lundi 17 novembre 2014

Burkina Faso, Tchad, Gabon, Togo ! Les Africains font leur révolution. C'est bientôt la fin de la Franceàfric !

Par Julie Amadis
#IpEaVàEaFàF
17/11/2014


C'est le début de la fin des dictateurs en Afrique ! Ces dictateurs ont régné pendant des années et des années en laissant leur peuple dans la misère !
Les Blaise Compaoré, les Ali Bongo, les Idriss Déby, les Faure Gnassingbé ... durent parce qu'ils sont soutenus par la France !
Des dictateurs qui sont en fait les pantins des Bolloré, Bouygues and co qui installent leurs entreprises dans ces pays et paient les gens autours de 50 euros par mois !

Antoine Glaser résume sa pensée au Huffington Post :
"Pour certains en France, notamment chez les militaires, des chefs d’État comme Compaoré, Sassou N'guesso (Congo) et Idriss Deby (Tchad) sont toujours considérés comme des piliers de la stabilité régionale", déplore-t-il. (Huffington Post)

LA RÉVOLUTION BURKINABÈ OUVRE LA VOIE DES RÉVOLUTIONS EN AFRIQUE


La révolution Burkinabè a montré la voie. Les Burkinabè ont réussi par des manifestations pacifiques de masse à destituer Blaise Compaoré ! Le plus important des dictateurs franceàfric !
"Dès son arrivée au pouvoir, François Hollande a mandaté Laurent Fabius pour se rendre à Ouagadougou en juillet 2012, en pleine crise malienne, pour faire du Burkina de Compaoré le médiateur privilégié de la France.
Fabius avait alors insisté sur le fait que :« La France et le Burkina Faso sont amis de longue date. Les relations entre nos gouvernants sont excellentes. »" (BellaCio)

Les Africains de tous ces pays sous tutelle française se sentent pousser des ailes... Ils ont repris espoir ! La misère n'est plus vécue comme un destin à subir mais comme la conséquence du pillage de leur propre richesse. Et les Africains ont décidé d'y mettre fin.

LE PAYS DE THOMAS SANKARA


Cette révolution a lieu dans le pays de Thomas Sankara !
Ses idées vont forcément être étudiées par tous ceux qui veulent un changement radical en Afrique. Comme le disait si bien Thomas Sankara qui sentait son assassinat arriver "" 
On peut tuer un homme, mais on ne peut pas tuer ses idées". 
La France et Blaise Compaoré ont tué Sankara.
 Mais ses idées sont restées à jamais gravées dans les mémoires des Africains. Et la révolution 2014 est portée par lui.
"Être en mesure de faire descendre dans la rue le quart de la population d'une capitale de deux millions d'habitants, comme les opposants burkinabè sont parvenus à le faire le 28 octobre - après plusieurs répétitions générales ces derniers mois - est une gageure assez peu imaginable à Brazzaville, à Kinshasa ou à Bujumbura et totalement fictive à Kigali. Qu'y a-t-il d'ailleurs de commun entre l'histoire et les peuples du Burkina Faso et du Rwanda pour penser que les aspirations des uns coïncident obligatoirement avec celles des autres ?
Le pays des hommes intègres a montrer le modèle. "
Le peuple burkinabè est le premier à prendre le flambeau de la révolution.
 L'étincelle est lancée.
Rien ne pourra plus l'arrêter.

PARTOUT ON MANIFESTE DANS LES PAYS
SOUS LE JOUG DE LA FRANCEAFRIC

Idriss Déby et François Hollande
Blaise Compaoré, Idriss Déby, Ali Bongo, Faure Gnassingbé sont des amis de la France.


Blaise Compaoré a été destitué par son peuple le 31 octobre dernier. Les trois autres subissent de grandes révoltes dans leur pays qui vont peut être devenir des révolutions.



 
Faure  Gnassingbé et François Hollande
Francois Hollande et Ali Bongo en juillet 2012. Ali Bongo avait affirmé ce jour là que la « Françafrique » était « une question qui n’existe pas », tout en soulignant « la formidable amitié » franco-gabonaise. (source)



Blaise Compaoré et François Hollande : deux amis qui s'entendent bien

Au Burkina le quart de la population était descendu dans la rue le 28 octobre (source Jeune Afrique).

TCHAD CONTRE IDRISS DEBY



Au Tchad, des manifestants protestent contre la vie chère.
Pendant 2 jours, les jeunes ont manifesté dans les rues de N'Djaména.
On remarque que les premières manifestations qui ont mis fin au pouvoir de Blaise Compaoré était aussi pour protester contre cherté de la vie. Ce sont les syndicats de fonctionnaires qui ont appelé dans un premier temps à cette manifestation avec pour mots d'ordre la baisse du prix du carburant et l'augmentation de leur pension.
Comme toute les classes privilégiés et comme dans toutes les révolutions, les fonctionnaires sont retournés chez eux à peine Idriss Déby leur a donné ce qu'ils voulaient. Mais comme en 1789 en France où la révolte des nobles avait entrainé la révolte de la petite bourgeoisie et des paysans et avait conduit à une révolution, ce qui devait n'être qu'une petite révolte de la classe formoise devient un début de révolution.
Le peuple est retourné dans la rue avec des mots d'ordre plus révolutionnaires, mettant en cause le fonctionnement même du régime. Il critique le fait que ce ne soit pas la population qui profite de l'énorme richesse du pétrole !
"Ce mot d'ordre de boycott du pétrole laisse entrevoir clairement que c'est du système Déby dans son ensemble que le peuple Tchadien ne veut plus." (source camer.be)

GABON CONTRE ALI BONGO

Au Gabon, le 11 novembre les manifestants ont envahi l'Assemblée Nationale. le syndicat des Travailleurs Gabonais Vaillants (TGV) a donné un ultimatum au gouvernement. Si les revendications ne sont pas satisfaites, ils reprendront les manifestations. Les fonctionnaires du pays ont fait grève le même jour. Voici leurs revendications :
"Les syndiqués qui se plaignent de ce que la PIP tarde à être payée, réclament la régularisation des situations administratives, la valorisation du Smig et du point d’indice, la valorisation de la pension retraite, le redéploiement des agents publics sans emplois, la révision des conventions collectives et du Code du travail et la réduction du coût de la vie." (source : Gabon Review)

Les Gabonais devant l'Assemblée Nationale le 11 novembre 2014

Le 13 novembre, les manifestations reprennent en direction cette fois du Palais de Justice. Les manifestants contestent l'authenticité de l'acte de naissance du Président Ali Bongo. Les policiers ont bloqué les manifestants.Nous voyons sur la photo ci - contre des policiers bloquer l'accès au tribunal.


TOGO CONTRE FAURE GNASSINGBE

Au Togo, un appel à manifester est lancé pour le 21 novembre ! Les organisations de l'opposition  réclame "les réformes constitutionnelles avant la présidentielle 2015" (source : Koaci.com)
"Une partie de l’opposition togolaise sera dans les rues le 21 novembre prochain pour réclamer la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles préconisées par l’Accord politique global (APG) ainsi que les recommandations de la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR)." (source : Togoactualité)
Au Togo la mobilisation dure depuis le printemps 2012. Cela fait deux ans et demi que la population tente d'en finir avec la dictature.

LA FIN DE LA FRANCEàFRIC

C'est la fin des pantins dictateurs de la Franceàfric. Même les journalistes qui ne sont pas révolutionnaires en sont bien convaincus.

écrit le 14 novembre 2014
"Le test burkinabè a été vécu par eux comme un avertissement sans frais, et par leurs opposants comme une source d'inspiration. Partout, y compris dans des pays où les limitations de mandats ne sont pas en jeu, mais où des élections présidentielles auront lieu bientôt (Togo, Gabon, Djibouti, Ouganda...), ces derniers tentent déjà de surfer sur la vague venue de Ouaga, quitte à jouer avec le feu."

DES MANIFESTATIONS PACIFIQUES FACE A DES FORCES GOUVERNEMENTALES QUI BLESSENT ET TUENT


Au Burkina comme ailleurs, les manifestants sont pacifistes. Ils n'utilisent en aucune façon la violence. Pourtant la violence ils la subissent depuis des années ! Absence totale de liberté d'expression, assassinat des opposants politiques, travail des enfants !


Au Burkina, 55 % des enfants ne sont pas scolarisés, 59,1 % de la population vit dans un bidonville, 26 % de la population est sous alimentée ! (source statistiques Burkina Faso) Au Tchad, 64 % des enfants ne vont pas à l'école, 3 % de la population possède l’électricité. (source statistique Tchad).
Le Gabon est nettement moins pauvre que les deux précédent pays. Mais quand même. 40 % de la population n'a pas accès à l’électricité ! Et 38,7 % de la population vit dans un bidonville ! (source statistique Gabon)

Malgré cette violence subie par les colonialistes français et ses pantins dictateurs, les Africains manifestent sans violence ! Ils réclament dignement leur dû !

Mais la réaction est violente !!! Ces gouvernements franceàfric ne savent pas utiliser autre chose que la violence !

Au Burkina, lors des manifestations du 28 au 31 octobre, le pouvoir en place envoie des bombes lacrymogènes sur les manifestants.

Au total il y aura une 30ène de morts et une 100ène de blessées. (source wikipédia)


Au Gabon, jeudi 13 novembre alors que la population se dirige vers le Palais de Justice de Libreville; les forces de l'ordre ont envoyé des gazes lacrymogènes en direction des manifestants.
Photos prises lors de la manifestation du 13 novembre à Libreville
Source : Gabonreview


Un journaliste de Eburninews décrit précisément la scène :

"Le face-à-face a duré près d’une heure, avant que la police ne lance les premiers gaz lacrymogènes et ne tire en l’air. On a compris qu’ils ne laisseraient pas rentrer la foule dans le palais de justice, pour éviter ce qu’il s’est passé au Burkina Faso [les manifestants avaient pénétré et incendié l’Assemblée nationale et des domiciles de proches de Blaise Compaoré le 31 octobre, NDLR]. Les leaders de l’opposition ont demandé à la foule de rebrousser chemin lorsque les policiers ont commencé à tirer en l’air. Dans les échauffourées, Jean Ping, l’un des leaders de l’opposition, a évité de peu une bombe lacrymogène [aucun blessé n’a pour l’heure été enregistré, NDLR]."(source Eburnienews)



Au Tchad, les manifestations du 11 novembre ont fait selon le journal camer.be un mort et des dizaines de blessés (source camer.be).
  Mais selon une source militante de la blogosphère, il n'y aurait pas 1 mort mais 2.
"Selon nos sources, les manifestations de ce mardi 11 novembre 2014, ont causé la mort de deux personnes à Sarh et deux autres à Oualia à Ndjaména." (source)
Au pays des hommes intègres, au pays de Thomas Sankara, la révolution est de retour. Et elle embrasera cette fois toute l'Afrique.

« L’esprit de liberté, de dignité, de compter sur ses propres forces, d’indépendance et de lutte anti-impérialiste doit souffler du Nord au Sud, du Sud au Nord et franchir allègrement les frontières. D’autant plus que les peuples africains pâtissent des mêmes misères, nourrissent les mêmes sentiments, rêvent des mêmes lendemains meilleurs. » Thomas Sankara (source)

Voir aussi :

Rassemblement à Ouagadougou : les Burkinabè ne veulent pas que leur révolution leur soit confisquée



Hollande & la Franceàfric dorment près d'un Vésuve en imaginant encore pouvoir soutenir les dictateurs africains !



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