Chef de l’État.

Selon Pierre Joseph, un confrère de la presse locale, des civils armés vêtus de chemisette ont empêché les manifestants de traverser le Pont de la Digue les forçant à rebrousser chemin. La situation a dégénéré au niveau de Marché Séradòt (route nationale # 2) où des individus dans la manifestation ont lancé des pierre contre les forces de l'ordre qui ont réagi en dispersant les manifestants. Haiti libre


Pour désamorcer ce mouvement et empêcher qu'il ne se transforme en révolution, le Premier Ministre Jack Guy Lafontant a démissionné samedi.

Une semaine après que la colère populaire ait paralysé la majorité des routes et des
Jack Guy Lafontant le Premier Ministre
qui vient de démissionner
villes du pays, surtout Port-au-Prince, le Premier ministre Jack-Guy Lafontant a finalement annoncé sa démission samedi après-midi.  

"Avant de venir ici, j'ai remis ma démission au président de la République. (...) Le président de la République a accepté ma démission et, comme je vous dis, je suis au service de la République", a déclaré Jack Guy Lafontant devant les députés. 
Accompagné de l'ensemble de ses ministres, le chef du gouvernement était à la Chambre des députés car les parlementaires exigeant son départ du pouvoir l'avaient convoqué. 
Vendredi il assurait sur Twitter qu'il ne démissionnerait pas mais Jack Guy Lafontant a finalement annoncé son départ du pouvoir au cours de la séance, échappant ainsi à un vote-sanction des députés. 
- Démission exigée dans la rue L'express

 ABOLIR L'ESCLAVAGE IMMOBILIER COMME TOUSSAINT LOUVERTURE AVAIT ABOLI
L'ESCLAVAGE MOBILIER EN 1794....
GRACE AUX DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES 1 POUR 25

 Il faut donc un #HaïtiFaso qui réunisse en un faso les 40 millions d'habitants des iles des Antilles Un faso avec les institutions Sankara améliorée

La démission d'un Premier Ministre quand la population réclame que le Président dégage ne peut éteindre l'incendie de la Révolution naissante.
Si l'esclavage mobilier a été aboli en 1794, ce n'est pas le cas de l'esclavage immobilier, cet esclavage des salaires de misère persévère.
Les Haïtiens doivent poursuivre le combat de Toussaint Louverture deux siècles et demi plus tard et abolir toute forme d'esclavage.
Seul l'égalisme et l'humanocratie, l'égalité des revenus entre tous les Humains et le système de représentation des humains inspiré de Sankara, protège vraiment des esclavagistes !
Une révolution qui n'impose pas l'égalisme laisse la place à l'apparition d'une nouvelle classe spoliatrice, la Révolution Française a donné les pleins pouvoirs à la Bourgeoisie, la Révolution russe à la Formoisie (Bourgeoisie des diplômes).
Pour construire une véritable nouvelle société égaliste - ressemblant à celle des Awoniens qui vivaient avant que les Européens ne viennent coloniser et mettre en esclavage les habitants avec les apports technologiques en plus - il faut un système politique qui donne le pouvoir aux pauvres, qui donne le pouvoir aux personnes les plus altruistes.
La démocratie met au pouvoir les plus arrivistes, les plus égoïstes, les plus corrompus et corruptibles.
Il faut stopper l'imposture démocratique qui mène la Terre à sa destruction totale (car les destructeurs de terre sont au pouvoir) et tue l'humanité (génocide sanitaire par des salaires esclavagistes).
L'humanocratie permet de donner les plus grandes responsabilités aux humains les plus dignes de confiance grâce au principe de "révocabilité des délégués" ainsi que celui du "quota de délégateurs" en fonction du niveau de responsabilité du délégué.
Le délégué de base qui représente 25 personnes siège au comité de quartier ou de village.
Le délégué conseiller qui représente 625 personnes siège au comité d'une ville ou d'un groupe de villages.
Le délégué député qui représente 15625 personnes siège au comité de région
Le délégué national qui représente 390 625 personnes siège au CNR.
Le député international siège au CIRAw pour l'Awarique

LIRE :

Projet de panstitution mondiale (version 1.6.3) (liste de règles rendant illégales toutes constitutions antérieures et ultérieures)





Les esclaves immobiliers d’Haïti doivent s'allier avec les esclaves africains de Bolloré  pour mener le combat pour l'abolition totale de l'esclavage.
Nous allons mettre fin au règne des esclavagistes partout dans le monde.
Les partageurs, protecteurs de la nature ont perdu face aux esclavagistes destructeurs de Terre.
La revanche ne fait que commencer.
L'ère de l'égalisme, des partageurs des ressources et des savoirs va bientôt renaitre.
Pour gagner ce combat pour la sauvegarde de l'humanité et la fin de l'esclavage, il faut des délégués révocables  1 pour 25 !



LIRE AUSSI:

Ils ont exterminé 95 % des Awoniens (Indiens d'Amérique, enfants d'Awonawilona)


-----------------------------------------------------------

COMPLÉMENT

Haïti, un crime impérialiste : 2 siècles de vengeance contre la première révolution anti-esclavagiste des Amériques (1) (Yanick Toutain)

Depuis 1804, la bourgeoisie mondiale poursuit de sa haine les habitants de Haïti : ils osèrent résister au bourreau proto-nazi Napoléon Bonaparte qui venait rétablir l'esclavage.

La révolte des [esclaves Afro-Américains] débuta en août 1791 suite à la Cérémonie de Bois-Caïman, dans la plaine du Nord : [...] . Sous la conduite de leurs chefs — dont le plus important fut Toussaint Louverture — les [esclaves Afro-Américains] passèrent d’une révolte à une guerre de libération en s’alliant d’abord aux Espagnols de Santo Domingo, en guerre contre la nouvelle République française. De nombreux Blancs, royalistes, soutinrent les Britanniques ou les Espagnols. Les commissaires de la Convention, guidés à la fois par leur idéal et la nécessité de se trouver des alliés, proclamèrent la liberté des esclaves ; Sonthonax, le 29 août 1793, pour la province du Nord, et Polverel, progressivement jusqu'en octobre dans les provinces du Sud et du Centre.
Le 4 février 1794, la Convention confirma par acclamation cette déclaration et étendit l'abolition de l'esclavage à toutes les colonies françaises.
(Wikipédia Histoire d'Haïti)
Ceux qui avaient poussé Robespierre, par leur combat contre la classe esclavagiste à abolir cette infamie, en février 1794 n'entendaient pas laisser la petite Rose avoir les fers aux pieds, elle qui était née libre en 1800.
Ils décidèrent de résister contre cette infamie en combattant, les armes à la main, contre ce retour à l'Antiquité esclavagiste. La contre-révolution proto-fasciste des sbires de Napoléon allait trouver la résistance révolutionnaire sur son chemin.





Les criminels avaient pourtant recommencé l'importation - depuis l'Afrique - de nouvelles victimes. Les bateaux étaient en route.
Et, à la Guadeloupe, les naïfs commençaient à ouvrir les yeux : c'étaient bel et bien les fers qui leur étaient destinés. A eux, comme à la petite Rose.






Ne vous rendez pas Ils vous tendent un piège
J'ai fui la Guadeloupe Vous rejoindre par la mer
Ne les écoutez pas Ils préparent un siège
Ils avancent la troupe Ils ont sorti les fers

Ici à Saint-Domingue Ils veulent vous endormir
Sous les ruses du tyran Ils préparent le supplice
Ils cachent sous leur langue Les mots pour vous punir
Ils cachent aux innocents Les projets de leurs vices

Ne vous rendez pas Rompez la trêve
Leclerc est hypocrite Il vous cache leur rage
Ne vous désarmez pas Conservez votre rêve
Bientôt la réussite Gardez votre courage

Les bateaux sont en route Le commerce recommence
Depuis la Françafrique Arrivent vos remplaçants
Quittez le moindre doute Vos morts pour Richepance
C'est la suite logique En vous exterminant

Rose avait six ans ( Séparée de sa mère )
La fille de Praxelle ( Acte juridictionnel )
Vendue au plus offrant ( Par contrat à Basse-Terre )
Elle fut vendu parce que métisse ( 19 décembre 1806 )

Ne vous rendez pas Ce ne sont que ruses
Pour vos généraux Leur plan est écrit
Ne les écoutez pas Ils violent ils abusent
Tous leurs mots sont faux Ils veulent toutes vos vies

Ne vous rendez jamais Ils veulent l'esclavage
Le vol du travail Gardez libres vos bras
Ne les écoutez jamais Leurs lois sont leurs cages
Gardez la bataille Restez au combat

Ne les écoutez pas Ils vous tendent un piège
J'ai fui la Guadeloupe Vous rejoindre par la mer
Ne les écoutez pas Ils préparent un siège
Ils avancent la troupe Ils ont sorti les fers




C'est en apprenant le rétablissement de l'esclavage à la Guadeloupe qu'Alexandre Pétion donne le signal de la révolte, le 13 octobre 1802. À la tête de cinq cent cinquante hommes, il marche contre le principal poste français du Haut-du-Cap, le cerne, le fait désarmer et sauve quatorze canonniers que les siens voulaient égorger : l'armée des « indépendants » est alors formée. Les généraux Geffrard, Clervaux et Christophe, viennent se joindre à Pétion qui, plein d'abnégation, céde au dernier le commandement de l'insurrection.
(Wikipédia Histoire d'Haïti)

Mais, malgré la trahison qui leur permis d'incarcérer puis de déporter en métropole Toussaint Louverture, les ancêtres idéologiques des Hervé Morin durent se rendre à l'évidence : pour Haïti, leur défaité était consommée.

Toussaint Louverture
Qu'en sera-t-il de notre futur ?
 Haïti
Quand seras-tu un paradis ?

Parle-nous de notre futur
Toussaint Louverture
Parle-nous de notre avenir
Dis-nous que ça ne pourra pas être pire

Les esclavagistes n'ont jamais digéré cette défaite militaire :

"La première république noire libre du monde vient alors de naître.
Mais à peine créée, la république d'Haïti est déjà endettée : la France ne reconnut l'indépendance du pays qu'en échange d'une indemnité de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs)."
(Wikipédia Histoire d'Haïti)


Cette "dette" des victimes envers leurs bourreaux n'était que la préfiguration de la prétendue "dette du Tiers-Monde".
LES DROITS D'AUTEUR ANCESTRAUX JAMAIS PAYES

La science économique du 21° siècle montrera, un jour, l'abjection qui consiste à laisser un pays retardaire "baigner dans son jus" rétrograde.
Quand l'Europe commençait à s'équiper de routes, de technologies nouvelles. Quand l'Europe bénéficiait de l'élévation générale des niveaux de formation à partir du 19° siècle, aucun auteur ne signale que tout cela ne fut possible que par l'accumulation des savoirs antérieurs. Aucun auteur ne signale que les gains de productivité ancestraux devraient être payés et donc répartis entre tous les humains.
Rien ne fut payé à Haïti.
LES 90 MILLIONS DES BOURREAUX ESCLAVAGISTES PAYES PAR LES VICTIMES
Bien au contraire les 90 millions de francs furent payés par les victimes au roi Charles X.

[En 2003 ]... le président Jean-Bertrand Aristide exige le paiement par l’ancienne puissance coloniale de la « dette de l’Indépendance », une somme qu’il a fixée à exactement 21 685 135 571,48 $US en remboursement des 90 millions de francs or payés par Haïti au XIXe siècle afin de dédommager les planteurs esclavagistes. [...] « Pensez à tous ces enfants qu’on pourrait envoyer à l’école avec cet argent. Aux hôpitaux qu’on pourrait bâtir, aux routes qu’on pourrait construire, aux tracteurs, aux engrais, à l’eau qu’on pourrait fournir aux paysans, à la nourriture qui deviendrait abondante pour tous... »

C'est une évidence que cette somme est due par la France !!!
Et 21 milliards de dollars ne sont pas chers payés.
Il faudrait y ajouter les crimes en tout genre dont les impérialisme sont responsables.


Quand on voit de quelle façon les habitants sont traités, on a un raccourci de ce que fut la politique impérialiste depuis deux siècles : impérialisme étasunien, impérialisme français, impérialisme européen...



Haïti: la colère des sinistrés sur fond d'insécurité


Les classes exploiteuses qui se construisirent sur la base de cette misère historique allaient avoir des caractéristiques de pantins compradores affirmés.
Quand on lit
"L’incurie était telle qu’en juin 1872, le gouvernement allemand utilisa la force militaire pour que l’État haïtien remboursât une dette envers des citoyens allemands."
... sur Wikipéidia, on a une petite idée de la façon dont les puissances colonialistes considéraient cet Etat.
Un harcèlement permanent des bourreaux colonialistes planéraires :
"Après plus d’un an d’anarchie, Florvil Hyppolite prit le pouvoir. En 1891, il tint tête à la volonté des États-Unis de se faire concéder la pointe nord-ouest du pays : le môle Saint-Nicolas."
Tout cela allait déboucher sur 20 ans d'occupation étasunienne : Le racisme à l'oeuvre :

L'occupation américaine : 1915 à 1934 [modifier]

A partir de 1908, les compagnies américaines négocièrent des concessions exorbitantes pour construire des voies ferrées et développer des plantations de bananes en expropriant les paysans. (... ) La communauté d'origine allemande y exerçait en effet un pouvoir économique prépondérant. La majorité du commerce maritime était détenu par des allemands qui, souvent s'étaient alliés aux riches familles mulâtres locales.
Les américains décidèrent d'occuper militairement Haïti. le 28 juillet 1915, (... )Les rebelles "cacos" étaient dirigés par Rosalvo Bobo qui se proclamait farouchement anti-américain. Le Président américain Woodrow Wilson envoya donc le jour meme les Marines à Port-Au-Prince. Ils débarquèrent presque sans coup férir. En six semaines, les États-Unis firent élire un Président, le président du Sénat Phillipe Sudre Dartiguenave et signer un Traité, base légale de l’occupation, par lequel ils prenaient le contrôle des douanes et de l’administration. L’administrateur américain avait le pouvoir de veto sur toutes les décisions gouvernementales d’Haïti (...)  Ainsi, 40% des recettes de l'Etat passaient sous le contrôle direct des Etats-Unis. L'armée était dissoute au profit d'une gendarmerie, destinée à maintenir l'ordre intérieur. Les officiers étaient américains. Les institutions locales, cependant, continuaient à être dirigées par les Haïtiens.
En 1917 le Président Dartiguenave demanda la dissolution de l’Assemblée qui avait refusé d’approuver une Constitution inspirée par le secrétaire à la Marine des États-Unis : Franklin D. Roosevelt. Ceci fut fait par la gendarmerie, commandée par le Marine Smedley Butler. En 1918, celle-ci fut approuvée par référendum (mais avec 5% de votants). D’inspiration libérale, elle autorisait la propriété foncière aux étrangers. Dessalines avait interdit celle-ci et ce point était resté un principe inaltérable de toute législation juqu'alors.
Les occupants américains étaient empreints de racisme. Cette attitude consterna en particulier l'élite mulâtre, francophone et éduquée.
Mais, une nouvelle fois, la résistance populaire fit cèder les bourreaux
"En 1918, des routes furent construites sous le système de la corvée. La réaction populaire fut violente. À la fin de l’année, le pays fut en état d’insurrection. Les paysans armés, surnommés "cacos" furent jusqu'à 40 000. Leur chef le plus connu fut Charlemagne Péralte qui alla jusqu'à attaquer la capitale, Port-au-Prince en octobre 1919. Il fallut deux ans aux Marines pour mater la révolte au prix de plus de deux milles morts."
(Wikipédia : 10 L'occupation américaine : 1915 à 1934)



De 1957 à 1986, les Haïtiens allaient encore devoir supporter un ami des Etats-Unis,
"S'appuyant sur le climat de guerre froide et sur le cas de la révolution cubaine, il n'hésite pas à exploiter la peur du communisme pour justifier la répression et obtenir le soutien des États-Unis. Le 25 juin 1960, il prononce à Jacmel un discours qui met en relation l'orientation politique de son régime et l'aide américaine[5]. " (Wikipédia François Duvalier)

un démogogue fasciste appuyé sur une Gestapo "Tonton Macoute". Un père Duvalier puis un fils Duvalier mêlant un discours pseudo-égalitariste, mélé à la fois d'un racisme inversé fondé sur la construction d'une haine contre la classe formoise qui aurait la peau trop claire...
 "Duvalier fréquente à cette époque l'ethnologue Lorimer Denis, spécialiste du culte vaudou et militant de la cause noire. Il partage ses idées, qu'il développe dans les articles qu'il écrit pour des revues nationalistes comme Les Griots. Il y défend notamment l'idée que la lutte des classes, en Haïti, s'illustre par l'opposition entre les Noirs et les Mulâtres, et que les premiers sont appelés à diriger le pays au détriment des seconds."

... et un syncrétisme mystico-religieux  obtenant, finalement, l'appui des bigots de l'Etat fasciste du Vatican.
"En réaction à l'opposition de l'église catholique, il expulse plusieurs prêtres, l'archevêque de Port-au-Prince, Mgr Poirier, et deux évêques, ce qui lui vaut son excommunication en 1961. Trois ans plus tard, il expulse les jésuites[6].
(...) En 1966, Duvalier reprend contact avec le Vatican et obtient le pouvoir de nommer la hiérarchie catholique haïtienne. Perpétuant un nationalisme noir, il réussit ainsi à renforcer son emprise sur l'île par le contrôle des institutions religieuses.
Parallèlement, il ranime les traditions du vaudou,...."


L'anticommunisme primaire solidifie l'unité de toutes les crapules de la planètes. Sur le dos des peuples.

Lorsque le fils Duvalier viendra trouver protection dans la France à Fric, on aura l'occasion de lire une rareté juridique

"Abstrats : 335-05-02-02,RJ1,RJ2 ETRANGERS - REFUGIES ET APATRIDES - QUALITE DE REFUGIE OU D'APATRIDE - ABSENCE -Ancien chef d'Etat ayant couvert de son autorité de graves violations des droits de l'homme (1) (2).

Résumé : 335-05-02-02 En relevant que M. D. ne pouvait, en application des stipulations de la convention de Genève, prétendre bénéficier du statut de réfugié, dès lors qu'il avait couvert de son autorité les graves violations des droits de l'homme commises en Haïti pendant la période où il exerçait les fonctions de président de la République, la commission de recours, à qui il appartenait de rechercher si lesdites violations étaient susceptibles d'être regardées comme des "agissements contraires aux buts et principes des Nations-Unies" au sens de l'article 1er paragraphe F de la convention de Genève du 28 juillet 1951 dans sa rédaction résultant du protocole signé à New-York le 31 janvier 1967, agissements qui font obstacle à l'application des dispositions de cette convention, a apprécié, sans les dénaturer, l'ensemble des éléments de fait qui lui étaient soumis et n'a pas inexactement interprété les stipulations susrappelées de la convention. Légalité de la décision de la commission de recours."

Un criminel en fuite voit son cas être examiné, non par un Nuremberg pour nazi en fuite.
Que nenni !
C'est pour l'examen de son cas comme "réfugié politique" que la France colonialiste prit le temps d'examiner sa requête.
N'allez pas imaginer qu'un gangster pareil ait été expulsé par le Besson de l'époque.

En février 1986, sa politique et les difficultés économiques du pays le forcent à prendre la fuite face à une insurrection populaire. Il s'établit en France, bien que n'ayant jamais obtenu officiellement l'asile politique[1].
Mais la fuite hors d'Haïti de ce gangster, fils de gangster n'allait pas être le bout du tunnel pour le peuple pauvre de Haïti.
Les impérialistes avaient d'autres cordes à leur arc du malheur.
OU "Comment renverser un leader des pauvres et le transformer en pantin au service de l'impérialisme ?"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire