mercredi 13 décembre 2017

Obscurantisme Blanquer, aggraver encore les résultats OCDE des enfants

Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
Le 13/12/2017














LIRE :

Blanquer et le modernisme réactionnaire


L'école de Blanquer ne vaut pas mieux que celle de Belkacem, la ministre de l’Éducation qui m'a révoquée pour "atteinte à la République française". Une ministre qui se vantait trois mois avant sa nomination de donner des fessées à ses deux jumeaux âgés de cinq ans.
Les résultats des évaluations Pirls viennent de tomber et la France est une fois de plus en queue de peloton. Cette enquête évaluait la compréhension en lecture des élèves de CM1.
La France a été classée 34° sur 50.

"C'est une très mauvaise nouvelle pour l’École. Selon les résultats de PIRLS, une enquête internationale qui évalue le niveau en lecture des élèves de 9-10 ans (CM1), la France se situe au-dessus de la moyenne des 50 pays participant (500) mais à la 34ème et presque dernière place en Europe. Avec un indice de 511 points nous sommes en dessous de la moyenne européenne (544) et loin de la Russie (581) , de Hong Kong, de la Finlande qui prennent les meilleures places. Nos voisins font nettement mieux : Allemagne 537, Angleterre 559, Italie 548 et Espagne 528." Café Pédagogique

RÉSULTATS CATASTROPHIQUES EN LECTURE ...
MAIS AUSSI EN MATHS ...


Les résultats en lecture ont baissé depuis 2001.

"Surtout nous reculons. La France avait fait un score de 525 points en 2001, puis de 520 en 2011. Depuis la baisse s'accélère. "Café Pédagogique

La lecture était pourtant présentée comme un des meilleurs atouts de l'école française en 2012.
Le rapport PISA insistait surtout sur les mauvaises performances des petits Français en mathématiques.

« En 2012, la France a perdu 22 points en ce qui concerne la culture mathématique depuis 2000. (chiffres tirés du groupe ALPHA centre d'étude et prospective)La "performance" des élèves français en mathématiques a diminué de 16 points entre 2003 (511) et 2012 (495), ce qui en neuf ans fait passer la France des pays dont la performance est supérieure à la moyenne de l'OCDE aux pays dont la performance est dans la moyenne de l'OCDE (494 dans l'étude 2012). (Sciences et avenir) publié le 03/12/2013 La France parmi les mauvais élèves de l'enquête PISA 2012 S'agissant de la compréhension de l'écrit, les résultats de la France sont meilleurs (505 points contre 496 dans Pisa 2009), au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (496), une amélioration observée depuis 2009 après un recul sensible dans les études 2003 et 2006.En sciences, le niveau de la France reste stable depuis 2006 avec 499 points (contre 501 en moyenne dans les pays de l'OCDE et 498 points dans Pisa 2009). (Sciences et avenir) publié le 03/12/2013 La France parmi les mauvais élèves de l'enquête PISA 2012 (repris sur mon blog Le Savoir en Echanges)

 

MÉTHODES DE LECTURE

LA MÉTHODE SYLLABIQUE QUI ÉLOIGNE LES ENFANTS DU PLAISIR DE LIRE EST PLÉBISCITÉE EN FRANCE
DEPUIS DES ANNÉES

LA MÉTHODE NATURELLE DE FREINET QUI RESPECTE L' ENFANT ET SES CAPACITÉS DE "CHERCHEUR" EST DÉCRIÉE PAR LES DIRIGEANTS POLITIQUES ET PAR LES MEDIAS 


Les médias et politiques capitalistes depuis une dizaine d'année prônent la pédagogie réactionnaire et la lecture syllabique.
Les classes dominantes ont peur de la jeunesse et de ses capacités innovantes.
Les enfants sont naturellement membres de la strate des Innovants et des égalistes partageurs. Ils sont écologistes, pour le partage et donc dangereux pour ceux qui veulent continuer à détruire la Terre.
Ils veulent des enfants moutons, obéissants, ne posant pas de question, restant inactifs.
Pour cela ces tenants de la pédagogie traditionnelle cassent les capacités innovantes des enfants.

L'éducation en France : Acquérir de nouvelles connaissances ou apprendre à obéir ?


La méthode naturelle de Freinet a été décriée par tous les pseudo - spécialistes payés par les Parasites et la méthode syllabique a été la méthode plébiscitée dans les IUFM, par les inspecteurs, dans les programmes et par tous les médias.

Dans cette pédagogie, on nie les capacités de recherche de l'enfant. L'enfant depuis sa naissance fait des expériences, émet des hypothèses, fait des déductions en fonction de ses expériences et des connaissances qu'il a de la réalité....
C'est exactement pareil pour la lecture.
Et c'est pour cette raison que la méthode syllabique en cassant les capacités de recherches naturelles des enfants est contre-productive.

Je copie colle un extrait de cet article écrit en décembre 2015.

Pourquoi empêcher l'enfant d'apprendre à lire comme il a appris à parler ?

APPRENDRE A PARLER, APPRENDRE A LIRE : MÊME PROCESSUS


Maria Montessori

  CÉLESTIN FREINET ET LA MÉTHODE NATURELLE


Célestin Freinet comme Maria Montessori considéraient que la meilleure façon d'enseigner était de donner les outils aux enfants pour qu'ils acquièrent par eux-même le savoir.
Ces deux pédagogues ont confiance dans les capacités extraordinaires de l'enfant.
Célestin Freinet a d'ailleurs choisi de nommer sa méthode "la méthode naturelle". Il décrit sa façon d'enseigner à lire et à écrire aux enfants :
«Notre méthode naturelle d’écriture-lecture est essentiellement une méthode de vie»
Freinet s'offusque contre les méthodes de lecture et d'écriture qui consistent à ordonner à l'enfant de conscientiser la linguistique alors qu'il ne la pratique pas encore.
Celestin Freinet
« Les processus scolaires partent avec ostentation de l’intellect, de la théorie, de la science abstraite, vers la pratique plus ou moins ajustée au comportement. Démarche profondément anormale, naturelle et complexe, vers la différenciation, la comparaison, l'exploration et la loi. Ce rétablissement sera une des grandes victoires de notre pédagogie populaire »
Les enfants qui apprennent à lire avec la pédagogie Freinet ne lisent pas les mots - syllabe après syllabe - mais, d'un seul coup, ils se mettent à lire un mot entier puis une phrase.

Contrairement à ce que pensent beaucoup d'adultes, les enfants ne vont pas du plus simple au plus complexe pour apprendre.
Pour apprendre à parler comme pour apprendre à lire, il n'y a pas de gradation dans la difficulté au sens où les adultes l'entendent.
Célestin Freinet fait cette constatation concernant la lecture.
Les enseignants qui utilisent cette méthode (si l'on peut dire) font la même observation chez leurs élèves.
Un enseignant remplaçant dans une classe "Freinet" de CP explique que dès la rentrée les enfants avaient commencé - en 1980 - à apprendre à lire avec une phrase votée par eux :

"Le père de Vincent Hébert a acheté une maison"

Nombreuses sont les difficultés dans cette phrase. Et pourtant... La motivation à apprendre est telle quand on part d'une phrase choisie par les élèves - qui correspond à un moment de vie - que les difficultés sont vite surpassées par les enfants.
J'ai fait le même constat dans la première classe dans laquelle j'ai enseigné. C'était un CP. J'étais suppléante dans une école privée et donc j'étais forcée de travailler sur la méthode de la titulaire qui était une méthode syllabique. Face au blocage d'un certain nombre d'élèves qui n'entraient pas dans la lecture, et sur les conseils d'une institutrice Freinet à la retraite, Josette Hazard, j'ai transformé la première séquence de la journée - mise en place par la titulaire en outil de lecture.
Le "Quoi de neuf ?" du matin consistait pour les enfants en un petit exposé à partir d'un objet, d'un événement etc.....
Après chaque prestation de "Quoi de neuf ?", les propositions orales de phrases résumant ce qu'avait dit l'élève au tableau étaient inscrites. Parmi celles-ci, les enfants choisissaient leur préférée. Ils la recopiaient sur une feuille. Ensuite, ils découpaient les mots et les remettaient dans l'ordre pour faire une phrase....
Après ces premières séquences, les gamins les plus en difficulté en lecture avaient accès à l'un des deux ordinateurs de la classe, sur lequel ils recopiaient la phrase choisie. Ils l'imprimaient ensuite et pouvaient l'afficher où bon leur semblait.
Les parents me racontaient qu'ils affichaient les phrases dans la chambre et s'amusaient à relire les phrases du "quoi de neuf". C'est de cette manière que des enfants hostiles à la lecture y ont pris goût et ont rapidement rattrapé leur retard.

Les enfants apprennent à lire comme ils apprennent à parler, par l'observation, l'expérimentation. Ce déclic provient de l'ensemble de leurs expérimentations, tâtonnements, comparaisons... conscientes et inconscientes.
Comme le bébé décrit par Maria Montessori, l'enfant lecteur débutant, a emmagasiné un grand nombre de mots, de graphies dans des contextes multiples (les noms des magasins, des produits alimentaires, les titres de livres,,les panneaux d' informations routières...) et .... un jour... cet enfant se met à lire...
Forcer l'enfant à apprendre selon la propre logique d'un adulte borné, qui imagine, qu'il faut à tout prix pour réussir, que l'enfant passe des sons simples aux sons complexes, puis des syllabes simples aux plus complexes, sans jamais donner de sens à l'activité de lire, a des conséquences désastreuses pour les enfants.

APPRENDRE A PARLER PAR LE SYLLABIQUE ?


Célestin Freinet dénonce le forçage de l'adulte à faire entrer l'enfant dans sa logique de progression de l'apprentissage.
"Si des professeurs devaient apprendre à parler à des enfants, ils le feraient selon les principes que nous connaissons, qu'ils supposent logiques, en partant des sons simples et du b a ba traditionnel, par un escalier méthodique inéluctable. Or, dans la pratique, nous constatons, par la méthode naturelle, que les enfants progressent selon les principes différents à base de vie, et qu'ils ne craignent pas de s'attaquer aux vocables les plus difficiles s'ils s'intègrent dans la construction active de leur comportement effectif. Ils ne partent pas nécessairement de l'élément simple, mais abordent au contraire d'emblée le complexe vivant du mot et de la phrase." p 234 Œuvres pédagogiques Tome 2, 1994
La progression organisée par le professeur pour permettre à l'enfant d'acquérir une notion, une capacité, une nouvelle connaissance ne prend pas en considération le processus psychique interne à l'enfant, ses propres expérimentations...
Les programmes scolaires indiquent les compétences à acquérir par cycle. Tous les inspecteurs exigent des enseignants la rédaction de programmations et progressions pour chaque discipline. On enseigne aux élèves telle ou telle nouvelle notion à telle date selon une progression définie à l'avance puis l'enseignant passe à autre chose.
L'enfant est considéré comme un vase que l'on remplit en le gavant de connaissances décontextualisées.
Les réactions des enfants, leurs propres découvertes et expérimentations n'ont pas de place ou très peu dans ce fonctionnement pédagogique institutionnel.
Pourtant, il n'y a pas de gradation dans l'apprentissage au sens où la plupart des adultes l'entendent. L'évolution dans les acquisitions enfantines est propre au cheminement expérimental de l'enfant.

RALENTIR SON ÉVOLUTION DE FAÇON IRRÉMÉDIABLE


Les enfants sont probablement retardés dans leurs activités intellectuelles inconscientes quand une autorité scolaire les force à dévier leur propre processus pour apprendre à lire. On déconstruit probablement tout ce que leur psychisme a élaboré en les forçant à apprendre à lire avec des syllabes. Celestin Freinet dénonce ces pratiques enseignantes utilisées dans la quasi-totalité des écoles.
"Si au moment où l'enfant est en plein tâtonnement expérimental pour acquérir la maîtrise du langage, on arrêtait systématiquement et d'une façon autoritaire son effort complexe pour lui enseigner la prononciation et la lecture de mots extérieurs à sa personnalité et à sa pensée, il se produirait comme un désarroi et un déséquilibre qui ralentiraient certainement son évolution, peut être même d'une façon irrémédiable"
Maria Montessori fait un constat similaire à celui de Ceslestin Freinet :
"En réalité l'enfant porte en soit dès l'origine la clef de son énigmatique existence individuelle. Il dispose d'un plan de structuration inné de son âme et de lignes directrices programmées pour son développement. Tout cela est d'abord extrêmement frêle et sensible et l'intervention intempestive de l'adulte, avec sa volonté et ses idées exagérées de la perfection de son autorité propre, peut anéantir ce plan ou en compromettre sa réalisation." (Maria Montessori, propos repris par Jean Houssaye, dans Quinze pédagogues, p 402) 

LES ENFANTS APPRENNENT DE MANIÈRE INCONSCIENTE
"L'ESPRIT ABSORBANT" de Maria Montessori

Pour Maria Montessori, si les enfants apprennent si rapidement et par bloc, c'est que cet apprentissage n'est pas conscient.
L'enfant accumule tout un tas de données, observations, connaissances, liens logiques entre les savoirs sans s'en rendre compte.
"Incontestablement, ces processus complexes ne suivent pas les processus de
fonctionnement qui seront établis chez l'adulte : l'enfant n'apprend pas à parler comme nous apprenons une langue étrangère, grâce à l'effort conscient et volontaire des facultés mentales."
 Elle compare le processus d'apprentissage de l'enfant à l'embryon qui se transforme en bébé sans que l'on puisse apercevoir vraiment ce qui a contribué à cette évolution.
"Pourtant, il crée une construction stable, exacte, étonnante, analogue à la construction embryonnaire des organes dans l'organisme en gestation. Il existe donc chez le tout petit un état mental inconscient, créatif, que nous avons appelé "l'esprit absorbant""
Ce qui se passe dans le cerveau de l'enfant avant qu'il ne fasse une phrase n'est pas visible.  Nous ne percevons que le résultat d'un processus inconscient.
Ce mécanisme psychique dont l'enfant n'a pas conscience est efficace. Le bébé met peu de temps pour apprendre à parler au vue de la complexité de la langue.
"Ce ne sont là que des suppositions, mais il n'en demeure pas moins que des développements internes dirigés par des énergies créatives interviennent et que ces développements peuvent arriver à maturité avant de se manifester à l'extérieur. Et dès qu'ils se manifestent, ils se révèlent être des caractères construits pour faire partie de l'individualité." (Maria Montessori)
Si, pour apprendre une langue étrangère, tous les spécialistes s'accordent à dire qu'il est préférable de baigner dans la langue en vivant dans le pays plutôt que de prendre des cours tous les jours à l'université, c'est que l'apprentissage inconscient est plus efficace que l'apprentissage conscient.
"De ce fait, il doit pouvoir exister dans l'inconscient un mode de fonctionnement psychique différent de celui de l'esprit conscient". (Maria Montessori la formation de 'l'homme, éditions Desclée de Brouwer, 2005)

 VIVRE C'EST APPRENDRE :
LES ENFANTS N'ATTENDENT PAS QUE L'ON LEUR ENSEIGNE
 LES CHOSES POUR LES APPRENDRE

Il faut faire confiance dans les capacités naturelles d'apprentissage des enfants et ne surtout pas intervenir dans le processus psychique qui les amène à acquérir de nouvelles connaissances et capacités. L'enseignant accompagne l'enfant dans le processus d'apprentissage. Il ne doit pas intervenir de manière autoritaire en le déviant de son propre mécanisme.
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Apprendre, c'est vivre. C'est un processus naturel. Et les enfants n'attendent pas que l'on leur enseigne quelque chose pour apprendre.
John Holt décrit le fonctionnement des enfants :
"Quand ils ne sont pas en train de manger ou de dormir (et encore !), ils créent du savoir. Ils observent, pensent, spéculent, théorisent, testent et expérimentent - en permanence - et ils sont bien meilleurs que nous, adultes, à ces tâches" (Les apprentissages autonomes)
Cette thèse est une des principales du postmarxisme : les enfants sont spontanément des Innovants, des Découvreurs, des Inventeurs, des Créateurs artistiques.
L'enfant apprend chaque heure chaque minute chaque seconde de sa vie. Il n'a bien sûr pas conscience, la plupart du temps, qu'il est en train d'apprendre des choses.
Comme cet apprentissage est efficace, bien que nous ne connaissons pas tout le cheminement de ce processus, il est important de laisser l'enfant découvrir le monde sans pour autant intervenir de façon autoritaire.
John Holt considère que forcer les enfants à avoir conscience de ce qu'ils apprennent est une erreur :
"L'une des grandes erreurs que nous connaissons avec les enfants est de les rendre conscients de leurs apprentissages" (les apprentissages autonomes, p 25)
Pourtant "rendre conscient les enfants de leurs apprentissages" est le nouveau dogme pédagogique du 21° siècle en France. 

LES TENANTS DE LA PÉDAGOGIE TRADITIONNELLE IMPOSENT
A L'ENFANT DE CONSCIENTISER QU'IL APPREND

Les pédagogies dites "traditionnelles" insiste sur le travail de conscience que doit réaliser l'apprenant pour acquérir de nouvelles notions. Elles insistent très souvent sur la métacognition.
La "métacognition" c'est-à-dire - la "Connaissance personnelle d'un individu sur ses capacités et ses fonctionnements cognitifs."- est le maître mot de l'enseignement transmis aux enseignants en formation. Nombreux sont les sujets de concours de Professeur des Ecoles qui tournent autours de cette thématique, les conseillers pédagogiques et PEMF (formateur pour enseignant débutant) insistent pour que les élèves puissent avoir une "conscience" du processus d'"apprentissage".
Pourtant, les enfants apprennent à parler sans qu'on le leur enseigne et sans avoir conscience de comment ils ont fait pour "réussir" à parler.
Les pédagogies nouvelles comme celles de Montessori, de Freinet, de Decroly, de Frohel ... mettent en avant la dynamique naturelle d'apprentissage de l'enfant qui est bien souvent inconsciente.
Diane Huot et Richard Schmidt exposent cette dichotomie pédagogique concernant l'apprentissage d'une langue étrangère :
"De cet ensemble de propositions se dégagent deux grandes orientations, à savoir un enseignement de type scolaire et un enseignement de type naturel. L’enseignement scolaire favorise un mode d’appropriation dans la classe par des réflexions, des explications et des raisonnements à propos de la L2. L’enseignement de type naturel favorise une approche en classe simulant le plus possible les conditions d’appropriation en milieu naturel. La première orientation, dite aussi traditionnelle, s’appuie sur l’étude réflexive de la langue. Il s’agit alors d’un enseignement, décontextualisé, axé davantage sur la forme des éléments de la L2. La seconde orientation s’appuie sur la communication et l’interaction, comme c’est le cas dans l’approche communicative où l’enseignement, mis en contexte et motivant, est principalement axé sur le sens du message. " Conscience et activité métalinguistique. Quelques points de rencontre, 1996
Célestin Freinet répond à ceux qui s'opposent à sa "méthode de lecture" :
"On nous objecte souvent que ce qui est vrai pour le langage ne l'est pas forcément pour les autres disciplines. Mais pourquoi un processus qui réussit à 100% pour une des acquisitions les plus délicates ne serait-il pas valable pour les autres conquêtes ?" (Oeuvres pédagogiques 2. Celestin Freinet p 422)"
Celestin Freinet explique comment l'enfant apprend à lire avec la méthode naturelle :

L’enfant parle, voit se fixer au tableau, sous une forme nouvelle, les pensées ou les actes exprimés ; par son propre travail il transforme ce texte manuscrit en une émouvante page imprimée (…). De cette imprégnation permanente résulte la fixation dans la mémoire visuelle, aidée par la mémoire auditive, des formes, des mots et des phrases dans leur rapport avec l’idée exprimée. (…) Il se produit un travail profond, fruit d’une riche expérience tâtonnée qui aboutit à ce résultat : sans exercice spécial, l’enfant reconnaît progressivement un nombre plus grand de mots ; il les reconnaît non seulement par le graphisme, mais par l’idée à laquelle est lié ce graphisme. Reconnaissance des mots et compréhension vont de pair, participent au même processus. L’enfant reconnaît d’abord – sans lire – les textes familiers, puis certaines phrases des textes (…), et il en déduit parfois la compréhension instantanée des phrases et des mots inconnus. Puis il reconnaîtra des passages entiers de livres faciles ; puis il abordera les difficultés sérieuses. L’enfant sait lire sans exercice de lecture. Il sait lire d’abord parce qu’il reconnaît sous le graphisme manuscrit ou imprimé la pensée qui y était endormie ; c’est comme s’il entendait à distance la parole des absents ou, éloignée dans le temps, celle des morts. Qu’importe s’il ne lit pas encore couramment à haute voix. Ce n’est là, à tout prendre, qu’un exercice fastidieux et à peu près souverainement inutile, que l’École  a toujours hissé au rang d’une nécessité parce qu’elle est impuissante à contrôler la compréhension muette.citation Freinet

Beaucoup d'enfants avec la méthode syllabique et son bourrage de crâne deviennent écœurés de la lecture. Ils savent déchiffrer mais n'aiment pas lire donc n'améliorent pas leur capacité de compréhension.

Les enfants ont beaucoup plus de capacités que les adultes ne l'imaginent. Il faut leur faire confiance et les accompagner avec bienveillance en les guidant.
Combattre leur naturel, c'est à dire leur curiosité, leur capacité à chercher et à innover a forcément pour conséquence de faire baisser leurs performances en mathématiques, en lecture, en écriture ... comme le montrent les enquêtes qui comparent la France aux autres pays.

FACE A CES RÉSULTATS CATASTROPHIQUES ... BLANQUER DÉCIDE D 'AGGRAVER LA SITUATION EN RENDANT L 'ÉCOLE ENCORE PLUS RÉTROGRADE


Ce qui très inquiétant pour les élèves français, c'est que les ministres qui se succèdent persistent à promotionner une pédagogie réactionnaire d'un autre temps.

Jean-Michel Blanquer ne cesse de faire des annonces faisant l'apologie de l'école traditionnelle
réactionnaire.

"Dictée quotidienne, chorale, interdiction du portable… Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education nationale, multiplie les propositions fleurant bon l'école de la IIIe République. Ces annonces lui assurent l'appui de l'opinion, mais sont considérées comme des mesures cosmétiques par une partie du corps enseignant." Marianne
Le grand pédagogue Celestin Freinet fustigeait déjà la pédagogie que prône Blanquer

Cette école publique adaptée à la vie de la période 1890-1914 et qui s’obstine dans une conception pédagogique, technique, intellectuelle et morale aujourd’hui dépassée, ne répond plus ni au mode de vie, ni aux aspirations d’un prolétariat qui prend chaque jour davantage conscience de son rôle historique et humain. Cette école ne prépare plus à la vie ; elle n’est tournée ni vers l’avenir, ni même vers le présent ; elle s’obstine dans un passé révolu, comme ces vieilles dames qui, parce qu’elles ont eu un succès mérité pendant leur jeunesse ne veulent rien changer à leur genre de vie ni à la mode qui leur avait tant réussi, et qui maudissent l’évolution autour d’elles d’un monde condamné.
- La traditionnelle école publique [était] adaptée tant bien que mal à la démocratie capitaliste du début du siècle.
- Les éducateurs doivent sans plus de retard prendre conscience de cette désadaptation, opérer l’effort de rajeunissement qui s’impose, rejeter les larges chapeaux et les jupes à volants d’une époque qui a fait son temps (…) ; cesser de bouder l’avenir au nom d’une routine qui n’est plus qu’un frein dangereux à la vie qui monte.(Pour l'école du peuple, Celestin Freinet)
 Le Canard Enchainé d'aujourd'hui dénonce l'attitude de notre ministre de l’Éducation qui refuse d'écouter les conseils de ceux qui ont mené les enquêtes mettant en lumière l'incompétence de l'école française.


"Grâce à Jean-Michel Blanquer, les élèves français chanteront dans une chorale, rédigeront une dictée quotidienne et laisseront leur téléphone portable au vestiaire. Ces deux dernières mesures étant déjà en vigueur dans de nombreux bahuts. Mais le sens de la com n'est pas le seul atout du ministre de l’Éducation nationale. "L'expérience, le recours à la science, les comparaisons internationales seront les trois piliers de ma méthode" affirmait-il fièrement quelques jours après sa prise de fonctions (Le Monde 20/05).
Pourtant, une partie des réformes portées par ce "pragmatique" vont à contre courant des conclusions "comparaisons internationales"." (Le Canard Enchaîné 13/12/2017)
Même les conseils de l'OCDE, Jean-Michel Blanquer ne les écoute pas...
Alors n'espérez pas de lui qu'il soit à l'écoute des réels besoins des enfants et qu'il s'intéresse aux apports énormes des pédagogies actives ...

Jean-Michel Blanquer préfère jouer les stars de l'impérialisme avec Macron à Ouagadougou entre quelques effets de com - sur de nouvelles mesures gadgets réactionnaires (l'interdiction des portables, le redoublement, la dictée quotidienne....) que les médias Franceàfric reprennent en cœur - que de chercher à améliorer les résultats scolaires des petits Français.

CONCLUSION


Les mauvais résultats ne sont pas la conséquence d'un manque de moyens dans l'Education comme le font croire les syndicats de profs qui veulent toujours de plus gros salaires....
La France est un des pays qui dépensent le plus pour l’Éducation....
 "Le budget de l'Education nationale reste le premier budget de l'Etat avec 63 milliards d'euros. Contrairement à une idée reçue, la France est au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE pour les dépenses d'éducation avec 6% de son PIB." BFM

... et pourtant les résultats des élèves sont catastrophiques ...

Ces résultats sont l'aboutissement de pédagogies réactionnaires complétement inadaptées aux exigences de notre époque et qui ont pour premier objectif de sélectionner une élite "capitaliste Parasite "  qui accepte de se mentir sur la pauvreté, le réchauffement climatique ... (et donc de tuer une partie de son intelligence en échange d'un confort financier et statutaire).
Transmettre au plus grand nombre le stock d'innovations ancestrales impose de supprimer toute sélection à l'école.
Plus l'école sélectionne et plus elle casse un nombre important d'enfants
Elle les casse psychologiquement par le dénigrement et la non prise en compte de l'ensemble des capacités de chacun.
Elle casse leurs capacités naturelles à chercher, à créer.
L'annonce gadget de l’interdiction du téléphone portable par le ministre de l’Éducation est l'illustration parfaite de cette pédagogie à côté de la vie.
Jean-Michel Blanquer avant d'être le ministre de l'éducation est le ministre de la Franceàfric.
C'est lui que Macron a choisi pour l'accompagner à Ouagadougou faire son discours colonialiste il y a 15 jours.
Un ministre occupé à préserver les intérêts des patrons esclavagistes qui paient 50€/mois dans la zone pré-carrée de la France ne peut être un "ministre de l’Éducation" cherchant à améliorer les capacités des enfants en France.
Tous ceux qui défendent le monde esclavagiste ont peur de la jeunesse naturellement humaniste...
Toutes ces mesures ont pour objectif de casser la beauté humaine qui réside dans chaque jeune (l'altruisme et l'entraide sont empêchés par la sélection, les diplômes, les notes et le redoublement qui forcent chaque enfant à accepter l'injustice), la curiosité, la capacité à se poser des questions et y répondre par la recherche scientifique sont cassés par l'obligation d'obéir à des normes d'un autre âge sans logique).
Sauvons l'humanité.
Sauvons la beauté humaine en empêchant les Parasites de la détruire en transformant les enfants et les jeunes en moutons obéissants  par appât du gain et par pathologie consumériste.

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COMPLÉMENT


LE FILM DE JEAN-PAUL LE CHANOIS SORTI EN 1949 RACONTANT LES METHODES DE FREINET A SES DÉBUTS



 

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