mardi 21 novembre 2017

Les femmes togolaises en lutte

Par Julie Amadis
#IpEaVaEaFaF
Le 21/11/2017


Les femmes au Togo participent largement à la Révolution en marche pour virer Gnassingbé.
On les voit dans toutes les manifestations, dans toutes les villes, souriantes, enthousiastes, portant sur elle le combat et l'espoir de lendemains qui chantent.
Les femmes au Togo sont courageuses avec des salaires de misère encore plus bas que ceux des hommes  (l'équivalent de 42 dollars), elles font face aux difficultés de la vie, nourrir la famille, apporter des soins avec les moyens du bord (car il y a très très peu de médecins et établissements de santé, très peu de médicaments (ils sont très chers et la plupart des familles ne peuvent s'en acheter).
Elles sont vendeuses, secrétaire, agricultrice, institutrice, ouvrière....
Elles sont aussi des mères... et beaucoup d'entre elles font l'expérience du décès d'un enfant en bas âge (la mortalité infantile est 15 fois supérieure à la mortalité infantile en France)...
Elles jouent un grand rôle dans la société mais aussi dans la lutte.



LES FEMMES TOGOLAISES DANS LA LUTTE CONTRE GNASSINGBE

A TCHAMBA



LES FEMMES DE SOKODE LE 5 OCTOBRE

LE 4 OCTOBRE FEMMES TOGOLAISES DANS LES RUES



LES FEMMES TOGOLAISES ONT TOUJOURS PARTICIPE ACTIVEMENT AU COMBAT ANTI IMPÉRIALISTE

La lutte pour l'indépendance contre le colonialisme s'est faite grâce aux femmes qui ont été particulièrement actives.

Les vendeuses de Lomé cachaient les tracts indépendantistes dans leurs vêtements et dans leur marchandise.

"Bien que cela ait été interdit, les femmes pour distribuer des tracts de leur parti, les cachaient dans leur pagne ou encore dans leur chargement de produits de vente. Elles vont apparaître comme un véritable pivot du combat ; les incontournables animatrices et pourvoyeuses de fonds des partis et de la vie politique du pays. L’historien écrivain Togolais Godwin Tété Adjalogo voyait à travers la participation des femmes à la lutte pour l’indépendance du Togo constitue un phénomène sociologique curieux, digne d’une attention particulière, dans son ouvrage Histoire du TOGO : La Palpitante quête de l’Ablodé (1940-1960)." Sylvio Combey journaliste togolais

Elles ont participé au combat pour l'indépendance qui aura lieu le 27 avril 1958.
Les femmes ont participé à la création du Comité de l'Unité Togolaise et le combat pour l'Ablodé.
Il y avait entre autres Haden Dopé Pétronilia qui a 91 ans menait le combat !
Le mot "Ablodé" résumait la lutte pour la fin du colonialisme.

Toujours sous le colonialisme, les femmes vendeuses ont organisé un mouvement pour protester contre l"impôt colonial. Les colons en représailles avaient organisé une tuerie qui a fait 20 morts.


Les femmes ont aussi été très présentes pour soutenir le premier Président Africain Sylvanus Olympio, le Président qui voulait mettre fin au FCFA, qui a été assassiné par De Gaulle.

L'Union des femmes du Togo a été crée sous Sylvanus.

LE COMBAT ANTI IMPÉRIALISTE ÉMANCIPE
LES FEMMES


On voit qu'à chaque fois que les femmes ont participé à des luttes contre le colonialisme elles ont gagné en autonomie vis-à-vis des hommes.
A l'inverse dès que les impérialistes gagnent et que la lutte est réprimée les femmes perdent tout rôle politique et toute autonomie. Elles redeviennent cantonnées à un rôle de mère et d'épouse qui ne pensent pas.


C'est ce qui s'est passé quand la France a mis au pouvoir la famille Gnassingbé juste après avoir tué Sylvanus Olympio.

"Sylvanus Olympio avait un projet pour la femme togolaise, l’histoire en est témoin. Bien qu’il ait été un précurseur authentique du féminisme, il n’a pas eu le temps matériel nécessaire de mettre en route son chantier pour la femme togolaise. Seulement, après son assassinat, son assassin n’a pas hésité d’assujettir les quelques femmes lettrées ou intellectuelles, de les mettre au service du parti unique. Et comme une ruée vers l’or, les femmes se sont impliquées dans les groupes d’animation et la femme était réduite à chanter et à danser." Sylvio Combey journaliste togolais

Thomas Sankara avait bien compris cela. Il s'est battu pour les femmes en les intégrant dans la lutte globale contre l'impérialisme et l'esclavagisme.
« En d’autres termes, poser la question de la femme dans la société burkinabè d’aujourd’hui, c’est vouloir abolir le système d’esclavage dans lequel elle a été maintenue pendant des millénaires. C’est d’abord vouloir comprendre ce système dans son fonctionnement, en saisir la vraie nature et toutes ses subtilités pour réussir à dégager une action susceptible de conduire à un affranchissement total de la femme.
Autrement dit, pour gagner un combat qui est commun à la femme et à l’homme, il importe de connaître tous les contours de la question féminine tant à l’échelle nationale qu’universelle et de comprendre comment, aujourd’hui, le combat de la femme, burkinabè rejoint le combat universel de toutes les femmes, et au-delà, le combat pour la réhabilitation totale de notre continent.
La condition de la femme est par conséquent le nœud de toute la question humaine, ici, là-bas, partout. Elle a donc un caractère universel. » Thomas Sankara Discours à l'ONU

LES FEMMES EN LUTTE DOIVENT ÊTRE LES FUTURES REPRÉSENTANTES DES TOGOLAIS
CDR DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES


Les femmes doivent participer au gouvernement du peuple.
Elles doivent devenir délégués révocables.
C'est simple il suffit de se réunir à 25 et de se choisir une représentante en qui on a réellement confiance.

Ces délégués de base siègent au comité de quartier ou de village. Elles choisiront une déléguée conseiller qui représentera 625 personnes et siègera comité de ville ou de grand village.
Ces 25 délégués conseillers choisissent un délégué député qui choisissent un délégué national...


Vous avez ici le schéma


LIRE : CONSEILS RAPIDES POUR CHAQUE DÉLÉGUÉ (par statut) (extrait de chapitre 4.A CNR-Togo manuel)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire