jeudi 2 novembre 2017

Université Macron = Université des patrons. Il faut une révolution pédagogique


Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
Le 02/11/17














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Comment les médias préparent les esprits à l’exclusion de l’Université des enfants d’ouvriers et de chômeurs ?


Édouard Philippe le premier ministre de Macron a présenté lundi son “plan étudiant”.
Au milieu de quelques mesurettes sucrées comme la construction de logements étudiants se cache la sélection des étudiants à l’université.
L’école en France est la plus sélective d’Europe.
Elle est pointée du doigt dans le rapport PISA comme la plus inégalitaire….
“Les inégalités s’aggravent d’année en année.
« C'est en France que l'on observe l'un des plus grands écarts au sein de l'OCDE entre les 10 % d'élèves les meilleurs et les 10 % les moins performants. Et le fossé entre le groupe des meilleurs et celui des moins forts s'est creusé de 34 points entre 2003 et 2012, alors qu'il s'est réduit de 3 points en moyenne dans l'OCDE, de 20 points en Pologne, et même de 45 points en Allemagne ! » Alternative économique Éducation : ce qu'il faut retenir de PISA 2012, Laurent Jeanne au, 13/12/2013 
Les plus "performants" sont les plus riches et les "moins bons" les plus pauvres.
« Autre spécificité française, l'origine sociale pèse lourdement sur les résultats scolaires : 22,5 % des résultats des élèves français en mathématiques s'expliquent par l'influence du milieu social, contre 15 % en moyenne au sein de l'OCDE. De ce point de vue, la France est même l'un des pays les plus inégalitaires de l'OCDE, après la Slovaquie et la Hongrie » Alternative économique Éducation : ce qu'il faut retenir de PISA 2012, Laurent Jeanne au, 13/12/2013 "

L'école française championne des inégalités




Cette sélection sociale qui s’opère dès la maternelle ne suffisait pas aux capitalistes Parasites.
Ils excluent en plus, maintenant, les pauvres et les rebelles de l’Université…
Cela fait longtemps qu’ils en rêvaient.... Macron en toutou des patrons du CAC40 l’a fait…
Empêcher les pauvres d’accéder à l’Université … pour en faire un repère de Bourgeois et de haut Formois … qui vont se reproduire entre eux…



UNE SÉLECTION SOCIALE ET POLITIQUE
POUR ENTRER A L'UNIVERSITÉ




Comme le mot "sélection" à l'Université risque de faire bondir les jeunes. Le gouvernement Philippe est diplomate...



Édouard Philippe nous dit que « les candidats seront retenus sur la base de la meilleure adéquation entre leur projet, leur motivation, leur parcours, et les attentes de la formation demandée ». Les Echos



Il s'agit évidemment de sélection puisque on nous parle de "candidats retenus" et donc de bacheliers qui ne seraient pas retenus donc exclus en fonction de "leur projet, leur motivation, leur parcours, et les attentes de la formation demandée »".

Le Canard Enchaîné d'hier se moque d’Édouard Philippe qui utilise des mots dépourvus de sens pour éviter d'utiliser les mots qui fâchent les étudiants, "sélection", "sélectionner"…

"Peur de la sélection, lui ? Édouard Philippe, le boxeur du gouvernement qui combat dans l'ombre de Macron, n'a peur de rien. Et surtout pas du mot « sélection », qui a mis des générations de jeunes dans la rue et a eu la peau de quelques ministres subitement désélectionnés. Philippe ne craint pas le mot il l'a dit, mais il préfère ne pas l’employer, on n'est jamais trop prudent quand il s'agit de braquer des étudiants déjà échauffés par le rabotage de rentrée de l'APL. Philippe met donc des gants pour aborder , non pas la « réforme », mais la « transformation » de l'orientation post-bas après le naufrage de la plateforme APB. Les Universités de leur côté sont priées de policer leur langage, elles ne sélectionneront plus, elles « recruteront », les exigences académiques pour réussir dans chaque filière ne seront pas des « prérequis », mais des « attendus ». » Le Canard Enchaîné du 02/11/2017
 

EXCLUSION DES PAUVRES DE L’UNIVERSITÉ




Pour résumer, en fonction de votre dossier scolaire vous pourrez être refusé d'entrer à l'université.



Alors que jusque là, l'université était ouverte à TOUS LES BACHELIERS.

Jusqu'à présent, l’idée était que le bac, n’importe lequel (général, technologique ou professionnel) permettait de s’inscrire dans n’importe quelle université dans n’importe quelle filière.

C’est cette politique issus des luttes sociales des années 60, politique d’ouverture, politique qui reconnait que « apprendre est un droit » et que l’État doit pouvoir permettre à chacun de découvrir ce qu’il souhaite quand il le souhaite qui m’a permis à moi, une ex élève en échec scolaire qui n’avait pas lu plus de 10 livres à l’âge de 20 ans, de découvrir l’histoire, de comprendre la révolution russe, l’esclavage dans l’antiquité, la révolte de Spartacus, le commerce triangulaire …On peut être en échec au lycée et réussir très bien à l’Université parce qu' on se passionne pour un domaine non enseigné au lycée ou mal enseigné (ce qui arrive souvent) ou tout simplement parce que l’on a changé …

Ça a été mon cas. J’ai eu en trois années une double licence histoire et sociologie, sans redoubler en améliorant mes résultats d’année en année, en progressant chaque fois.
Et après avoir travaillé pendant quelques années, je me suis inscrite en 2009 en Master enseignement. J’ai obtenu ce master avec Mention Bien.

Je ne suis pas un cas à part.
La sélection à l'Université vise d'abord les jeunes comme moi titulaires d'un bac Technologique et Professionnel.
Et ils sont majoritairement fils et filles d'ouvriers, employés....
Les enfants de médecins, d'avocats, de cadres supérieurs, de profs.... ont majoritairement des bacs généraux S, ES ou L.



"41 % des enfants de cadres supérieurs obtiennent un bac S, contre moins de 5 % des enfants d’ouvriers non qualifiés. Entre les bacheliers du milieu des années 1990 et ceux du début des années 2000, l’accès au bac a peu évolué. La situation s’est dégradée pour les milieux les plus populaires, les employés de service et les ouvriers non qualifiés. Chez ces derniers, la part de bacheliers de la filière S est passée de 6,4 à 4,6 %." (Observatoire des Inégalités)



Le plan de sélection à l’Université prévoit entre autres une année supplémentaire pour ceux dont l'Université aura décrété que "ils n’auraient pas le niveau" avant même qu’ils aient démarré le cursus.
Vous avez ici le détail du plan Macron



"
● Un «oui si». Les bacheliers pourront choisir la filière qu’ils souhaitent. «Je n’ai pas et je n’ai jamais eu peur du mot sélection, mais ce n’est pas ce que nous proposons. L’objectif n’est pas que l’université dise non. Dans la plupart des cas, elle dira oui, et dans certains cas elle dira oui si», a déclaré Edouard Philippe.
● Plus de tirage au sort. «Il relève du naufrage», a qualifié le premier ministre. Il va donc être «supprimé», a-t-il annoncé au cours de la conférence de presse.
» LIRE AUSSI - APB: la justice condamne le tirage au sort
● Un dispositif spécifique pour les filières en tension. «Si pour des raisons de capacités d’accueil (...) il y a plus de demandes que de places dans certaines filières», alors les candidats seront retenus en fonction de «l’adéquation de leur profil et de leur parcours» à la filière en question, a précisé Frédérique Vidal. Avant de préciser: «Cela ne signifie pas que les élèves n’auront pas de place». Des formations proches de leur vœu d’origine leur seront proposées.
● Dossier scolaire. Les universités auront accès au dossier des candidats. L’université aura la possibilité de donner trois avis: «accepté», «accepté sous condition» ou «refusé». L’avis «refusé» sera donné uniquement dans le cas de filières en tension, c’est-à-dire les licences où il y aura plus de candidats que de places.
● Un avis des professeurs pour le passage en licence. Au deuxième trimestre de l’année de terminale, les enseignants pourront donner un avis officiel sur l’orientation de leurs élèves. Celui-ci figurera dans leur dossier: les universités y auront donc accès. Cet avis existait déjà pour l’entrée en classe préparatoire et en BTS. Il sera généralisé pour la licence, ce qui est nouveau. Déjà cette année, le chef d’établissement avait accès aux vœux des candidats, ce qui n’était pas le cas par le passé.
● Prérequis. Les étudiants qui ont reçu un avis «accepté sous condition» devront suivre un stage de remise à niveau.
● Le stage de remise à niveau. Ceux qui auront choisi une filière avec un «avis sous condition» devront suivre un stage de prérentrée ou des cours renforcés dans certaines matières. L’objectif: lutter contre le taux d’échec en première année à l’université. Toute la question est de savoir si cette remise à niveau sera obligatoire. Et quid des étudiants qui n’auraient pas réussi à rattraper leur retard. Pourront-ils tout de même rester dans cette filière?
●  Année de césure ou année préparatoire après le bac. Les candidats pourront faire une année de césure après le bac ou une année préparatoire pour préparer un concours. Ils cocheront une case sur la plateforme pour préciser leur choix. Et durant cette période, ils bénéficieront du statut étudiant.
●  Un nombre de vœux réduit. À propos du ‘nouveau logiciel’ qui remplacera Admission Post Bac (APB), les lycéens ne pourront plus faire 24 vœux, comme c’était le cas auparavant, mais dix.
LE FIGARO



Macron va jusqu'au bout du rôle excluant de l'école.
L'école devient de la maternelle à l'Université une gigantesque machine à casser psychologiquement les pauvres.



"On vole aux pauvres leur respect d'eux-mêmes en les convertissant à une foi qui ne leur promet le salut que par l'école" (Ivan Illich, Une société sans école )


EXCLUSION DES CRÉATIFS INNOVANTS REBELLES DES UNIVERSITÉS




Macron et Édouard Philippe ont décidé d'exclure les enfants de pauvres de l'Université.
Ça fait des économies pour les riches !!



Mais les pauvres ne sont pas les seuls visés par cette exclusion de l'université.



Il y a aussi les créatifs enfants de la Formoisie des Innovants pas forcément bons élèves ayant des difficultés à obéir aux normes imposées par l'école.



L'éducation en France : Acquérir de nouvelles connaissances ou apprendre à obéir ?




Les rebelles posent toujours trop de questions … et énervent les profs… Ils sont perçus par l'institution COMME des enquiquineurs … et obtiennent rarement de bonnes appréciations … dans leur dossier scolaire, dossier scolaire qui va servir à sélectionner les étudiants à l’Université…



Parmi tous ceux qui n’entrent pas dans les codes de l’Éducation Nationale… il n'est pas rare de rencontrer des personnes extraordinaires ayant de grandes capacités d’analyse … et… qui ont complètement raté leurs études… qui n’ont pas le bac… même pas le brevet…

HANDICAPES MENTAUX OU INNOVANTS VICTIMES ?


En 2006, je travaillais en UPI (Unité Pédagogique d'Intégration) en tant qu'Assistante d’Éducation auprès de collégiens catalogués "handicapés mentaux" ....
Pourtant, dès que la situation ne ressemblait pas à une situation scolaire, ils étaient parfaitement intelligents, parfaitement capables… On jouait à des jeux de société, dont certains classiques comme les dames et les échecs et il était flagrant de voir à quel point ceux qui avaient été catalogués "débiles" par l'institution scolaire étaient en réalité intelligents....

"(...) l'école ne choisit d'enseigner que ceux qui satisfont, à chaque étape, aux mesures
approuvées et définies au préalable par le contrôle social." (Ivan Illich dans "Une société sans école" p 29)"

Donc leur sélection faites par des Parasites ayant détruit notre Terre est une exclusion de pleins d' HUMAINS COMPÉTENTS ET INTELLIGENTS A QUI ON REFUSE DE TRANSMETTRE LES DÉCOUVERTES INNOVATIONS DE NOS ANCÊTRES, LE STOCK D'INNOVATIONS ANCESTRALES.







UNIVERSITÉ NE DOIT PAS ÊTRE
UN CENTRE DE "RECHERCHES
AU SERVICE DES PARASITES PATRONS DU CAC 40"




L'Université, c'est un centre de recherche.
"Une université est une institution d'enseignements supérieurs, d'études et de recherches, constituée par la réunion de divers établissements nommés suivant les traditions « collèges » ou « facultés », « instituts », « départements », « centres », « sections », « unités » ou écoles spécifiques, mais aussi bibliothèque ou atelier, médiathèque ou musée… formant un ensemble administratif cohérent avec un statut de droit défini, public, privé ou éventuellement mixte. Sous cette égide légale et administrative sont ainsi rassemblées ou monopolisées la production (recherche), la conservation (publications et bibliothèques) et la transmission (études supérieures) de différents champs choisis d'études et de connaissance." Wikipédia



C'est le lieu au service de la science.
Le lieu où l'on peut faire des expériences, où l'on peut se documenter, où l'on peut confronter avec d'autres ses réflexions, hypothèses, analyses pour se rapprocher de la vérité scientifique.



Mais plus le capitalisme dégénère et plus il est opposé à la véritable science.



La science est dangereuse pour eux puisque la science prouve que ce sont eux les responsables de la destruction de la Terre, de la faim dans le monde et de l'impossibilité pour la plus grande partie de la population mondiale de se soigner.
Les sciences naturelles, physiques, mathématiques, historiques, sociologiques montrent cela.



Pour empêcher cela, il est possible de favoriser une fausse science.... et d'orienter les sujets de recherche et de manipuler les étudiants thésards....



Mais ça ne suffit pas.... il y a toujours des brebis galeuses.... et des étudiants qui font des recherches gênantes pour le pouvoir en place...



Alors autant supprimer tout court la recherche fondamentale.






Les réformes de ces dernières années comme la loi LRU en 2007 vont dans ce sens.



Mais Macron va encore plus loin que ses prédécesseurs. En tant que représentant des banquiers et patrons du CAC 40, son objectif est bel et bien de transformer les universitaires en "valets des  capitalistes patrons du CAC 40".
Leurs "recherches" seront orientées de façon à ce qu'elles répondent aux intérêts des destructeurs de planète et non pas aux 98% d'humains vivant sur la Terre.
Pascal Maillard, Professeur agrégé en littérature de l'Université de Strasbourg définit  l'Université de Macron :



"L’université Macron est fortement orientée par une stratégie de professionnalisation et de soumission au marché de l’emploi et au secteur privé. Mettre encore davantage la recherche au service des entreprises du CAC 40, tel est l’objectif de Macron." Médiapart
Lire l'intégralité de l'article de Pascal Maillard :



Emmanuel Macron ou l’Université-entreprise


L’UNIVERSITÉ DE DEMAIN : UN LIEU DE TRANSMISSION DU STOCK D'INNOVATIONS
ET DE DÉCOUVERTES


Ivan Illich dans Une société sans école démontre que le premier rôle de l'école dans les sociétés, ce n'est pas de transmettre des connaissances mais de former des moutons de Panurge prêts à accepter l'humiliation, l'injustice sans broncher, ayant appris à obéir à l'ordre d'un supérieur hiérarchique avant de réfléchir et d'analyser....
L'école aggrave les inégalités et détruit le goût d'apprendre.
"Et qu'avons-nous appris, si ce n'est que de contraindre les enfants à gravir l'escalier sans fin de l'éducation, qui loin de conduire à l'égalité recherchée ne fait que favoriser celui qui part en avance sur les autres ou qui se trouve en meilleur santé ou bénéficie d'une meilleure préparation. Pire encore, l'enseignement obligatoire semble miner la volonté personnelle d'apprendre" p 189 Une société sans école, Ivan Illich



On voit bien que dès le CP les enfants sont conditionnés à obéir bêtement à des ordres, qu'on ne respecte rien de leurs besoins élémentaires comme celui de "bouger le corps" et de parler, afin de les habituer à obéir....



L'obligation de rester assis des journées entières dès l'âge de 6 ans (classe de CP) construit la "cuirasse caractérielle" et transforme l'humain innovant en Répétant docile

Pourquoi empêcher l'enfant d'apprendre à lire comme il a appris à parler ?




Ensuite, on apprend à l'enfant à accepter l'exclusion de ses camarades ; et que "pour réussir", il faut écraser les autres. Les classements, les notes apprennent cela.



On désapprend la gentillesse et l'altruisme, valeurs humaines primordiales.



Les enfants apprennent mieux quand on leur permet d'être utile







Si l'école ne délivrait pas de diplôme et ne sélectionnait pas, elle deviendrait un véritable lieu de transmission du savoir.



Ivan Illich l'avait bien compris.



"Une école égalitaire ne saurait exister dans une société dans laquelle le droit de produire est conféré par les écoles" p 219


La solution pour transmettre aux humains le stock des Innovations ancestrales et favoriser de nouvelles Découvertes ne viendra nie de l'université formoise proposée par le SNES, l'UNEF ou l'UNL... ni du modèle Macron ...


Les Universités et les écoles doivent devenir des lieux d'échanges et de transmission de savoirs dans l'enthousiasme, des lieux de recherche où les gens viennent librement et avec qui ils veulent pour apprendre et découvrir.

CONCLUSION




Le plan étudiant d’Édouard Philippe est le plan des capitalistes Parasites du CAC 40.
Un plan pour détruire complètement la recherche scientifique et pour exclure de l'Université les pauvres et les rebelles.
Ce que souhaite Macron c'est une minorité de malades consuméristes devenant créateurs de startups et une autre minorité de miliciens idéologiques du capitalisme dégénéré endoctrinés par Sciences Po.
Et une masse de techniciens qualifiés devenant les salariés des premiers et votant pour les seconds.



Il faut une révolution pédagogique "j'apprends, quand je veux, ce que je veux, avec qui je veux".
Une révolution pédagogique permettant de redémarrer la véritable recherche scientifique et transmettre avec efficacité et enthousiasme le stock d'innovations de nos ancêtres.

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