lundi 6 mars 2017

Les femmes de Kati ont commencé la révolution malienne le 31 janvier 2012

Par Julie Amadis
#IPEAVAEAFAF
Le 06/03/16



On a beaucoup entendu parler des courageuses femmes Kurdes qui combattent les islamofascistes de Daech en Syrie mais très très très peu (et pas du tout dans les médias occidentaux) des femmes maliennes qui combattent contre les terroristes missionnés par Sarkozy, Fillon et le général Puga en 2011.


Des narco-trafiquants MNLA, ribistes islamofascistes téléguidés par l'Etat français et le Qatar qui pris en charge la logistique des terroristes sous camouflage Croissant Rouge : MNLA, Ansar Dine, MUJAO, AQMI.

Ce sont les femmes de Kati qui débutent la révolution malienne de 2012.
Le 31 janvier 2012, les femmes de militaires manifestent pacifiquement pour dénoncer le fait que l'Etat malien Franceàfric ne fasse pas le nécessaire contre les islamofascistes qui envahissent le Nord-Mali.

Pour comprendre, il faut remonter quinze jours avant. C'est l'objet d'un premier article.

C'est Sarkozy, Fillon, Juppé, Baroin et le général Puga qui ont envoyé les jihadistes attaquer le Mali avec la complicité du président ATT

Ici nous nous consacrons à l'irruption des femmes de soldats de Kati sur la scène politique malienne.


RÉVOLTE DES FEMMES = DÉBUT DE LA RÉVOLUTION MALIENNE


C'est parce que le président ATT laisse les terroristes envahir le Mali, égorger les Maliens et appliquer la charia que les femmes sont en colère.

Le massacre d'Aguelhoc et la révélation est la goutte d'eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli.

Leur colère explose le 31 janvier 2012.


LA MANIFESTATION DU 31 JANVIER 2012

Le 31 janvier 2012, les femmes de militaires de la garnison de Kati manifestent pacifiquement pour dénoncer le fait que l'Etat malien Franceàfric ne fasse pas le nécessaire contre les islamofascistes qui envahissent le Nord-Mali. Elles vivent avec la peur de perdre leur mari chaque jour et ne supportent pas de rester les bras croisés à les attendre.
Elles refusent donc que le combat de leur mari contre les islamofascistes ne soit un simulacre au moment où - on en aura la preuve - le Président aide les terroristes.
Elles exigent que leurs hommes soient correctement armés pour vraiment libérer le pays.
Elles marchent dans les rues de Kati, ville située au Mali à 15 km de la capitale, accompagnées de leurs enfants. Durant huit heures, il sera impossible d'entrer dans la ville. Leur mouvement a entraîné d'autres habitants de Kati qui les ont rejoint.
 Dès 9h du matin, ces femmes se sont rassemblées à la place des Martyrs. Elles ont marché avec leurs pancartes où l'on pouvait lire "A bas ATT assassins de nos soldats".

L'une d'entre elles exprime le sentiment général des manifestantes.
"Les larmes aux yeux, la gorge nouée, une frêle jeune fille, à peine sortie de l’enfance, criait comme pour se faire entendre de tout le pays : « Nous ne supportons plus d’assister les bras croisés à l’assassinat de nos pères et de nos frères, mal armés, au nord du Mali »."(maliweb)
Le nombre de manifestants étaient de 500.

Les manifestantes ont marché devant le siège de la radiotélévision du Mali
(ORTM) et finissaient leur manifestation à Koulouba, là où se trouvait le Président de la République du Mali.

Le chef d’État major des armées, le général Gabriel Poudrougou et le ministre de la Défense et des anciens combattants, M Natié Pléa ont cherché à apaiser les tensions, en vain.
Les femmes ont exigé de rencontrer le Président. Devant leur insistance, le Président a accepté de recevoir une délégation de 4 femmes et un homme. Sekou Keita, porte parole des manifestants a résumé leur entretien :

"Le Président a nié toutes les allégations. Il nous a dit qu'il n'est pas de mèche avec les rebelles et qu'il n'a pas donné l'ordre à qui que ce soit de ne pas tirer sur les bandits armés".
Les manifestantes ne sont pas prêtes à en rester là.
"A la question de savoir le pourquoi d'une 2ème journée de manifestation, Mme Diabaté une dame très écoutée et respectée de ses consœurs nous répond
"Tout le Mali sait ce que nous voulons" (Maliweb)
Le 1er février la colère monte encore d'un cran et se manifeste sous formes d'émeutes et de saccages contre des propriétés touarègues.
Comme les terroristes se revendiquent "Touaregs" alors qu'ils sont avant tout des pantins de l'impérialisme, une partie de la population malienne assimile les touaregs au terrorisme.

LE MOUVEMENT S’ÉTEND A D'AUTRES VILLES

LES JEUNES SORTENT MASSIVEMENT DANS LES RUES

DE SEGOU SIKASSO ET BAMAKO


Le 2 février le mouvement commencé par les femmes de Kati le 31 janvier s'étend aux villes de Segou, Sikasso et à Bamako, la capitale.

Ce sont en grande majorité des jeunes qui manifestent. En plus de la manifestation des pneus sont brulés et des barricades sont dressées.


A partir de 9H, les manifestants ont commencé à se réunir. D'après les médias maliens qui ne donnent pas de précisions quand au nombre de manifestants, les manifestants composaient une "foule importante"  (Malijet). Certains jeunes étaient armés de bâtons. La police tente d’empêcher la progression de la manif en lançant des gaz lacrymogènes. Le face à face entre les forces de l'ordre et les manifestants dure une heure. Face la résistance des manifestants, les forces de l'ordre battent en retraite.

Les jeunes continuent d'avancer sur environ 100 mètres. Ils se trouvent à nouveau devant un cordon des forces de l'ordre accompagné, cette fois, du groupement mobile de sécurité.

Vers 11H50, alors que les manifestants peinent face aux forces de l'ordre, les femmes de Kati arrivent pour les soutenir. Ensemble, ils construisent un barrage qui leur permet de continuer à avancer vers le palais présidentiel.

Six femmes représentantes du mouvement sont reçues dans le Palais Présidentiel au rez de chaussée. Après trente minutes d'entretien, le Président sort pour parler à l'ensemble des manifestants. Ils tentent de s'adresser à eux mais n'y arrivent pas. Les manifestants font un sit-in pendant plus d'une heure.



A Sananfara aussi, la foule était très en colère. La maison de l'ancienne ministre du tourisme a été saccagé ainsi que la complexe sanitaire appartenant à El Mehidi.


La porte parole des femmes de Kati répond aux journalistes qui lui demande pour quelles raisons les femmes de Kati participent à cette deuxième manifestation :

"Tout le Mali sait ce que nous voulons" (MaliActu)


Ces femmes ont décidé de résister à la place de l’État malien qui laisse les terroristes entrer dans le pays. Depuis le début de l'invasion djihadiste, le 17 janvier 2012,  c'est de nombreux maliens qui ont été tués. Au total 150 hommes seraient morts.
"Selon des témoignages, plus de 150 militaires maliens sont tombés sous les balles rebelles fautes de matériel adéquat pour faire front." Maliweb
Ces femmes ont bien compris que les terroristes avaient beaucoup plus de moyens que leur mari, qui défendent leur pays.
 L'armée subit plusieurs revers, elle souffre d'un manque de moyens par rapport aux Touaregs qui bénéficient d'un important matériel et d'armes lourdes récupérées à la suite de la chute de Kadhafi en 2011" (wikipédia)



  LES FEMMES DE KATI ONT RENCONTRE LE PRÉSIDENT LE 3 FÉVRIER 2012

Le 3 février dix femmes de Kati sont reçues par le Président ATT pour une seconde audience. L'entretien a duré 45 minutes. La porte parole de la délégation Mme Coulibaly Oumou Konaté fait un compte rendu de l'entretien :


«Nous avons expliqué au chef de l’État que c’est l’absence d’information qui nous fait mal. Aussi, il faut qu’on donne les moyens à nos époux et enfants qui ont choisi le métier des armes. Nous ne sommes pas contre la mort d’un militaire, mais quand on l’envoie sur un champ de guerre, il faut lui donner les moyens d’accomplir sa mission. Nous avons demandé donc que le président mette les moyens à la disposition des combattants, notamment de la nourriture et des armes".
A Bamako des petits groupes de révolutionnaires continuaient à se révolter le 3 février mais ils manquaient de coordination selon le journaliste de Malijet.

Sous la pression de la population malienne, le Président tente d'éteindre l'incendie en permutant le ministre de la défense qui était en première ligne pour défendre le Président face aux femmes de Kati avec le ministre de la sécurité intérieure Sadio Gassama.
Si les femmes ont calmé leur colère temporairement, le mouvement sera repris à plus grande échelle par les militaires maliens un mois plus tard.



La révolte de ces femmes, c'est le début d'une révolution malienne contre le pouvoir en place contre le président franceàfric ATT.

Les femmes de Kati ont ouvert la voix du soulèvement populaire contre les terroristes islamofascistes, les impérialistes français et leur pantin président du Mali, ATT. Un mois plus tard, les militaires maliens se sont organisés et ont cherché à faire comme les militaires portugais d'avril 1974 : une révolution sociale. La contre révolution sera impitoyable.

La Franceàfric et leurs valets ont parlé de putsch pour nommer le mouvement du 22 mars alors qu'il s'agit d'un mouvement de résistance face à l'invasion fasciste d'un pays.

Mamadou Bagayoko dénomme ce mouvement par son nom "une révolution sociale dialectique".
"Je vois les gens qui disent coup d’état militaire, putchistes, mutins, vraiment c'est du réductionnisme il faut rendre à visage ce qu'on lui doit, c'est une révolution sociale dialectique"

C'est toujours le même scénario, en Syrie, en Afrique, favoriser les islamofascistes quand les impérialistes n'ont pas d'autres cartes pour préserver leurs intérêts.

Nous ne laisserons pas les ordures de la Franceàfric continuer à faire de l'Afrique un gigantesque camp de travail dans lequel la misère est extrême.
Nous ne laisserons pas les esclavagistes continuer à mettre en place des régimes de terreur pour préserver leurs intérêts.
La Terre est notre patrie, nous vaincrons !
Sankara est parmi nous. Il est dans le cœur de chaque africain.
Ecoutez Sankara et reprenez son héritage.
Levez vous

Faîtes des CDR
Vive Sankara ! Vive la Révolution !




Ecoutez Thomas Sankara ! Il faut des CDR dans toute l'Afrique ! Construisez des Comités de Défense de la Révolution Africain
















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