vendredi 26 août 2016

Gabon : Ali Bongo dégage, Franceàfric dégage

Des Gabonais en colère

Par Julie Amadis
#IPEAVAEAFAF
Le 26/08/2016










Samedi 27 aout ont lieu les élections franceàfric qui ont pour objectif de légitimer une dictature au service de l’État français depuis 57 ans.


DYNASTIE FRANCEAFRIC : 57 ANS DE DICTATURE


Ali Bongo succède à son père Omar Bongo qui a régné 42 ans sur le pays.
Omar Bongo a été mis en place par De Gaulle et Jacques Foccart.

C'est De Gaulle qui a choisi de mettre le premier de la dynastie Albert Bongo au pouvoir.
Il apparaissait comme la parfaite petite marionnette qui en échange de cadeaux, de luxe et de prestige allait obéir au grand colonialiste criminel français De Gaulle

"Lorsque Léon Mba tombe gravement malade, le général de Gaulle et son éminence grise chargée des Affaires africaines, Jacques Foccart, décident, avec le soutien du président gabonais moribond, de faire d'Albert Bongo l'héritier du pouvoir. À cet effet, à la fin de l'année 1966 une modification de la Constitution instaure le poste de vice-président de la République, chargé de prendre la succession du chef de l'État en cas de vacance du pouvoir. La Constitution nouvelle prévoit que le président de la République et son vice-président sont élus ensemble sous la forme d'un ticket électoral. Au mois de mars 1967, le président Léon Mba est réélu avec pour vice-président le jeune Albert Bernard Bongo. Il accède à la présidence de la République gabonaise le , à la mort de Léon Mba."
wikipédia
La dynastie dure depuis 57 ans et sur trois générations.
Omar Bongo père d'Ali Bongo
Tous les membres de l'administration appartiennent à la famille Bongo.
Dans une dictature franceàfric tous les pions doivent être solides. Il faut que ceux ci acceptent de voler les richesses de leur pays pour financer les partis politiques français...


ÉLECTIONS MAFIEUSES POUR METTRE  AU POUVOIR ALI BONGO ET PRÉSERVER LES INTÉRÊTS DE LA FRANCE


Les Gabonais savent que les élections sont truquées et ils le dénoncent.

"A l'ombre tutélaire d'Omar Bongo qui a façonné leur pays pendant 41 ans, les Gabonais élisent samedi leur président dans un scrutin mettant aux prises son fils, le dirigeant sortant Ali Bongo Ondimba, et Jean Ping, représentant la vieille garde des collaborateurs du défunt chef de l’État passés dans l'opposition. Outre les deux favoris, neuf autres candidats sont en lice pour ce scrutin à un seul tour. Celui qui arrivera en tête sera élu pour un mandat de sept ans. " Le Figaro
Ils ont l'habitude des magouilles électoralistes. La plupart des Gabonais n'ont vécu que cela depuis leur naissance.

Ali Bongo poursuit la politique franceàfric de corruption, de magouilles, de mensonges et de vols de son père Omar Bongo.

En 2009 les élections étaient truquées. Le vrai gagnant n'était pas l'actuel président Ali Bongo.
Un documentaire de France 2 "Françafrique" le révélait en 2010 :

"La diffusion par France 2 de la première partie du film Françafrique, intitulé « Raison d’Etat », dans laquelle est révélé qu’André Mba Obame a gagné l’élection présidentielle de 2009 avec 42% des voix contre 37% au fils d’Omar Bongo Ondimba." Afrique.com
La France comme dans tous les pays de son pré carré africain est responsable des magouilles électorales. L'ex ambassadeur français Maurice Delaunay révèle la vérité dans le documentaire :

"Le tripatouillage électoral gabonais n’émeut pas Maurice Delaunay, l’un des personnages interviewés dans le film. « L’élection a peut-être été un peu truquée comme partout, mais bon… », déclare-t-il. La suite du documentaire permet de comprendre pourquoi cet ancien ambassadeur français à Libreville n’est pas choqué par cette éventualité. Il a été sous les ordres du Monsieur Afrique du général De Gaulle, Jacques Foccart, qui a fait et défait les présidents africains des anciennes colonies françaises. Léon Mba et Omar Bongo au Gabon, Ahmadou Ahidjo au Cameroun, Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire… Des hommes aux ordres d’une France soucieuse de son approvisionnement en énergie après l’indépendance de l’Algérie."

Le journal Slate.fr et son journaliste Pierre Malet confirment ces dires :

L’élection du fils en 2009 a soulevé beaucoup d’interrogations; des diplomates français et américains ont affirmé —par la suite— qu’Ali Bongo avait fait inverser les résultats en sa faveur. Pourtant, la France s’est empressée de reconnaître son élection(Slate.fr)

LIRE AUSSI :

Ali Bongo : Tricheur ! Criminel au service des esclavagistes au GABON : La France à fric a truqué les résultats des élections présidentielles

MIS AU POUVOIR ET PROTÉGÉS PAR LA FRANCE LES DICTATEURS LES BONGOS PILLENT LEUR PAYS POUR FINANCER LES PARTIS POLITIQUES FRANÇAIS

Le Gabon est riche très riche. Ses ressources en pétrole et autres minerais devraient apporter de gros revenus à ses habitants. Seulement l'argent du pétrole ne revient pas au pays, il part vers la France. Alors le Gabon reste un pays avec une énorme mortalité infantile et une misère endémique.

"Et si je m’arrête un instant au Gabon, qu’est-ce que j’y vois ? Un pays riche qui exporte plus de treize milliards de dollars de pétrole brut par an et affiche un Pib par habitant largement au-dessus de la moyenne africaine (6 397 $) ? Ou un pays pauvre où l’espérance de vie est estimée à 55 ans pour les femmes et 53 pour les hommes, ce qui leur laisse un an de moins que les Malgaches nés sur un sol sans pétrole ? Le taux de mortalité infantile est au Gabon particulièrement élevé, le taux de vaccination contre la rougeole est de 40% contre une moyenne de 79% dans les pays en développement. Voilà où en est le Gabon, chasse gardée de la France, fournisseur des trésors du pétrole et de l’uranium, fief de Total-Elf la première capitalisation boursière française." Le Huffington post article datant de 2009)

Le repenti Robert Bourgi : Un des gangsters de la France à fric balance tout le réseau : Chirac, Villepin, Wade, Compaoré, Gbagbo, Bongo, Sassou Nguesso, Obiang Nguéma, Mobutu... Plus de 20 millions de dollars volés aux enfants d'Afrique. 3 millions de morts par an à cause de ces pourris !


L'ARGENT DU PÉTROLE NE SERT PAS AUX GABONAIS IL SERT A FINANCER LES PARTIS POLITIQUES FRANÇAIS



Omar Bongo finançait tous les partis politiques français. On le voit très bien dans le film les prédateurs. On voit des valises de billets avec des étiquettes RPR, PS, PC, des grosses valises pour les gros partis des petites pour les petits partis comme le PCF.

Chirac a été plus gourmand que les autres. François Xavier Verschave l'avait dénonçé dans son livre Noir Silence. Bongo a perdu son procès contre Verschave.

"Omar Bongo a été durant ses plus de quarante ans de pouvoir un des principaux relais de la politique dite de la « Françafrique », définie par François-Xavier Verschave, où s'entremêlaient raison d'État, lobbies et réseaux politico-affairistes26,15. Sur ses relations avec la France, Omar Bongo répondant à une question d'un journaliste qui disait : « Monsieur le Président, il paraît que la France veut vous lâcher ! », répondit : « Si la France me lâche, je lâche la France ». Comme pour dire que la relation entre le « riche » Gabon et le « colon » France était une relation d'égal à égal27. D'après une note diplomatique de l'ambassade américaine à Libreville, qui « n'est pas en mesure de vérifier la véracité de l'accusation », Omar Bongo aurait détourné 30 millions d'euros de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et aurait utilisé une partie de ces fonds pour financer le Parti socialiste et l'Union pour un mouvement populaire, en particulier de Jacques Chirac28,29. Le trésorier du PS et le porte-parole de l'UMP ont nié que leurs partis aient touché de l'argent30. Pour le site d'information Rue89, ce câble diplomatique ne « fait que confirmer » l'ampleur du circuit de corruption de la présidence gabonaise vers les milieux politiques français31.
Selon l'ancienne juge française anti-corruption Eva Joly, Omar Bongo a bien servi les intérêts de la France et des hommes politiques français, mais pas les Gabonais, soulignant que malgré un PIB équivalent à celui du Portugal, le Gabon ne construit que 5 km de routes par an et possède un des taux de mortalité infantile parmi les plus élevés au monde32." wikipédia

Ali Bongo poursuit la politique franceàfric de son père et finance Sarkozy.
Weakileaks a récemment révélé cette corruption.

«Selon la source de l’ambassade, de hauts responsables gabonais, dont
Ali Bongo
l’ancien président Omar Bongo et son fils
Ali Bongo ont bénéficié du détournement. (…) La source a déclaré que les dirigeants gabonais avaient utilisé ces revenus pour leur enrichissement personnel, et, sur instruction de Bongo, versé des fonds à des partis politiques français, notamment en soutien du président Sarkozy.»Ce responsable de la BEAC, interrogé sur les bénéficiaires français, a également expliqué:
«Les deux côtés, mais surtout la droite, particulièrement Chirac et aussi Sarkozy. (...) Bongo était le président préféré de la France en Afrique, c’est la Françafrique classique.» (Slate.fr)
Les richesses du Gabon ne vont pas uniquement dans les mains des partis politiques français...

120  ENTREPRISES FRANCAISES FONT D’ÉNORMES BENEFICES
SUR LE DOS DES GABONAIS



Elles permettent aussi à 120 entreprises françaises de faire de gros bénéfices sur la sueur des Gabonais et sur les richesses du sous sol Gabonais.

Les entreprises au Gabon sont très majoritairement françaises. On y trouve quelques uns des plus gros patrons français des milliardaires comme Vincent Bolloré, Martin Bouygues, Philippe Jaffré (pour TotalFinaElf)...

"Elf, rebaptisé aujourd’hui Total, est la plus connue des entreprises françaises qui exploite les
Ali Bongo et François Hollande
richesses du Gabon du fait de l’affaire qui à partir de 1994 et jusqu’au procès de 2004 a donné un coup de projecteur sur les liens entre les dirigeants de la société pétrolière, la famille Bongo, la mafia et les sommets de l’appareil d’État français.
Mais en fait, c’est l’ensemble de l’économie du pays qui est sous la coupe de sociétés françaises et il est difficile de toutes les citer. Le clan Bongo est servi au passage, étalant un luxe provoquant au milieu du dénuement. Mais l’essentiel de la richesse produite par les travailleurs du pétrole, des mines, de l’extraction forestière, du transport et des activités portuaires, etc., profite à des patrons et des actionnaires d’entreprises dont le siège est par exemple à Odet dans le Finistère (Bolloré), à la Tour Montparnasse à Paris (Eramet), à La Défense (Areva) ou à Niort (Rougier, pour l’exploitation et le négoce des bois tropicaux).
Que Bouygues ait obtenu le marché pour la construction d’un nouvel aéroport pour la capitale Libreville, que Bolloré soit favori pour la gestion du terminal portuaire de la capitale économique, Port-Gentil, cela n’étonnera personne. Par ailleurs, Bolloré est partenaire de la Banque gabonaise et française internationale, issue de la banque d’Elf, aujourd’hui liée à la compagnie du Komo, pieuvre qui a des intérêts dans de multiples secteurs du pays. Bolloré est également présent à travers des filiales allant du courrier express à des agences de voyages en passant par une « société de service et de transport pour aider les entreprises à venir exploiter les ressources du Gabon ».(source)

 HUMANOCRATIE ET LES CDR DE SANKARA A LA PLACE
DE LA DÉMOCRATIE  MAFIEUSE


La franceàfric respecte la démocratie. C'est à dire le pouvoir des esclavagistes. La démocratie a été inventée à Athènes et seuls les propriétaires d'esclaves votaient.
Ca n'a pas beaucoup changé. Les Africains subissent la politique de gouvernements français successifs sans jamais prendre part aux votes de ceux qui décideront pour eux.
On leur propose de voter pour un Président qui obéira de toutes les façons au gouvernement français sous peine d'être assassiné ou envoyé en prison (comme Gbagbo en Côte d'Ivoire).

Depuis des dizaines d'années au Gabon aux élections présidentielles, le dictateur sanguinaire qui affame son peuple est réélu !

"En , Omar Bongo organise une première élection présidentielle, que, seul candidat, il remporte avec 99,6 % des voix. La même année, le choc pétrolier lui ouvre une décennie de prospérité (le cours du baril ayant explosé). Il en profite pour mener une politique d'infrastructures de grande envergure : créations de routes, de chemins de fer, de ports, d'Air Gabon, de centrales électriques… Mais aussi, nouveau palais présidentiel, Palais des conférences, Cité du 12 mars… La presse internationale parle en ce temps-là de « miracle gabonais ».
Il est réélu président de la République du Gabon en 1979 : toujours candidat unique, il obtient 99,8 % des suffrages.
En , il concourt à sa première élection présidentielle concurrentielle. Il est réélu au premier tour avec 51 % des suffrages, résultat non reconnu par les candidats de l'opposition.
 En 1998, il est une nouvelle fois réélu, avec 66 % des voix.
En 2004, il ajoute le nom de son père au sien et devient Omar Bongo Ondimba.
Il est réélu le  avec 79,18 % des suffrages, selon les résultats officiels. " wikipédia

Les candidats aux élections dans n'importe quel pays capitaliste mais encore plus dans un pays sous tutelle coloniale sont toujours des personnes corrompues, qui feignent le temps d'une campagne électoral l’honnêteté et l'éthique alors qu'ils n'ont cessé de se corrompre dans le système politique en place.

Le candidat qui s'oppose à Ali Bongo, Jean Ping est lui aussi un impérialiste corrompu, ayant participé au gouvernement d'Omar Bongo et donc ayant participé à la corruption et au pillage du pays.

"Sa carrière ministérielle commence le , quand il est nommé ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications, du Tourisme et des Loisirs, de la Réforme du secteur parapublic, chargé des relations avec le Parlement, et porte-parole du gouvernement.
Il n’occupe que brièvement cet office avant de passer, le , à la tête du ministère des Mines, de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, poste qu’il occupera jusqu’en , puis à nouveau du  au, pendant dix-neuf mois.
Le , il devient pour la première fois responsable du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, avant de devenir, le 30 octobre, ministre délégué auprès du ministre des Finances, de l’Économie, du Budget et de la Privatisation.
Il est pendant deux ans, du  au , ministre de la Planification, de l’Environnement et du Tourisme du Gabon avant de prendre à nouveau en charge le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, augmenté cette fois du portefeuille de la Francophonie, et avec le titre de ministre d’État. Il le reste jusqu’à son élection à la présidence de la commission de l’Union africaine, le , poste qu'il occupe jusqu'au 15 octobre 2012.
En 2007, alors qu'il est chargé de négocier un contrat d'exploitation du gisement de fer de Belinga (Nord-Est du Gabon) avec l'entreprise chinoise China Machinery Engineering Corporation (Cmec), il est pointé du doigt quelques années après pour avoir introduit une société incapable de respecter ses engagements. 7En 2012, le gouvernement résilie le contrat et s'engage à rembourser les frais y relatifs, soit 17 milliards de FCFA (environs 26 millions d'euros).
C’est au cours de ce dernier mandat ministériel de neuf ans qu’il préside, en 2004 — 2005, l’Assemblée générale des Nations unies.
Le , il annonce sa rupture avec le Parti Démocratique Gabonais (PDG) au pouvoir et en démissionne le 19 février 20148." Wikipédia

Participer à cette élection mafieuse c'est légitimer la corruption et le pillage des richesses du pays par la France.
Il faut donc la boycotter.
Pour être enfin indépendant les Gabonais devront faire comme les Burkinabès de 1983 avec Sankara.
Ils devront reprendre le modèle de représentativité mis en place par Sankara, les CDR ( Comités de défense de la Révolution).

Mais il faut que le peuple Gabonais se choisisse lui même ses représentants. Des représentants du peuple, des représentants qui n'ont pas été formés par les grandes écoles des politicards français (ENA, Sciences Po...) comme Ali Bongo et Jean Ping.


Thomas Sankara a dit à propos des CDR :

"Ce caractère populaire de la révolution d'août réside aussi dans le fait qu'en lieu et place
de l'ancienne machine d'État s'édifie une nouvelle machine à même de garantir l'exercice démocratique du pouvoir par le peuple et pour le peuple" Discours d'orientation politique du 2 octobre 1983

Dès demain, il est possible de mettre en place des CDR.

Un délégué de base révocable est choisi par 24 personnes qui lui font confiance.
25 délégués de base se choisissent un délégué conseiller
25 délégués conseillers se choisissent un délégué député
25 délégués députés se choisissent un délégué national

Et vous aurez un gouvernement du peuple

ALI BONGO DÉGAGE
FRANCEAFRIC DÉGAGE
RÉVOLUTION
GOUVERNEMENT DE DÉLÉGUÉS RÉVOCABLES



LIRE :

Memoire Online > HistoireLes Comités de Défense de la Révolution(CDR) dans la politique du Conseil National de la Révolution(CNR)de 1983 à  1987: une approche historique à  partir de la ville de Ouagadougou


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire